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Commentaire de Céline Ertalif

sur Les vraies questions : réflexion sur la campagne présidentielle


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Céline Ertalif Céline Ertalif 21 février 2007 00:34

Je suis d’accord avec vous sur un point essentiel : Bayrou représente une rupture possible, qui correspond à une profonde aspiration. Et comme moi non plus, je ne voterai pas pour lui au premier tour, je le dis aussi tranquillement que vous.

L’alternance droite gauche est l’élément structurant de la démocratie parlementaire, ou présidentielle d’ailleurs. Le problème, c’est que nous avons un régime hybride entre le modèle parlementaire rigide bipartisan à l’anglaise ou présidentiel à l’américaine, et un modèle parlementaire souple avec mulitpartisme (notre 3ème république, Italie, Espagne, etc).

La profonde aspiration à la rupture vient du fait qu’il n’y a pas de majorité ni à gauche ni à droite pour les réformes nécessaires. Donc, il faut franchir la ligne droite gauche pour trouver une majorité sur les problèmes essentiels dans un contexte d’affaiblissement du pouvoir politique dans le cadre national.

Il reste que la voie si tentante ouverte par Bayrou pose une succession de problèmes non-résolus. Le premier est de faire un gouvernement de coalition, comme le pose très bien l’article, d’accord. Mais quelle coalition est possible ? UDF-PS ou UDF-UMP ? A l’évidence, la seconde solution est exclue, au moins à court terme. Et donc, cela est pensable après avoir évacué l’hypothèse Sarko-Ségo qui garde tout de même la probabilité n°1, mais uniquement avec un 2ème tour Bayrou-Sarko pas forcément plus probable qu’un 2ème tour Ségo-Bayrou...

On ne se pose pas assez la question du premier ministre potentiel de Bayrou. Il en a tracé le portrait en évoquant à plusieurs reprises la figure de Delors et en reconnaissant que ce ne serait pas un UDF. Cela ne peut évidemment pas être un éléphant du PS. Mon sentiment est qu’il a tracé le portrait de quelqu’un qui vient du syndicalisme et qui s’est engagée fortement pour l’Europe. Je ne vois qu’un nom : Nicole Notat. Elle peut être un atout et faire de l’ombre à Ségolène Royal. Nos videoblogueurs devraient se précipiter d’aller la cuisiner celle-là !

Que Le Pen ne soit pas candidat ainsi que quelques autres candidats scotchés par les 500 signatures pour déstabiliser l’équilibre électoral actuel, qu’un puissant atout puisse réellement affaiblir Ségolène Royal sur son propre terrain, ça fait beaucoup de si... Sauf si l’aspiration à une rupture est effectivement forte et que les français sont prêts à se l’avouer.


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