C’est (que) du vrai bonheur que de lire ce papier. Merci Alinéa.
Au jour d’aujourd’hui, dans nos sociétés où l’argent est trop souvent au centre des préoccupations et des relations entre les individus, nous sommes réduits à n’être que des consommateurs, compulsifs ou non, . En monétisant quasiment tous les échanges, on a libéré
celui qui reçoit de toute obligation envers celui qui met à notre disposition un objet.
Avec l’achat en échange de bouts de papier ou de plastique, le client s’approprie le
bien, il se croit libre de son usage ou de mon mésusage . Personne ne peut lui en tenir grief. L’acte d’achat est
quasiment instantané, le lien entre le vendeur et l’acheteur est éphémère.
Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’établir des relations qui forcément se
construisent et se tissent progressivement comme dans le don, l’échange, la collaboration ou le partage. Le bonheur s’expose dans toutes les vitrines des centres commerciaux et sur tous les écrans, le bonheur est immédiatement accessible ( en échange de plus ou moins d’argent tout de même). On peut se l’approprier, le consommer, en jouir à tout instant du jour et de la nuit. C’est que du bonheur et c’est trop bien . Mais c’est bien souvent que du bonheur de pacotille, qui ne suffit pas à combler ce manque mystérieux qui bientôt taraude à nouveau le consommateur, jusqu’à ce qu’une nouvelle envie soit à nouveau à sa portée. Ainsi va la vie toujours avide de nouveauté, de nouvelles sensations.mais bien souvent vide de sens,