Il y a effectivement une grande, une très grande tolérance à l’égard d’Israël. Je peux comprendre qu’Israël veuille protéger sa survie dans une zone inhospitalière. Je comprends mal le jeu des grandes puissances. Je me suis interrogé longtemps sur la question arabe. Si les pays arabes faisaient bloc, une sorte de monolithe, ils constitueraient une force incontournable. Mais voilà. Cela n’est pas le cas. Les Palestiniens ont été pendant longtemps rejetés par leurs frères arabes. Que penser de l’Égypte, de la Jordanie, du Maroc, du Liban (à l’exception du Hezbollah) qui ont plus d’affinités avec les puissances de l’Occident - Russie et États-Unis ?
Les Palestiniens, je le répète, pourraient bénéficier d’un vent de sympathie (comme ce fut le cas pour le Liban) s’il n’y avait cette guerre fratricide qui les divise.
L’opinion internationale a été critique et sévère à l’égard de l’acharnement qu’a mis Israël à détruire le territoire libanais. Tous les espoirs étaient permis au Liban. La Syrie expulsée, un gouvernement modéré et crédible, une ouverture aux enquêtes pour crimes contre des personnalités politiques, tout ne pouvait enfin que réussir au Liban. Jusqu’à ce qu’une faction enlève un soldat israélien.
Je ne crois pas qu’Israël ait été déclaré vainqueur de cet épisode honteux.
Pourquoi la Palestine ne jouit-elle pas du même courant de sympathie à son égard que celui qui a prévalu pour le Liban ? C’est là toute la question qu’il faut se poser.
Pierre R.