Bonjour, Wesson et Stepping-Stone.
Comme je l’ai indiqué dans mon article d’hier consacré à la rentrée
politique, cela fait des mois que l’on savait, Mélenchon compris, qu’il y
aurait un accord PS-PC pour les municipales, le parti communiste n’ayant plus
que ses positions locales pour exister encore. Perdre ses élus reviendrait en
effet pour le PC à sombrer dans un anonymat groupusculaire. Tout cela était
par conséquent écrit et je l’avais dit depuis longtemps déjà, ce qui m’avait valu des critiques virulentes d’une partie des plus fervents militants du Front de Gauche.
Pourquoi, dans ces conditions, Mélenchon est-il allé au clash ? Pour
une raison simple, à mon avis : il a voulu pousser au maximum ses pions
dans une logique de quitte ou double qui trouve son origine dans son ambition initiale
de réaliser à terme une OPA du Parti de Gauche sur un Parti Communiste dépassé à ses
yeux. Dans cette optique, il s’est construit une image messianique qui a réellement
réussi à entraîner beaucoup de monde lors de la présidentielle. Malheureusement,
cette stratégie n’a pas survécu aux intérêts divergents, et il semble désormais
presqu’inévitable que le Front de Gauche éclate. C’est dommage et surtout
préjudiciable à l’ensemble des citoyens qui avaient mis leur espoir dans cette
entité nouvelle appelée à promouvoir une véritable politique de gauche. La
faute à l’ego hypertrophié de l’un et aux calculs de boutiquiers des autres !
Je croise quand même les doigts pour que la raison l’emporte : il en va du seul espoir des classes populaires en dehors du... Front National !
Cordialement.