Bonjour à tous ceux qui ont posté des commentaires. Désolé pour ne pas avoir renseigné mon profil à temps... c’est désormais fait.
Bon, sinon, loin de moi l’idée d’être pro-OGM ou pro-agriculture intensive. Je suis d’ailleurs opposé à l’invasion non souhaitée que nous subissons au niveau des OGM, car elle manque complètement d’information, de transparence, et pour moi transgresse le « principe de précaution » pourtant entré dans notre constitution...
Mais l’article ne cible pas OGM contre Bio, il parle d’agriculture intensive comme nous la connaissons tous.
Je trouve la question posée par l’article néanmoins intéressante.
Car même si beaucoup ici, seront d’accord pour dire qu’un produit bio a souvent plus de goût, que ces cultures ont tendance à favoriser la biodiversité, la question de leur effet néfaste dans l’article s’en tient qu’aux seuls impacts environnementaux, et qui plus est certains d’entre eux (emissions de CO2 et consommation d’énergie essentiellement) et pour des catégories données de produits.
Et certaines fois, dans des cas de produits précis, si l’on analyse sur le cycle de vie global du produit (c’est à dire tout ce qui est utilisé et rejeté pour :faire pousser, récolter , emballer,transporter, consommer un produit ; autrement dit du berceau à la tombe) on se retrouve avec certaines surprises. C’est le cas ici ou par exemple les émissions de CO2 pour un produit donné (le poulet en l’occurence) vont etre plus importante pour un produit bio...C’est une donnée qui mérite selon moi d’être connue, même si je préfère de loin un bon poulet fermier plutot que celui avec les os qui se détachent tout seul.
La deuxième question que pose l’étude menée (même si elle est jugée par certains comme « orientée politiquement » - ce qui doit etre le cas puisqu’ils n’ont pas pris en compte l’eau utilisée par exemple -) est aussi :
est-ce que consommer bio est généralisable (la notion de l’utilisation des sols et des rendements) ?, et si oui à quelle échelle (planétaire ??) ?
Le débat est le même concernant les biocarburants. Si on voulait faire rouler le parc automobile français au biocarburant, il faudrait alors 4 à 5 fois le territoire hexagonal, même avec les meilleures productivités, et en se privant de manger puisqe toutes les cultures iraient alimenter nos moteurs...
Voilà, le but d’avoir mis en ligne l’article était aussi de faire réfléchir contre les idées reçues du Bio-convaincu ou de l’OGM convaincu.
Chaque secteur, chaque produit est un cas particulier, et la solution réside dans un équilibre intelligent. Mais pour atteindre cet équilibre, il faut des études chiffrées, du débat et de la controverse pour prendre des décisions cohérentes en fonction des priorités.
L’article ne fait qu’en présenter une (étude chiffrée), mais sous un angle nouveau.
Voilà voilà mon avis.
Sinon, je vous assure, je n’achète que très rarement des tomates l’hiver