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Commentaire de bakerstreet

sur Uruguay : Montevideo, nouveau Amsterdam des fumeurs de joints ?


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bakerstreet bakerstreet 13 septembre 2013 13:28

Deneb, vous êtes dans le jeu, c’est votre source de satisfaction : Tenter de déstabiliser votre interlocuteur, j’allais dire votre adversaire.

 A vous tout seul, vous faitez l’’équipe des deux flics, celui qui tente le dialogue, et l’autre qui vous fout des coups de poing dans les côtes ; c’est un invariable chez vous. 

Le débat n’est juste qu’un prétexte à trouver un lapin sur lequel vous lancer, afin de vous faire les crocs et donner de la voix.

« Faut arrêter les benzos, mon vieux, fume plutôt du chichon, ça rend plus communicatif ».
Voilà l’exemple type de gros chiffon rouge brandi sous les yeux du lambda moyen. 

Voilà une de vos petites productions perverses, un bon gros chiffon rouge agité devant les yeux du lambda moyen afin de tenter de l’énnerver. 
Ensuite, vous conclurez, en lui disant : « Calmos, t’as vu comment tu es......

Et de transformer le débat en partie de fléchettes débiles. La satisfaction vient de là où la trouve. J’espère tout de même que ce mode de rapport n’est qu’épistolaire, et n’est pas votre dynamique dans la vie. 

Quand à la fumette, chacun son expérience, mais vous comprendrez que je n’en ferais pas la promotion, au vue de la mienne, et des tragédies concomitentes que j’ai pu voir. Les médias peuvent dédramatiser, banaliser, je sais ce que je sais, ce que j’ai vu, dans les pavillons des hopitaux, ce qu’on cache au public, ce qu’on tait. 

Et encore, combien de gens dont on ne s’occupe pas, qu’on laisse dans leur misère, avec leur joint misérable au lèvre. 

Le joint n’est pas un problème dans cette société, il est devenu même une solution pour certains, qui font semblant de se désoler, mais qui supporte mieux cette jeunesse misérable, juste préocupé par le traffic, d’un coté ou de l’autre du joint 

Voilà que je me relance comme vous dites dans un de mes monologues. 
Je sais, une fois lancé, mes doigts partent tout seul, j’ai la frappe facile, j’ai même commencé dans la vie par une formation dans l’administration. 
J’avais cru que l’écrit est partout intéressant, bon, fausse route.....Celle des indes m’a appris pas mal de truc à cet age tendre, où l’on peut tomber d’un coté ou d’un autre....D’un certain coté j’ai eu beaucoup de chance, au vu des rencontres, de ces démagogues habillés d’un sourire hilare, et de frusques baba cool. 
Parti au départ pour la Grèce, puis poussé plus loin.....
Aller et retour par la route.
Le retour, en plein hiver, avec vingt dollars en poche, fut une autre affaire. 
Moins trente en afghanistan., un mètre de neige et des traineaux là où j’étais passé dans a rocaille et le désert...Avec de petits pantalons de toiles indiennes...
La gentillisse des autochtones m’a plus sauvé la mise que les babas cools qui ont tenté plus d’une fois de me dévaliser.

 Les loups trempent leur patte dans la farine, c’est une vieille histoire. 
Au mont Ararat, une camioneur Bulgare m’a pris dans son camion, ou tous les soirs, il m’apprenait l’alphabet syrillique, avec les nouilles en forme de lettre que j’avais envie d’avaler d’un trait....( Un type qui avait pris beaucoup de risque, car évidemment dans le régime de l’époque, il n’avait absolument pas le droit de prendre en stop un de ces farfelus...)

Ah ! Il faut avoir faim un jour, pour enfin se connaitre, et avoir l’estomac dans les talons, pour sentir enfin l’illumination, du moins le vrai sens de la gravitation. 
D’une certaine façon, ce fut le vai voyage, celui qui m’apprit vraiment beaucoup sur moi et sur les autres. 

Des souvenirs passés à fumer , avec quelques compères hilares, sur les toits de Dehli, je n’ai pas gardé vraiment grand chose, et même un cauchemar, entourés d’anglais défoncés, qui tout à coup commencèrent à déconner grave, m’accusant d’être un sale froggys, un voleur, un bouffeur de camembert, tout ce vieux fond raciste issu du »Sun".
Tout cela aurait vraiment pu mal finir...La dangerosité ne vient pas forcément des situations qu’on croit périlleuses. 

Tenez par exemple , pour la psy : Voilà que vous croyez vous aussi que votre poids et vos muscles peuvent vous protéger, et que tous les patiens sont dangereux....Deux erreurs pour le prix d’une.....Trop de muscles vous donnent cette assurance débile des rambo, croyant que rien ne peut leur arriver....Outre que la légéreté est un argument quand onmonte un col en vélo dans les alpes, elle vous obligera à entretenir et à développer des rapports en harmonie avec vos moyens. Voilà pourquoi les néantherdaliens ont été liquidé par les cro magon, qu’ils prenaient à tort pour des trop mignons.

Je mégare, une fois de plus, touts les dégressions après tout sont intéressantes. On ne se trouve que quand on se perd un peu, mais tout en gardant le controle....Me revoilà sur mon toit à Dehli, avec un shilom.....Ces anglais agressifs, aux cheveux longs, n’étaient au fond pas vraiment pas différents de leurs père en costard, à la chambre des lords, car il y avait parmi eux, m’avait dit Allan, un vieux copain ecossais, un hériter de la couronne.....

Beaucoup d’ennui aussi sur cette route, et d’incompréhension. je n’avais pas tous les codes, une sorte de candide..Eberlué à mon retour d’entendre et de lire des récits grotesques...Les anciens combattants s’inventent souvent des mythes, où ils se donnent les bons roles. 
C’est comme ça que les britanniques sont restés aux indes deux siècles.

Pourquoi je raconte tout ça, pour les uns et pour les autres, et toujours pour moi aussi bien sûr. 
Selon que l’on range les mots dans un sens où un autre, on retrouve certaines sensation,un air de sa jeunesse. Il vaut mieux tout de même avoir connu Goa que Verdun tout de même, et s’inventer soi même ses batailles. 
Etre acteur plutot que victime !




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