Un article très intéressant et qui change du ton habituel de défense du pauvre Bachar Al Assad victime d’un complot international, alors qu’effectivement, il est surtout le grand bénéficiaire de la très grande passivité de la communauté internationale.
Un tout peu de ré-équilibrage me paraît néanmoins nécessaire.
La rebellion syrienne était peut être au début aussi admirable que le prétend l’auteur. Malheureusement, les choses se sont compliqués depuis.
Les syriens ont été laché par tous. Par tous sauf ... par Dieu. Ou du moins par Allah sous la forme de jihadistes étrangers, bien entraînés, bien armés, bien discipliné. Beaucoup plus en tout cas que les civils en armes et les déserteurs de l’ASL.
Résultat, un partie non négligeable du peuple syrien s’est tourné - malheureusement - vers l’intégrisme musulman. Quant on n’a plus que la prière comme espoir, il ne faut pas s’etonner que ça donne des jihadistes.
Résultat la rebellion d’aujourd’hui a une très forte composante de jihadistes, pour partie étrangers et pour partis de Syriens ralliés à eux et qui n’ont rien de très enviable ni de très sympahtique.
Et ça contribue effectivement à freiner les ardeurs pour voler au secours du peuple syrien. Les bonnes âmes voudraient le faire, mais si c’est pour installer un pouvoir clamant ouvertement ses liens avec le terrorisme international, il vaut effectivement mieux y réfléchir à deux fois.
Bref oui, pour la condamnation du régime de Bachar, et de la passivité de la communauté internationale. Mais un peu de mesure dans la glorification de la résistance syrienne, qui en était sans doute digne au début, beaucoup moins depuis que les islamistes y sont devenus prépondérants.