Ils
ne sont pas médiocres, ils sont vassaux.
Dans
ce cas, non, ils ne sont toujours ni
vassaux ni
suivistes. La situation reprend celle qu’on avait l’année dernière
et au début de cette année. Un Hollande bien plus va-t’en-guerre
que Obama, qui essaie de lui forcer la main, épaulé par Cameron.
Déjà lors des accusations d’utilisation d’armes chimiques au début
de l’année, c’étaient les services secrets français et
britanniques qui faisaient le forcing pour essayer de faire porter le
chapeau aux syriens. Tandis que le gouvernement Obama essayait de
freiner. Scénario similaire ici, où on a un Obama dont le manque
d’enthousiasme est flagrant par contraste à des Hollande et Cameron
pousse-au-crime.
Et
puis il ne faut pas insulter les dirigeants français et
britanniques. Ils sont de parfaits salauds impérialistes par
eux-mêmes, ils ont une longue tradition derrière eux et ils n’ont
pas besoin des états-uniens pour ça. C’est leur faire injure
d’imaginer qu’ils sont incapables de l’être par eux-mêmes et qu’ils
ont besoin d’une aide extérieure pour ça.
(L’ironie
est que le mécontentement de Hollande de ne pas être suivi en début
d’année est probablement à l’origine de son intervention en
solitaire au Mali, avec comme résultat qu’il a bousillé une
probable aventure « multilatérale » planifiée pour
plusieurs mois plus tard)
Reste
à savoir pourquoi Obama a viré de bord il y a un mois de ça. Alors
que vers la fin du printemps, la retraite semblait bien avoir sonné,
l’OTAN laissant même savoir que 70 % des syriens soutenaient
désormais Assad contre 10 seulement les « rebelles ».
Quelque chose s’est passé en coulisses qui a contraint Obama à
changer de discours. Peut-être le coup d’Etat en Egypte a-t’il
révélé la fragilité de la position des USA dans la région ?
Peut-être les milieux proches du prince Bandar Ben Sultan l’ont-ils
pris au piège ? Quoi qu’il en soit, la position des USA et des
occidentaux en général est
désormais affaiblie, tandis que celle des russes est raffermie.