« mais beaucoup de monde pense que la bouffe arrive à l’infini automatiquement dans la supérette du coin, vous savez. »
Ah oui, c’est une vérité communément admise, en effet. D’ailleurs,
comment se fait-il qu’il y ait de moins en moins d’agriculteurs (de 40%
de population à 2% en 50 ans), mais de plus en plus de légumes au
supermarché ?
Ne serait-ce pas plutôt : terre + machines =
nourriture ? L’humain est de moins en moins présent dans cette
production. Et ce n’est pas plus mal, le travail des champs est
suffisamment pénible pour justifier que l’ingéniosité humaine nous en
dispense.
Ah oui, c’est une vérité communément admise, en effet. Qui aujourd’hui parmi les citoyens ordinaires, en effet, se préoccupe de l’état des sols ou des conditions de travail des agriculteurs ?
Merci de remettre le progrès dans la discussion, c’est vrai qu’on se perd un peu. Le modèle actuel est plutôt : terre + machines (machines+chimie+génétique) = nourriture (beaucoup) - terre. On a de la chance en France d’avoir des terres super fertiles, mais aux US les baisses de rendement du à la stérilisation des terres atteignent 30%, les OGM sont aussi sur la pente descendante au niveau rendement par rapport aux cultures conventionnelles.
L’ingéniosité humaine fait pour moi clairement partie du travail des hommes. OK aux machines si la terre n’en meure pas. Et OK a beaucoup de nourriture s’il y en a besoin. Y avait t’il besoin d’une politique de la PAC qui par raisonnement de compétitivité stockait des surplus de nourriture et les laissait pourrir ? Y a t’il besoin de produire trop et de consommer trop, pour relier le propos à l’asservissement aux besoins dont parle Roungalashinga ?
Est ce que, en consommant trop, votre obéissance à vos besoins naturels (obligatoire, c’est la condition humaine) ne s’est pas transformé en dévotion ?