@ Georges L.Zeter,
À défaut d’abonder dans la gaieté, votre article évoque un problème réel : la peur de mourir seul.
Seul comme un chien. Mais est ce vraiment un problème ?
En terme de Solitude réelle, j’ai une longue expérience, sans prétendre aucunement assimiler ces lignes à des conseils, qui de toutes façon ne serviront à personne.
Aussi, voici cet avis ;
Je comprends votre désespoir pour l’avoir ’vécu’ plus jeune.
Ayant la chance de pouvoir m’exprimer en temps que peintre d’abord, et pouvant aussi utiliser mon clavier d’ordinateur comme vous le faites, je relativise la solitude, et même je m’y sens très bien, ayant évacué le besoin de raconter n’importe quoi à des gens en 3d qui se moquent de mes ’’états d’âme’’, au moins autant que moi des leurs.
Ceci ne me conduit pas vers la ’dépression’, au contraire.
Seul on naît, seul on meurt et si, pour une majorité de terriens, leur ’’existence’’ les comblent, c’est qu’en temps que robots conditionnés dans l’inutile : le mensonge accepté, le clinquant, le vain et ou le ridicule leur suffisent. Si ce cinéma en relief-hd-odorama-sensation disparaît, pour eux c’est la mort assurée.
Mais déjà morts ils sont.
L’être imaginaire qu’ils croient être ; ’’eux m^mes’’, ne peut supporter la solitude.
Le ’’relationnel’’, Le déguisement social plutôt, est tel par les temps qui courent qu’on ne peut, dans la ’’vraie vie’’, dire ce qu’on pense, sous peine de générer cris ou larmes. À l’inverse d’un forum sur le net, ici par exemple où, caché derrière un pseudo, certains sont finalement plus proches virtuellement de ce qu’ils sont réellement ; un comble !
Au moins malgré l’outrance, hors trolls pros, les gens se lâchent et disent ce qu’ils pensent, le Dieu Web est passé par là.
On ne vit pas donc, en vrai on se terre, réfugiés dans l’acception de préjugés communément acceptés, noyés en masse. Les stars de bazar, les ’’chefs de classe’’, les mignons (es) ’dans le vent’ suiveurs de mode sont comme des poussières kitsch pré-has-been, infatués de connaissances ineptes en l’apparence convenue, tributaires de l’air du temps malsain.
Ces crétins rassembleurs, unanimement glorifiés par l’imbécillité classique, ont besoin d’exister par assentiment de la foule. Laquelle admire ce reflet exacerbé de leur rêve de singe, je dis singe...
Joyce Carol Vincent n’a pas supporté la solitude. De ces deux vies en une qu’elle connut également, laquelle était la bonne ? le relationnel frelaté jet set ou le temps de la réflexion qui la conduisit au suicide. Ce qui nous fait peur dans cette histoire est plutôt la peur, la honte d’être ignoré à la fin, découvert en décomposition quelle horreur !
Mais que nous soyons entouré dans notre agonie prochaine et certaine, choyé mort vivant par des enfants attristés, ou seul dans la misère & oublié de tous ; face à la ’’mort’’ nous serons entièrement seuls. Et finalement, c’est peut être une chance de l’être, à ce moment ultime, seul, vraiment seul.
En ce qui me concerne une fois mort, j’aimerais bien être dévoré par les corbeaux, j’aime les corbeaux. ils sont si intelligents et pourtant détestés.
Vous dites :
’’je suis un homme sociable, j’aime la compagnie des autres, j’ai besoin de toucher quelqu’une, de rire, danser, faire l’amour et partager. Au lieu de ça… Je viens de passer 7 jours sans dire un mot à qui que ce soit (excepté les conversation chez les commerçants)’’
C’est ce que je vis depuis quelque temps, c’est grave ?
j’ai m^me par le passé connu des périodes de plus de 15 jours sans adresser la parole à personne, sans télé ni internet. Mais c’était dans des périodes de ’’rage créative’’ où je peignais 1 à 2 toiles par jour. J’étais tellement ’’loin du réel’’ que quand je sortais de chez moi, même sans avoir consommé de substances prohibées ou non, j’avais véritablement l’impression de pénétrer une dimension étrangère, la population me semblait incohérente, agressive et vide de sens.
Ce besoin de ’’relations’’ ou d’’’amis’’, qu’en ce qui me concerne je pense n’avoir jamais eu, n’est aucunement indispensable. Tout le monde a eu des hauts et des bas dans la vie, et alors.
Evidemment, nos problèmes sont presque toujours liés au besoin d’argent pour vivre, ou faire semblant.
C’est sûr, quand on dispose d’un compte en banque confortable, les ’’amis’’ (es), se manifestent plus souvent. Mais les vrais amis sont rares. Si vous croyez que vos ’’amis’’ d’enfance en sont, vous avez tout faux. Vous ne les avez pas choisis, il s’agit uniquement de rencontres forcées, obligatoires et correspondantes à votre ’’niveau social’’, du moins celui de vos parents. Pareil pour les ’collègues’ de travail.
Pour peu que vous évoluiez dans des domaines desquels ils se sentent exclus, ils vous planteront une lame dans le dos à la première occasion, au sens figuré en général, par des médisances appuyées autour de vous, des insinuations péremptoires, des ’’recommandations’’ à l’envers par exemple. Ceci étant valable exactement pareil pour la ’’famille’’, proche ou éloignée.
Consciemment ou inconsciemment, cette famille que vous n’avez pas choisie non plus, pour peu que vous ne correspondiez pas au critères petit bourgeois en vigueur chez elle, vous cataloguera aussitôt comme ’’original’’ d’abord, puis comme irrécupérable, et m^me dangereux. Certains vous ’nuiront’ délibérément, d’une manière ou d’une autre, sur le net par exemple, se croyant malins. Se grimant en trolls désortographiés*, par exemple. Minables.
*Trolls inventeurs de fautes d’ortographe
Même et surtout si le téléphone est illimité aujourd’hui, Inutile de ’téléphoner’ à la ronde non plus, surtout après quelques verres pour raconter votre vie, ça vous servira à quoi ? Les gens à qui vous vous êtes confiés s’empresseront de raconter vos malheurs avec joie, et de répéter votre ’’déchéance’’ à qui veut l’entendre. Imaginant qu’ils ’’s’élèvent’’ par ricochet au dessus de vous, glorieux détritus socialement intégrés. Mentalement désintégrés. Zombies.
Plutôt que vous morfondre, acceptez l’inacceptable sans remords ni états d’âmes, ignorez les nuisibles, ils n’en valent pas la peine. Vous semblez naviguer dans plusieurs pays, vous savez donc que le monde est grand. Vous trouverez certainement de nouvelles relations, m^me éphémères. Et comme vous semblez écrire facilement, pourquoi ne pas développer ce thème qui touche tout le monde, en écrivant un livre par exemple.
Sincèrement vôtre,
Piere Chalory
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24/09 09:48 - George L. ZETER
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24/09 09:41 - George L. ZETER
merci paco je prends bonne note... donnes moi une adresse mail au cas... merci pour main (...)
23/09 09:14 - paco
@ GLZ, j’ai commencé à te lire quand tu causais Guyanne autrement que les poncifs sur la (...)
22/09 21:27 - Alinea
Curieux d’avoir fait ça, vous avez peut-être foutu une merde pas possible dans sa vie ! (...)
22/09 20:35 - Vipère
Les humains ne sont pas les seuls à ressentir la solitude ! S’il y a en a qui croit aux (...)
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