Les vraies questions : réflexion sur la campagne présidentielle
Pour être pragmatique et recadrer le titre, cette analyse portera uniquement sur les candidats disposant de chances réelles d’accéder à la présidence : Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. Pourquoi ne pas inclure Jean-Marie Le Pen dans cette réflexion ? Parce qu’en poussant plus avant ce pragmatisme et sans vouloir offenser quiconque, y compris au sein de son électorat, je partirai du postulat que ce dernier ne sera jamais élu président de la République. En effet, même en considérant que la défiance des Français envers leur classe dirigeante s’est renforcée, je ne vois pas comment les intentions éventuelles de vote en sa faveur au second tour pourraient être passées d’un peu moins de 20% en 2002 à plus de 50%. On peut donc, en toute bonne foi, estimer qu’une nouvelle accession à ce niveau de l’élection garantirait son adversaire de la victoire, quel qu’il soit (pour apporter toutefois une considération personnelle, il serait excessivement dangereux pour notre démocratie et pour l’opinion publique que Jean-Marie Le Pen ne dispose pas des signatures lui permettant d’officialiser sa candidature).
J’ai toujours estimé que la médiocrité de la campagne présidentielle de 2002 résidait dans le fait que les candidats avaient mené une compagne législative et non présidentielle. En effet, avec un électorat majoritairement tenté par l’alternance depuis plusieurs décennies, élaborer un programme à vocation intérieure relève au mieux de la naïveté, au pire du coup de poker électoral. Qui peut garantir l’exécution d’un tel programme en sachant que ce sera de nouveau aux Français de décider de la majorité parlementaire et que rien n’est assuré (cf. la dissolution) ? Cette erreur, fondamentale dans l’esprit des Français même s’ils ne la ressentent que de façon diffuse, les deux candidats du PS et de l’UMP la commettent de nouveau. Le rôle du président de la République en France quant aux affaires intérieures n’est pas de gouverner mais d’arbitrer. Le domaine qui lui est réservé est celui des relations internationales et il semblera évident à tout observateur de cette campagne que les positions de Nicolas Sarkozy comme celles de Ségolène Royal sont à ce sujet pour le moins floues. L’Europe constitue pour eux un terrain miné sur lequel l’un comme l’autre ne souhaite trop s’étendre tant le référendum du 29 mai 2005 a laissé des traces. Pourtant, la plupart des règlementations nationales est décidée à l’échelon européen. Comment gérer l’attitude française vis-à-vis de nos partenaires européens, des institutions européennes ? Personne n’y répond. Quelles seront les positions françaises face aux conflits du Moyen-Orient ? Partagerons-nous les positions américaines futures quant à la gestion des crises et leur vision du monde ? Quelle place accorderons-nous à notre voisine russe ? Là non plus, nous ne disposons pas des réponses permettant un embryon d’idée sur la place de la France dans le monde. François Bayrou quant à lui dispose au moins sur ces sujets d’un avantage conséquent : la constance de ses convictions pro-européennes. Que l’on partage ou non son positionnement n’empêche pas de lui reconnaître cette stabilité. Il a, par exemple, toujours souhaité un renforcement européen des politiques internationale et de défense. Entre la politique étrangère de Ségolène Royal plus que floue et celle de Nicolas Sarkozy, incertaine mais plus proche de l’atlantisme que de l’indépendance européenne, François Bayrou apparaît à mon sens bien plus fiable aujourd’hui.
Second sujet et non des moindres pour l’opinion française : leur conception de la politique et de l’exercice du pouvoir.
La préparation de la campagne présidentielle de Ségolène Royal donne l’apparence d’une conception verticale du pouvoir du bas vers le haut. Elle a établi son pacte présidentiel à partir des débats participatifs et a donc tenu compte des doléances des Français sur des situations particulières. Si l’on omet le fait, là encore, qu’il s’agit de préoccupations intérieures qui ne relèvent pas du domaine présidentiel mais du gouvernement, cette façon de procéder, si elle a pour mérite d’être proche des Français, a pour inconvénient de ne pas lui avoir permis, jusqu’à présent, d’incarner une position de leader qui entraîne avec sa force de conviction le rassemblement de tous les Français. L’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers et c’est là qu’une conception verticale ascendante atteint ses limites. Cet exercice de la politique relève de nos députés mais en aucun cas ne peut être celui d’un président de la République en exercice. Campagne législative, là encore.
Pour Nicolas Sarkozy, tout donne à penser que ses conceptions sont totalement inverses. Si sa conception de la politique et de l’exercice du pouvoir semble bien verticale, elle l’est du haut vers le bas. Candidat unique à l’UMP (l’épisode Michèle Alliot-Marie ne fut qu’un leurre de démocratie interne), centralisant le maximum de pouvoirs entre ses mains (ses différentes casquettes), n’hésitant pas à faire pression sur la presse voire sur des élus, se tissant un réseau d’amitiés dans tous les cercles d’influence et agglutinant autour de lui tout ce qu’il est possible de compter parmi les élites politiques, médiatiques, intellectuelles, artistiques, etc., sa conception de la politique s’apparente plus à un culte du chef, à un exercice élitiste du pouvoir qu’à un rassemblement national. Ce faisant, il symbolise bien plus que les autres candidats un communautarisme de classe sociale. Si cela a l’avantage de lui éviter les rapprochements aux relents de racisme et de xénophobie qui auraient pu être faits après les émeutes de banlieues, cela cristallisera par contre les opinions sur son bilan tant en matière de sécurité que d’économie. En effet, il est le candidat du gouvernement sortant. D’autre part, une telle propension à la concentration des pouvoirs et à l’autoritarisme, associée aux nouvelles formes de bourgeoisie que représente son entourage plus ou moins proche, renforce une l’idée déjà très prégnante d’un ego et d’un narcissisme surdéveloppés. Il n’est pas certain, loin s’en faut, que dans l’actuel climat de défiance envers les élites quelles qu’elles soient, les Français soient prêts à voir se concrétiser cette vision clanique du pouvoir au sommet de l’État.
Entre ces deux conceptions verticales du pouvoir et de l’exercice politique, François Bayrou a réussi le tour de force, en symbolisant la lutte contre cette bipolarisation, d’apparaître comme le candidat d’un pouvoir beaucoup plus horizontal. En exprimant sa volonté de voir un gouvernement collégial rassemblant les grandes tendances, en ne faisant pas de promesses mais en prenant des engagements, en défendant une représentation parlementaire plus proche de la réalité sociale de notre pays, entre autres, il se positionne comme le candidat qui ne sera ni celui du peuple ni celui des élites, mais celui d’une nation. Il tente de démontrer qu’il serait bien un président qui ne défendrait pas des intérêts catégoriels mais qui, en gouvernant avec toutes les tendances et en faisant légiférer une assemblée plus représentative, serait l’arbitre impartial des revendications de tout le peuple français. Il remodèlerait donc nos institutions de façon plus conforme à cette neutralité. Quant à son éventuelle politique internationale, elle a au moins le mérite d’être claire, déjà connue de tous et essentiellement appuyée sur l’Europe. Le seul inconvénient majeur de son positionnement est l’envers de sa qualité : le risque que sa candidature, celle de tous les Français, ne devienne, par manque de persuasion ou de charisme, celle de personne.
Outre des traits de caractères marquants chez les deux candidats UMP et PS qui peuvent autant rebuter qu’attirer, les divergences entre les trois prétendants se situent essentiellement dans les conceptions mêmes de la politique et de l’exercice du pouvoir. Les Français choisiront alors très probablement, sauf énorme surprise, entre deux méthodes verticales de prise du pouvoir et un exercice de ce pouvoir beaucoup plus horizontal. Entre une autorité imposée par le sommet ou légitimée par la base et une autre, assise sur une collégialité représentative.
La vision de François Bayrou me semble la plus à même de mettre un terme à cette défiance des Français envers leur classe politique. En n’élaborant pas son programme sur des revendications particulières, en bâtissant une éventuelle accession au pouvoir sur une représentation politique plus proche de la société et en proposant à toutes les tendances d’exercer collégialement, il incarne en France ce qui s’est déjà traduit dans nombre d’autres pays européens à forte politique sociale par la pragmatique recherche du consensus. Les Français veulent-ils mettre un terme à plusieurs décennies d’alternance politique pour un rassemblement national ? Sont-ils prêts à admettre que leurs intérêts particuliers ne peuvent pas être défendus contre ceux de les compatriotes ? À admettre aussi que si des solutions sont bonnes, elles ne le sont pas parce qu’elles viennent de gauche ou de droite mais parce qu’elles répondent correctement aux problèmes posés ? Mais surtout, et ce serait le sens principal du vote François Bayrou tel qu’il le présente, veulent-ils mettre fin à l’illusion d’un exercice idéologique du pouvoir qui finit toujours par décevoir une grande partie des électeurs qui y ont cru ?
Ce sont là, à mon sens, les questions de fond qui sont posées par cette campagne présidentielle. Les bons mots et petites phrases assassines sont l’apanage d’une certaine presse française délétère qui ne cherche qu’à remplir ses colonnes en éludant le débat de société.
117 réactions à cet article
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l analyse est pertinente,Bayrou est paradoxalement le candidat qui incarne le mieux la rupture mise en avant par les 2 autres.
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malheureusement, avec bayrou, la rupture avec le systeme existant ne sera pas totale car liée totalement à la commission europeenne et à la BCE toutes puissantes.
Trichet dira, bayrou approuvera.... surtout si c’est dsk son 1er ministre.
il est moins pire que les 2 autres, mais est-ce bien suffisant, d’être moins pire ?
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L’analyse est surtout très engagée pour Bayrou, limite caricaturale. Est-ce qu’un article sur ce site ne doit pas répondre à quelque exigence d’impartialité ?
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Partial peut-être... Mais relativement objectif aussi selon moi.
Je pense qu’il est normal que chacun exprime ses préférences, en particulier sur un site comme celui-ci. On ne peut pas toujours parler de politique sans se mouiller, ou en critiquant tout le monde.
Il est normal que les rédacteurs d’articles aient des opinions, et préfèrent tel candidat à d’autres. Cela ne constitue pas un problème, du moment qu’ils exposent leurs arguments et affichent une réflexion légitime, structurée, et respectueuse des autres opinions.
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Bayrou est une girouette qui tourne au gré du vent de l’opinion française... Quelle langue de bois hier !
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Non, je trouve cet article trés bien pensé.
L’auteur s’engage pour FB, c’est son droit et c’est moins hypocrite que ceux qui cliquent commentaire non constructif ou non pertinent, sans explication ou qui manipulent sciemment leurs interventions...
Pour une fois, je ne lis pas UMPS, SarkoLepeniste, marxiste, soviétique, etc... Et ne vois pas d’attaque ad hominem sur les candidats.
Merci donc.
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Pas d’accord LOLO 101, l’article fait une bonne analyse sur ce qu’est la fonction présidentielle et sur le fait que François BAYROU se place aujourd’hui comme un président quand les 2 autres se placent comme des premiers ministres. M. PEREZ BATISTA ne nous dit pas qu’il va voter F.BAYROU, il nous démontre simplement que la communication du président de l’UDF cadre avec la véritable fonction présidentielle. Malheureusement pour lui j’ai bien peur que les français est une vision étriqué des problêmes macroéconomiques et sociaux de notre pays et ne pensent pas autrement qu’à un niveau local. De ce fait même si la compilation de promesses des 2 autres protagonistes n’est que démagogie et hors sujet de l’élection présidentielle, nous les retrouvions au deuxième tour dans un débat stérile. La seule chance pour que BAYROU soit au second tour serait un magnifique ralliement de DSK, KOUCHNER et BORLOO (ce qui idéologiquement serait normal, les radicaux sont historiquement centriste, je me demande ce que BORLOO fait à l’UMP) + un appel de CHIRAC aux gaulistes à voter BAYROU, j’y crois moyen. Mon pronostic premier tour : SARKOZY 28 à 30 % % SEGOLENE ROYAL 20 à 22 % LE PEN 17 à 19 % BAYROU 14 à 16 %.
Ne rêvons pas LE PEN était annoncé à 11 % en 2002 et à 9 % 2 mois avant, il a fait 18 %. Alors il ne fera certainement pas 13 % comme indiqué.
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Juste pour information
Juste avant le 21 Avril 2002
Le pen etait annoncé en 2002 a 15.5 % et Jospin a 17% Il a fait 16.85 % au premier tour.
Les sondages ne se sont pas si plantés que ca Le monde du 19 Avril titré « Le FN prépare le second tour »
Le Pen 3 jours avant le vote déclarait :
« Ma courbe monte celle de Jospin descend ... il va bien avoir un moment ou elle vont se croiser »
Les sondeurs s’étaient appuyé au départ sur les dernieres éléction avant 2002 .. qui était les élections europeennes ou le FN divisé par le MNR de megret avait réaliser son plus mauvais score.
Les sondages de fin de campagne ne se sont pas plantés. D’ailleurs c’est ce qui a le plus mobilisé les troupes du FN alors que l’election de 2002 se passait dans un climat d’abstentionisme total.
La surprise n’est pas venu du chiffre mais plutot du fait. C’est a dire qu’on ne pouvait y croire a l’avance.
Pour en revenir a Bayrou son veritable soucis c’est la menace Le Pen au deuxieme tour. C’est elle qui bloque aujourd’hui la montée. L’auteur indique que pour la democratie il espere que Le Pen aura ses signatures .. pourtant son favori pourrait aspirer plus d’electeur en cas de non presence du leader d’extreme droite.
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30% pour Sarkozy me parait largement surestimé. Sa base électorale ne dépassera pas 25% au grand maximum.
La dernière élection présidentielle s’est jouée au dessous de 20% pour tous les candidats... il y a de fortes chance que ce soit la même chose cette fois-ci.
Les sondages se plantes c’est évident (actuellement Le Pen à 12-14% c’est ridicule). La grande question que je me pose c’est où se situe réellement Bayrou et la, pas vraiment possible de le dire, c’est une situation assez nouvelle qui ne ressemble pas du tout à celle de Chevènement (le dernier troisième homme en date). Et il y a la TRES grande inconnue d’internet qui semble largement penché pour François Bayrou (ou tout au moins contre les deux greluches des médias).
Mon vote est personellement arrété, je sais pour qui je voterai, mais je me pose des questions sur ce que vons voter mes concitoyens et la bien malin qui donnera la réponse (a part le soir des élections)
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Tout a fait d’accord avec ce commentaire. Malheureusement la majorité des francais ne font pas la différence entre les elections présidentielles et législatives. Dans notre république, le pouvoir appartient au gouvernement et est juste approuvé par le président qui lui a un role de représentation internationale. Il faudrait pour chaque candidat pouvoir savoir qui sera le premier ministre !
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Trois bonnes raisons de voter Bayrou dès le premier tour :
1) c’est le seul à pouvoir battre Sarkozy
2) Il est proeuropéen convaincu
3) Ce serait là le seul moyen pour les citoyens de créer une vraie rupture ....
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dan 33
2) il est proeuropéen completement vaincu d’avance aux bottes de Trichet (BCE)
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Encore une prise de position pro Bayrou. Or l’option Bayrou n’apporte rien dans cette campagne, si ce n’est :
1) mettre en évidence la nécessité d’une certaine moralisation de la vie politique
2) semer le trouble auprès de l’opinion hésitante et jouer à sa façon (trés pacifiante) sur la peur vis-à-vis de NS et SR, les candidats « système »
3) Et donc, ce qui me semble le plus grave, faire le jeu du Front National.
Car le positionnement politique de François Bayrou, ni gauche ni droite qui finalement revient à dire : on pioche partout et seuls les hommes comptent, est une posture d’évitement plus qu’un véritable positionnement. C’est pourquoi je persiste à penser que la cadidature Bayrou est une baudruche qui peut se découdre n’importe quand.
Je suis frappée de voir que la cadidature Le Pen fasse si peu de chiffre dans les sondages... Mystère sur lequel il faut réfléchir et s’interroger je crois.
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En quoi çaq parait illogique de « piocher » les personnes les plus aptes à faire un boulot ???
La je suis pas, si quelqu’un est vraiment bon à un poste, je vois pas pourquoi on en choisirait un autre en fonction de son étiquette politique... c’est ce qui se fait depuis des années et ça a toujours foutu la merde, alors autant changé.
J’y vois deux avantages majeurs :
1) Avoir des gens compétants (et pas les copains) aux postes clefs.
2) Neutraliser efficacement les partis et leurs consignes à la con et anticonstitutionnelle à l’Assemblée Nationale qui est la représentation du peuple et non des partis politiques).
Si ça marche c’est que du bonus, si ça foire, ça pourra pas être pire que la législature écoulée (ah EDF, DADVSI etc...).
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J’ajouterai que si l’idée de mettre les personnes compétentes au gouvernement est interessante, je reste dubitative quand aux pressions internes de leur partis respectifs. Qu’est ce que cela peut donner au sein d’un gouvernement ? Des luttes de pouvoir incessantes. Comment fera F Bayrou pour gérer son équipe pluri parti !!??
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Quelle importance qu’une mesure soit de droite ou de gauche ? Le seul critère, c’est si ça donne les résultats escomptés ou non. Les bonnes intentions sont partout, les objectifs sont les mêmes. L’analyse diffère entre les candidats : certains considèrent (ou font semblant de considérer, ils ne sont pas stupides !) les problèmes « simples » et « disjoints ». C’est là la plus grande différence. Car les problèmes sont complexes et interdépendants les uns avec les autres. Oublier ou ignorer cela conduit à occulter les effets pervers de certaines mesures et à devenir contre-productifs. C’est ainsi que depuis des années on met de l’argent dans plusieurs domaines sans résultat : la formation professionnelle, les aides aux entreprises, l’enseignement,...Le seul qui intègre cette dimension (et encore pas assez explicitement pour moi) et qui a le courage de ne pas l’occulter, c’est F. Bayrou.
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Votre article est clairement orienté et bien argumenté sur l’essentiel : la question du pouvoir et de la vision qu’en ont les différent candidats et je vous en félicite.
Quelques précisions cependant me semblent utiles de faire :
1) Sur la confusion entre les élections présidentielles et les élections législatives que vous dénoncez justement, il faut, à mon sens préciser qu’elle est l’effet de l’élection du président de la république au suffrage universel, immédiatement suivie de l’élection de l’assemblée nationale au scrutin majoritaire. Il est clair que dans ces conditions la première domine nécessairement l’autre au point de faire de la seconde une élection entre la majorité présidentielle et son opposition .
2) Sur la politique étrangère, il me semble que SR est moins ambiguë que vous ne le dites : elle est clairement pour une autre forme de relations plus directes avec les populations des pays en développement et pour un nouveau référendum sur une constitution européenne qui prendrait en compte plus explicitement des droits sociaux et qui permettrait d’affirmer un plus grande cohérence dans ce domaine ainsi que dans ceux de la défense, de la fiscalité, de la politique du plein emploi (d’où l’extension des finalités de la BCE en ce sens) et de la recherche, autant de projets concrets pour faire comprendre aux français en quoi l’Europe est une nécessité vitale pour pouvoir jouer un rôle actif face aux USA et aux pays émergeants (Chine, Inde). Ce me semble en effet indispensable pour faire revoter les français dans un sens positif. (Alors que, faut-il le rappeler, NS refuse tout nouveau référendum au profit d’un vote parlementaire du congrès)
3) Sur le dépassement de la gauche et de la droite, je reste très sceptique : toute politique sociale doit faire des choix entre des intérêts divergents : les sociétés du CAC 40 ne sont pas des PME et encore moins des TPE familiales , les salariés ne sont pas des actionnaires et des fonds d’investissement etc..la sécurité sociale et des parcours professionnels pour tous ce n’est pas le rôle des assurances privées ou des entreprises, la médecine à deux vitesses ce n’est pas la médicine pour tous etc...Certains qui occupent des positions parfois dominantes ne ressentent aucun désir de solidarité sociale, ceux -ci sont donc plutôt à droite qu’à gauche.
Ce qui veut dire que si FB est soucieux de préserver les services publics comme il l’affirme et la solidarité universelle qui est leur mission, il est en principe non pas au centre (ce qui ne veut pas dire grand chose au regard des contradictions sociales et des injustices de notre société) mais à gauche...
Quant à sa conception horizontale du pouvoir elle est nécessairement à gauche dès lors qu’elle refuse un vision verticale et hiérarchique dure du haut vers le bas. Toute politique en effet suppose une centralisation du pouvoir ; il faut donc compenser, pour « horizontaliser » le pouvoir du centre, instaurer un mouvement inverse du bas vers le haut. Or cette démarche de compensation est au cœur de l’idée de démocratie participative et régionaliste que propose SR....
Conclusion : De toute les façons, quelques soient les résultats du premier tour, sauf si JMLP accède au deuxième tour, il faudra bien que FB se prononce en un sens ou dans l’autre, même s’il est au deuxième tour !
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Etes-vous sûr que les salariés ne sont pas des actionnaires et des fonds d’investissement ? Ne bénéficient-ils pas de Retraites Complémentaires et de Plans d’Epargne retraite personnels ? Si oui, il y a de quoi être atterré d’entendre se répéter à gauche cet argument que les fonds de pension et leur exigence de rentabilité c’est contre les intérêts du salariat.Non ?
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Sylvain,
Vos réflexions sont justes, comme d’habitude. Je les ai eues aussi en écrivant cet article. Cependant je voulais dégager la réflexion de la sempiternelle opposition droite/gauche qui ne motivait pas du tout cet article.
Pour être plus précis on peut en effet écrire que les visions de la politique et du pouvoir de nos trois candidats sont les suivantes :
Nicolas Sarkozy : Politique et exercice du pouvoir verticaux descendants.
Ségolène Royal : Politique verticale ascendante et exercice du pouvoir vertical descendant.
François Bayrou : Politique beaucoup plus horizontale et exercice du pouvoir collégial.
Sur le dépassement des clivages quant à la politique sociale, je pense sincèrement qu’il est possible d’éviter les situations constantes d’affrontement. Certains états nordiques ont résolu ce problème en associant intimement les syndicats, tant patronaux qu’ouvriers, aux décisions politiques. Cela implique un taux de syndicalisme beaucoup plus élevé mais surtout beaucoup plus représentatif. Nous sommes là encore dans la problématique que j’ai soulevée : des rapports beaucoup plus horizontaux et un exercice de la hiérarchie beaucoup plus collégial seraient-ils acceptés par les Français ?
Sur les questions internationales je n’ai pas développé les points que vous soulevez parce que je me suis cantonné à la perception qu’ont les Français de nos candidats, perception essentiellement rendue par les media, même si l’on sait que ces derniers ne font pas les élections.
Mon article suggérait débat et vous en avez saisi l’occasion, merci à vous. Je crains toutefois de ne pas disposer du temps nécessaire pour pouvoir répondre à toutes les sollicitations de façon aussi argumentée.
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Le couplet nous la gauche on est les gentils et vous la droite on est les méchants est un truc de 68ard qui ne devrait plus avoir lieu. Le fait d’annoncer qu’il faut lutter contre les déficits ne veut pas dire que l’on veut supprimer la sécu ou les retraites, c’est tout l’inverse au contraire c’est parceque on veut sauver le système, c’est la politique de l’autruche de la gauche qui va tuer définitivement le système social en France. Le fait de dire que la BCE doit rester indépendante ne veut pas dire que l’on ne se préoccupe pas du plein emploi. Heureusement qu’elle ne peut accompagner la gabégie de dépenses que propose Mme ROYAL, le fait de payer en monnaie de singe nous discréditerait définitivement aux yeux de la communauté internationale. Je me sens insulté quand je lis vos propos du point 3. Il faut vraiment que la gauche arrête de croire qu’elle est la propriétaire exclusive d’une certaine morale et de tous les mouvements de pensée pronant une certaine justice sociale. La pensée centriste existe bien, elle n’est pas un choix à défaut, elle rejette simplement le modèle keynesien que propose éternellement la gauche et qui ne crée que de l’inflation et de la misère mais en même temps elle se situe très loin de la pensée sarkosyste qui prône en sous-marin l’abandon de toute équité sociale. Elle propose un certain libéralisme qui permet de libérer les énergies désireuses de produire de la valeur ajoutée tout en maintenant un niveau de prélèvement obligatoire important pour garantir une certaine équité sociale mais en surveillant de près la distribution de cette ressource. Entre le chèque en blanc de Sego (donne à qui veut) et le chèque en bois de sarko (je donne comme aujourd’hui mais sans moyen de financer), je choisis le pragmatisme de BAYROU et je ne laisse le soin à personne de me dire que si je veux être social je n’ai que le choix de Ségo.
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Vous m’avez certainement mal lu, car quand je parle de politique de droite inégalitaire je parle de NS et non de FB dont les principes de référence sont plutôt aujourd’hui à gauche qu’à droite (disons social-démocrates)
Quant aux déficits : un rapport officiel du de la cour des comptes vient de révéler qu’ils sont du même montant que le fraude fiscale sans même compter le travail au noir dans l’hypothèse la plus basse et que cette fraude n’est pas spécialement celle des plus pauvres...
D’autre part il faudrait s’entendre sur ce qu’est un déficit : un investissement dans l’éducation et la recherche est une dépense, mais cela à terme, rapporte plus gros sur le plan économique et social que cela coûte, si cet investissement est judicieux. Par contre les 40% de subventions du budget européen à l’agriculture (PAC), je ne suis pas si sûr que cela soit aussi rentable à terme pour l’économie européenne.
Je ne vois pas sur ces thèmes ce qui distingue radicalement FB et SR, celle-ci ayant déclaré qu’elle ne voulait pas accroître les prélèvements obligatoires globaux mais les maintenir pour mieux les redistribuer. Nous savons tous les cadeaux fiscaux qui sont faits au revenu capital, y compris spéculatif, par rapport aux revenus du travail et aux grandes entreprises qui parfois n’hésitent pas à délocaliser par rapport aux PME/TPE qui créent plus d’emplois .
On ne peut réguler l’économie et la rendre plus juste sans un minimum de mesure fiscale de redistribution intelligentes et un minimum de keynésianisme à l’échelon européen (ce que la plupart des pays pratiquent du reste avec un certain succès, en particulier dans les pays du nord de l’Europe et en Allemagne où je vis) .
Si vous dites qu’il s’agit d’une politique de droite, libre à vous, mais je ne vois pas en quoi mes propos seraient insultants à votre égard, d’autant qu’ils ne vous concernent pas, si j’en crois les vôtres.
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Il faut lire de « mesures fiscales » ; avec mes excuses
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Je réagis à votre commentaire des commentaires sur deux points.
- Il est exact que la France connait un taux de syndicalisation tragiquement faible et partant un dialogue social déficient. Sans doute est-ce la raison pour laquelle la candidate socialiste (et pas seulement Bayrou) envisage d’agir aux fins de faciliter l’adhèsion des salariès aux organisations syndicales et d’autre part, d’offrir au contrat une place majeure dans le champ social. Peut-on alors sérieusement soutenir la thèse de la verticalité absolue lorsque l’on est face à ces mesures ?- Vous évoquez Bayrou comme l’homme de l’horizontalité et des synthèses vertueuses. Cette nouvelle doxa de la cohésion sociale et économique, au-delà de l’incantation cela n’est en rien démontré. En revanche ce qui n’est pas contestable sans une dose importante de mauvaise foi c’est que ce même candidat nous a, des années durant, démontré à quel point il a su, en situation de responsabilité, être un conservateur bon teint. Il est vrai que l’amnésie collective est une réalité sur laquelle certains candidats peuvent toujours compter.
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Datar,
Je n’ai traité ni des programmes ni du passé politique des candidats mais surtout de leur vision de la politique et du pouvoir à ce qu’il en ressort de cette campagne.
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Les fonds de pension pressent le citron de toute l’economie par leur exigence de rentabilité. Que les salariés en soient actionnaires y change t’il quoi que ce soit ?
Si en essayant de voir loin (la retraite) on se tire une balle dans le pied je vois pas comment on pourra continuer à marcher vers elle.
C’est comme aller faire ses courses chez Wal Mart. Ca fait du bien au portefeuille sur le coup, mais que nos gosses n’auront plus le droit d’évoquer le mot syndicat ... tout le monde s’en tape. Faut voir plus loin que le bout de son nez et un peu plus loin que cette échéance présidentielle.
Marre du Hard-discount présidentiel.
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le lointain de la bonne réflexion,
si les salariés étaient tous actionnaires et surtout gros actionnaires cela se saurait !
bien évidemment que certains salariés aisés possedent des actions, mais bon pas une majorité...
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mj357,
mais enfin les faits sont là :depuis 10 ans l’appauvrissement des français s’est accentué malgré toutes les restrictions salariales et les efforts demandés par raffarin, la situation économique empire malgré les chiffres falsifiés du breton...
on est pas de gauche quand on dit ça, on est simplement moins con...
Nuance !
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Sa position sur l’homoparentalité et sur l’euthanasie me fait penser qu’il a pris de la distance aujourd’hui avec son coté conservateur d’origine. Mais peut être est-ce juste une bonne com. Ce qui est sur c’est que l’UDF s’est débarassé des vieux tradis cathos intégristes (Boutin à l’ump), des libéraux mafieux (Démocratie Libérale et la clique de Madelin à l’ump) et que F.BAYROU ramasse tous les déçus de la tendance sociale démocrate eux très ouverts sur les questions de société. Son électorat n’est plus tradi-catho et l’udf devrait évoluer à mon avis.
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Je voudrais connaitre le % de salaries qui peut se permettre une complementaire retraite et qui a des actions. Quel est la position sociale et economiques de ces salaries ?
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Quand je lis tous ses commentaires, je ne vois personne qui regarde les vrais problèmes, la france va bientôt etre dans la même situation, que certain pays d’amérique de sud, c’est a dire en faillite, et si notre pays était une socièté on l’aurais déja mise en liquidation judiciaire, alors regardons qu’elle seraient les solutions pour redresser ce pays, cela devrait passer par plus de responsabilité de chacun, et arrétons de prendre a ceux qui travaillent pour récompenser ceux qui recherchent que de l’assistana.Que Messieurs les politiciens mettent un peux d’ethique chez eux en reduisant les dépenses inutiles, et que les budjets ministériel soient basés sur de réel besoin, et non sur des reconductions d’office, nous allons vers le pire si notre jeunesse n’est elle même pas mieux éduquée, avec un réel savoir faire, et surtout arrétons de gaspiller de l’argent en entretenant l’activité la plus riche de notre planète les laboratoires pharmaceutiques qui prennent le relais des dealeurs en fabriquant des drogues de substitution, savez vous également que notre pays et le premier consommateur de psycotrope ce qui fabrique une société de drogués donc incapables de reféléchir mais ou va t’on, notre pays a besoin de personnes éveillées qui veulent prendre leur vie en main, et non des moutons qui vont accépter tous ce qu’on leur dit, et finir par dire c’est comme ça c’est la vie, prennons nos responsabilités, en devenant un peu plus morale un peu plus civique, même si cela doit nous demander de faire des éfforts, et faisons que travailler soit une joie et non un supplice, il faut stopper l’oisiveté,redressons ce pays
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François BAYROU ne se contente pas de dire je pioche à droite et à gauche, on est d’accord ça c’est de la com, 95 % de son éventuel gouvernement serait issu de l’UDF. C’est normal imaginez la tête de ses cadres si il leur laissait 2 ou 3 ministères. Par contre il a un vrai programme avec une vrai approche de président. Revoyez l’émission de Arlette CHABOT, il a répondu à tous avec pragmatisme et honnêteté.
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\\\« au delà du consensus, un solution meilleure ou chacun sort la tête haute\\\ » 20 février 2007 12:27Une remarque sur des propos récurrents à propos de Le Pen et de sa sous-évaluation dans les sondages : le passage de Le Pen en 2002 était la conséquence d’une absence de perspective autre, je me souviens parfaitement de ses messages télévisés une semaine avant le premier tour du type « vous savez que je suis le seul à pouvoir mettre an danger Chirac Jospin » et en 2007 il est moins probable qu’il rallie autant, sauf pour les élécteurs décomplexés par l’« institutionnalisation du FN » mais les électeurs anti-système, je paraphrase Bayrou, savent bien que LePen mène à Sarkozy-Royal, et apprécieront le patriotisme de Bayrou, qui n’est pas feint, et les élécteurs « anti-immigré » peuvent très bien voir en Sarkozy un homme providentiel
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\\\« au delà du consensus, un solution meilleure ou chacun sort la tête haute\\\ » 20 février 2007 12:34La question de savoir si Bayrou serait à gauche peut aussi, si l’on suit le raisonnement de monsieur Reboul, être posée à Royal qui prône des idées de droite, « contre l’assistanat »
je vois plutôt un centrisme assumé par Bayrou qui au fond est de centre droit, et un centrisme de centre gauche de Ségolène Royal qui ne veut pas dire son nom, elle a donc un gros souci de définition de sa politique, car elle a été intronisée par un PS encore bien divisé et mal positionné
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L’assistanat et l’irresponsabilité définiraient une politique de gauche ? Vous avez-vous lu cela où ? dans les textes de Jaurès et de Blum, pour reprendre les propos de NS ?
C’est une élucubration qui vient de la droite la plus obtuse . C’est plutôt une certaine droite qui voudrait traiter les injustices avec le recours à la charité des dames patronnesses
Il est plus facile, pour noyer son chien (et en l’occurrence le poisson entre gauche et droite), de l’accuser faussement de la rage.
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\\\« au delà du consensus, un solution meilleure ou chacun sort la tête haute\\\ » 20 février 2007 20:50non, bien sûr l’assistanat n’est pas « de gauche », mais S.Royal a dit hier « je ne suis pas pour l’assistanat », à juste titre, dans une réponse sur le donnant-donnant, elle réagissait en cela à une caricature que fait la droite(obtuse en effet) de la gauche
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Comme Sarkozy se réclame de Blum et de Jaures, la boucle est bouclé et les âneries de droite/gauche (qui n’existe réellement plus depuis au moins 10 ans) passent définitivement à la trappe.
Nous avons une opposition UMP/PS et rien d’autre, les positionnement idéologiques n’ont plus cours. Je ne sais plus qui disait « il n’y a pas meilleur gouvernement pour faire une politique de droite que ceux de gauche et inversement »...
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Cet article est remarquable de par sa clarté.Il résume parfaitement la situation.Adhérent au RPR, j’avoue que je penche de + en + pour FB.Des « royalistes » farouches de mon entourage commencent aussi à changer d’opinion.
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bonjour, les grandes avancées sociales depuis 1936 ont été réalisés par qui ?! si l’on écoute les candidats n’y en a t - il pas une qui ose parler de sincérité , de redistribution, d’être plus transparent, d’ordre juste dans tous les secteurs de notre société... ça peut paraitre utopique ds notre monde actuel mais est ce pas là le travail de fond que nous devons réaliser face à l’avenir de notre planête, de l’humanité, de l’homme...si on laisse l’appareil de pensée uniquement ds les mains d’un concept de profits toujours plus grand et destructeur à long terme de l’homme et de la planète, il faut imposer l’acte politique fort pour infléchir ces choix de vivre autrement que de détruire...régulation du marché,éducation...bref, que cela concerne pas que 50% des français , mais 90% d’entre nous...Mme ROYAL lorsqu’elle sera élue, aura la volonté de cette nouvelle donne qui, certes bouscule les traditions ou le classique, alors je dirais, osons, prenons notre vie en main,faisons autre chose...inovons, bâtissons d’une façon durable...
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Cher patrick , tout ceci n’est pas convaincant, car cette redistribution s’appuie sur des richesses qui n’existent pas.
La classe politique actuelle et son clivage n’a rien pu faire contre l’enfoncement économique, la rupture sociale.
Il est temps d’essayer autre chose, ce n’est malheureusement pas du libéralisme, mais FB me parait bien plus sain que les 2 autres.
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\\\« au delà du consensus, un solution meilleure ou chacun sort la tête haute\\\ » 20 février 2007 12:43en effet, Ségolène Royal a cette vraie vision, mais je trouve pour ma part qu’elle est liée du PS, elle a répondu hier qu’elle ouvrirait le gouvernement à ceux qui la suivraient au second tour, c’est loin d’être une politique de la main tendue, et les 90 % de Français se retrouveraient beaucoup mieux dans le programme de François Bayrou qui n’est pas révolutionnaire mais dont les orientations sont cohérentes et justes, il y a une réelle peur des électeurs que le pouvoir soit à nouveau confisqué par 50 % des Français et Ségolène Royal ne dit pas comment elle rassemblera, le mot droite est souvent prononcé avec dégoût et cela en dit long sur la caricature de politique que l’on présente à gauche
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Votre analyse des « vraies causes du mal qui nous fait lentement glisser dans la zone du sous développement » vous sont personnelles...
D’ailleurs glissent on vraiment vers le sous développement ?
Pas pour tous je vous rassure
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Si ce n’est pas pour tous,comme vous nous l’assurez, alors c’est qu’on glisse réellement dans le sous-développement, car c’est dans les pays sous-développés qu’apparaissent les castes ultra riches. Non ?
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Elle n’est pas liée au PS, elle est au PS pour le changer et elle est en train d’en faire la démonstration avec quelque courage. Aucune évolution démocratique dans ce pays n’est possible sans un PS rénové dans le sens d’une plus grande démocratie citoyenne.
C’est difficile ? Raison de plus de la soutenir.
Je me demande si ceux qui voudraient en finir avec le débat entre la gauche et la droite (et NS est clairement de droite) ne veulent pas en finir plus ou inconsciemment avec la lutte politique, indispensable à toute démocratie. Toute les démocraties du monde connaissent ce clivage sous une forme ou sous une autre : il fait sa dynamique et donc sa survie.
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Bayrou va faire un parfait social démocrate,et contrairement à SR, avec talent.
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bonjour,
Un article très intéressant, proposant une analyse sur le fond de cette campagne. Après l’avoir lu, je ne me demande pas si je suis d’accord ou pas, si c’est à gauche ou à droite. Je laisse simplement ma reflexion évoluer avec cette nouvelle vision, qui à mes yeux est très pertinante. Cependant cette vision bipolaire de la politique par les candidats, dirigeants, et par les francais eux mêmes, me poussent à penser que voter Bayroux aura pour concequence un deuxieme 21 avril, qui biensur avantagera notre cher candidat royaliste : Sarkosy ! J’hesiterai jusqu’au dernier moment je crois....
Arno
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C’est une possibilité, mais si Bayrou passe le premier tour, il a de fortes chance de gagner...
Voter au premire tour en ayant peur de Le Pen, c’est se faire prendre en otage par Le Pen et il aura gagné (et ceux qui s’en servent comme d’un épouvantail)...
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Le phénomène de la montée en puissance de Bayrou, inattendu...probablement par le candidat lui même, résulte très probablement
d’une part de la déception d’un grand nombre d’électeurs de gauche face aux bévues répétées de la candidate du PS et au manque de substance de son programme
et d’autrepart de la défiance, voire de la rancune de nombre d’électeurs de droite envers le candidat de l’UMP qui a amplement démontré ses capacités de nuisance et de violence autocratiques dans l’exercice de son pouvoir :
détroussage aveugle des automobilistes, surtaxation des fumeurs, allongement de la durée du travail et affaiblissement des retraites pour financer les coûts de l’immigration, de la fraude et de l’évasion fiscale, mais fuite devant la délinquance après avoir allumé des foyers de révolte.
Il est dès lors logique que les déçus de gauche se refusant de voter à droite, tout comme les défiants de droite se refusant de voter à gauche se rallient à Bayrou, dernière alternative pour eux s’ils ne sont pas attirés par le programme du FN ou par le bulletin blanc.
Le vote Bayrou sera donc hélas, dans sa majorité un vote par dépit.
Un candidat mou qui n’a certes pas l’étoffe d’un chef d’Etat et qui de surcroit se propose, par pure démagogie électorale de gouverner en rassemblant des factions rivales aux conceptions diamètralement opposées, risque d’être élu, une fois encore, comme ce fut le cas en 2002, c’est à dire sans adhésion.
L’histoire se répète ! Nous risquons une fois de plus de goûter à la gouvernance démagogique de l’UDF de Giscard qui est à l’origine des grands problèmes actuels de notre Société.
Pauvre France ! Les vraies causes, pourtant identifiées et médiatisées, du mal qui nous fait lentement glisser dans la zone du sous développement et la tiers mondialisation ne seront, une fois encore, pas traitées :
Immigration insensée de la misère, évasion des talents et richesses, fraudes fiscales et sociales considérables, installation de foyers de révolte et d’intégrisme, montée de la violence physique....
2007 sera encore un tour pour rien. Attention au reveil qui sera d’autant plus brutal que l’évolution de la situation aura largement empirée par défaut de traitement, si ce n’est par encouragement à sa progression.
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Votre analyse des « vraies causes du mal qui nous fait lentement glisser dans la zone du sous développement » vous sont personnelles...
D’ailleurs glissent on vraiment vers le sous développement ?
Pas pour tous je vous rassure
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Non, ces causes figurent abondamment dans les médias et dans les rapports officiels. Il suffit de lire un peu pour s’informer.
En revanche, on y trouve rarement des synthèses car ce sont des vérités qui dérangent beaucoup de monde....
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Comparer Bayrou a Giscard faut le faire quand même... en tout cas j’ai bien ri
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ABSOLUMENT D’ACCORD ...
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Votre démonstration est très convaincante. Mais « ce qui est convaincant n’est pas forcément vrai : c’est simplement convaincant ». (Nietzche)
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Votre analyse du constat de cette campagne présidentielle est tout à fait pertinente, elle nous ramène à des réalités profondes de la crise politique que vit notre pays la France. Dans d’autres circonstances j’avais soulevé l’introduction de F. Bayrou dans l’événement et nous nous rejoignons dans la conclusion.
Le discours de Ségolène et de Nicolas reflétant beaucoup plus une campagne législative que présidentielle, je dis par-là, au niveau de Premier ministre, et, où le focus des affaires européennes et internationales est absent.
En me limitant au plus proche à savoir l’Europe, Nicolas a manifesté une forte résistance à la constitution européenne, et cependant le modèle sur lequel il cherche à se créer une voix à l’américaine, et pourtant, ce modèle était favorable au oui à la constitution européenne. Par ailleurs Ségolène était dans le camp du oui en Europe, et cependant, c’est dans la gauche et une droite conservatrice que la coalition du nom avait forgé son chemin.
Ces imbroglios donnent un schéma de désordre apparent dans l’ensemble de l’atmosphère que dégage cette campagne, et dont les Français malgré ce que nous proposent les sondages, restent du moins, sceptiques !
Mes sincères salutations à Monsieur José Prese Baptista
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Votre est très intéressant car il nous « recentre » sur l’essentiel : le rôle du Président de la République ! Et la solution « Bayrou » a ceci d’original qu’elle permet ensuite d’envisager des élections législatives plus sereines, puisqu’on peut très bien envisager un gouvernement UMP ou PS fonctionner avec Monsieur Bayrou... Cela apporterait, d’un côté comme de l’autre, un équilibre nouveau que je trouve intéressant ! Bien entendu, Mr Bayrou voit les choses différemment car il imagine plutôt sa propre famille politique remporter la majorité à l’assemblée, mais là, je n’y crois pas plus que vous ne croyez à l’élection de JM. Le Pen au poste suprême !
Par ailleurs, cette situation permettrait à Monsieur Bayrou de se concentrer sur ses tâches présidentielles dont il est le seul, comme vous l’indiquez, à en avoir pris la mesure !
Merci beaucoup, votre article m’a permis d’avancer dans ma réflexion !
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Je remarque que Bayrou est le candidat à la mode, comme le fut De Villiers en son temps. Sarko fait peur, il est de bon ton de lui cracher dessus en public, pour beaucoup Ségo n’apparait pas tres credible avec ses couacs de campagne mais surtout son discours considéré comme creux voir un simple debalage de bonnes intentions sans s’attarder sur le comment. Du coup, extremes mis à part, il nous reste le gentil Bayrou qui met des claques aux delinquants ... Celui la meme qui est capable de phrase du genre « ca vous en bouche un coin hein ? ben c comme ca ! » au sujet de la sociale democratie voir zapping du 16 fevrier pour les amateurs ;) L’article nous rappelle que nous elisons la personne qui va s’exprimer en notre nom à tous sur la scene internationale ! Les americains ont elu Bush et se sont par la meme ridiculisés aux yeux du monde entier ... Allons nous les imiter en elisant une personne certe sympathique mais relativement limitée ? La question ne se pose meme pas, les modes passant tres vite, Bayrou ne sera sans doute pas present au second tour. Autre point, le president n’est certe pas le 1er ministre mais il le nomme pour mettre en oeuvre SA politique. Aux legislatives les francais peuvent tout à fait choisir la cohabitation mais ils se tirent par la meme une balle dans le pied, et c un cas qui ne s’est pas souvent presenté. La derniere en date etait le simple fait de Chirac qui a vu par la, le moyen de ne pas tenir ses promesses ...
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Limité bayrou ? C’est risible, c’est une personne très cultivée et surement plus à meme d’être président que NS ou SR.
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Nicolas Sarkozy n’est pas très libéral , quand est-ce que vous allez le comprendre ???
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme
NS est un conservateur de droite.
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J’adhère globalement à vos propos mais il y a un point tout de même de votre analyse qui me pose problème :
Le rôle du président de la république est selon vous d’arbitrer les affaires intérieures et de représenter la France au niveau international. C’est très réducteur !
L’influence du président sur la politique intérieure est bien plus grande que l’on veut nous le faire croire. Nos deux derniers présidents ont tout fait pour rejeter l’impact positif ou négatif de la politique intérieure sur le premier ministre. Parfois même en le désavouant publiquement sur des stratégies qu’ils ont eux-mêmes mis en place. Le rapprochement entre les votes présidentiels et législatifs ne doivent pas nous faire oublier le rôle de chacun. Le choix d’un président doit porter sur sa vision globale de la politique et sur la stratégie qu’il souhaite mettre en oeuvre pour diriger le pays.
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Je suis sans doute un citoyen exigeant, mais je préfère juger quelqu’un par ses actes plutôt que par ses paroles. Pendant ces 2 dernières législature (gauche puis droite) Bayrou a voté toutes les lois de la droite (sauf la dernière)et aucune de la gauche. Il est incontestablement honnête homme mais aussi incontestablement un homme de droite comme tous les centristes de toutes les époques avec en plus un aspect social (ancien MRP). Cela explique aussi que son modèle d’homme de gauche qu’il pourrait accepter comme ministre est Delors (voir son cheminement). Allons nous revoir un nouveau Poher, droitier mou par rejet d’une droite discréditée ?
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Tout d’abord : Je partage votre analyse sur la différence qu’il existe entre les conceptions de l’exercice du pouvoir que se font M. SARKOZY et Mme ROYAL. En tout état de cause, et si comme on le dit, Mme ROYAL est incompétente, on peut se rassurer en étant certain qu’elle n’exercera pas le pouvoir de manière autocratique. Ce qui est loin d’être le cas de M. SARKOZY...
Cependant : vous nous présentez Mr BAYROU comme la panacée, le remède absolu. Très justement vous nous rappelez que M.BAYROU n’a jamais changé d’un iota sur l’Europe. C’est un Fédéraliste qui veut fondre l’état français dans l’Europe. Donc si l’on suit votre logique : Le fait même d’élire François Bayrou comme président de la république, rend la fonction de président de la république inutile.
Voter Bayrou c’est voter la démission, c’est s’en remettre à la commission Européenne pour nous diriger. (c’est déjà un peu le cas me direz vous.)
Alors, pour faire un peu d’humour : Je propose de supprimer le président et le gouvernement Français pour faire des économies.
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Zobaka,
Je ne présente pas François Bayrou comme la panacée et, contrairement à ce qui est écrit dans certains commentaires, je n’en suis ni un militant ni un partisan. Je n’ai porté mon analyse et la perception que j’ai de cette campagne présidentielle que sur les trois candidats susceptibles d’être réellement élus.
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Dans l’avant dernier paragraphe, vous posez un certain nombre de questions sous entendant que si la reponse est « oui » et de toute evidence au vu de la maniere dont vous posez ces questions pour vous la reponse est oui, alors, le choix Bayrou s’impose !!! Si ce n’est pas etre partisant alors qu’est ce que c ;) Je ne partage pas du tout votre analyse (voir post un peu plus haut) mais je respecte le fait d’afficher ses preferences si le choix est justifié.
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TSN06,
Selon les critères de mon analyse il est vrai que je considère que c’est François Bayrou qui répond le mieux à ce que je soulève. Cela vous permet-il d’en déduire que je serais un militant et que je voterais pour François Bayrou ? Je n’ai pas abordé dans cet article les sensibilités politiques. Considérez-vous qu’elles n’ont aucune influence sur le choix d’un bulletin ?
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Je suis d’accord avec vous sur un point essentiel : Bayrou représente une rupture possible, qui correspond à une profonde aspiration. Et comme moi non plus, je ne voterai pas pour lui au premier tour, je le dis aussi tranquillement que vous.
L’alternance droite gauche est l’élément structurant de la démocratie parlementaire, ou présidentielle d’ailleurs. Le problème, c’est que nous avons un régime hybride entre le modèle parlementaire rigide bipartisan à l’anglaise ou présidentiel à l’américaine, et un modèle parlementaire souple avec mulitpartisme (notre 3ème république, Italie, Espagne, etc).
La profonde aspiration à la rupture vient du fait qu’il n’y a pas de majorité ni à gauche ni à droite pour les réformes nécessaires. Donc, il faut franchir la ligne droite gauche pour trouver une majorité sur les problèmes essentiels dans un contexte d’affaiblissement du pouvoir politique dans le cadre national.
Il reste que la voie si tentante ouverte par Bayrou pose une succession de problèmes non-résolus. Le premier est de faire un gouvernement de coalition, comme le pose très bien l’article, d’accord. Mais quelle coalition est possible ? UDF-PS ou UDF-UMP ? A l’évidence, la seconde solution est exclue, au moins à court terme. Et donc, cela est pensable après avoir évacué l’hypothèse Sarko-Ségo qui garde tout de même la probabilité n°1, mais uniquement avec un 2ème tour Bayrou-Sarko pas forcément plus probable qu’un 2ème tour Ségo-Bayrou...
On ne se pose pas assez la question du premier ministre potentiel de Bayrou. Il en a tracé le portrait en évoquant à plusieurs reprises la figure de Delors et en reconnaissant que ce ne serait pas un UDF. Cela ne peut évidemment pas être un éléphant du PS. Mon sentiment est qu’il a tracé le portrait de quelqu’un qui vient du syndicalisme et qui s’est engagée fortement pour l’Europe. Je ne vois qu’un nom : Nicole Notat. Elle peut être un atout et faire de l’ombre à Ségolène Royal. Nos videoblogueurs devraient se précipiter d’aller la cuisiner celle-là !
Que Le Pen ne soit pas candidat ainsi que quelques autres candidats scotchés par les 500 signatures pour déstabiliser l’équilibre électoral actuel, qu’un puissant atout puisse réellement affaiblir Ségolène Royal sur son propre terrain, ça fait beaucoup de si... Sauf si l’aspiration à une rupture est effectivement forte et que les français sont prêts à se l’avouer.
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Il me semble quand même que c’est le Président de la République qui nomme le Premier Ministre... Alors je trouve un peu gonflé votre premier paragraphe : cette erreur fondementale dans l’esprit des français...bla bla..’ Vous voulez que l’on choisisse notre président en fonction de sa position sur le problème palestinien ou je ne sais quoi ?? Vous plaisantez ou quoi ??
Monsieur, la TRES GRANDE MAJORITÉ DES FRANCAIS aspire simplement à vivre tranquillement dans leur pays, a travailer pour vivre, fonder une famille etc.. La plupart se moque totalement des problemes de politique étrangère.
Il est terminé le temps où le Général de Gaulle pouvait dire ’les français sont des veaux’. Le niveau intellectuel des hommes politiques n’est pas si considérablement plus élevé que celui de la moyenne des fançais.
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Zobaka,
Si vous lisez correctement ma phrase vous interprèterez que cette erreur, qui a un caractère fondamental mais diffus dans l’esprit des Français, est commise par les candidats et non les Français eux-mêmes. Quelle virulence...
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Pour sortir des sentiers balisés et battre une autre campagne :
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J’approuve tout à fait votre reflexion sur la fonction présidentielle, et sur le caractère trés « législatives » des campagnes des deux candidats principaux. Concernant Bayroux, la seule vraie question pour moi est : avec quelle équipe peut-il gouverner ? Il n’a personne, alors que les deux autres ont des gens qui « tiennent la route » (les Fillon, Borloo d’un côté, les DSK, Bianco de l’autre). J’ai bien peur que votre Bayrou soit un roi nu....
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Il est en effet important que le débat sur l’élection présidentielle soit recentré sur le rôle du président de la république et ses pouvoirs.
Cependant, je voudrais juste attirer votre attention sur les problèmes que peuvent poser l’élection de FB :
- Il dit vouloir rassembler : comment va-t-il choisir les membres de son gouvernement . Va-t-il piocher à droite et à gauche ou choisir des membres de son parti ? Ce qui entraine alors un second problème :
- Le gouvernement doit pouvoir s’appuyer sur une majorité parlementaire. Comment FB va-t-il s’y prendre ? Il devra forcément composer avec la droite et/ou la gauche. Devra-t-il céder sur certaines questions ? Comment faire voter un budget et les mesures lui permettant de réaliser sa politique s’il n’a pas une majorité ?
Pour conclure, va-t-il rassembler ou se disperser ? Il semble aussi qu’en Allemagne par exemple, au nom de ce consensus, de nombreuses réformes ont été écartées.
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Louise1,
J’expose aussi ces doutes :
« Le seul inconvénient majeur de son positionnement est l’envers de sa qualité : le risque que sa candidature, celle de tous les Français, ne devienne, par manque de persuasion ou de charisme, celle de personne »
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@louise1
F.Bayrou a déja donné réponse à la question que vous soulevez, il me parrait important d’en analyser la cohérence .
Si il est élu, il sera formé un mouvement de majorité présidentielle (ou coalition présidentielle) composée d’hommes et de femmes issues de l’UDF et des autres partis (gauche et droite) qui auront rejoint le nouveau président.
Il s’agit bien là d’une étiquette d’Union Nationale qui devra assurer au nouveau président une majorité à l’issue des législatives . Je ne doute pas qu’on y trouvera nombre de personnalités mais aussi beacoup de personnes nouvelles parmi les jeunes , les femmes... , vous savez bien que notre pays ne manque pas de gens de qualité...
Noublions pas que F.Bayrou ambitionne la recomposition du paysage politique à partir de l’abolition du vieux clivage droite-gauche (qui est d’ailleurs devenu un clivage d’intérêts !), cela demande des gens nouveaux bien encadrés par les gens d’expérience qui auront compris le sens du changement nécessaire . Vous vous souvenez peut-être que F.Mittérand avait essayé d’introduire la société civile au gouvernement ; ce fut un échec... nous savons aujourd’hui pourqui : c’était du bluff
Vous pouvez compter sur Bayrou, qui lui est honnête, pour réussir cette recomposition .
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L’article de l’auteur est bien ficelé autour des véritables questions autour du débat politique. Juste pour remémorer une conférence que j’ai fait à Sciences Po en octobre dernier :
1) la question n’est pas de savoir si le débat politique est médiocre mais de comprendre que les thèmes et la posture des candidats tiennent compte du découpage électoral d’une part et de la zone de suspension d’incrédulité d’autre part en clair le moment fatidique que chacun met lorsqu’il est face à l’urne. ( voir les postures de pitié de Ségolène Royal hier sur TF1 alors que les Français ne demandent pas la pitié sous forme de compassion électoraliste)
2) les thèmes sur l’Europe ou les réglementations et déreglementations ne sont que pour alimenter les zones d’introspection du déclin de la France face à son proche passé mais aussi à ses voisins. Tous les thèmes sur le sujet sont inutiles puisque la supranationalité est elle-même régie par la communauté des capitaux donc l’économie Européenne est sujette à dévouement capitalistique. Toute interprétation d’ordre social est une erreur manifeste de compréhension entretenue notamment par l’UMP, le PS pas plus que Bayrou n’ayant fait preuve de vision différente.
3) Pourquoi pas Bayrou ? plutôt pourquoi Bayrou maintenant ? Au risque de déplaire ici ce candidat n’a pas plus de chance au premier tour que d’influencer le débat au second ;de plus et circonstance du passé aidant, le centre n’a jamais décollé depuis les mésaventures d’Alain Poher jusqu’au centre droit ou gauche dans lequel Tapie avait trempé ses capitaux. La configuration electorale en France déteste les milieux et surtout ceux qui donne des droits de vote comme en 2002 avec pour résultat 5 ans d’immobilisme et de fracture sociale aggravée. Voyons concrêt : demandons à mr Bayrou d’intervenir sur le conflit Airbus dont il faut rappeler que près de 2000 emplois concernent la zone midi pyrennées. Franchement, je ne vois pas ce candidat qui ne compte que sur l’inaction de ses compétiteurs prendre le leadership sur ce genre de problème, pas plus sur la sortie de l’euro que de la stratégie OTAN de notre pays.
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J aimerais juste poser une question innocente. Est-il toujours vraiment necessaire de parler de gauche et de droite ? Et ce en des termes irreconciliables. A mon sens, il y a vraiment des idees valables des deux cotes qui peuvent etre mises simultanement en oeuvre. Peut etre est ce l idee centriste je n en sais rien. Mais devoir systematiquement choisir soit l’un soit l’autre avec les resultats que l on connait...
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Devant les chasseurs D. VOYNET demande un changement de leurs attitudes, ALORS QUE S.ROYAL accepte leurs conditions en stipulant « qu’elle ne fera pas la reforme de plus sur la chasse » Peut-on faire confiance à une personne qui dit oui à tous, S.royal a accepté les principes de N.HULOT, oui ou non. C’est ce qu’on appelle de la démagogie !!!!
PS : pour moi c’est de l’hypocrisie.
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Devant les chasseurs D. VOYNET demande un changement de leurs attitudes, ALORS QUE S.ROYAL accepte leurs conditions en stipulant « qu’elle ne fera pas la reforme de plus sur la chasse » Peut-on faire confiance à une personne qui dit oui à tous, S.royal a accepté les principes de N.HULOT, oui ou non. C’est ce qu’on appelle de la démagogie !!!! Au parlement alors que le gouvernement débattait de la LOI sur les handicapés, les socialistes partaient de l’hémicycle, comment peut-on prétendre à un semblant d’humanisme. Pas avec des larmes.
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Désolé, Spartacus, bien que cela soit mineur dans ce débat, je ne suis pas d’accord avec ce que tu rapportes : parmi le flot de questions congruentes qui a été posé à SR, un chasseur de la Somme est venu lui poser son problème de « liberté de chasser ». Ce que j’ai entendu de la réponse est que la période de reproduction , de nidification, est à respecter, ne serait-ce que pour permettre aux chasseurs de continuer à chasser...(gagnant/gagnant)
Il me semble que c’est une réponse de bon sens, dont feraient bien de s’inspirer les pécheurs pas forcément français : je pense aux filets dérivants qui font plusieurs dizaines de KMs !
Je continue la relecture de ce fil passionnant.
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La configuration electorale en France déteste les milieux..., écrit Hiram, qui a parfaitement raison. A ceci près, qu’il est préférable de parler d’identité culturelle plutôt que de configuration électorale.
Intransigeants, radicaux, monarchistes, socialistes, en un mot tous les défenseurs des doctrines les plus diverses, poursuivent avec des étiquettes dissemblables un but parfaitement identique : l’absorption de l’individu par l’État. Ce que tous veulent avec la même ardeur, c’est le vieux régime centralisateur et césarien, l’État dirigeant tout, réglant tout, absorbant tout, réglementant les moindres détails de la vie des citoyens, et les dispensant ainsi d’avoir à manifester aucune lueur de réflexion et d’initiative. - (Gustave Le Bon, Lois psychologiques de l’évolution des peuples)
Ce portrait de la France politique date de... 1895. Il n’a pas pris une ride. C’est en cela, Zobaka, que les Français sont des veaux, ça n’a rien à voir avec quelque niveau intellectuel que ce soit.
Et de ce point de vue, il n’est pas sûr que le très libéral Hongrois Sarkozy soit le vacher le mieux à même de répondre aux aspirations les plus profondes du « troupeau ».
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Nicolas Sarkozy n’est pas très libéral , quand est-ce que vous allez le comprendre ? ? ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/L...
NS est un conservateur de droite.
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Très bonne article et très juste concernant la fonction Présidentielle.
Pour SARKOSY et ROYALE, on sait déjà ce que cela vaut. Pour BAYROU déjà moins. Il s’est surtout présenté comme un bon BEARNAIS.
En fait franchement aujourd’hui je n’en vois qu’un seul dans ce rôle très justement décrit c’est
Dominique DE VILLEPIN
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Certes, DDV est trés convaincu de sa supériorité, mais n’est pas à quelques contradictions prés.
Et puis son dédain vis à vis de l’assemblée et des débats me fait douter...Je garde en mémoire la privatisation de GDF et de bien d’autres sujets....
Il a une qualité : il est resté fidèle à JC !
Mais nous a démontré comment un président avec une posture « sociale-démocrate » pouvait dans les faits promouvoir une politique ultra libérale et de copinage...
Il est vrai,et MGB l’a fait remarquer hier soir sur la chaîne parlementaire, que l’Europe ne laisse pas tellement d’alternative pour faire une autre politique...
Il y aurait là, un beau sujet à traiter sur Avox : « politique nationale et politique européenne »
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J’ajouterais ceci : pourquoi et comment DDV n’a pas exigé le départ de NS, candidat, ministre de l’intérieur , président de l’ump, etc ?
Se tiennent-ils donc autant par les c.... ?
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S’il n’y avait qu’une fidélité à JC comme qualité, ce serait effectivement bien maigre. Il y a semble-t’il une cohérence de l’individu SEUL, sur l’ensemble des sujets, et ce sans les « judas » qui tapissent la sphère politique Sarkosienne.
Par ailleurs, quand on parle de CHARISME de tel ou tel autre, franchement il les bats tous. La preuve, il l’a donné devant la tribune de l’ONU. Quelque-soit ce que l’on pense du sujet.
L’autre avantage avec ce personnage, c’est que ce n’est pas un politique de petite circonscription, mais néanmoins un stratège.
En plus, ses fonctions tant ministérielles qu’internationnales sont pour nous de bonnes garanties dans le contexte de globalisation des échanges et des conflits.
Maintenant il est vrai que sans de véritables soutiens , où à l’inverse avec une opposition sous son propre toit, on ne peut pas faire des miracles.
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Il me semble que l’ouverture du marché de l’énergie est une directive européenne signé sous Jospin.
Je précise que pour GDF et le CPE, je n’en sais pas grand chose de plus que ce que qu’en ont dit des médias, dont on remarque depuis quelques temps leurs affilations. Donc ne l’a-t’on pas piégé ?
De toute évidence, on devra tirer les leçons de ce qui est constaté sur les comportements qui ont emergés dans cette campagne Croquigniolesque (Comme pour le TCE au OUI obligatoire sinon t’es un CON).
Parce que le sujet est : La Manipulation des esprits ne nuit t’elle pas à notre Liberté ?
Je parle bien de LIBERTE pas de Libéralisme qui est lui même Liberticide de notre LIBERTE.
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Ségolène Royal était l’invitée, lundi soir, de l’émission « J’ai une question à vous poser » sur TF1. Selon Médiamétrie, la candidate socialiste a attiré 8,91 millions de téléspectateurs contre 8,24 millions pour Nicolas Sarkozy, deux semaines plus tôt. TF1 annonce que l’émission de lundi soir a enregistré une part d’audience de 37% contre 33% lors de l’intervention du candidat UMP. La chaîne ajoute que vers 21h30, le nombre de téléspectateurs regardant la candidate PS a atteint un pic d’audience de 10,595 millions.
L’émission de TF1 « J’ai une question à vous poser », avec pour invités Jean-Marie Le Pen, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot et Philippe de Villiers, a réuni lundi soir 6,4 millions de téléspectateurs, pour une part d’audience (PDA) de 27,7%. C’est près de 2 millions d’individus de mois que la première le 5 février avec Nicolas Sarkozy, qui avait rassemblé plus de 8,2 millions de téléspectateurs (33% de PDA).
C’est drôle, on n’a pas dit combien à fait Le Pen. Parceque, la moyenne, c’est sur toute l’émission ... Très étrange non ? Vu qu’en 2ème partie, il n’y avait que 3 rigolos à 3% ...
Le Pen au pouvoir ! Le Pen ? Le peuple !
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Bonjour gigi,
Je suis noir, alors vos convictions politiques me heurtent quelque peu...
Cependant : « Ségolène Royal était l’invitée, lundi soir, de l’émission »J’ai une question à vous poser« sur TF1. Selon Médiamétrie, la candidate socialiste a attiré 8,91 millions de téléspectateurs contre 8,24 millions pour Nicolas Sarkozy, deux semaines plus tôt. »
Merci d’avoir noté pour nous ce fait déterminant ; même dans l’Agora l’émission de Mme Royale n’a pas été commentée comme le fût celle de Mr Sarkozy.Etrange...
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L’intelligence opportuniste de Bayrou est de ne pas piper mot de son programme qui n’existe d’ailleurs pas. Il surfe sur les dérapages de l’une, sur les craintes qu’inspire l’autre et compte les points.
Il n’a pas besoin de programme car son intention est de livrer la France au gouvernement européen qui dictera sa loi.
Pour les affaires intérieures mineures il s’appuiera sur des morceaux choisis des programmes UMP et PS en formant un patchwork de couleur plutôt rouge que bleue.
Le tout étant orchestré par des ministères de coalition qui passeront le plus clair de leur temps à se tendre des chausses trappes.
Peu importera puisque pour l’essentiel, nous serons dirigé par Bruxelles et Strasbourg.
Espèrons tout de même qu’il augmentera les forces de police et militaires pour casser les grèves qui ne manqueront pas d’éclater.
Cette fois ce ne seront pas les quartiers qui descendront dans la rue pour tout brûler mais bel et bien les Français spoliés et cocufiés. On va s’éclater bientôt ! Vive Bayrou.
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Assez bien vu ...
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Ca y est, les prophètes de l’apocalypse sont de retour.
Sur quoi te bases-tu pour affirmer :
* que Bayrou n’a pas de programme
* qu’il compte livrer la France au gouvernement européeen (quel gouvernement européeen, d’ailleurs ?)
* que les gens descendront dans la rue
La France est quand meme l’un des pays fondateur de l’Europe et reste très influente au niveau européen (TCE bloqué). Je pense que n’importe quel homme politique voulant plus d’Europe ne peut qu’imaginer la France en tirant les ficelles (en grande partie).
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la division entraîne le racisme, qui viens de l’egoisme et de l’idéologie. EN 2002 Jospin la compris. MAINTENANT IL FAUT EN FINIR. La gauche veut diviser la France en voulant donner des excuses à l’Algérie jouant le jeu du FN. La droite veut diviser la France en créant la discrimination positive jouant le jeu du FN. NON à l’UMPS. NON AU FN. NON AU EXTREMISTE surtout ceux qui se cachent derrière le racisme pour tenir des propos racistes ? ILS CE RECONNAITRONT. LE PEN NE DOIT PAS PASSER.Il faut un gouvernement d’union pour faire face à toutes c’est division. LE BON SENS, c’est de la raison et non de l’ideologie.
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mort de rire... vous étes bien naif !
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je me pose la question, est ce que lepen serait le dernier homme à nous donner la possibilité de bousculer ce système ou les media et les pouvoirs sont de mèches pour garder les petits avantages en place et faire en sorte que rien ne change ? non, je ne crois pas, mais bizarrement j’ai terriblement envie d’essayer.
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L’ennui est que BAYROU fera la même poltique que celle menée depuis trente ans par le REGIME DES PARTIS reconstitué par la loi scélérate du 18/6/76 de GISCARD. BAYROU FAIT PARTIE DU SYSTEME, que vous le vouliez ou non ... Le seul moyen est de remettre l’ANONYMAT des parrains qui redonnerait au PEUPLE la parole ! Mais cela, ils n’en veulent pas, ils sont trop bien entre eux !!! Pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr
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Bonjour www.jean-brice.fr
ARRETES DE NOUS SPAMMER AVEC TON SITE DE MERDE : IL VAUT QUE DALLE !!!
BARRES TOI !
Merci www.jean-brice.fr
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ET GROSSIER, AVEC CA ...
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assez d’accord avec -noID- même si je ne l’aurais pas dit aussi grossièrement.
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Article très intéressant qui m’a permis d’apprendre et de me confirmer certains des aspects de cette élections pas assez présente par les candidats. Bon soyons honête avec Royal, ca va être difficile, vur tous les prblèmes qu’elle a dans ses discourts, ses déviations de sujets, dire oui pour presque tout, promettre tout et cahnger d’avis ensuite. Elle est partie tard dans cette campagne et j’aurais pensé qu’elle l’aurait bien préparer mais ca été bien pire.
Sarkozy, très bon au début, j’ai réponse à tout, je faierais pleins de choses, mais plus on avanace et plus il a de couac (changement de programme, contrataque de part et d’autre contre lui, ces collaborateurs qui évitent certaines questions et beaucoup d’autre)
Bayrou encore à découvrir et qui ne promet rien mais s’engage (ce qui ne peut dire faire des promesses). je le trouve plus concret, par exemple sur les délocalisations que ce soit la droite ou la gauches elles n’y ont riens changés et encore récament on a parler de délocalisation d’une entreprise.
Donc dans tous les cas on risque d’être comme à chaque election d’être décu par L’UMPS, peut -être faut il tenter une autre approche ? Bayrou peut-être ? Je ne sais pas mais c’est sur lui que je me dirige, au moins je me serais dit que j’ai tenter quelque chose d’autre que la deception de l’UMPS
Concernant les votes. SI c’est UMPS qui est au 2eme tour, tout le monde serat décu avec soit environ 50% à gauche ou a droite encore plus décu si c’est l’autre camp qui gagne. Le cas Lepen, évitons de le reproduire cette année, pour cela il faut soit voté pour l’UMps en oubliant les autres candidats , ce que personne ne ferat ; donc autre solution Bayrou. Comme cela avant de refaire une catastrophe on aurat une autre alternative moins contraigante que la Version lepen et disons que dans ce cas on n’aurait pas autant de pleure et de larme qu’en 2002 à ce que la gauche vote pour la droite.
De toute facon Lepen ne serat jamais président même au deuxieme tour docn il reste que trois candidats possibles.
Bon bien sur tout n’est pas joué, il reste encore 60 jours pour les elctions donc on verat bien la suite
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Votre vision, et préférence (transparente), est par trop idéaliste. Sur quelle majorité parlementaire la politique arbitrée par M. Bayrou pourrait-elle s’appuyer ? Aucune, ou alors, un coup à droite, un coup à gauche. On sait ce que cela a donné avant 1958.
La polarisation de l’électorat est trop prononcée au niveau des circonscriptions pour, à court terme, pouvoir espérer gouverner sur la base d’une entente nationale. Il faut beaucoup plus qu’un accord au coup par coup pour faire évoluer notre société. Ne pas s’en rendre compte relève de l’utopie, ne croyez-vous pas ?
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Léon,
Le problème de la majorité parlementaire se poserait différemment avec une bonne dose de proportionnelle aux élections législatives.
Mais ce n’était pas tout à fait le sujet du billet.
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Ah non ! On a suffisamment l exemple de ce que donne une proportionnelle L immobilisme non merci
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...cette analyse portera uniquement sur les candidats disposant de chances réelles d’accéder à la présidence : Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. (José Peres Baptista, expert en démocratie)
TOUT EST DIT (autant regarder la boîte à décérébrage)
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Plusieurs erreurs de fond dans cet article : 1 Il faut n’avoir jamais fréquenté le pouvoir pour penser qu’en France seul l’international relève du président ou que le président est un « arbitre ». En fait tout, absolument tout, relève du chateau. Au mieux le premier ministre n’est qu’un bon secrétaire général. 2 OK pour Ségo : la somme des intérêts particuliers ne fait pas l’intérêt général 3 pas d’accord pour Sarko. il n’est devenu que très récemment le patron de la droite. Avant et depuis longtemps les chiraquiens ont avant tout cherché à l’éliminer. Il n’est donc pas eux et ne représente que lui. Que fera til réellement ? on n’en sait rien. Son programme pour les 100 premiers jours est en tout cas assez modeste 4Quant à Bayrou, lui accorder un rôle quelconque de « rassembleur » c’est oublier que l’on fonctionne en France avec un scrutin majoritaire à deux tours. Et au 2ème tour il faut toujours choisir. Apparement, intelligement, Bayrou a choisi,il joue la gauche, emmenée par lui(s’il devance Ségo, cequi parait quasi impossible),,contre la droite.
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Il n’est pas évident de comprendre l’engouement pour la candidature Bayrou (qui est une réalité) pour ceux qui sont formatés dans le clivage droite/ « gauche ». Quelques rappels :
- En 81 on élit un président sur un vrai programme socialiste (il y avait encore une gauche)Et en 83, changement de cap vers une politique libérale ( réalités économiques, europe,etc...) Les électeurs déçus envoient une majorité de droite à l’Assemblée, c’est la 1e cohabitation Mitterand-Chirac
- En 95 on élit un président de droite. Les électeurs déçus provoquent, par leurs votes , la 2e cohabitation Chirac-Jospin. Quelques avancées mais on soigne toujours autant le libéralisme qui devient ultra voire néo ( le préfixe ne change rien à la réalité, on invoque l’inéluctabilité de la mondialisation ,en négligeant que cette mondialisation a toutes les caractéristiques d’un « fanatisme du marché » (Cf Stiglitz)
- En 2002, affolement général, les bricolages électoraux du passé , de droite et de gauche nous produisent le second tour Chirac-Le Pen.Tout le monde se tourne vers Chirac qui est élu. Bayrou propose un gouvernement d’union nationale, ce qui relève de la logique et qui témoigne de son évolution et de son sens de l’intérêt national . Mais à part lui, qui d’autre ? Dans une belle unanimité les deux grands partis campent sur leurs intérêts de boutique : c’est eux ou nous !
- En 2004 : La Constitution européenne : La droite et la « gauche », ou plutôt la droite et le PS appellent comme un seul homme (soutenus massivement par les appareils d’états, économiques et Médiatiques) à voter OUI. Le peuple Français devient rétif, il vote massivement NON. Rien ne change pour autant : dans cette campagne même, cet évènement majeur, lourd de signification pourtant , est totalement ignoré par les deux candidats de « référence ». Les problèmes s’aggravent : boulimique par essence , le patronat en veut toujours plus ; on délocalise, on flexibilise, on privatise, on licencie.. ; mais les profits des acteurs influents de l’économie sont florissants .Mais surtout, ce qui devient insupportable, c’est la connivence de tout ce « beau monde » médiatique, économique, politique (UMP ou PS) qui veut nous imposer une bipolarisation pour que rien ne change, pour que leurs intérêts de personne ou de lobby soit préservés.
C’est cette réalité qui me conduira à voter Bayrou : je n’ai pas la naïveté de croire qu’il va tout résoudre au mieux, mais :
1) j’apprécie qu’il dénonce(depuis plusieurs années) la confiscation de tous les pouvoirs par l’obédience UMP et la lutte des clans au sein de l’appareil d’état 2) J’apprécie qu’il se pose le problème du fonctionnement des institutions et qu’il dénonce le manque de démocratie de leurs fonctionnements :le parlement n’est pas représentatif de la nation ,il ne joue même plus son rôle (c’est le gouvernement non élu qui propose les lois et les écrits !), pire des décisions qui engagent l’avenir du pays sont prises en dehors des élus ( négociations avec la Turquie, utilisation du 49-3, etc...) 3) Il s’élève contre l’imbrication des milieux économiques, politiques (droite et gauche)et médias qui met en péril la nécessaire séparation des pouvoirs (ex : Dassault,élu du « peuple », actionnaire d’un grand groupe de presse et... fournisseur de l’état , et tant d’autres !) 4) Les mesures qu’il propose sont réalistes et le plus souvent intéressantes ( lisez ses écrits)
Alors qu’il soit de droite ou de gauche, peu me chaut !Pourquoi ne pas essayer ce Bayrou-là ? Je pense que s’il est élu, sa base politique s’élargira considérablement et suscitera des vocations (On sens d’ailleurs déjà quelques frémissements dans ce domaines !)
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Thèse antithèse synthèse, verbiage centriste propagandiste et pompeux. Sous couvert de la jouer esprit d’ouverture souriant et intellectuellement juste on ratisse les benêts de partout, de la radio, de la télé, du web...
Rappelons aux benêts que Nicolas Hulot nous dît hier le souvenir cuisant d’une entrevue avec Bayrou ministre de l’Education : des heures à attendre sur un banc un ministre plein de morgue et de suffisance.
Rappelons aussi que trés récemment, cet homme du milieu s’est appliqué à balancer chez Denizot des tirades d’Audiard apprises par coeur, espérant faire peuple ou branché. En fait, ce fut seulement obscène et ridicule.
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Pour le plein de morgue, je me permets un doute.
J’ai une amie qui lors de la mise en place du CNE a envoyé des mails a à peu près tous les hommes politiques de France.
Le seul à répondre fut Bayrou, qui a répondu personnellement et de manière fort polie, sympathique et humble, j’ai lu le message.
Alors entre un témoignage de Nicolas Hulot ou celui de mes propres yeux, je préfère mes yeux, sauf la crédibilité de l’ « écolo ».
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Peut-on donner des réponses simples à toutes les questions ? Voilà une question bien compliquée à laquelle j’ai bien du mal à donner une réponse simple.
La différence majeure sans doute aujourd’hui entre les candidatures Ségo et Sarko d’une part, et celle de François Bayrou d’autre part, réside très probablement dans l’approche face aux sujets les plus difficiles, sujets de sociétés bien sur, sujets économiques certainement, sujets politiques évidemment.
Et je me demande finalement si, après tout le buzz médiatique, en fin de compte, à la fin de la journée comme disent les américains, ce n’est pas cette différence d’approche qui sera finalement le point de rupture, le critère de choix, ce je ne sais rien qui pousse le jour venu le bulletin dans l’enveloppe et l’enveloppe vers l’urne.
Paraphrasant BHL dans sa dernière chronique hebdomadaire dans Le Point, « j’ai passé l’âge de croire aux personnages providentiels ». Au-delà des programmes et de la personnalité des hommes (et des femmes), au-delà des partis et des histoires de chacun, au-delà même de leur pouvoir de persuasion, de leur « aura », de leur charisme, de leur compétence, par-deçà les sondages et les leaders d’opinion, je suis convaincu que le vote tient finalement à peu de choses. Une intuition, un courant, une idée forte.
Une conviction parfois. Certains n’ont-ils pas voté Mitterrand en 1981 uniquement pour l’abolition de la peine de mort.
Et pourquoi pas un doute.
Il est des sujets complexes qui nous dépassent et pour lesquels nous n’avons pas de position arrêtée. Des sujets pour lesquels les réponses simples sont trop souvent simplistes. Euthanasie, homoparentalité, signes religieux. Des sujets qui méritent réflexion, qui méritent d’attendre que le temps passe, que de l’eau passe sous les ponts.
Bayrou a le courage de le dire. D’assumer que parfois il ne sait pas. Ni blanc ni noir. Ne pas donner de réponse simple à des questions complexes. Cela ne veut pas dire ne pas donner de réponse du tout. Ni droite ni gauche, ce n’est pas mi chèvre mi chou.
Et si le doute était finalement préférable aux idées péremptoires inévitablement suivies de reculades et de renoncement ?
Je laisse cela à votre réflexion.
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Lutte contre l’insécurité : confrontation entre valeurs, entre projets...
Un constat partagé par les élus de terrain, de gauche comme de droite : la suppression de la police de proximité par Nicolas Sarkozy a eu des conséquences néfastes et désastreuses que tout le monde déplore aujourd’hui (rupture du lien social, augmentation des violences sur les personnes etc.).
Une des propositions de Ségolène Royal et des socialistes : développement d’une nouvelle police de quartier qui consiste à organiser une présence constante de la police nationale là où l’insécurité est la plus endurcie.
Cela passe par une répartition plus juste des effectifs permettant de concentrer les moyens, une affectation durable de policiers expérimentés, l’amélioration du service rendu à la population, le renforcement des moyens d’investigation consacrés à la lutte contre l’économie souterraine.
Alors que penser de la mission sur une “police de quartier” lancée par Nicolas Sarkozy, lui qui affirmait, pour justifier la suppression de la police de proximité créée par Jean-Pierre Chevènement :
- en 2003, devant des policiers à Toulouse : « La police n’est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter des délinquants, vous n’êtes pas des travailleurs sociaux. »
- en octobre 2006, sur Europe 1 : « La police de proximité qui consiste à entretenir les relations publiques à des heures où les délinquants ne sont pas sortis, cela ne sert à rien. », marquant ainsi sa préférence exclusive de toute autre solution que le tout-répressif.Mais Nicolas Sarkozy peut changer. Et on ne peut que se réjouir de son « adhésion » aux propositions de Ségolène Royal.
Ségolène Royal a une conception globale de la lutte contre la violence : mener une prévention précoce et répondre par des sanctions fermes et rapides à chaque acte de violence par
- la mise en place d’une politique de prévention précoce de la violence : encadrement éducatif renforcé, mise en place de tuteurs référents.
- le développement de brigades des mineurs dans chaque commissariat des grandes zones urbaines.
- l’application de sanctions fermes et rapides : un plan d’urgence sera mis en place pour la justice des mineurs (recrutement de juges des enfants, d’éducateurs, de greffiers)
- la mise en oeuvre des solutions nouvelles pour extraire les mineurs de la délinquance : développement des centres éducatifs renforcés, si besoin avec un encadrement militaire etc.J’entends d’ici crépiter les calculettes et la droite crier au chiffrage. Il s’agit pour partie d’une utilisation plus rationnelle des moyens existants. D’autre part, ce qu’aucune calculette ne pourra jamais chiffrer, c’est le coût social et le gâchis humain que la violence engendre quand elle n’est pas prise à temps.
Finalement, quel projet voulons-nous pour la France ?
D Simon
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Le plus dur pour les hommes politiques, c’est d’avoir la mémoire qu’il faut pour se souvenir de ce qu’il ne faut pas dire. Les politiciens, il y en a, pour briller en société, ils mangeraient du cirage. Homme politique, c’est une profession où il est plus utile d’avoir des relations que des remords. La chambre des députés, la moitié sont bons à rien. Les autres sont prêts à tout. C’est pas dur la politique comme métier ! Tu fais cinq ans de droit et tout le reste c’est de travers. Y’a un truc qu’on est sûr quand on est ministre, c’est qu’on retournera pas à l’école, tandis qu’en prison, faut voir ! La droite a gagné les élections. La gauche a gagné les élections. Quand est-ce que ce sera la France qui gagnera les élections ? La grande différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que, de temps en temps, les oiseaux s’arrêtent de voler. Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c’est une crise. Depuis que je suis petit, c’est comme ça. Moi, les hommes politiques, j’appelle ça des timbres. De face, ils vous sourient, ils sont figés. Mais si jamais vous leur passez la main dans le dos, alors là, ça colle ! Michel Coluche. Toutes ces citations datent un peu, mais je pense que l’on pourrait facilement se tromper d’époque tellement c’est criant et surtout actuel.
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Segolene :
Becassine et le retour des elephants. J’entends qu’au PS on en est reduit a esperer qu’elle ne se plante pas au cours d’une emission comme celle de TF1. La compassion devant un tel pathetique m’interdit un jugement plus severe. Elle est depassee par les evenements (d’ou l’improvisation totale de sa campagne ; ses bourdes ne sont que la partie immergee de l’iceberg).
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Bayrou :
Pour : Potentiel de rassemblement a gauche et a droite, retour aux fondamentaux, pas de demogogie, peu ou pas de promesse non respectables. Possibilite de mettre un terme a 50 ans de logique partisane puerile et sterile.
Contre : Tout repose sur un pari, un coup de des, qu’il disposera d’une majorite coherente et centriste (au sens de depolitisee) a l’Assemblee Nationale apres son election. Il a une strategie (eclatement des clivages) mais il lui manque un objectif, c’est-a-dire un projet coherent pour notre societe.
A-t-il le calibre necessaire pour atomiser le paysage politique et la logique partisane ? Non. S’il est elu il deviendra un president a l’Allemande (c’est-a-dire relegue aux commemorations, etc.) avec un 1er Ministre veritablement chef de l’executif. Car dans tous les cas Bayrou sera tributaire du grand parti avec lequel il s’alliera, i.e. celui qui aura appele a voter pour lui pour battre son adversaire lors du deuxieme tour de l’election. Donc il ne pourra pas y avoir d’alliance UMP-UDF-PS a l’Assemblee.
Dans le cas ou FB est elu contre NS il se peut que l’UMP reste majoritaire a l’Assemblee Nationale avec donc obligation pour FB de se plier a NS en le nommant 1er Ministre.
Dans le cas ou l’UDF et le PS deviennent majoritaires a l’Assemblee Nationale, et en supposant que le PS soit majoritaire dans leur coalition, FB devra nommer un 1er ministre du PS, le PS disposant donc de tout le pouvoir d’arbitrage.
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Sarkozy :
Pour : Pragmatisme, perseverance, intelligence politique. Il presente un projet coherent (et prepare de longue date pas improvise quelques semaines avant les elections) et different de ce que nous avons eu depuis 30 ans. Il disposera d’une majorite nette a l’Assemblee Nationale (il ne joue pas aux des comme Bayrou). Discours de Strasbourg tres proactif sur l’Europe.
Contre : N’etablit pas suffisamment ses priorites. Il suscite un desamour d’une grande partie des citoyens, des sentiments de rejet, de peur. Or on ne peut pas reformer un pays quand un grand nombre de citoyens souhaite votre echec (peut-etre que les Francais changeront d’avis quand il sera au pouvoir). Maintient du clivage gauche-droite surranné.
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A propos de questions à se poser ...
Feu les débats participatifs. La montage a accouché d’une souris ... blanche.
Pourtant l’idée de faire réfléchir et travailler les électeurs citoyens n’est pas morte. Reprise au bond par l’auteur au look poupon du Zèbre et du Zubial, j’ai nommé l’éternel adolescent idéaliste Alexandre Jardin, qui lance le site commentonfait.fr.
L’idée est simple :on prend toutes les promesses des candidats (si possible simplifiées, caricaturées et sorties de leur contexte), on vote (pour ou contre) et ensuite on explique comment on fait. Par exemple : réduire la dette de la France, pour ou contre ? Et comment on fait : « supprimer les avantages en nature des ministres et députés qui ne sont plus en fonction est une priorité : voiture, chauffeur » par exemple.
Bon évidemment, j’ai du tomber sur un mauvais exemple parce que selon l’exalté, talentueux et non moins romantique écrivain :
La quantité croissante de vos « mode d’emploi », leur qualité certaine, le sérieux de vos approches, tout cela crée une masse considérable d’intelligence pratique qui doit désormais servir la prochaine équipe gouvernementale de notre pays.
Nos économistes, hauts fonctionnaires et autres experts sont décidemment bien dépassés. Vive l’intelligence pratique, les forums participatifs et les juris citoyens.
Allez, pour le fun, vous en voulez une autre (une autre ! une autre ! crie la foule en délire). D’accord, d’accord.
Promesse de Nicolas Sarkozy : déduction fiscale des intérêts d’emprunts.
Réponse : pour à 65% (ah oui, c’est vrai, c’est bien ... sauf que ce qui est bête, c’est que j’ai déjà acheté ma maison).
Comment on fait : attention, problème majeur soulevé par M. Duchmok de Trifouille les Bains de Pieds : « Si on peut déduire la totalité des intérêts d’emprunts, les acquéreurs ne vont plus perdre de temps et d’énergie à négocier les taux d’intérêts avec les banques. Les banques vont donc proposer des taux très élevés en sachant que ce sera transparent pour l’acquéreur puisqu’il se fera rembourser par les impôts (c’est donc autant de manque à gagner pour l’Etat). »
N’importe quoi ! C’est affligeant !
Et y’en a des pages et des pages comme ça. Pauvre prochaine équipe gouvernementale !
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Dans notre beau pays c’est grace à des idées que nous résolvons nos problémes et plus ces idées sont originales et exotiques plus elles sont efficaces car mon dieu ! il suffisait d’y penser ! Mais on oublira trés vite ces concours lépine pré-électoraux de fil à couper le beurre
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Mais qu’est ce une idéé politique ? Une merveilleuse martingale ? Oh ! radieuse idée !
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Essayez de couper une motte du beurre avec ça...
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Bref c’est pas les idées qui manquent
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