Pour rebondir un peu sur les quelques critiques que je viens de lire je voudrai parler de ceci :
D’où l’impossibilité, pour un adepte du New Age, de se poser en juge d’autrui (le fameux : « comment oses-tu juger les autres ? » que l’on entend tout le temps) à une exception notable et systématique : il est obligatoire de juger négativement celui qui se refuse à adopter une telle posture ; cela explique pourquoi les gens censément tolérants sont en réalité les plus intolérants qu’il soit possible de concevoir.
Phrase qui oublie quand même une chose c’est que l’absence de jugement d’autrui fait aussi partie de la Tradition. En effet le Christ dit bien : ne jugez pas afin de ne pas être jugé en retour. Le problème, et là je rejoins l’auteur, c’est que de telles attitudes peuvent aussi bien être d’en haut que être d’en bas. Tout dépend en fait de celui qui pratique cette absence de jugement. Et dans quel état d’esprit.
Même le fait de porter un jugement peut lui aussi être fait dans un état mental neutre, objectif, et donc spirituellement valable ou au contraire être souillé par des à-priori qui déforment le jugement et donc l’image de la personne sur laquelle est fait ce jugement. Il s’agit ici de la fameuse poutre que l’on ne voit pas dans son propre œil et que l’on retrouve sous la forme de paille dans l’œil du voisin, phénomène de projection de nos propres défauts psychologiques non reconnus et de ce fait projetés sur autrui, et bien connu de l’école de Jung.
Sinon d’accord aussi sur cette tolérance artificielle qui ne supporte pas ceux qui ont des jugements de valeurs, et qui veulent tout ramener au même niveau. Cette tolérance de façade engendre une intolérance de fait. Elle est bien souvent le fait des égalitaristes qui ne supportent pas la Verticalité. Et en particulier l’idéologie républicaine s’inscrit dans cette tendance là et cette intolérance là.