@L’auteur,
Le schéma de phase est pertinente dans le cas d’un deuil car il est irréversible et que rien ne peut être entreprit pour lutter, il n’en est pas de même pour l’appréhension de la société où changer les choses est du domaine de l’envisageable.
Vous expliquez très bien l’ordre des phases et leur sens. La phase 7 étant une phase de résilience, c’est a dire une cessation de l’état de choc couplé à une résistance aux futurs chocs du même type, ainsi que de reconstruction de son Moi.
Mais à ce stade là pour les chocs du quotidien, il y as une autre phase qui s’enclenche et qui peut avoir deux orientations très différentes, soit l’acceptation fataliste soit la résistance et le combat. Cette phase n’existe pas dans les cas de deuil, car le décès est irrémédiable, mais elle existe dans le cas de la perception du monde.
Phase 8 : l’acceptation fataliste ou la résistance combative :
Cette phase qui vient après la résilience est celle qui crée les donneurs d’alertes et les collaborateurs. Selon la confiance en soi et en autrui, on vas vers l’une ou vers l’autre.
Pour ce qui est de la vie en groupe et des peurs associées, vous expliquez bien le besoin de vivre en communauté propre a la majorité des êtres humains ainsi que les contraintes qui s’y rattachent. Pour être accepté dans un groupe, il y as la nécessité de conformité, et c’est celui ci qui contraint à certains positionnements, attitudes, comportements.
Peu de gens prennent en compte l’influence de la télévision sur la société a ce niveau là, c’est pourtant elle qui véhicule le « socialement acceptable » et défini un genre de surmoi sociétal auquel il faut adhérer pour ne pas être ostracisé dans un nouveau groupe(groupe intégré socialement, car dans les groupes alternatifs ce n’est plus la télévision mais l’idéologie propre au groupe qui devient le surmoi du groupe).
L’émergence de la pensée internet et la perte de confiance progressive dans les médias mainstream semble contre carrer de plus en plus l’impact négatif de la télévision et réduire la pression conformiste, ce qui est un signe que le combat des consciences est en cours.
Je vous met un lien d’une conférence d’Adrien Abauzit qui m’avais passionné, et qui s’intitule « déracinement et surmoi, chaines de l’esclavage moderne » :
http://tristesclones.forumgratuit.org/t87-adrien-abauzit-deracinement-et-surmoi-chaines-de-l-esclavage-contemporain#87
Il traite de la conformité sociale et du fait que le déracinement permet la pérennisation d’un mode de pensé grâce a la perte des référents antérieurs et l’immersion dans un autre milieu dans lequel les sujets se conforment a l’idéologie du groupe par crainte du rejet. La perte de ses racines limitent les capacités de résistance à l’idéologie du groupe, et le besoin d’appartenance cimente l’adhésion au nouveau groupe et a son idéologie.
Cordialement,