Et vous, Alinea, malheureusement vous n’avez pas compris ce que j’écris. Il suffit pourtant de lire ce qui est écrit au lieu de fantasmer sur mes détestations : je pratique quelque chose qui déplaît dans la gauche radicale bien-pensante (si, si, ça existe et plus qu’on ne l’imagine, je crois que vous l’illustrez par votre commentaire) : il n’y a ni dieu, ni maître, à gauche, très à gauche compris. Et cela, c’est dur à avaler chez des gens qui se croient pourtant émancipés des croyances aliénantes. Mélenchon est un tabou chez ses groupies. On touche à l’un de ses cheveux, dans le même temps où, lui, a toute liberté de décoiffer les autres, et c’est le banle-bas de combat, les positions de « compréhension », de défense... envers lui, bien sûr, le pôvre agressé ! Bref du tout vieux recyclé neuf : le syndrome du Jean-Luc petit père du peuple de gôche doit être sanctifié...Tout questionneur irrévérencieux, dont au passage on ne traite pas sérieusement les questions qu’il aborde, est renvoyé à des détestations primaires. L’iconoclaste, c’est connu, ne pense pas, il déteste. Merci, Alinéa, on a bien compris...Vous voulez, malgré des réserves parsemées ici ou là, continuer à croire en saint Jean-Luc... C’est votre droit. Le mien c’est de rester dans mon sujet : quid de ce que Jean-Luc M pensait et disait de Dassault, non pas avant mais il n’y a pas si longtemps, pas plus tard que pendant la campagne des présidentielles où il nous la jouait radicalisssime ? Sa prestation dans la vidéo de Mediapart est assez pitoyable par l’egocentisme mêlé d’une capacité inouïe à noyer le poisson dans l’eau qu’il manifeste...

Moi, c’est cela qui m’intéresse : garder la distance critique au coeur des adhésions. A gauche on a trop donné pour céder là-dessus. Je sais que l’on va me ressortir le classique « tu fais le jeu de l’ennemi ! » qui a toujours permis à l’ennemi de l’intérieur de la gauche de s’imposer. Mélenchon n’est bien sûr pas un ennemi mais quand j’entends ce qu’il dit de Dassault, de l’armement, spécialement de l’arme nucléaire, etc., eh bien, je ne considère pas que c’est un discours ami ! C’est comme ça...