En général, je suis plutôt optimiste quand je vois des gens qui réfléchissent à un nouveau système. Mais là, j’ai l’impression que votre projet revient à solidariser les plus pauvres entre eux (et donc, à dédouaner les plus riches) et puis, cette idée qu’on se sert de l’épargne des employés pour en embaucher de nouveaux a quelque chose de choquant : la redistribution, c’est bien, mais quand elle n’est faite qu’entre précaires, ça revient à généraliser la précarité.
Pour revenir à des fondamentaux qui n’ont jamais été testés, y compris en Union Soviétique, il y a des pistes qui me semblent plus justes :
- récupération des moyens de production par les travailleurs (et non à l’État)
- partage des bénéfices de l’entreprise entre les travailleurs (juste une petite partie aux actionnaires)
- revenu minimal sans condition à tous les êtres humains (et non à ceux qui cherchent du travail)
C’est bien entendu une équation à plusieurs inconnus, et il est difficile de prédire ce qui sortira du chapeau (crise, décroissance contrôlée, frugalité écologique...) mais il serait temps de nous poser la question de savoir si nous sommes prêts à prendre le risque de mettre en place un système juste, et si nous sommes prêts à vivre dans un tel système.