« vous voulez devenir jouisseurs du travail des autres »
Pas vraiment. En l’état actuel des choses, beaucoup de personnes profitent de mon travail. Si un revenu de base était mis en place, je ferai probablement partie de ceux qui participent le plus à son financement.
« hors de question que cette redistribution serve à faire vivre des feignasses »
Donc, d’après vous, ces « feignasses » peuvent crever, vous n’en avez que faire…
Juste comme cela, en passant, vous en connaissez beaucoup, vous, des feignasses ? Moi non. Je connais des gens qui n’ont pas les capacités ou la chance pour occuper un emploi, je connais des mères (mais aussi quelques pères) au foyer qui font un travail n’étant pas valorisé, je connais des militants pour des causes humanitaires qui ne sont que faiblement financées par des dons de moins en moins nombreux, etc.
« J’estime donc avoir mon mot à dire sur le devenir des richesses que je me fatigue à produire »
Donc, non seulement vous voulez avoir le privilège de produire des richesses, ce qui n’est pas donné à tout le monde, et le sera de moins en moins (cf mon lien n°3 dans l’article), mais en plus, vous estimez avoir le privilège de décider à qui vous le distribuez ? Le beurre et l’argent du beurre…
Essayez de sortir du cadre étriqué dans lequel le système actuel conditionne votre pensée. Par exemple, vous fustigez les éventuels fainéants qui choisirons de se contenter du revenu de base (tout juste de quoi vivre, je le rappelle), mais ne dîtes rien sur les parasites actuels qui ne foutent rien et s’accaparent des richesses bien plus importantes produites par des ouvriers sous-payés que sont certains propriétaires de grosses entreprises !