L’hostilité envers un groupe est une acception extensive, par conséquent imprécise qui ne correspond pas du tout à la définition du racisme.
Vous pouvez reprocher à cette responsable de n’avoir pas englobé les autres religions dans l’évocation de son combat, elle aurait pu parler des musulmans stigmatisés par l’extrême-droite. Mais vous devriez aussi vous demander pourquoi elle ne l’a pas fait.
SOS racisme est né de la volonté d’intégrer les jeunes issus de l’immigration maghrébine au début des années 80 lorsque le discours anti-immigrés de Le Pen commençait à se faire entendre. Ce mouvement issu de la gauche laïcarde ne se sentait génétiquement pas concerné par les religions. Il était contre l’extrême-droite raciste et antisémite, c’est l’époque Durafour-crématoire qui renvoyait à des combats anciens mais en terrain connu et balisé. Il n’a jamais véritablement pris le virage de la défense des religions et surtout pas celle des musulmans qu’il considère d’un œil suspect depuis la montée des intégrismes.
Votre démonstration mathématique qui cherche à dire que SOS racisme est l’otage d’un lobby juif omniprésent qui imposerait un traitement privilégié à la lutte contre l’antisémitisme passe à côté de l’essentiel. SOS racisme est une association à bout de souffle, qui vivote, une institution devenue une coquille vide parce qu’elle n’a pas su s’adapter aux nouveaux enjeux et radote son ADN qui ne lui permet pas de penser la question religieuse en dehors de la traditionnelle lutte contre l’antisémitisme.
Vos obsessions habituelles vous conduisent à diaboliser inutilement une déclaration qui exprime surtout une culture politique plutôt datée.
Merci de m’avoir donné l’occasion de ne pas me taire.