Il me semble que l’auteur ait tendance à confondre capitalisme et économie de marché. Si je le comprends bien il désigne le capitalisme, système fondé sur l’accumulation du capital. Braudel montre bien que ce système est daté (les cités italiennes, puis les Provinces Unie) et comment des fractions immenses de la planète n’étaient que pas ou peu concernées. A mon avis le capitalisme peut très bien être remis à sa place sans toucher à la fixation des prix par le marché. Le capitalisme parce qu’il peut tout acheter est ami du monopole, du cartel, de la corruption de tout ce qui fausse le marché, de la spéculation, des mercenaires. L’économie de marché c’est par exemple le marché, la foire, la petite annonce sur internet. Si le prix est trop élevé ou le besoin inexistant il faut baisser le prix ou faire autre-chose.
Il y a des besoins manifestes (logement, nourriture, eau) qui ne devraient jamais être au mains des capitalistes. Il est absurde de payer sa maison pendant 25 ans à une banque privée qui vous expulsera dès qu’elle en aura la possibilité pour garder ce qu’on lui a donné + la revente de la maison saisie. Les biens vitaux doivent dépendre de la collectivité, que ce soit le village qui aide tour à tour à construire la maison ou l’Etat qui ordonne à sa banque centrale de créer de la monnaie à taux 0 qui sera détruite quand le prêt sera payé. Les banques n’ont rien à faire dans les besoins vitaux. Qu’elle financent le commerce des épices ou la construction de biens non strictement nécessaires. "La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur
développement. ;
Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères
d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la
propriété de la collectivité." (Préambule de la constitution de 1946.
Depuis 1946, les banques (compte bancaire obligatoire), les assurances (assurances obligatoires), l’énergie, l’eau, l’internet, le logement, les transports sont devenus des services public de fait (on ne peut pas s’en passer). Que chacun en tire les conséquences qui s’imposent. Cela a peu à voir avec le capitalisme mais avec l’hypertrophie de la sphère d’action du capitalisme. Que le capitalisme s’occupe des parfums de luxe ou des voyages. C’est son domaine. Qu’il dégage du reste.