Vous avez raison : Forces contradictoires.....
Pendant plus d’un siècle, il y a une sorte d’équilibre entre les forces du marché, et les prolétaires, comme on les appelait. L’un tenant l’autre en respect, par la menace de la grève, et de mouvements sociaux et politiques. La main libre du marché était contrebalancée par une autre, tenant une clé à molette, et cela permettait à l’équilibre de perdurer.
Hors, voilà que la mondialisation, liée à l’effondrement des blocs socialistes, a donné au capitalisme une force nouvelle, celle de s’affranchir justement des limites avec lequel il était obligé de composer.
On peut faire le parallèle justement avec cette crise du pétrole.
Jusqu’au début du siècle, le charbon produit était d’origine souvent national. Les travailleurs du charbon avaient donc une capacité d’entrave et de négociation très importante sur la production.
Le pétrole, venu du bout du monde, se moquant des frontières, a rompu la force des gueules noires.
Plus de négociations, d’équilibre à trouver.
C’était le retour au capitalisme sauvage, à la force brutale des actionnaires, menaçant de délocaliser au moindre problème. La france a ainsi perdu tout son textile, sa sidérurgie, et ses manifactures. Il fallait « être absolument moderne »
On paraphraser Rimbaud de façon outrancière, pour faire de vous un « has been ».
La crise est un terme élégant, fait pour déguiser le loup revenu dans la bergerie, de plus en plus grande.
Elle n’est pas un problème pour certains, mais une solution, pour ces gens qui savent utilisés les mots comme des armes, ou des caches sexe, afin de dissimuler la vraie nature des choses !
Mais on ne peut nier la nature impunément, les yeux rivés sur les chiffres, et sur des intérets purement personnels, égocentriques, en rupture avec les grands enjeux.
De multiples réalités sont à l’oeuvre.
Différentes crises, différents tsumanis en genèse.
il faudrait avoir une vision globale, politique dans la définition la plus noble du terme, c’est à dire déconnectée du phare du PIB qui nous ébouit dans cette nuit étrange, où les faiseurs d’illusions font recette.
Votre métaphore du coeur est astucieuse ; mais il ne faudrait pas oublier que la transformation du coeur en organe mécanique date de Descartes.
Autrefois on en faisait l’organe noble, le centre de l’individu, celui qui nous réglait et qu’on ne pouvait tromper.
« Avoir bon coeur, le coeur à l’ouvrage...... »
L’intelligence froide et déconnectée à pris le relai, avec ses statistiques, ses courbes et ses spécialistes économiques, le nouveau moloch.
On vient de s’apercevoir que le coeur possède étrangement des neurones, et qu’il une sorte d’avant garde du cerveau, lié en tout cas à lui par les systèmes sympathiques, et parasympathiques, si bien nommés.
Peut être est il temps de récouter notre coeur !