Il est pourtant clair que la Turquie va entrer dans l’Europe, sans doute après une période de transition à définir.
Il faudra ensuite aider la Turquie à reconstituer un ensemble politique avec les autres pays turciques d’Asie Centrale (Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Turkmenistan, Uzbekistan), qui ont été libérés de l’emprise russe après la chute de l’Empire Sovietique.
La Turquie a déjà commencé son entreprise de rapprochement avec les Turcs d’Asie Centrale, mais ils manquent de moyens que nous pourrons leur fournir.
Rappelons que la tentative des Perses iraniens de se doter de l’arme nucléaire aujourd’hui, est motivée par la chute de l’empire Soviétique, qui les avaient protégé jusque là contre les Turcs.
La discontinuité géographique qui existe à présent entre la Russie et leurs vassaux Perses, du fait de l’existence d’un Azerbaïdjan turcophone indépendant, ainsi que la chute de la puissance russe, vont permettre de régler la question de l’Iran, qui n’est qu’un monstre politique abritant plus de 50% de populations non-Perses (notamment 40 % d’Azeris turcophones).
L’association de l’Europe avec cet ensemble politique turcique présentera de nombreux avantages :
- Poliques : enveloppement de la Russie par le Sud et déconnexion politique de l’Europe et du Moyen-Orient Arabe. Les Turcs seront chargés de jouer un rôle stabilisateur dans la région du Moyen-Orient, comme au temps de l’Empire Ottoman.
- Economiques : accès privilégié, par voie terrestre, à des ressources en pétrole, gaz et autres matières premières d’Asie Centrale qui ne demandent qu’à être développées de façon intensive, ce qui permettra une déconnection économique de l’Europe et du Moyen-Orient Arabe et mettra fin à la dépendance énergétique de l’Europe vis à vis des compatriotes de Ben Laden.
La France ne pourra pas s’opposer à l’association des Turcs à l’Europe, pour la bonne raison que cette association est voulue par nos autres partenaires, en particulier par l’Allemagne et la Grande Bretagne.
Le poids de la France en Europe n’a jamais été aussi faible qu’en ce début de 21ème siècle, et toutes les conséquences de cet état de chose sont encore à venir.
La France s’est tout simplement fourvoyée dans sa politique pro-arabe et elle en paye le prix, jusqu’en Seine-Saint-Denis.