Après l’Anschluss, beaucoup de Juifs ont compris qu’il était
urgent de quitter l’Allemagne et l’Autriche. Jones et Bonaparte, qui l’avaient
bien compris, ont insisté auprès de Freud, qui se croyait protégé par sa
réputation. Mais Freud, grand théoricien (pour ne pas dire “métaphysicien”)
avait très peu d’intuition psychologique quand il s’agissait de choses
concrètes. Il en était d’ailleurs conscient. Il l’a dit plusieurs fois. Par
exemple à Marie Bonaparte : “Je ne suis pas un connaisseur en êtres
humains. Je ne m’y connais pas. J’offre ma confiance et ensuite je suis déçu.” (cit. in R. Amouroux, “Marie Bonaparte”,
Presses universitaires de Rennes, 2012, p. 48). C’est d’ailleurs la seule
excuse qu’on pourrait trouver à son comportement envers ses sœurs.
Par ailleurs, Freud est bien loin savant intègre au-dessus
de tout soupçon.
Il n’a pas hésité à mentir pour faire croire à ses théories
et à son pouvoir thérapeutique.
En 1897, il prétend avoir guérit 18 hystériques. La
publication in extenso de ses lettres à Fliess révèle qu’à l’époque où il écrit
cela il n’en n’est rien.
A la même époque il prétend avoir observé “plus de 200 cas”
de neurasthéniques, chez lesquels il a vérifié à chaque fois que l’état est
causé par la masturbation. Les lettres à Fliess montre qu’il manque cruellement
de patients et qu’il a inventé ce nombre. Il ne se gêne d’ailleurs pas pour
écrire à Fliess, en lui envoyant cet article : « C’est du pur bavardage » (1
janvier 1898). « Il est passablement impertinent et essentiellement destiné à
faire esclandre » (9 février 1898).
Il faudrait une fois pour toute ne plus croire sur parole
celui que Nabokov appelait « le charlatan de Vienne ».
Pour en savoir plus sur l’intégrité de Freud :
http://icampus.uclouvain.be/claroline/backends/download.php?url=L0ZyZXVkX2FfbWVudGlfLnBkZg%3D%3D&cidReset=true&cidReq=EDPH2277
ou : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article202