Le patriotisme c’est l’amour des nôtres, le nationalisme c’est la haine des autres.
C’est vraiment pas pareil et même à certains points de vue inverse, le patriotisme inclut, le nationalisme exclu.
Si ça correspond souvent à cause de l’Histoire qui fait souvent en Europe de l’État un État-nation, c’est pas toujours le cas. Par exemple un corse patriote aime la France, alors qu’un corse nationaliste n’aime pas la France. Vous voyez la différence ?
Un nationaliste parisien n’aime pas les arabes, alors il n’est pas patriote puisqu’il n’aime pas son pays dans lequel il y a des arabes... un arabe nationaliste non plus n’aime pas la France même s’il y habite. Un arabe patriote aime donc bien plus la France qu’un nationaliste « de souche » comme ils disent, car tant qu’il y aura des arabes en France, il n’aimera qu’une partie de ce pays... et il voudrait d’ailleurs bien souvent se débarrasser de l’autre, avec les conséquence catastrophique que cela sous-entends, c’est dire la réalité de son « amour » pour le pays.
Le plus dingue dans ces notions c’est qu’on nage en plein Georges Orwell : à la base la notion de « nation » est une notion de gauche, étymologiquement c’est là où l’on est né peu importe l’origine, alors que la « patrie », ça vient de père, c’est donc l’origine qui compte, les ancêtres... quand les mots perdent leur sens, il devient très difficile de discuter.