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Rêves d’une vie. Fin

Le 25 janvier 2006, une équipe de la municipalité de Londres qui forçait la porte d’un appartement HLM afin de le récupérer fit une étrange et macabre découverte.

Gisait sur le canapé un squelette. Des cadeaux de noël pas tous ouverts éparts l’entourait, de la vaisselle entassée dans l’évier, et la télévision en marche sur BBC1 complétaient le décors funèbre. Lorsque les agents ouvrirent le réfrigérateur plein, de pots de yaourt marqués en limite de vente pour janvier 2003, rapidement ils découvrirent l’identité du squelette : Joyce Carol Vincent ; 38 ans lors de sa mort, et ce depuis 3 ans. Seule. Personne ne l’avait réclamée, personne ne s’était renseigné de sa disparition. Rien et seule…

Comment tout cela était possible ? se posèrent certaines personnes, au point d’en tourner un documentaire. Des membres de sa famille dont 4 sœurs, des amis, des anciens amants, des collègues de travail ; Mais tous avaient fait l’impasse et ne s’était préoccupés de la disparition de cette jeune femme ; ils avaient certainement dit à intervalles réguliers « tient, ça doit bien faire 6 mois que l’on a pas de nouvelle de Joyce » ou « 1 ans sans nouvelle » ou « on devrait appeler Joyce pour noël »…

La jeune femme d’ailleurs n’avait pas plus de problèmes que la moyenne et avait même eu son mini moment de gloire au début des années 90, elle avait serré la main de Nelson Mandela et on peut la voir backstage après le concert où Mandela remercie les musiciens ; elle avait fréquenté quelques gloires, car comme petite amie durant 2 ans de Alistair Abrahams, un tour manager qui fréquentait régulièrement Stevie Wonder, Jimmy Cliff, Gil Scott-Heron and Isaac Hayes. Ouais rien que ça ce cadavre solitaire devant sa TV ! Rien que ça !

Apparemment en 2002 elle avait dû traverser une période difficile, un HLM lui avait été alloué, elle percevait un peu d’argent aussi qui avait permis à la compagnie électrique de prélever ses factures ; et ainsi « la machine » ne s’était arrêtée de tourner qu’au bout de 3 ans, date de fin de contrat de son logement, d’où la visite des agents de la mairie. Et comme les fenêtres du salon étaient restées ouvertes, l’odeur du cadavre s’était évacuée rapidement, d’autant qu’elle n’avait qu’une seule voisine de palier.

Evaporée dans les limbes la pauvre Joyce… L’oublie sidéral !

Comment dans une société si fliquée, si « caméra-isée, si fichée un individu peut-il disparaitre habitant centre ville sans laisser aucune trace et que surtout personne ne s’en préoccupe ? Si « l’au-delà » existe bien, je plains cette pauvre Joyce qui après être morte toute seule a put voir combien elle manquait absolument à personne, à ses frères les humains…

En 2011 sortait le film Dreams of Life avec recréation de scènes de la vie supposée de Joyce Vincent jouées par l’excellente actrice Zawe Ashton. C’est La vision d’un monde de célibataires, vivants dans des appartements pour 1 personne ; vivants en silence, sans être heureux, avec leur chat… C’est morbide.

5 ans avant la sortie de son film, Carol Morley, la réalisatrice trouve sur la banquette de son train de banlieue le tabloïde The Sun vieux de 15 jours et l’histoire d’une jeune femme trouvée morte 3 ans après, seule sur son canapé. Une vague de tristesse l’envahie et l’a fait décider de mener son enquête sur cette mort pas banale. 

Déjà, 2 semaines après la trouvaille, les médias qui en avaient énormément parlés en Angleterre passaient à d’autres sujets d’actualité plus chaude. Cela voulait dire que Joyce Carol Vincent allait mourir une deuxième fois, et cette fois là, pour l’éternité, car, oui c’était bien triste, oui il y a beaucoup de solitude dans les grandes villes, oui… Mais Passons à autre chose please. Carol Morley ne l’entendait pas de cette oreille et voulait savoir pourquoi, une personne peut mourir et être oubliée ainsi de tous.

Sa 1ere action est de poster des annonces un peu partout disant « si vous avez connu d’une façon ou d’une autre Joyce Carol Vincent prière de me contacter au… »

Et assez curieusement cela fonctionna.

Le 1er contact fut celui d’un homme dans la quarantaine qui s’était presque marié avec Joyce dans les années 80-90, il lui apprit que Joyce possédait un master universitaire, quelle était intelligente et vive d’esprit, puis un autre « ex » la contacta, il était dans le show business et avait vécu 2 ans avec cette belle jeune femme qui d’après lui possédait une très belle voix, malheureusement il avait perdu les cassettes qu’il avait enregistré, par contre il possédait des photos, car personne jusqu’à ce jour n’avait vu une seul seule représentation de Joyce pas même dans les journaux. Ainsi, L’auteure découvrit une charmante et belle métisse.

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« Photos de Joyce Carol Vincent années 90 »

Ce qui ressort des témoignages de tous ces ex amants, collègues et amis c’est qu’ils, tous en commun pensèrent que « cette fille si belle, si intelligente, avec ce super boulot à Young et Rubicam, et tous ses amis du show business a dû nous oublier depuis longtemps et qu’elle vit certainement dans une grande villa dans les Caraïbes avec une famille nombreuse » Le seul point négatif de ce film est que ses 4 sœurs ont refusées en bloc de témoigner. On ne saura donc jamais le fin fond de l’histoire… Je me répète ce film s’appelle Dreams of Life, et vous pouvez le trouver sur Internet en vous débrouillant un peu… (Bisous Adopi)

Je trouve personnellement la fin de ce film très émouvant et donnant une leçon de la fragilité des choses. Nelson Mandela est filmé, cette émission est regardée par au moins 60 millions de personnes à travers le monde ; puis la camera parcoure la foule, et soudain pendant 5 secondes en bas de l’écran à gauche apparait le visage de Joyce. Elle se tourne vers nous, apparemment vers une personne derrière elle, puis une seconde fois et disparait. Fugace une existence. Clap de fin. C’était ce qu’a vraiment laissé cette belle et intelligente jeune femme. 5 secondes d’éternité. C’est tout. C’est à pleurer tel le gâchis est grand. 

Comme a dit un de ses ex : "She died of neglect. We all loved her, but not enough to stop her dying”. 

(elle est morte par omission. Nous l’avons tous aimé, mais pas assez pour repousser sa mort) »

Waouh ! Quelle épitaphe !

ET Pourtant : les 2 derniers années de sa vie elle vivait dans un refuse pour femmes battues de Londres et avait démissionnée de son poste très bien rémunéré. Elle faisait même des ménages. Elle a vécue très mal, solitaire, esseulée et abandonnée de tous, puis pour une raison que le légiste ne put définir, elle est morte. Seule.

On sait qu’elle a contactée peu d’amis pendant cette période, des membres de sa famille, mais peut être ne sut-elle pas dire ce qu’il n’allait pas, et puis, qui est prêt à entendre les souffrances des autres, d’autant lorsque que l’on est libellée : belle, intelligente avec du succès. Alors elle a dû s’enterrer, se cacher, disparaitre et enfin se fondre dans l’oubli… La tristesse est de s’imaginer ses yeux de femme de 38 ans regardant le plafond solitaire de son petit appartement. Ce fut sa dernière vision du monde. Un plafond, muet, blafard.

J’ai écrit ce texte car prémonitoire, en y voyant mon destin. Comme elle je suis seul, vraiment ! Et transbahuté, seul, courant depuis 3 ans pour du travail entre l’ile de la réunion, Madagascar, la Thaïlande, Nantes, Marseille, Cayenne, Maripa soula, la corse, Marseille… Ce n’est pas un façon de vivre équilibrante surtout en étant seul. Le solitude est vraiment la lèpre d’un être humain. Je suis un homme sociable, j’aime la compagnie des autres, j’ai besoin de toucher quelqu’une, de rire, danser, faire l’amour et partager. Au lieu de ça… Je viens de passer 7 jours sans dire un mot à qui que ce soit (excepté les conversation chez les commerçants), la solitude me pèse tellement que j’en développe des maladies, tout en attendant un travail qui ne vient pas. Je vais tellement contre ma nature que cela me fait développer un diabète, mon hernie discale qui me fait souffrir, des douleurs dans les genoux, une intestin irritable qui me file des chiasses et maintenant depuis quelques jours un psoriasis qui m’envahit de taches rouges le visage, ça me gratte et je suis vraiment laid. Je sais que tout cela est lié au stress que je vis depuis des années. Et comme je ne peux pas me poser, pour souffler un peu, car sans toit, sans réelle famille et sans amis (ceux qui le sont habitent trop loin). De plus aucune femme depuis des années…

En janvier 2010 j’ai subi 5 pontages coronariens. C’est là où j’ai développé cette peur. Mourir seul, oublié de tous. J’étais au fond de mon lit à souffrir comme une bête, sans aucune visite, sans un coup de fil. Et je me disais : si je meurs ici, je serais enterré dans un cimetière où jamais personne ne mettra des fleurs. Cette peur me tient depuis lors. Nous ne voulons pas être oublié ? Et surtout ne pas mourir seul, sans une main, sans un baisé ? Sans un regard.

C’est pour cela que j’ai voulu dire l’histoire de cette femme, belle, intelligente et éduquée, car, je me suis senti son frère. Je suis un homme beau, intelligent et éduqué…

Ma question est : lorsque je mourrai, y aura-t-il une Carol Morley pour conter ma vie ?

Georges Zeter/Septembre 2013

 

Ps : j’ai de la chance par rapport à Joyce, j’écris…Fort !!!


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89 réactions à cet article    


  • alinea Alinea 16 septembre 2013 10:28

    Il n’aurait fallu qu’un moment de plus pour que la mort vienne
    Mais une main nue alors est venue qui a pris la tienne...
    ...moi c’est le contraire, je rêve de mourir seule dans la montagne et qu’on ne me retrouve jamais !
    L’idée d’être tripotée par des professionnels et posée dans une boîte me fait frémir de peur !!!
    Comme quoi
    Il faut se poser cinq minutes, réfléchir, et comprendre pourquoi
    Alors les temps finissent toujours par s’accomplir
    Je connaissais un jeune qui est mort d’une crise cardiaque à 35 ans et qu’on a retrouvé chez lui trois jours après ; c’est son patron qui s’est inquiété !! Dans cette pagaille insensée où tout le monde tout le temps est au téléphone, cela arrivera de plus en plus souvent !
    mais les gens ont l’air contents de ça...


    • Gollum Gollum 16 septembre 2013 10:39


      ...moi c’est le contraire, je rêve de mourir seule dans la montagne et qu’on ne me retrouve jamais !



      Ah ben pareil pour moi.. Mais cela ne m’étonne guère Alinéa.. La solitude absolue est étrangement « habitée » pour qui sait voir... smiley

      Mais je comprends la détresse de l’auteur. Difficile de donner un conseil. Je m’y risque cependant : Apprenez à n’avoir besoin de rien. Ni de personne. Oui je sais..., c’est pourtant la solution..

    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 16 septembre 2013 15:03

      Je suis celui qui a lancé le site sos-suicide.fr, cité par SelenaOndirignee. J’ai également aidé pendant plusieurs années des personnes dans une autre association portant le même nom. Quasiment tout ceux qui m’appelaient en évoquant le suicide souffraient de solitude. C’était tellement frappant que je me suis demandé si on ne pouvait pas rebaptiser l’association « SOS solitudes ». Avec un « s », car il existe différentes formes de solitude. On pense facilement à la solitude concrète, physique dont parle l’auteur, mais il en existe d’autres. Notamment, ce qu’on pourrait appeler la solitude mentale, l’impossibilité de partager ses pensées, ses émotions avec autrui, On peut être très entouré et se sentir seul malgré tout lorsqu’on a le sentiment de vivre dans un autre monde mental.


      Partant de ce constat, je me suis demandé si je n’avais pas intérêt à m’attaquer directement à la solitude plutôt qu’au suicide. J’ai passé beaucoup de temps à réfléchir à la question de la solitude et à essayer de déterminer une méthodologie pour en sortir. J’ai ensuite distribué environ 500 flyers dans les boîtes aux lettres pour proposer mon aide. Pour cet essai, j’avais choisi une ville qui avait un taux record d’appartements occupés par des personnes seules. Je n’ai eu aucune réponse. Sans doute est-ce le résultat d’une mauvaise stratégie de ma part. D’accord. Mais sans doute aussi celui d’une incapacité des personnes souffrant de solitude que j’avais contactées à saisir l’opportunité que je leur offrais. D’où cela pouvait-il venir ? A mon avis, une partie de la réponse se trouve dans les travaux de Martin Seligman sur l’impuissance apprise. La personne n’y croit plus. Elle est découragée et n’est plus capable d’imaginer que ses actes puissent l’aider. Elle tombe dans une passivité qui ne fait qu’aggraver ses problèmes. Ce n’est pas le cas de tout le monde bien sûr. En particulier, l’auteur a visiblement du courage et par cet article montre sa résolution à agir.



    • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 04:49

      merci beaucoup


    • foufouille foufouille 16 septembre 2013 10:58

      il faudrait songer a chercher un vrai médecin. le « c’est dans la tête », je l’ai souvent entendu à tord


      • foufouille foufouille 16 septembre 2013 11:42

        le problème est plutôt que tu n’es qu’un client et que tu sait pas combien il faut le payer. chez moi leur égo est tellement important qu’ils incapables de t’envoyer voir un spécialiste (pire des fois)


      • 6ber 6ber 16 septembre 2013 11:53

        Je salut le courage et l’honnêteté de l’auteur et sa main tendue.
        On dit qu’il n’y a plus aucune honte dans la misère et que nécessité fait loi, il semble que ce soit le cas.
        Mourir seul ou entouré, la différence est mince si l’on considère que la mort nous prive de toute réaction et que nous sommes très souvent en état de mort clinique avant que de l’être définitivement.
        Et désirer mourir seul me semble, non pas digne d’un romantisme obsoléte à la mode du XIXème, mais faire preuve d’un d’orgueil que sous-tend déjà un rejet de soi-même et qui est en soi un premier pas vers la fin.
        On apprend pas à n’avoir besoin de rien ni de personne, on s’y soumet par nécessité ou contrainte, quelle qu’elles soient, orgueil ou pauvreté mais ce n’est jamais un choix délibéré.
        Mais combien de temps va s’écouler avant ?
        Combien de jours, de mois, d’années durera cette solitude physique, sociale, professionnelle, financière, matérielle qui pèse sur la plupart de ceux de plus en plus nombreux qui sont relégués au ban de la société pour de multiples raisons et qui par honte ou par incapacité ne veulent ou ne peuvent plus faire le chemin qui les relie aux autres ?
        De plus en plus de gens sont aujourd’hui dans cette situation et cette tendance ne semble pas s’inverser.
        N’en déplaise à ceux qui refusent « l’état providence » c’est bien à cet état que revient le devoir de s’occuper de cette population en souffrance.
        Ce qui n’exclue pas les initiatives personnelles de générosité, de partage et d’entraide des plus favorisés.
        Mais quid de l’empathie et de ses vertus dans cette société égotique et concurrentielle ou le profit a tout remplacé ?


        • alinea Alinea 16 septembre 2013 12:18

          Non ce n’est pas de l’orgueil 6ber ; c’est juste une lucidité, une connaissance de soi et la sainte horreur des à-peu-près et des hypocrisies !
          Si d’ici là je trouvais l’âme soeur, peut-être changerais-je mon discours !! Mais je ne crois pas, je partirais habitée par un amour terrestre, ça serait bien !
          Dans tous les cas, j’ai horreur de déranger ; et la comédie sociale des enterrements serait vraiment mal venue pour une femme qui a passé sa vie en marge !
          Ceci dit, mon fils trouve que ce n’est pas une bonne idée : « mais moi, je ne saurai pas où tu es ! » s’inquiète-t-il !


        • Demian West 16 septembre 2013 12:57

          Très intéressant article qui traite d’une sujet qui fait peur au commun.


          Alors qu’au contraire, il soulève une question majeure : pourquoi avoir tant besoin que les autres se souviendraient de nous. Ne vaut-il pas mieux apprendre à vivre et à mourir comme des expériences personnelles, et que ça suffit bien pour en faire quelque chose d’utile.

          C’est la voie vers la lucidité et la connaissance de la vraie nature humaine qui est isolée et livrée à elle-même du levant au ponant de la vie.

          Il faut s’en faire une raison, car on n’y échappe pas du moins au maître-instant.

          Cette femme était très belle et pour ma part, je trouve qu’elle a eu une belle mort et encore plus dans cette tranquillité qui aura duré trois ans, j’y vois une sorte d’achèvement très supérieur. 

          Il n’y a donc rien à regretter, laissez les morts vivre tranquillement. smiley

          Bonne journée

          Demian West

          • bakerstreet bakerstreet 16 septembre 2013 13:02

            Bon artilcle et auquel vous donnez de la chair, et de l’esprit, en le reliant à vous, ce qui ajoute à la qualité. 

            Les faits divers et d’été, nous interrogent, c’est vrai, à la mesure d’un révélateur de société, mais aussi à travers nos propres appréhensions. 
            « Je suis un homme beau, intelligent et éduqué… »
            Face à la mort, à la maladie, et à la misère, nous recherchons à nous rassurer, à nous entrourer d’objets familiers, comme ces pauvres diables de phraraons dans leur pyramide. 
            Nous discutons de tout cela dans nos salons, buvons du thé, le petit doigt en l’air, comme un paratonerre, mais à l’heure venue
            On se retrouve seul !

            « Attend, je connais une histoire
            Mais il est peu tard ce soir ! »

            • appoline appoline 16 septembre 2013 13:11

              La solitude, quand elle n’est pas désirée est une chose terrible, pesante, vous regardez les jours qui passent, sans voir le bien précieux qui s’envole.

              Je connais cela mais d’un autre côté, je ne peux cotoyer n’importe quel quidam, je ne fais pas partie de la masse ; il faut donc trouver un équilibre pour se sentir vivant

              • alinea Alinea 16 septembre 2013 13:27

                Selena : avez-vous lu d’autres articles de l’auteur ?
                Ce n’est pas quelqu’un de souffreteux ! il a choisi un mode de vie qui crée des manques, manque d’attaches. Tous les choix de vie crée des manques ! Trouver un équilibre qui nous convient, il faut s’y atteler...et bien se connaître ! Si on base sa vie sur son énergie, son charme, voire sa beauté, vient un âge où ces atouts s’estompent ! C’est le conseil de Gollum
                Le mien ( en fait je revenais pour ça !) :
                Pierre qui roule n’amasse pas mousse.. c’est un des effets secondaires du libéralisme....
                l’amour est attache, qui dit attache dit...


              • alinea Alinea 16 septembre 2013 13:56

                Des jugements Selena ? Êtes-vous sûre ?
                J’ai eu juste l’impression que vous vous apitoyiez, et j’ai le sentiment que ce n’est pas le problème. Mais pardon de vous avoir sauté dessus ! c’est vrai que je suis très réactive, mais sans animosité ni enjeu, croyez-le bien ! En revanche, votre réponse, c’est quoi ? Une accumulation ? Un abcès qui perce ?
                Bien visé en tout cas...


              • Gollum Gollum 16 septembre 2013 14:25

                Bonjour Selena. Je ne sais pas si je suis visé par votre commentaire mais je ne crois pas que vous ayez compris le sens de mon post.


                Je me souviens d’un livre écrit par un psychothérapeute de l’école de Jung et qui faisait l’éloge de la solitude, je ne me souviens plus du titre.. L’auteur montrait avec force et beaucoup d’exemples que les personnalités matures et psychologiquement saines se tournaient spontanément vers la solitude, qui loin de se trouver être une tare est de surcroît un tremplin vers la connaissance de soi, connaissance de soi qui débouche sur la connaissance des autres et donc vers l’empathie..

                On est donc très loin de la misanthropie supposée à laquelle vous faisiez allusion. Et très loin de l’égotisme. Il s’agit de l’idéal de la vie monastique.

                Le misanthrope du reste ne supporte pas la solitude même s’il se plonge dedans par refus des autres. Il s’agit d’un pis aller...

                Ci-joint quelques conseils de lecture sur le sujet qui pourrait intéresser éventuellement l’auteur du texte ou d’autres personnes..



                Cordialement.

              • Nycolas 16 septembre 2013 14:46

                Je suis plutôt d’accord avec Alinéa, je n’y voyais aucun jugement, mais c’est sans doute car j’ai une sensibilité proche. De même, le fond de l’article résonne en moi, je vis complètement esseulé, et je me suis souvent demandé combien de temps on mettrait pour réagir s’il m’arrivait quelque chose. Je suis arrivé à la conclusion que cela prendrait au minimum plusieurs semaines, probablement un mois ou même 2 ou 3 avant que quelqu’un ne trouve cela suffisamment inquiétant (mon propriétaire ou ma famille). Mais pas 3 ans...

                Cependant, la solitude n’est difficile que du vivant, car quelle importance ensuite ?

                On fait des choix de vie, pour de bonnes ET pour de mauvaises raisons, et ces choix ont ensuite des conséquences bonnes ET mauvaises. Aucun choix ne comporte pas d’inconvénient... C’est pourquoi, autant je saisis la sincérité de l’auteur, son stress, son angoisse, autant je ne pense pas que le désespoir soit une attitude qui conduise où que ce soit. Avec le désespoir, on attire des gens malsains, et davantage d’expériences malsaines, qui nous renverront d’autant plus à notre solitude. C’est pourquoi vouloir pousser les gens isolés à rompre leur isolement sans avoir d’abord compris toutes les implications et causes profondes de leur situation ne peut guère mener à une amélioration, et peut-être même au contraire. Aussi, vous vous attaquez à l’ego des autres, vous targuez de n’avoir guère de temps à consacrer à une analyse par le biais d’agoravox ou internet, dans ce cas il serait peut-être préférable, en ce qui vous concerne également, de moins vous mettre en avant dans votre altruisme de bon aloi, mais ce n’est qu’une suggestion. Espérer contribuer à améliorer la situation d’une personne est une intention louable, qui est cependant la plupart du temps tout autant guidée par des considérations égotiques inconscientes.

                Autant je ressens la détresse qui peut exister chez l’auteur, parce qu’il m’arrive de la vivre moi-même dans mes moments de faiblesse, autant je vois bien qu’ici se joue une saynète moderne de la comédie humaine.

                N’en déplaise à certains, et si la solitude est par essence délétère à un être humain dont la constitution est faite pour les rapports sociaux, l’amour, l’échange, autant d’un point de vue spirituel, la solitude peut-être un choix, ou un simple contexte non-choisi, propice à l’élévation de la conscience. Il faut donc savoir ce que l’on perd et ce que l’on gagne à la quitter ou à la rejoindre. Ce que l’on ne connaitra jamais à lui tourner le dos pour céder au diktat de la norme telle qu’édictée... par qui ? Les souffrances qu’on s’épargnera en parvenant à l’éviter. Et inversement.

                La solitude fait peur. Parce que la souffrance fait peur. Mais c’est une vision bien simpliste que de la réduire à un état de mal et de déperissement. Encore faut-il voir quoi la solitude permet de laisser dépérir, et si c’est si précieux que ça, même si on y tient.

                Enfin, d’un point de vue pragmatique, je suis tout de même d’accord qu’il est assez insupportable que l’on puisse mourir chez soi dans l’ignorance absolu de ses contemporains. Plus encore, avoir un accident chez soi sans que personne ne puisse s’en rendre compte, et en mourir alors qu’on aurait pu survivre. Mais que peut-on y faire, réellement ? Mettre des micros et caméras chez tout le monde ? Obliger les gens à se téléphoner quotidiennemment dès lors qu’ils ont un lien ? Quid de la paix et de l’intimité ? Il faut savoir ce qu’on veut. Soit on ne veut pas un monde consumériste déshumanisé, et il faut vivre à l’encontre de celui-ci (et non pas juste le détester, ou « s’indigner »...), soit on l’accepte et on vit avec ses tares... Pour ma part, j’ai choisi de vivre en marge, et donc de m’isoler... Je suis donc à sa merci, tant que mes contemporains se contenteront de chanter un altruisme et un positivisme de surface, pour permettre, précisément, la perpétuité de ce système mortuaire. Un système charognard qui survit par le sentiment de charité qui panse et dispense la conscience.


              • Nycolas 17 septembre 2013 12:43

                Eh oui, vous avez une vie, vous.

                Vous choisissez cependant bien à qui vous distribuez vos faveurs, et à qui vous destinez vos foudres. Votre altruisme est à dimension variable, selon vos sympathies, et surtout la faiblesse de vos sentiments.

                Je suis bienheureux de ne pas mériter votre pitié pitoyable.


              • Ricquet Ricquet 16 septembre 2013 13:59

                C’est quoi ça ?

                Je ne comprends pas cette dérive vers la solitude comme inscrite dans une destinée ou un siécle.
                Si tu n’es pas en dépression (cas où l’on se renferme sur soi), alors toutes les petites bourgades de France et de Navarre disposent de milieux associatifs, où tu peux à loisir t’adonner à :
                La littérature, La cuisine, Le théâtre, La chorale, l’apprentissage de ceci ou cela...
                Merde alors, c’est quoi ces jérémiades ?
                Si tu es palestinien, ou congolais... Ok je comprends, 
                mais tu vis à la Réunion (Paradis sur terre)
                Lol !

                • Nycolas 16 septembre 2013 14:52

                  Ce que vous dites est valable pour la personne lambda, sans particularité, vivant dans un lieu fixe, une vie à peu près normale.

                  On ne glisse pas spécialement dans la précarité, la marginalité et la solitude dans ces cas-là, même si ça peut arriver.

                  Bref ces lieux communs servent aux personnes communes. Et pas du tout aux autres. Pour des raisons qui vous échapperont, j’imagine. La dépression, la déviance, la pathologie, n’expliquent pas tout, quand bien même elles seraient particulièrement répandues de nos jours, ce qui pourrait se comprendre, par le choc de la norme asséné sans cesse aux personnes différentes.

                  Bien que cela semble vous dépasser, notre siècle est celui de la solitude, souvent au sein des grandes concentrations de population.


                • Nycolas 17 septembre 2013 12:40

                  Et vous osiez parler de ceux qui font des jugements...


                • Folacha Folacha 16 septembre 2013 14:04

                  Bonjour à tous les solitaires d’Agoravox, et aux autres, à tous ceux qu’on retrouve au fil des articles et qu’on apprend à connaitre tout doucement .


                  Je vais prendre le temps ce soir de lire votre blog, Georges .

                  • etrange etrange 16 septembre 2013 14:12

                    Bonjour, monsieur. Votre article me bouleverse doublement, et ce, en raison du témoigne de la fin tragique d’une jeune femme au coeur de Londres, fin qui en dit, d’ailleurs, bien plus sur nous « Humain- urbain » et sur notre paradigme civilisationnel souvent imposé, devenu le chantre de l’égotisme et du changement permanent ,qu’il soit dans les relations familiales, amicales et sociales, mais aussi en raison de la force qui est la votre de témoigner de votre solitude subie sans ambages, ni fausse pudeur....Poignant !!!

                     Quant à moi, le retrait du monde m’attire, car comme le disait Ali Hazrat : « Qui connait l’Humanité recherche la solitude. » Bon courage à vous et toutes mes amitiés.

                    • ZenZoe ZenZoe 16 septembre 2013 14:25

                      Il faut savoir ce qu’on veut dire par solitude. On peut aimer se retrouver seul, vivre en célibataire, avoir des activités solitaires, mais personne n’aime ETRE seul, sans aucun lien. La solitude est une terrible chose. Les humains sont faits pour faire partie d’une communauté, d’une tribu. Toute la société s’est construite autour de ça.
                      Un homme qui n’est relié à rien ni personne n’existe pas. S’il est malade ou handicapé, ça peut carrément être la bérézina. Et plus il est seul, plus on va le laisser tranquille, pensant sans doute que c’est son choix. Et plus on va le laisser tranquille, plus il va se renfermer, c’est un cercle vicieux.
                      Pour cette pauvre jeune femme, il s’agissait peut-être d’une véritable dépression, qui l’a poussée à s’isoler encore plus au lieu de demander de l’aide ? Tragique.

                      L’auteur : je ne vais pas vous donner de conseil, je vous offre juste toute ma sympathie.


                      • foufouille foufouille 16 septembre 2013 15:37

                        « Les humains sont faits pour faire partie d’une communauté, d’une tribu. Toute la société s’est construite autour de ça. »
                        valable pour la plupart des gens. tu peut très bien être seul si tu as des animaux ou méditer
                        c’est rare dans nôtre société, c’est tout


                        • Piere CHALORY Piere Chalory 16 septembre 2013 16:58

                          @ Georges L.Zeter,


                          À défaut d’abonder dans la gaieté, votre article évoque un problème réel : la peur de mourir seul.


                          Seul comme un chien. Mais est ce vraiment un problème ?


                          En terme de Solitude réelle, j’ai une longue expérience, sans prétendre aucunement assimiler ces lignes à des conseils, qui de toutes façon ne serviront à personne.


                          Aussi, voici cet avis ;


                          Je comprends votre désespoir pour l’avoir ’vécu’ plus jeune.


                          Ayant la chance de pouvoir m’exprimer en temps que peintre d’abord, et pouvant aussi utiliser mon clavier d’ordinateur comme vous le faites, je relativise la solitude, et même je m’y sens très bien, ayant évacué le besoin de raconter n’importe quoi à des gens en 3d qui se moquent de mes ’’états d’âme’’, au moins autant que moi des leurs.


                          Ceci ne me conduit pas vers la ’dépression’, au contraire.


                          Seul on naît, seul on meurt et si, pour une majorité de terriens, leur ’’existence’’ les comblent, c’est qu’en temps que robots conditionnés dans l’inutile : le mensonge accepté, le clinquant, le vain et ou le ridicule leur suffisent. Si ce cinéma en relief-hd-odorama-sensation disparaît, pour eux c’est la mort assurée. 


                          Mais déjà morts ils sont.


                          L’être imaginaire qu’ils croient être ; ’’eux m^mes’’, ne peut supporter la solitude.


                          Le ’’relationnel’’, Le déguisement social plutôt, est tel par les temps qui courent qu’on ne peut, dans la ’’vraie vie’’, dire ce qu’on pense, sous peine de générer cris ou larmes. À l’inverse d’un forum sur le net, ici par exemple où, caché derrière un pseudo, certains sont finalement plus proches virtuellement de ce qu’ils sont réellement ; un comble !


                          Au moins malgré l’outrance, hors trolls pros, les gens se lâchent et disent ce qu’ils pensent, le Dieu Web est passé par là.


                          On ne vit pas donc, en vrai on se terre, réfugiés dans l’acception de préjugés communément acceptés, noyés en masse. Les stars de bazar, les ’’chefs de classe’’, les mignons (es) ’dans le vent’ suiveurs de mode sont comme des poussières kitsch pré-has-been, infatués de connaissances ineptes en l’apparence convenue, tributaires de l’air du temps malsain.


                          Ces crétins rassembleurs, unanimement glorifiés par l’imbécillité classique, ont besoin d’exister par assentiment de la foule. Laquelle admire ce reflet exacerbé de leur rêve de singe, je dis singe...


                          Joyce Carol Vincent n’a pas supporté la solitude. De ces deux vies en une qu’elle connut également, laquelle était la bonne ? le relationnel frelaté jet set ou le temps de la réflexion qui la conduisit au suicide. Ce qui nous fait peur dans cette histoire est plutôt la peur, la honte d’être ignoré à la fin, découvert en décomposition quelle horreur !


                          Mais que nous soyons entouré dans notre agonie prochaine et certaine, choyé mort vivant par des enfants attristés, ou seul dans la misère & oublié de tous ; face à la ’’mort’’ nous serons entièrement seuls. Et finalement, c’est peut être une chance de l’être, à ce moment ultime, seul, vraiment seul.


                          En ce qui me concerne une fois mort, j’aimerais bien être dévoré par les corbeaux, j’aime les corbeaux. ils sont si intelligents et pourtant détestés.


                           Vous dites :


                          ’’je suis un homme sociable, j’aime la compagnie des autres, j’ai besoin de toucher quelqu’une, de rire, danser, faire l’amour et partager. Au lieu de ça… Je viens de passer 7 jours sans dire un mot à qui que ce soit (excepté les conversation chez les commerçants)’’


                          C’est ce que je vis depuis quelque temps, c’est grave ?


                          j’ai m^me par le passé connu des périodes de plus de 15 jours sans adresser la parole à personne, sans télé ni internet. Mais c’était dans des périodes de ’’rage créative’’ où je peignais 1 à 2 toiles par jour. J’étais tellement ’’loin du réel’’ que quand je sortais de chez moi, même sans avoir consommé de substances prohibées ou non, j’avais véritablement l’impression de pénétrer une dimension étrangère, la population me semblait incohérente, agressive et vide de sens.


                          Ce besoin de ’’relations’’ ou d’’’amis’’, qu’en ce qui me concerne je pense n’avoir jamais eu, n’est aucunement indispensable. Tout le monde a eu des hauts et des bas dans la vie, et alors.


                          Evidemment, nos problèmes sont presque toujours liés au besoin d’argent pour vivre, ou faire semblant.


                          C’est sûr, quand on dispose d’un compte en banque confortable, les ’’amis’’ (es), se manifestent plus souvent. Mais les vrais amis sont rares. Si vous croyez que vos ’’amis’’ d’enfance en sont, vous avez tout faux. Vous ne les avez pas choisis, il s’agit uniquement de rencontres forcées, obligatoires et correspondantes à votre ’’niveau social’’, du moins celui de vos parents. Pareil pour les ’collègues’ de travail.


                          Pour peu que vous évoluiez dans des domaines desquels ils se sentent exclus, ils vous planteront une lame dans le dos à la première occasion, au sens figuré en général, par des médisances appuyées autour de vous, des insinuations péremptoires, des ’’recommandations’’ à l’envers par exemple. Ceci étant valable exactement pareil pour la ’’famille’’, proche ou éloignée.


                          Consciemment ou inconsciemment, cette famille que vous n’avez pas choisie non plus, pour peu que vous ne correspondiez pas au critères petit bourgeois en vigueur chez elle, vous cataloguera aussitôt comme ’’original’’ d’abord, puis comme irrécupérable, et m^me dangereux. Certains vous ’nuiront’ délibérément, d’une manière ou d’une autre, sur le net par exemple, se croyant malins. Se grimant en trolls désortographiés*, par exemple. Minables.


                          *Trolls inventeurs de fautes d’ortographe


                          Même et surtout si le téléphone est illimité aujourd’hui, Inutile de téléphoner à la ronde non plus, surtout après quelques verres pour raconter votre vie, ça vous servira à quoi ? Les gens à qui vous vous êtes confiés s’empresseront de raconter vos malheurs avec joie, et de répéter votre ’’déchéance’’ à qui veut l’entendre. Imaginant qu’ils ’’s’élèvent’’ par ricochet au dessus de vous, glorieux détritus socialement intégrés. Mentalement désintégrés. Zombies.


                          Plutôt que vous morfondre, acceptez l’inacceptable sans remords ni états d’âmes, ignorez les nuisibles, ils n’en valent pas la peine. Vous semblez naviguer dans plusieurs pays, vous savez donc que le monde est grand. Vous trouverez certainement de nouvelles relations, m^me éphémères. Et comme vous semblez écrire facilement, pourquoi ne pas développer ce thème qui touche tout le monde, en écrivant un livre par exemple.


                          Sincèrement vôtre,


                          Piere Chalory





                          • Zevengeur Zevengeur 16 septembre 2013 17:29

                            Dans ce système du « chacun pour soi », on considère que l’intérêt général est la somme des intérêts individuels : c’est l’ultralibéralisme.
                            A tous les niveaux, travail, famille, voisinage, tout le monde se fiche de tout le monde.
                            Et voilà le résultat...


                            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 16 septembre 2013 18:16

                              @ l’auteur

                              Pour ne pas être seul, il vous suffit de faire partie de n’importe quel mouvement associatif qui prévoit des réunions régulières.

                              Mais rien ne dit que vous ne mourrez pas seul quand même, mais au final qu’est ce que ça peut bien vous foutre puisque vous serez quand même mort et que la mort est inéluctable.

                              Moi perso , je m’en fous, j’espère juste que quand je crèverai ça n’enmerdera pas mes proches et qu’ils en profiteront pour se revoir à mes obsèques.


                              • COLRE COLRE 16 septembre 2013 19:25

                                Un coup de poing à l’estomac, cet article…

                                C’est autre chose que les esbroufes sécuritaires et les combats de coqs… Là, c’est le coeur existentiel de la condition humaine, et ça fiche un grand frisson le long du dos. Personnellement, je ne vois qu’une solution : l’aide à la fin de vie.

                                On ne s’en sert pas, mais c’est là, au chaud, prêt à se sauver de l’atroce (solitude, vieillesse, handicap, maladie, désespoir…).


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 septembre 2013 20:35

                                  Bon texte...

                                  La solitude n’est plus une maladie honteuse, nous expliquent certains ici, et aussi Thiefaine il y a longtemps ..

                                  Mais le renvoi du regard des autres, d’etre dingue et paumé, persiste ...

                                  Moi ,pour couper ,j’vais voir de temps en temps la mome Kaléidoscope ,juste sur le trottoir d’en face .

                                   


                                  • George L. ZETER George L. ZETER 16 septembre 2013 20:56

                                    ... merci à vous tous chers amis d’agora, vos réponses m’ont plus touchées que mes écrits... certainement quelque part existe "l’incroyable’
                                    merci
                                    gz


                                    • lloreen 16 septembre 2013 22:37

                                      Bonjour
                                      Vous avez tout résumé en une seule phrase et je vous cite :« Je vais tellement contre ma nature ».

                                      C’ est le mal du siècle que subissent des millions de personnes.

                                      Quand ce sera reconnu qu’ on ne PEUT PAS aller contre sa nature, ni contre la nature tout court, un grand pas vers la rémission sera fait.


                                      • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 17 septembre 2013 00:26

                                        Bel article riche d’humanité, décrivant un cas complexe, sans voyeurisme, avec dignité. 


                                      • Bracam Bracam 17 septembre 2013 01:00

                                        Je me suis bien marré. Je regardais une vidéo dans laquelle Zemmour s’exprimait, qui disait combien il avait peu d’estime pour les mous, et plus d’admiration pour les soldats de Napoléon qui allaient ne se plaignant point. Voulez-vous mourir ? Mourrez donc, nous sommes quelques milliards à avoir déjà passé par là sans voir laissé la moindre trace, souvent esclaves, malades de la peste ou du choléra. Voulez-vous vivre ? Alors confrontez-vous au principe de la sélection naturelle, qui fait le bonheur selon que nous sommes puissants (j’entends au moins maîtres de notre existence), ou notre médiocre et banal malheur, et alors taisez-vous à jamais. Moi médiocre, n’allez pas croire, j’irais bien dans votre sens, j’y ai tout intérêt. Mais l’Humanité, qui court à sa fin, n’en veut guère.


                                        • loulou 17 septembre 2013 01:02

                                          Salut Georges. Je viens de lire votre article.Et par la même occasion, j’ai lu quelque-uns de vos textes précédents pour cerner le personnage.J’ai lu dans la semaine , trois articles percutants sur les problèmes qui ravagent la société depuis la nuit des temps. Un article d’Archibald sur« Pourquoi n’y a t’il eu qu’un seul Haffner », qui pose la question de la lâcheté générale. Un article sur la lâcheté dans l’éducation Nationale actuelle qui pose la même question que l’article précédent dans un contexte temporel et de lieu particulier et le votre qui est comme un coup de poing dans la gueule.

                                          Mais pas vraiment, car nous sommes tous confronté a la même question et au même désir. Celui d’exister dans les yeux des autres et d’appartenir a la même famille humaine. Que l’entourage soit nombreux ou restreint.
                                          Et surtout de ne pas mourir comme un chien, dans l’indifférence et l’anonymat.Des questions qui nous taraudent tous.
                                          A vrai dire, je ne sais que faire pour vous.
                                          Juste vous donner mon numéro de téléphone . Je ne sais ce que ça donnera et je ne sais si ça se fait couramment. Mais voilà : 02 37 83 61 03
                                          Et bon courage de toute façon

                                          • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 04:22

                                            merci LOULOU, je viens de me réveiller... aussi devenu insomniaque... et vous remeercie pour cette branche tendue.


                                          • Abdu Abdu 17 septembre 2013 05:05

                                            Merci George,

                                            Je sais maintenant pourquoi j’ai lu votre article.
                                            J’ai un ami qui est « franchement absent » depuis des mois.
                                            Je me dis toujours « fais le pas chier, s’il a pas envie de causer, c’est son droit »...

                                            Ben je viens de changer d’avis.


                                            • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 05:08

                                              ... aujourd’hui est mon anniversaire... et je viens de recevoir votre cadeau.
                                              merci
                                              gz


                                            • MILAREPA 17 septembre 2013 06:33

                                              Je vous souhaite un bon anniversaire Mr Zeter.

                                              Puissiez vous trouver la sérénité et tout ce que vous souhaitez. 
                                              Par ailleurs, très bel article.

                                              • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 06:39

                                                merci, fait chaud au coeur


                                                • alinea Alinea 17 septembre 2013 09:24

                                                  bon anniversaire George ; ne nous laissez pas sans nouvelles, des nouvelles même des articles !
                                                  Et sortez de cette dépression, même pas la petite porte, on s’en fout ; je vous conseille d’aller voir un (ou une) magnétiseur ; sérieux...
                                                  Je peux bien faire une bise à votre psoriasis : moi c’est un eczéma dans le dos qui me démange !! smiley


                                                  • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 09:29

                                                    ... bonjour Alinea. et merci pour votre « happy.. » imaginez ? que des inconnus qui me le souhaitent ! sinon, souvent nous avons été en contact... etes vous un homme ou une femme ?


                                                  • alinea Alinea 17 septembre 2013 10:01

                                                    Je suis une femme ; diantre mes mots seraient-ils androgynes ? Non que non


                                                  • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 10:24

                                                    alors bisous (au pluriel)


                                                  • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 17:39

                                                    désolé pour ma question goujat... tu écris si bien que je ne me suis jamais posé la question si t’étais une pisseuse ou un lascar... c’est le signe du talent baby.
                                                    désolé encore
                                                    g zeter


                                                  • ZenZoe ZenZoe 17 septembre 2013 09:28

                                                    Un très bon anniversaire à vous George.


                                                    • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 09:30

                                                      merci zenzoe


                                                    • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 09:32

                                                      merci à vous tous ceux d’AGORAVOX... peut etes vous ma vraie famille ??? qui s’est ?


                                                      • Demian West 17 septembre 2013 09:36

                                                        @ Zeter,


                                                        Si vous pensez trouver une famille dans Agoravox, il vous faut vite changer d’avis avant que vos illusions ne vous apportent autant d’ennuis que le temps que vous perdrez à ces amusements.

                                                        Cherchez plutôt une personne près de vous, il y en a certainement et qui ne demandent que ça.

                                                        Mais s’il-vous-plaît soyez plus réaliste et moins naïf. smiley

                                                        Bonne journée

                                                        DW

                                                      • Piere CHALORY Piere Chalory 17 septembre 2013 09:52

                                                        Bonjour Georges, 


                                                        Je suis assez d’accord avec Demian, penser qu’Agoravox peut se substituer à une famille me semble être un doux rêve. Déjà qu’une famille, dont on connait et pour cause l’identité, les travers, l’envers et l’endroit, est rarement compatissante et encore moins compréhensive, ici, on ne sait m^me pas à qui on parle, alors...

                                                        Happy birthday tout de m^me.

                                                      • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 09:55

                                                        ... okay, je n’ai jamais écrit ça « agoravox est peut etre ma famille » !!! bon ? vous allez pas me prendre la tete le jour de mon aniversaire pour une simple petite phrase !


                                                      • alice au pays des merveilles alice au pays des merveilles 17 septembre 2013 11:11

                                                        Hello Georges,

                                                        Bon anniiiiiiiversaire.

                                                        Tu n’écris pas seulement bien , tu écris juste.

                                                        Merci à toi @nejamaisdésespérer


                                                      • francesca2 francesca2 17 septembre 2013 17:26

                                                        Une famille sûrement pas mais sur ce site j’ai rencontré trois personnes qui comptent aujourd’hui parmi mes meilleurs amis. 

                                                        Zeter, bon courage et bon anniv.           

                                                      • COVADONGA722 COVADONGA722 17 septembre 2013 10:01

                                                        ago vraie famille !!!!!

                                                        oh putain ! quest ce que je suis content d’etre orphelin !!!
                                                        ou plutot

                                                        FAMILLE JE VOUS HAIS !!


                                                        asinus : ne varietur


                                                        • ZenZoe ZenZoe 17 septembre 2013 10:28

                                                          AV famille ou pas famille ?
                                                          Bien sûr qu’entre AV et des vrais contacts de proximité avec des gens qu’on connait le choix est vite fait, mais si le choix c’est AV ou rien du tout pour des raisons diverses ? Eh bien on prend AV.
                                                          C’est ce que fait George et beaucoup de monde ici.

                                                          PS : le seul problème que je vois, et il est majeur, est le suivant : comment George compte-t-il nous faire goûter à son gâteau ?


                                                          • Ricquet Ricquet 17 septembre 2013 10:29

                                                            @l’auteur : une lettre pour Amadou.

                                                            Salut Amadou.

                                                            J’ai besoin de toi, tout va mal : rien ne vas plus !

                                                            Ma chèvre est morte avant-hier et Fatoumata, à présent, dépérit à chaque heure de mal en pis !

                                                            Je suis venu te demander un service que justifient l’entraide, l’amitié et la nécessité.

                                                            Peut-être as-tu conservé des galettes de maniocs ou du mil, pour nous permettre de subsister quelques temps, jusqu’à la prochaine pluie ?

                                                            Tu ne dis rien ... pas un mot ! As-tu perdu l’usage de ta langue ? Es-tu malade Amadou ?

                                                            Que t’arrive-t-il qui te mette dans un tel état, mi- renfermé, mi- léthargique ? Amorphe !

                                                            Ne sois pas affligé ! Certes la famine nous ruine et fait rage, mais nous en avons vu d’autres. Nous repartirons, si le vent tourne dans le bon sens, et il tournera comme d’accoutumée, puis viendront les pluies.

                                                            Amadou, nous avons besoin de toi, comme tu as besoin de nous !

                                                            Ta force et ta vigueur sont des atouts pour notre communauté.

                                                            Ne les gâche pas  ! Nous n’avons ni le droit, ni les moyens de nous morfondre ...

                                                            Viens, sors de ta case et accompagne-moi un bout sur la route qui mène à Ndjamena.

                                                            Tu sais, même dans les cas désespérés, la nature prodigue encore quelques soins.

                                                            Amadou, secoue-toi ! Tu sembles absent du monde et si loin de tes semblables !

                                                            Isolés, nous ne sommes plus rien. Nous ne pouvons tenir les uns sans les autres ...

                                                            Regarde-toi ! As-tu mal aux dents pour te tenir ainsi la joue, comme un fardeau inutile ?

                                                            Notre disgrâce est laissée pour compte du monde des blancs, il n’y a plus que nous.

                                                            Nous formons une famille où le sort de l’un n’indiffère à personne !

                                                            Naguère à la chasse, ton œil était vif et perçant. Mais alors, qu’as-tu fait de tes yeux noirs et saillants qui rivalisaient d’audace avec les antilopes gerenuks ou les phacochères ?

                                                            Je les ai vu briller maintes fois pour l’une ou pour l’autre ; ou lorsque après les semences, les récoltes étaient engrangées dans la hutte de ton grand-oncle, au centre de notre village.

                                                            Amadou, j’ai peur du vide ! Ton regard s’est obstrué et ne laisse entrevoir qu’amertume, peine, misère, lassitude et le renoncement prématuré d’un jeune homme de 25 ans.

                                                            C’est un masque délavé d’où ne filtre plus la moindre larme, ni la moindre étincelle.

                                                            Réveille-toi Amadou, tu as le cuir tanné des chasseurs et du sang rouge dans les veines.

                                                            Il chauffe nos corps. Résigné, que penseront nos aînés ? Quels exemples pour nos enfants ? 

                                                            Amadou, même avec le ventre vide, tu as des bras habiles, des jambes et des épaules solides, une tête bien faite, plus que jamais nous comptons sur toi : 

                                                            La dépression est un luxe auquel nous ne pouvons souscrire.


                                                            • tf1Goupie 17 septembre 2013 11:12

                                                              Touchant ... vraiment.

                                                              Je n’ai pas vraiment de bonne idée pour rompre cette solitude, étant moi-même plutôt solitaire dans l’âme.

                                                              Mais j’ai la chance de vivre en couple et d’avoir un environnement professionnel avec beaucoup de contacts.
                                                              Il est sûr qu’on peut facilement se laisser « pièger » par la solitude si le contexte la favorise.

                                                              Il faut peut-être se lâcher, parler même aux étrangers, même dans le métro.
                                                              Ce n’est pas habituel en France, pays favorable à l’individualisme et la solitude.
                                                              Mais qu’est-ce qu’on risque ?

                                                              Amicalement (même si ça coute pas cher de le dire).


                                                              • Vipère Vipère 17 septembre 2013 12:05

                                                                Happy birthday to you Georges ! smiley

                                                                Sur vos écrits et pour rester sur une note moins triste, je dirai qu’il est plus dur de vivre que de mourir. Même seul (e).


                                                                • Vipère Vipère 17 septembre 2013 12:14

                                                                  En effet, je sais que cela ne vous apportera aucune consolation, mais pourquoi croyez vous que les français sont les plus gros consommateurs d’anxyolitiques ?


                                                                • cevennevive cevennevive 17 septembre 2013 12:20

                                                                  Hello George !


                                                                  C’est aujourd’hui votre anniversaire, mais vous ne nous dites pas quel est votre âge. Alors, moi qui ai certainement bien plus d’années que vous, je puis vous dire, vous certifier même, que des périodes comme celle que vous traversez sont courantes dans une vie.

                                                                  Alors je vous en prie, espérez, attendez le soleil, la chaleur d’un (ou d’une) ami, l’étincelle de joie ou de bonheur que ne manquera pas de scintiller dans vos pupilles un de ces prochains jours.

                                                                  Bon anniversaire George, plein de joies, de petits bonheurs, de chaleur pour dans les jours ou les mois prochains.

                                                                  Quant à la mort, je crois que l’on est toujours seul lorsqu’elle nous emporte, quelle que soit la main qui tienne la nôtre à ce moment-là.

                                                                  La mort n’est triste et inquiétante que pour ceux qui restent en vie.

                                                                  A vous lire à nouveau, et souvent. Cordialement.

                                                                  • Demian West 17 septembre 2013 12:27

                                                                    L’auteur a quand même réussi ce tour de force de parler d’une défunte abandonnée, et à la fin du fil de commentaires il a réussi à tirer toute la couverture vers lui. Il a donc quand même des capacités non négligeables qui le montrent assez fort pour affronter les difficultés de la vie. smiley


                                                                    Souvent la monstration de faiblesse est une forme de force très subtile qui sait se cacher pour mieux encore attirer ses proies. 

                                                                    • tf1Goupie 17 septembre 2013 16:44

                                                                      Et bien au moins tu ne feras partie de ses amis : ce n’est pas chez toi qu’il faut chercher de l’humanité !


                                                                    • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 17:04

                                                                      merci à vous tous... Joyce Carol Vincent for several hours reborn-ed.... thank you all.


                                                                      • Vipère Vipère 17 septembre 2013 17:08
                                                                        • Dear Georges,

                                                                        How are you now ?

                                                                        I hoppe better than sewen days ego ? smiley (my english is bad, sorry)


                                                                      • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 17:31

                                                                        j’aime bien ton coté surréaliste... my sister n’est pas un mec... et ceci n’est pas un mot... vive magritte


                                                                      • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 17:12

                                                                        ... ca va un peu mieux. il n’empêche, j’aimerais tellement avoir de l’amour plein la bouche... merci de t’informer


                                                                        • alinea Alinea 17 septembre 2013 17:25

                                                                          cadeau : c’est un remède de cheval, qui marche à tous les coups avec moi ; il faut dire que je suis un peu cheval !!
                                                                          http://www.youtube.com/watch?v=BkZJSHlNjmQ
                                                                          celui-là ou un autre d’ailleurs !
                                                                          et même si on connait par coeur, on ne s’en lasse jamais !


                                                                        • Domino Domino 18 septembre 2013 07:26

                                                                          Merci, Alinea, pour le film Manouche.


                                                                        • Vipère Vipère 17 septembre 2013 17:32

                                                                          Georges

                                                                          S’il suffisait d’appuyer sur un bouton pour avoir tout ce qu’on désire ! et pour autant serait-on heureux ?

                                                                          Et pour la boutade : comme disait ma mémé « l’amour, ça se trouve pas sous le pas d’un cheval » smiley !


                                                                          • Vipère Vipère 17 septembre 2013 17:43

                                                                            Georges

                                                                            Cela dit, tu n’aurais pas dû sous-estimer les effort « d’anglais » de Tall, qui tentait, avec des approches prudentes, de renouer le dialogue ! smiley


                                                                            • Vipère Vipère 17 septembre 2013 18:09

                                                                              Le conte du petit hérisson....


                                                                              Il était une fois, un jeune hérisson pour qui la vie avait été difficile jusque là.

                                                                              La seule chose pour laquelle il semblait vraiment doué était de se mettre en boule.

                                                                              De nombreuses attaques lui avaient appris à e protéger et il savait se faire tout rond plus vite que n’importe quel hérisson.

                                                                              C’est qu’’en plus, il avait aiguisé chacun de ses piquants et prenait plaisir à attaquer le premier. Avec le temps, il était devenu solitaire.

                                                                              La suite, demain... smiley


                                                                              • Jean Keim Jean Keim 17 septembre 2013 19:05

                                                                                La solitude n’est pas un problème en soi surtout si c’est un choix, il y a seulement la façon dont elle est ressentie et vécue ; si on n’est attiré ni par un mode de vie séculier ordinaire, ni par une vie religieuse et/ou  communautaire  et si malgré tout la vie érémitique ne convient pas ou est difficile à assumer matériellement alors il ne reste que la vie dans le monde mais en marge selon la formule « Vivre dans le monde mais pas pour le monde »,  ce qui n’interdit pas les contacts humains et d’aimer la vie et son prochain tout en ne cautionnant pas les règles de la société. Vivre suivant les règles établies c’est participer au désordre et à la corruption et VOULOIR changer le monde est illusoire.  Le changement résultant  de décisions autoritaires et arbitraires, c’est ce qui est fait continument avec le résultat constaté actuellement : un incroyable gâchis écologique et humain et des valeurs où le spirituel est absent et ne veut plus rien dire.
                                                                                 Il y a malgré tout en chacun de nous un espace incorruptible ou la vie se manifeste pleinement et qui vient quand nous acceptons d’ÊTRE  simplement tels que nous sommes, solitaires, paumés, perdus, avides, médiocres,  dans un monde où nous ne trouvons pas notre place parce que nous désirons devenir quelque chose, nous réaliser dans un dessein ; ce qui crée un hiatus entre ce que nous sommes (ÊTRE ) et ce nous désirons devenir ( AVOIR). Ce cheminement mental façonne notre personnalité (notre ego) et rend notre vie illusoire et chimérique, le corps en subit le contrecoup et nous envoie des messages pathologiques (comme me l’a dit un sage médecin « le mal m’a dit »).
                                                                                Avec cet écrit il n’y a pas matière à élaborer une méthode de vie (heureusement d’ailleurs) et il y en a tellement mais c’est simplement un cheminement personnel et pourquoi pas un point de départ.
                                                                                Fraternellement.


                                                                                • COVADONGA722 COVADONGA722 17 septembre 2013 19:24

                                                                                  En ce monde, contente-toi d’avoir peu d’amis.
                                                                                  Ne cherche pas à rendre durable la sympathie que tu peux éprouver pour quelqu’un.
                                                                                  Avant de prendre la main d’un homme,
                                                                                  Demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour.


                                                                                  O Kayyam

                                                                                  asinus : ne varietur

                                                                                  • Hervé Hum Hervé Hum 17 septembre 2013 21:20

                                                                                    Il m’a fallut longtemps pour comprendre que ma solitude était le fait de ma propre volonté. Depuis que j’en ait totalement pris conscience cela ne me tourmente plus. Je peux décider quand je veux de rompre la solitude.

                                                                                    Mais si cette solitude est devenu votre compagne depuis de longues années, il sera d’autant plus difficile de la changer. Mais difficile ne veut pas dire impossible !

                                                                                    En fait, il faut bien identifier la cause de cette volonté passé de solitude. Un travail introspectif où il ne faut pas chercher de coupable. Ni soi ni autrui.

                                                                                    Ce qui est certain, c’est que votre vie telle que vous la présenté est dénué de sens, et partant de là, vous n’avez rien à offrir, sinon votre vide existentiel. Donc, donné vous un sens, car la vie c’est donner sens.

                                                                                    En l’absence de sens, on vie pour travailler, on ne commence à travailler pour vivre qu’au moment où on donne un sens à sa vie. La jeune femme dont vous parlez avait peut être perdu le sens de sa propre existence et s’est tout simplement laissé mourir.

                                                                                    Alinea dit qu’elle souhaite mourir sur la colline et moi aussi. Pour autant, ce n’est pas une volonté de mourir seul dans la solitude, mais bien au contraire, c’est vouloir fusionner avec le cosmos. Accepter la mort en tant que soi dans cette vie la, de telle sorte que si on meurt de cette vie là, on ne meurt pas de la Vie, 


                                                                                    • George L. ZETER George L. ZETER 17 septembre 2013 21:38

                                                                                      c’est bien ce que vous écrivez ; j’en prends bonne note.

                                                                                      merci
                                                                                      gz


                                                                                    • Patricia 18 septembre 2013 01:22

                                                                                      Salut Georges,

                                                                                      C’est tellement plein de courage et de beauté ce que vous écrivez car, en fait, vous dites pour plein de gens, mais vraiment plein, comme vous n’imaginez même pas. Non, vous n’êtes pas seul, vous faites parti du clan des solitaires urbain - urbain, je présume - car c’est bien à la ville qu’il y a le plus grand nombre de personnes qui souffrent de solitude, bien moins qu’à la campagne, je vous assure.
                                                                                      Revenez-nous voir sur Agoravox et vous verrez c’est une communauté d’internautes - hommes et femmes - qui avec leurs commentaires, dès fois, vous feront rire, ou ne pas être d’accord mais bien souvent réfléchir intelligemment.
                                                                                      La solitude ça n’existe pas vraiment, vous savez, c’est la société avec ses dictas qui nous fait nous ressentir « mal » ou « pas comme les autres ». Mais quels autres ? Ceux et celles qui font semblant et bien souvent vont contre eux-mêmes tout ça pour paraître et ne point être soi-même !
                                                                                      Mais, Hé Georges, y a plein de gens seuls qui vous aiment là.


                                                                                      • fcpgismo fcpgismo 18 septembre 2013 11:17

                                                                                        La solitude n’ est qu’ un sentiment j’ en ai souffert et j’ en souffre mais ce n’ est pas une réalité la réalité nous sommes des milliards tous relié les uns aux autres dans un univers qui est composé des mêmes éléments que nous, et nous sommes cet univers.

                                                                                        Je n’ ai jamais été seul, je ne suis pas seul, et cependant je souffre de solitude.

                                                                                        • soi même 18 septembre 2013 17:24

                                                                                          Merci pour ce récit, il est autant plus fort que vous parlez de votre situation la solitude.

                                                                                          Entouré de mon épouse de mes ’enfants, de la parenté, d’amis, il est vrais que je n’ai pas vraiment impression de vivre la solitude. Et pourtant, c’est le cas, comme pour vous mêmes, il y a des choses que l’on pourra jamais partager avec les autres, même proche, ses sentiments, sa conscience, sa sensibilité, et l’on découvre tous où tard, que l’on a la même vie que vous.il y a des choses que l’on pourra jamais partager en autre sa mort.
                                                                                          Nous sonnes tous seuls , c’est réalité que l’on découvre souvent tard dans la vie, et si l’on ne là pas vécus avant cela devient un drame quand on en prend conscience.
                                                                                          Et pourtant il y a un remède, il s’ appel dévouent à la vie, où pour le dire plus simplement mettre de l’Amour dans toute les tâches de la vie. Il vous le rend aux centuples, car il a le même effet qu’une fleur mellifère qui attirera les abeilles, c’est une bénédiction des Dieux.

                                                                                           


                                                                                          • kitamissa kitamissa 18 septembre 2013 17:46

                                                                                            La vie est telle que dans les grandes villes ou même dans les villages où les jeunes générations se soucient peu de ce qu’il advient de untel ou unetelle , ce n’est même plus surprenant que nul ne s’inquiète de la disparition ou du silence d’une personne !


                                                                                            même les supposés amis qui se disent « tiens on n’a pas de nouvelles de Machin ( e) ,on va le déranger, il a sa vie et nous la nôtre » 

                                                                                            Qui me contrediras ici ? on a tous fait ça au moins une fois !! > il fait silence ? il a dû trouver quelqu’un !! < 

                                                                                            Pendant que le mort se décompose, les prélèvements automatiques courent toujours tant que le compte est approvisionné, si une odeur suspecte dérange, on fait quand même quelque chose pour comprendre d’où ça vient ...

                                                                                            Si il n’y a pas d’odeurs, ben ma fois ça roule ma poule !! même si la boite aux lettres déborde ....ça ne nous regarde pas après tout....chacun ses affaires !! 

                                                                                            Et puis, ça fait une manchette dans les journaux , le temps de deux ou trois jours d’étonnement « ah dis donc.....t’as vu ça un peu ? qui aurait cru ça de nos jours ? » 

                                                                                            Ah oui, la solitude......parfois recherchée pour être peinard, parfois dommageable !! 

                                                                                            • Abou Antoun Abou Antoun 18 septembre 2013 22:18

                                                                                              Ils l’ont chantée :
                                                                                              Barbara
                                                                                              Léo Ferré
                                                                                              Moustaki
                                                                                              Bécaud
                                                                                              Florent Pagny
                                                                                              Dalida
                                                                                              Ils en ont parlé :
                                                                                              Citations
                                                                                              Ce sera modeste contribution à ce fil qui déborde d’intelligence, et mon cadeau d’anniversaire à George L. ZETER


                                                                                              • Abou Antoun Abou Antoun 18 septembre 2013 22:22

                                                                                                J’allais oublier Sardou


                                                                                              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 18 septembre 2013 23:00

                                                                                                Abou ,comme évoquée par moi plus haut ,je préfères celle ci ,paroles et musique...

                                                                                                Chef d’œuvre de Thiefaine ,Georges à mon avis connait ...(et bon anniv’)http://youtu.be/p4qVTg13iOI.

                                                                                                Dépressifs s’abstenir...

                                                                                                 

                                                                                                 


                                                                                              • Piere CHALORY Piere Chalory 19 septembre 2013 09:37

                                                                                                En tout cas, félicitation pour le ’’score’’ ; 100% de votes positifs, 64 votes, je ne connais pas le record ici, mais bon...


                                                                                                • Piere CHALORY Piere Chalory 22 septembre 2013 10:30

                                                                                                  En écrivant le message précédent, j’ai eu un peu ’’peur’’ que ça donne l’idée à un petit malin de moinsser... Voilà c’est fait, le 65 ème votant a moinssé, peut être a t-il eu peur que son record de popularité soit battu...


                                                                                                  Ah ah ah ! 

                                                                                                • alinea Alinea 22 septembre 2013 12:34

                                                                                                  Coucou Zeter ! vous pouvez nous donner quelques nouvelles une semaine plus tard ! histoire de prouver que les mots sur écran ne sont pas que du vent ?


                                                                                                  • George L. ZETER George L. ZETER 24 septembre 2013 09:48

                                                                                                    ... hello, bonjour... donc ! pas que du vent.

                                                                                                    gz
                                                                                                    ps : je suis en plein truc pour commencer un boulot...

                                                                                                  • Vipère Vipère 22 septembre 2013 20:35

                                                                                                    Les humains ne sont pas les seuls à ressentir la solitude !

                                                                                                    S’il y a en a qui croit aux signes du destin, moi, ce matin là, c’est un cygne qui a croisé ma route.

                                                                                                     Sur le bord de cette route marchait un majestueux cygne blanc au bec orangé, d’une démarche que je qualifierai de pataude. Je ne voulais pas en croire mes yeux et l’ai évité de peu.

                                                                                                    Pas de lac ou de plan d’eau à proximité, si ce n’est des champs de mais. Mais que faisait-il sur cette route, me suis-je demandée ? Il semblait totalement perdu.

                                                                                                     C’est arrivé il y a à peine deux jours, et depuis ce cygne venu de nulle part hante mes pensées.

                                                                                                    D’abord, j’ai continué ma route, puis me suis ravisée et suis revenue à l’endroit qu’il n’avait pas quitté. Le laisser sur cette départementale dangereuse le condamnait à coup sûr à une mort certaine et imminente.

                                                                                                    Je savais d’instinct comment m’y prendre pour l’attraper et après quelques courses poursuite, il était dans mon coffre où il se tenait tranquille, ne luttant plus pour s’échapper.

                                                                                                    En mon fort intérieur, je me suis dit :

                                                                                                    - qu’il devait être épuisé pour avoir opposé si peu de résistance lors de sa capture.

                                                                                                    Lorsque je l’ai soulevé, il m’a paru d’une légèreté incroyable.

                                                                                                    Il devait être un jeune de l’année. Aucune blessure ne marquait son plumage immaculé. Tout en conduisant, je jetais un cou d’oeil sur l’oiseau. L’extrémité de son on bec reposait sur sa base. 

                                                                                                    Que faire de l’animal, si ce n’est le relâcher au plus tôt près d’un plan d’eau. Au cours de la journée, je repassais en revue tous les coins agréables où je pourrais relâcher mon protégé. 

                                                                                                    Deux endroits se sont détachés de tous les autres. L’un était un étang où un couple de cygne avait élu domicile l’année précédente. L’autre un vaste plan d’eau, une ancienne carrière, entourée de bois dont un bord, sauvage et inaccessible aux promeneurs et aux pêcheurs. Finalement, J’ai opté pour l’ancienne carrière.

                                                                                                    Le cygne semblait plus détendu, sa tête était relevée et il m’observait en biais. J’ai avancé ma main doucement et j’ai caressé son long cou recourbé. Ses plumes étaient douces comme de la soie. Il n’a montré aucune agressivité.

                                                                                                    Le soir venu, je le déposais au bord de l’eau. Je m’éloignais pour ne pas l’effrayer et deux minutes plus tard, il était dans son élément, buvant à grange gorgée.

                                                                                                    Puis, il a rapidement atteint l’autre rive et s’est mis a pousser des appels déchirants qui résonnaient dans le silence. Il appelait les siens pensais-je.

                                                                                                    Je m’en retournais chez moi, attristée promettant de revenir le lendemain.

                                                                                                    Au matin, une tache blanche, indiquait sa présence à l’autre bout du plan d’eau. Dès qu’il a entendu ma voix, ses plaintes ont repris. Je l’ai observé longuement, il devait ressentir la solitude en ces lieux inconnus de lui. D’où venait-il ?

                                                                                                    Dimanche, il n’avait pas quitté les lieux. Dès qu’il a entendu les aboiements du chien, il s’est mis à battre des ailes, sans pouvoir s’envoler, lançant des appels de temps à autre, sans qu’aucun autre oiseau de son espèce, ne lui réponde.

                                                                                                    Il était seul en cet endroit magnifique et ne semblait pas supporter l’absence de sa tribu.


                                                                                                    • alinea Alinea 22 septembre 2013 21:27

                                                                                                      Curieux d’avoir fait ça, vous avez peut-être foutu une merde pas possible dans sa vie ! Il arrive que des cygnes ne soient pas au bord de l’eau ; j’en ai vu deux sur une route de montagne, en mars, il y a longtemps au pays basque ! J’espère qu’il trouvera un congénère, les oies meurent si elles sont seules !
                                                                                                      @ Zeter : quelque chose me dit que vous devriez essayer « les chaussures italiennes » de Menkell !


                                                                                                    • paco 23 septembre 2013 09:14

                                                                                                       @ GLZ, j’ai commencé à te lire quand tu causais Guyanne autrement que les poncifs sur la place de Palmistes.
                                                                                                       Tu écris bien. Tu décris bien.
                                                                                                       J’ignore si tu as une base de vie durable, un endroit ou te poser peinard, sinon j’ai une chambre d’amis, dans une petite maison au fin fond du plus improbable trou du cul du pays, et le psoriasis on s’en branle quand t’as vu la gueule des voisins de la vallée.
                                                                                                       Hésite pas. J’ai juste une compagne et un connard de chat pour mettre de l’ambiance. Et des potes. Et une cargaison de voisines célibataires. Pas toutes avariées. Et des voisins qui me matent quand je vais à la piscine. Certains charmants. Hé oui, y’a en plus une piscine, alors hésite pas.
                                                                                                       Courage...


                                                                                                      • George L. ZETER George L. ZETER 24 septembre 2013 09:41

                                                                                                        merci paco je prends bonne note... donnes moi une adresse mail au cas... merci pour main tendue.

                                                                                                        amicalement
                                                                                                        g z

                                                                                                      • Vipère Vipère 24 septembre 2013 16:35

                                                                                                        Où est le début de l’histoire du sauvetage du cygne ? Qu’importe, je mets la suite et la fin.

                                                                                                        Le 23 septembre 2013

                                                                                                        Incroyable ! Alors que j’étais sur le point d’arriver au lac, je vois un gros oiseau blanc volant au-dessus des cimes des arbres. Je n’ose croire à une chance pareille. S’agit-il du cygne qui se trainait au bord de la route, il y a, à peine quelques jours ?

                                                                                                        J’arrête la voiture, le nez en l’air, je scrute le ciel. Il n’y avait pas de doute, il s’agit bien « de mon cygne ». Il vole bas et amorce un piqué descendant vers le plan d’eau. Je remets le moteur en marche pour parcourir les derniers mètres. Et ô divine surprise, c’est bien lui qui s’est posé sur l’eau, d’un vert profond. Le bec dans l’eau, il broute tranquillement les algues aquatiques. Ses appels plaintifs ont cessé. Il semble avoir pris ses marques.

                                                                                                        Le voilà tiré d’affaire le bougre ! Il vivra désormais sa vie de palmipèdes, ici ou ailleurs. Qu’importe, il est libre de et maitre de son destin.

                                                                                                        Dire que si j’avais continué ma route, sans rebrousser chemin, sa vie se serait probablement arrêtée sous les roues prédatrices d’un chauffeur pressé.

                                                                                                        Aujourd’hui, 24 septembre 2013

                                                                                                        De loin, le lac semble désert, plus aucune présence du cygne. J’aime à croire qu’il s’est reposé dans ce havre de paix, a repris des forces et s’est envolé pour rejoindre peut-être, les siens, vers une destination inconnue.  smiley

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