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Commentaire de gem

sur Déficit et chiffrages : le chiffrage difficile du candidat expert


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gem gem 21 février 2007 15:41

je rebondis quand même sur une remarque très juste d’un anonyme (IP:xxx.x75.37.71) :

La « croissance », on la mesure avec la variation de PIB. Mais le PIB lui-même n’est qu’une somme assez grossière des dépenses faites par tout le monde : en gros, à chaque fois que des gens dépensent 17 milliards de plus, l’INSEE compte 1% de PIB en plus.

Ca se justifie pour la dépense privée, qui est libre : quelqu’un a trouvé que la dépense était intéressante pour lui, augmentait son bien-être (sans réduire celui de personne d’autre) : on ne sait pas quelle est la « valeur ajoutée » (satisafation minusculement marginale, ou colossale ?), mais elle existe.

Lorsque c’est la dépenses publique, là, on n’a aucun moyen de quantifier le gain ; il est même fréquent que, en fait de gain, on a essuyé une perte. Un gouvernement qui réussirait à faire produire les mêmes services publiques avec moitié moins de fonctionnaires ferait baisser le PIB de pas loin de 10 %... alors que la production globale française ne baisserait pas d’un poil ! Et ça n’est pas un phénomène négligeable : l’effrondrement du PIB soviétique à la chute du mur n’est peut-être pas du qu’à ça, mais il est largement du à ce genre de phénomène (lorsque qu’une vielle paysanne ne prend plus l’avion subventionné pour aller vendre un pauvre cageot d’oeufs à la grande ville, le PIB baisse, mais un gros gaspillage cesse !)

Tout ça pour dire que si on veut parler de « croissance », il faut neutraliser l’effet de la hausse des dépenses publiques. Une politique d’embauche massive de plantons inutiles dans l’administration (type : emplois-jeune jospiniens) fait apparamment monter le PIB exactement comme l’envoi en formation inutiles de jeunes chômeurs fait baisser le chômage : de façon purement cosmétique et comptable, mais sans effet positif réel, et avec un cout réel qui se paye d’une façon ou d’une autre.


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