Comme presque toujours, en bon franco français, on discute à perte de vue sans s’interroger sur ce que pensent d’autres pays d’un contrat type CPE. Je suis tombé sur un article publié par “Le quotidien du Peuple en Ligne” journal chinois classé par l’UNESCO parmi les dix plus grands du monde et qui donne une vision dont l’anti langue de bois et le politiquement incorrect, vu par nous français, est d’un niveau vraiment exeptionnel.
Je regrette qu’ils emploient les termes “paresseux et fainéants” qui sont inacceptables. Ils auraient pu en trouver d’autres ..... mais c’est leur point de vue ..........
Quand ils écrivent : “Pourvu qu’on trouve un travail, cela veut dire qu’on peut dormir sur ses deux oreilles sans avoir à se préoccuper de son avenir” ils semblent s’adresser surtout aux fonctionnaires et grands corps constitués ......
Si on n’en reste pas à une lecture au premier degré, et on regarde l’ensemble du texte, on peut y trouver beaucoup de pertinence et de pragmatisme. Il dépasse de très loin les simples remarques concernant le CPE et donnent une triste vision de notre pays, incapable de mettre en oeuvre rapidement des réformes nécessaires à court terme et absolument indispensables à plus long terme pour permettre d’éviter que notre système social ne se dégrade inexorablement.
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Le CPE et les difficultés de la réforme en France
Le premier ministre français Dominique de Villepin a présenté dernièrement une nouvelle loi sur l’emploi « Contrat nouvelle embauche »(CPE), laquelle même avant sa promulgation officielle suscite déjà de nombreuses et vastes controverses. Ainsi, certains partis politiques français ont organisé, du 7 au 18 mars dernier, quatre manifestations auxquelles ont participé un grand nombre d’opposants dans tout le pays.
Une mesure de réforme du gouvernement français qui déclenche une aussi vive réaction désapprobatrice, quels sont le coeur et le noeud du problème ? C’est cela qui intéresse et préoccupe actuellement l’opinion publique.
Le CPE bat en brèche les intérêts acquis Le CPE est une mesure de réforme que le gouvernement français a proposé pour combattre l’ancien système de l’emploi qui est trop figé. Cette nouvelle loi stipule que les entreprises françaises occupant plus de 20 personnes, dans les 2 ans suivant la signature de contrats d’embauche avec les jeunes de moins de 26 ans peuvent licencier ces derniers à tout moment sans avoir à donner des explications sur le motif du renvoi. Mais comme compensation, les jeunes licenciés recevront une prime de violation contractuelle par l’entreprise et pourront demander au gouvernement de leur payer une subvention de 460 euros. Du point de vue technique, cette loi joue un role positif auprès des petites et moyennes entreprises françaises en les déliant des contrats décevants et en les encourageant à recruter un plus grand nombre d’effectifs jeunes, le but est de permettre aux jeunes de trouver plus facilement un emploi.
En fait, le mécontentement des jeunes vient surtout de leur inquiétude quant à la frappe de la réforme contre les détenteurs des intérêts acquis. Car, la France appliquait depuis de longues années un système de sécurité social à très haut niveau. Avec ce système, la réglementation sur l’emploi limite strictement les licenciements des employés. Pourvu qu’on trouve un travail, cela veut dire qu’on peut dormir sur ses deux oreilles sans avoir à se préoccuper de son avenir.
Dans la situation actuelle où la globalisation se développe continuellement, ce système figé paralyse le développement économique. Mais les masses populaires ne s’en soucient aucunement, car elles sont habituées à ce modèle stable et à une vie facile et confortable. C’est pourquoi lorsque le gouvernement, pour briser l’ancien système et pour promouvoir l’emploi et la croissance économique, rencontre une aussi vive résistance de la part d’une partie de la masse populaire.
L’ancien système entretient et forme des paresseux et des fainéants Pourquoi le gouvernement français est décidé à réformer le système sur l’emploi existant ? Parce que c’est un mauvais système désastreux pour la concurrence des entreprises. Selon ce système, les entreprises françaises ont seulement la liberté d’embauche, mais n’ont pas le droit de congédier les paresseux et les fainéants. En cas où une entreprise enfreint ce système, à l’exception de sa faillite ou bien des fautes graves commises par des travailleurs, elle peut être sûre d’être l’objet d’une plainte et risque de passer devant la justice.
En France qui applique un haut niveau de système de bien-être, Chaque personne embauchée nécessite un prix fort de la part de son entreprise : salaire mensuel le plus bas 1.200 euros (salaire minimum interprofessionnel garanti SMIG) ; le versement mensuel de la sécurité sociale et de l’assurance-maladie se chiffre à plus de 800 ou 900 euros ; outre les repos des week-ends et des fêtes (une dizaine à peu près), les entreprises doivent payer annuellement d’énorme sommes pour les congés payés (chaque année quatre à cinq semaines) de leurs employés. D’autre part, d’après la loi, le temps de travail saisonnier hebdomadaire est de 35 heures. Tout cela signifie que chaque personne recrutée devient une charge permanente pour l’employeur. Avec ce système, les entreprises n’osent pas recruter à la légère les jeunes inexpérimentés. Et c’est là une importante raison du taux de chomage élevé des jeunes.
Mais il semble que les jeunes ne s’en soucient pas outre mesure, car en France les chomeurs bénéficient de l’assurance chômage qui leur garantit une vie passable. C’est pourquoi on considère généralement le système de haut niveau du bien-être comme un système qui forme des fainéants. Pour éliminer les défauts de ce système, les pays de l’Union européenne ont déjà commencé des réformes. La France, en tant que moteur de l’UE, doit naturellement se lancer dans cette entreprise périlleuse.
Grand obstacle devant la réforme du système d’emploi Ces dernières années, la France, qui est avancée sur le plan scientifique et technique, est en déclin sur le plan économique. La raison principale c’est que les entreprises françaises, surtout les petites et moyennes entreprises, subissent une trop grande pression des charges fiscales et de la protection des travailleurs. La mauvaise gestion des entreprises nuit finalement aux intérêts de la masse. Pour diminuer leurs charges et comme les circonstances commandent, la réforme est non seulement nécessaire, mais elle est en plus la seule issue pour sortir le pays de la décadence. Le gouvernement français a, depuis de longues années, essayé à plusieurs reprises de réformer le système de bien-être social, mais à chaque fois c’était un échec. Certains gouvernements ont même été obligés pour cela de procéder au remaniement de son cabinet.
Cette fois ci, le gouvernement de Villepin a pris comme première cible la bagatelle de la protection de l’emploi en visant le problème du taux élevé de chômage des jeunes afin de pouvoir réaliser successivement les réformes par étapes. Le gouvernement souhaite par cette nouvelle loi atteindre deux objectifs : primo, sous la pression d’être licenciés à n’importe quel moment, les jeunes feront des efforts pour mieux travailler ; secundo, permettre aux entreprises de recruter courageusement des jeunes.
Pour le gouvernement français, qui croyait que le contrat nouvelle embauche est une loi qui obtiendra le soutien populaire, découvre finalement que les jeunes refusent à abandonner les droits qu’ils détiennent. Selon les commentaires des sociologues, lorsque le confort devient l’idée principale de la société française, tous les événements et toutes les choses qui suscitent les inquiétudes de la masse seront alors des ennemis à combattre, alors qu’en réalité cette chose ou cet événement, dans son aspect essentiel, est dans l’intérêt de la masse.
Jusqu’à maintenant, en parlant de leurs systèmes sociaux à la française, tels que le régime de travail hebdomadaire de 35 heures, le long congé payé légal, les visites médicales gratuites, la protection de l’emploi etc., les Français continuent à montrer de la fierté. C’est pourquoi il est facile d’imaginer les obstacles qui se dressent devant la réforme en question.
Il est indubitable que l’amélioration continuelle du bien-être social des masses populaires apporte des charges de plus en plus importantes aux entreprises françaises. D’après les statistiques, pour celles-ci, le coût moyen de recrutement d’un employé en France est 30 fois supérieur au coût d’embauche d’un ouvrier local par les entreprises des pays en voie de développement du sud-est asiatiques. Un coût aussi élevé nuira inévitablement aux produits des entreprises françaises, lesquelles auront de grandes difficultés à établir des prix compétitifs sur les marchés internationaux, et diminuera leur force dans la concurrence internationale.
Par conséquent, le premier ministre de Villepin a exposé clairement sa décision : la nouvelle loi doit être parachevée, mais ne sera jamais annulée. Le CPE, a-t-il souligné, vise en fait le taux de chomage élevé des jeunes et le gouvernement adopte une position ferme dans l’application des mesures de cette réforme. Le Ministre français de l’Education Gilles de Robien a déclaré de son côté que c’est seulement lorsqu’un grand nombre de jeunes trouveront de l’emploi grace au CPE qu’on prendra conscience des avantages procurés par cette nouvelle loi.
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