" Ne pourrait-on pas envisager de repérer dès le plus jeune âge ceux qui
pourront suivre de longues études et ceux qui ne le pourront pas,
attention il ne s’agirait pas d’un tri sélectif entre bons et mauvais,
mais une recherche de potentiel à développer, où chacun aurait la chance
de s’épanouir dans ce pour quoi il est le plus doué.«
à l’auteur,
Votre proposition est tout à fait inenvisageable ! C’est même en procédant de cette manière-là qu’on a détruit l’école, en voulant »individualiser« les enseignements, en créant des »aides individualisées« pour ceux qui rencontraient des difficultés, en essayant d’adapter la sacro-sainte »pédagogie" aux motivations des élèves, différentes selon les milieux sociaux, etc.
Bref, on a voulu adapter l’école à la société, niveler par le bas, alors qu’il fallait hisser le plus grand nombre au niveau de la plus haute culture.
Grâce à cette politique de gribouille, on a créé une école à deux vitesses. De bons lycées dans les beaux quartiers et des lycées pourris dans les autres, où le chaos est tel que les professeurs en sont réduits à faire semblant d’enseigner. Les enfants des pauvres resteront dopnc pauvres, l’ascenseur social est désormais en panne.
Cela dit, il est tout à fait évident qu’il est impossible de faire fonctionner une école satisfaisante sans recourir à la sélection. Quand un élève sait que s’il ne travaille pas il finira par être éjecté, il s’accroche autant qu’il peut.Mais aujourd’hui, celui qui est illettré en sixième le restera sans difficulté jusqu’au bac : dans certaines sections techniques, on peut même être bachelier ET illettré.
Ce qu’il faudrait c’est que ceux qui ont été éjectés du système à un moment ou à un autre puissent, quel que soit leur âge, un peu plus de maturité leur étant venue au contact des difficultés de la vie, reprendre des études, mais on n’en prend pas le chemin.