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Commentaire de Thierry SALADIN

sur La démocratie à l'épreuve du cumul des mandats


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Thierry SALADIN Thierry SALADIN 26 août 2013 14:23

@ l’auteur,

Article intéressant. Merci
Vous dites :
« Une aberration démocratique qui trouve aujourd’hui son équilibre dans une décentralisation source de féodalités et de potentats locaux. Le cumul des mandats, qui en découle en partie conduit à une professionnalisation de la classe politique qui tend à se muer en nouvelle aristocratie élective. Ce décrochage entre les élus et les citoyens se payent au prix fort à travers une hyper-abstention et des votes extrêmes en progression constante. »
Je vous donne raison. 
La Cinquième République conçue en 1958, donc dans une période que je qualifierais, par euphémisme, de période troublée, se devait d’être un régime stable par opposition à sa grande sœur, la Quatrième. De plus son initiateur avait pris les Français à témoin dès 1946 à Bayeux. Une cohérence qui fut approuvée par référendum en septembre 1958.
Maintenant, certains proposent d’en créer une Sixième. Je ne suis pas certain qu’il faille aller jusque là.
Certes, quelques réformes seraient envisageables mais de là à tout remettre à plat... ?
En revanche, le système politique qu’elle engendre, et que vous dénoncez à juste titre, (c’est-à-dire le cumul des mandats, le plan de carrière, etc.) pourrait être réglé très facilement.

Nos élus nous disent et répètent qu’un député-maire a plus de possibilités qu’un simple député. Admettons. 
Eh bien, nous les prenons au mot, et nous exigeons que l’indemnité soit limitée non pas à 1,5 fois l’indemnité parlementaire, mais limitée tout simplement. Autrement dit un député-maire et un député simple percevraient la même indemnité. Point barre !

Mais nous n’avons pas cette possibilité d’exiger. C’est en cela que la Cinquième République mérite d’être amendée.
Comme il serait intéressant de voir ce qui se passerait... après un perte sèche de gains pour tous ces UMPS, entre autres. Parce qu’il ne faut pas nous prendre pour des idiots, le gain n’est pas étranger à leur posture.
En outre, autre aberration du système (aberration antérieure à la Cinquième République), c’est que tout ce petit monde se vote lui-même les augmentations des indemnités. Tout cela est fait en catimini, et là ils sont tous d’accord. C’est bien un profil de carrière qui est en jeu, et cela vous l’avez parfaitement décrit.

Là aussi, une Cinquième République réformée devrait prévoir que ce genre de décision appartient « au peuple ! », comme aurait dit de Gaulle. 

Il y aurait d’autres mesures à prendre, mais à chaque jour suffit sa peine.

Cordialement.

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