• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Où est la place de la Turquie ?

Où est la place de la Turquie ?

L’Europe n’aurait-elle pas intérêt à tout faire pour arrimer définitivement la Turquie à l’Europe plutôt que de lui proposer un contrat d’association privilégié sans perspectives sûres ? Ou alors, doit-on la laisser suivre son destin seule et risquer d’en faire un adversaire potentiel incontrôlable ?

Ainsi donc la Turquie ne fait plus recette en France et la perspective de son intégration dans l’Union Européenne s’éloigne encore un peu plus. Les deux candidats à la présidence pressentis pour la grande finale de mai 2007 évitent soigneusement de s’attarder sur le sujet. Pourtant, l’un deux, en tant que chef de l’état jusqu’en 2012, voir 2017 s’il est réélu, devra prendre le problème à bas le corps puisque l’adhésion de la Turquie se décidera au cours de cette période. Ségolène Royale affirme que son opinion sera celle des français et Nicolas Sarkozy suit le mouvement sois disant majoritaire dans l’opinion, se positionnant déjà contre l’adhésion turque. Aucun d’eux ne se risque à une analyse profonde et tout deux promettent directement ou a mots couverts un référendum populaire sur la question en temps voulu. Ainsi, les électeurs français devront se prononcer sur un sujet crucial pour l’Union qui aura des conséquences pour tous les européens, les turcs et leurs voisins. Hors, on le sait, le résultat d’un référendum est fortement lié aux aléas politiques et économiques du moment. Une situation économique florissante et des français optimistes pour l’avenir renforcerait le « Oui ». Une morosité ambiante assurerait au « Non » de l’emporter.

Dans tous les cas, nul doute que lors de la campagne fleurira dans la bouche de politiques et d’intellectuels une litanie d’arguments anti-turc douteux, voir mensongers, matraqués en boucle à travers les média. Les électeurs devront ensuite se prononcer sur la question tout en ayant une vision floue et faussée des tenants et aboutissant de la question de l’adhésion turque.

Les arguments principaux contre l’adhésion Turques sont :

  • La Turquie n’est pas en Europe.
  • Historiquement, la Turquie n’a pas grand-chose à voir avec l’Europe.
  • La culture musulmane turque est en opposition avec la culture chrétienne de l’Europe.
  • La Turquie n’est pas démocratique (ou est islamiste) et ne partage pas nos valeurs.
  • La Turquie dominera l’Europe et ses institutions du fait de sa population élevée en forte augmentation.
  • La Turquie ruinera l’Europe.
  • Étendre nos frontières jusqu’au cœur d’un monde musulman instable accroît les risques de déstabilisations de l’Europe.

Pour en savoir plus, jetez un œil sur http ://www.nonalaturquie.comwww.nonalaturquie.com. Un vrai catalogue anti-turc primaire à l’excès.

 

Aucun de ces arguments ne tient vraiment la route. Les deux premiers frisent le ridicule, du moins sont très subjectifs et discutables. Aucun décideur n’osera se baser principalement sur ces arguments contre la Turquie. Les suivants révèlent une peur ancestrale de l’Empire Turc qui fit trembler l’Europe en son temps, la crainte viscérale d’être dominé par des « Étrangers » qui nous imposeraient leur culture, religion et violence (certains partisans du « Non » lient explicitement le fait que le gouvernement turc se dit islamiste aux risques terroristes). Par contre, si la Turquie était majoritairement chrétienne (même pauvre et autocratique) ses perspectives d’adhésion seraient garanties.

 

Le parcours européen de la Turquie

Mais en portant notre regard sur le long terme, il est impensable que la Turquie n’appartienne pas à notre sphère politico-économiquepolitico-économique. La Turquie a décidé au début du siècle de cheminer de concert avec l’Europe. Elle a commencé par adopter un régime laïc et l’alphabet latin, et entre autre, quelques mesures d’avant-garde comme le vote féminin, 25 ans avant la France. Elle a ensuite annoncé publiquement son souhait de se lier plus étroitement à nous voici presque un demi-siècle et continue sur cette voie malgré les obstacles récurrents. Économiquement l’Europe et la Turquie sont très liées. La Turquie est membre de l’OCDE et du conseil de l’Europe depuis un demi-siècle et même de l’OTAN. Difficile de faire mieux en terme de bonne volonté pro-européennepro-européenne, même si j’en conviens, de nombreuses réformes politiques, économiques, sociales sont encore nécessaires avant que ce pays soit à niveau avec les standards (fluctuants...) de l’Union Européenne et ne mérite d’y adhérer. Si la même bonne volonté était mutuelle, nul doute que l’adhésion se ferait dans la bonne humeur dans moins d’une dizaine d’années, même avec certaines conditions restrictives sur la circulation des personnes (comme pour l’Europe de l’Est en 2004)

 

La naissance d’un axe nouveau

La tendance politique actuelle au niveau mondial est au regroupement des nations au sein d’ensembles plus vastes pour créer des synergies et de fait éviter un isolement nuisible pour les intérêts nationaux. La Turquie a le besoin impératif de lier son destin à l’un d’eux et l’Europe paraissait jusque là la seule alternative. Pourtant, ces dernières années, l’adhésion à l’Union fait de moins en moins recette en Turquie même. Les Turcs ont compris que la mauvaise volonté de certains pays européens, tel la France, à voir progresser les discussions sur l’adhésion, le refus de fixer une date butoir et pire, de subordonner sa destiné à des référendums populaires manipulés par des arguments fallacieux de son point de vue (dans combien d’États ?) et ce quelque soient les progrès accomplis vers l’Europe, signifie repousser l’adhésion aux calendes grecques. Hors, il se trouve que l’Europe ne représente plus le seul point d’attache possible. Deux nouvelles entités supranationales majeures émergent sur la scène mondiale :

 

- La Russie désireuse de retrouver une place prépondérante sur la scène géopolitique.

- La Chine, en voie de devenir une des principales puissances mondiales au cours du siècle.

 

Entre ces deux empires, se trouve l’Asie Centrale de culture très proche de celle de la Turquie, l’Iran, le Caucase, qui sont des régions frontalières ou presque avec la Turquie. Ces régions ont vu leur importance géostratégiquegéostratégique décuplée au cours des deux dernières décennies de par leur localisation stratégique et leurs richesses naturelles (notamment énergétiques). Les Russes et les Chinois se démènent pour y exercer une influence prépondérante et profiter de ces richesses. La Chine lorgne aussi vers la Sibérie, dépositaire d’espaces immenses peu peuplés et de réserves de matières première gigantesque dont elle à un besoin croissant.

Quant à l’Iran, c’est en plus le trublion dont l’influence croissante mine les intérêts européens dans la région. Les russes et les chinois bloquent ou ralentissent autant que possible toute initiative occidentale visant à contrer l’Iran, dans l’optique de préserver leurs intérêts dans ce pays vilipendé par l’occident, et du coup se lier plus profondément à lui.

 

Ces trois pays que sont la Russie, la Chine et l’Iran partagent des régimes non démocratiques (pour la Russie c’est discutable bien que le régime Poutine soit clairement porteurs de tendances autoritaires) en rivalité ouverte avec l’occident. Il suffit de lire l’actualité internationale pour se rendre compte des intérêts économiques et politiques croisés qui s’établissent entre eux, ainsi que de leurs alliances de fait contre les  l’occidentaux sur de nombreux thèmes (Iran, droits de l’homme, climat, nucléaire, économie de marché...). Un axe Eurasiatique est en train de naître sous nos yeux. Un axe qui, sans que ces pays n’aient besoin de s’intégrer politiquement, sera concurrent de l’Union Européenne. Concurrent économique, concurrent plus vaste, plus puissant que nous, concurrent ne partageant pas nos valeurs démocratiques. Un concurrent dont nous devrons contrer l’influence pour préserver nos valeurs et notre mode de vie. Je ne parle pas de guerre de civilisations, mais de compétition économique et stratégique dans un monde où la lutte pour les ressources déclinantes s’intensifie et les conflits se radicalisent de plus en plus vite.

 

Et la Turquie dans tout ça ?

Du fait de la remise en cause constante de son adhésion à l’Union par l’opinion publique et certains gouvernements, la Turquie lorgne de plus en plus vers l’Est et ne s’en cache pas. Ces atouts pour intégrer l’axe Eurasiatique sont multiples :

  • Proximité culturelle et historique avec l’Asie Centrale.
  • Proximité géographique avec la Russie, l’Iran.
  • Culture musulmane ouverte lui permettant d’envisager des relations très proches avec les musulmans et saines avec les non musulmans.
  • Allié politique de poids sur la scène internationale au cas où l’Europe la rejette et devienne un adversaire.

La Turquie serait le liant idéal entre la Russie, la Chine et l’Iran permettant à ces derniers de nouer des liens encore plus étroits avec les territoires géostratégiquesgéostratégiques du Caucase et d’Asie Centrale qui se trouveraient de fait enclavé. Toute initiative politique turque envers ces pays sera indubitablement la bienvenue.

 

Les conséquences néfastes pour l’Europe :

  • La perte d’un partenariat privilégié avec un acteur économique important (bientôt 100 millions d’habitant, une économie en forte croissance, une population s’enrichissant)
  • Perte d’une position stratégique idéale (voir arguments ci-dessus) proche des gisements énergétiques de pétrole et de gaz (dont oléoducs et gazoducs existants ou en projet traversant la Turquie)
  • Présence possible d’un état non démocratique puissant à nos portes. En se liant à cet axe Eurasiatique, le gouvernement turc pourrait balancer aux orties toutes les réformes démocratiques qu’il a petit à petit intégré à son éventail de lois.
  • Constitution d’un poste avancé concurrent aigri (de son rejet par les européens) au coeur du continent. Nous perdons ainsi les moyens de contrôler les marchandises et les hommes qui transiteront par la Turquie pour se retrouver directement aux portes de la Grèce, de Chypre (qui du coup restera partagé) et de la Bulgarie.
  • Persistance du problème Kurde. Seul l’attachement de la Turquie à l’Europe laisse entrevoir une pacification du Kurdistan. Un état Turc isolé aura tendance à muscler sa position, probablement de concert avec l’Iran et la Syrie confrontés au même problème. Du coup il est à craindre des troubles qui rejailliraient sur l’Europe (flot de réfugiés, trafics....)
  • Mise à la porte de l’Europe, la Turquie, ou du moins, une partie des turcs ne serait-il pas tentés de se tourner vers un islamisme radical anti-occidental avec pour base une ville européenne comme IstanbulIstanbul ?
  • Plus tous les avantages annexes

 

Du coup, n’aurions nous pas intérêt à tout faire pour arrimer définitivement la Turquie à l’Europe plutôt que de lui proposer un contrat d’association privilégié sans perspectives sûres ? Et ce, même si ce pays rencontre au début des difficultés à mettre en oeuvre tous les règlements européens. La proximité de l’Europe, les aides européennes, ses devoirs comme état membre, sa présence au parlement et à la commission finiront par en faire une nation aussi développée et démocratique que n’importe quel autre état.

Ou alors, doit-on le laisser aller à la dérive pour en fin de compte en faire un adversaire potentiel incontrôlable ?


Moyenne des avis sur cet article :  3.49/5   (77 votes)




Réagissez à l'article

102 réactions à cet article    


  • murat (---.---.31.231) 21 février 2007 13:42

    Merci Gilles pour cette analyse pleine de bon sens. La loi sur l’abolition de la peine de mort en France est la preuve que donner la parole au(x) peuple(s) sur les grandes questions est une idiotie. Les politiciens doivent avoir le courage et surtout l’intelligence d’analyser les questions difficiles. Votre analyse montre l’évidence : L’Europe (et la démocratie Turque) a tout à gagner à accepter la Turquie.

    La solution proposée par Sarkosy et Bayrou d’un partenariat ne serait pas totalement ridicule mais elle ne prend pas en compte ce dont vous parlez tres justement : La Turquie veut une vrai assimilation à l’Europe ou préfèrera (préfère déjà depuis 2 ans après les campagnes anti-turc de la France et de son lobby arménien) d’autres alliances convenant mieux à ses milieux d’extreme-droite (et non pas islamiste) qui reprennent de la puissance depuis peu.

    Ainsi, si nos politiciens réflèchissaient au lieu de s’agiter dans leur meeting d’intronisation, ils verraient que proposer un partenariat à la Turquie revient à la refuser et donc à se priver de tous ses avantages pour, une fois de plus, de renfermer sur nous-mêmes comme les 3 petits cochons. Quelque soit la forteresse, les murs se sont jamais garanti suffisament resistant. Apprivoiser le loup et en faire un chien de garde serait certainement plus judicieux que de le renvoyer faire le beau chez nos voisins. Certains problemes dans le monde demandent des réponses compliquées. La réponse à la Turquie est, elle, évidente mais pas encore assez, semble-t-il, pour le peuple Français et ses représentants sujets à la paranoia


    • Gazi Borat (---.---.164.192) 21 février 2007 14:12

      Arguments pour la Turquie...

      Depuis le précédent chypriote, le repoussoir de l’argument géographique n’est plus de mise..

      Depuis le précédent roumain, l’argument de la situation économique n’est plus de mise..

      Quand à l’argument de l’orientation religieuse du gouvernement actuel (qui n’est pas définitivement installé) on oublie souvent que l’Allemagne et l’Italie ont été dirigées par des partis religieux..

      Mais une autre question se pose : la Turquie a-t-elle réellement à espérer des gains d’une intégration dans l’Union Européenne ? Pour certains écologistes turcs, Europe=centrales nucléaires.

      Gazi Borat


    • murat (---.---.31.231) 21 février 2007 14:43

      Cher Gazi, En effet l’argument Chypriote parle de lui-meme pour qui consulte une carte. L’argument Roumain pour la partie économique est incomplet car on pourrait vous répondre que la Turquie a 5 fois plus d’habitants que la Roumanie. Il faut donc y ajouter l’Espagne, la Grece, le Portugal, l’Irlande, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie voir l’Italie qui n’était pas dans sa meilleure forme au moment de son adhésion. Et on s’aperçoit que les pays à faible PIB ont été d’une grande importance dans le développement de l’Europe par leur dynamisme.

      Le parti islamiste au pouvoir :il l’est nettement mais aussi bcp plus réformateur que les soi-disant républicains à l’odeur de fachistes. Il est étrange que nous Chrétiens ayons si peur des « islamistes » mais que nous ne disions rien sur les extremistes chrétiens (Pologne, Irlande, Portugal,...). La Turquie a de nombreuses fois prouvée qu’elle et sa religion sont moins dangereuses que certains retardataires mentaux européens encore au pourvoir.

      Par contre, la Turquie a tout à gagner aussi à entrer dans l’Europe. A moins que comme certains Turcs élevés avec un drapeau dans la Tete vous consideriez que la défense du drapeau prévaut à la défense du citoyen : Contrairement à la Russie, la Chine ou l’Iran, l’Europe apporte et apportera une certaine liberté et standart de vie et de travail aux Turcs que les populations du sud, est et nord de l’Asie leur envieront. Tout comme les populations européennes ne voient pas les avantages de l’entrée de la Turquie dans l’UE pour cause de protectionisme, les Turcs ne voient pas (plus) l’énorme avantage que réprésente l’UE pour cause de manque de référentiel.

      Encore un rendez-vous qui se prépare à etre manqué...


    • Gilles Gilles 23 février 2007 12:11

      Vous soulignez un point important.

      Certains ont peur de l’islamisme Turc. Je crois que c’est surtout le mot islam qui leur fait peur. Apparement ils connaissent peu ou pas du tout la Turquie qui est un pays ayant toujours ou presque promu un islam trés modéré et qui est un pays trés accueillant. Le fait que des politiciens cherchent à s’attirer les suffrages de quelques musulmans fanatiques pronant un retour à la charia n’en fait pas un pays intégriste.

      En France nous avons aussi une pleine charette de gens votant pour le FN ou autres partis d’extrême droite fascisant (disons 20%). On en est pas pour autant un pays de fasco.

      Regardons le régime polonais actuel. Ce gouvernement et une partie non négligeable de sa population tiennent publiquement des propos et actes pronant le retour a des valeurs antedéluviennes terribles (pamphlets antisémites, créationisme, homophobie marquée, nationalisme exacerbé....). Pourtant on en remet pas en cause le fait que la Pologne dans son ensemble soit un pays démocratique.


    • michec 25 mars 2008 22:46

      Etes-vous allés en Turquie ?

      J’ai fait le tour d’Europe il y a plus de vingt ans. J’ai parcouru l’Italie, l’Autriche, l’Allemagne, les Pays bas, la Belgique, le Luxembourg, le Royaume Uni, l’Espagne et le Portugal et dans tous ces pays je me suis senti chez moi. Tous les gens que j’y avais rencontré appartenaient à la même nation européenne que moi.

      En 1992, je suis allé en République tchèque, en Pologne, en Slovaquie et en Hongrie. Si j’ai réalisé le fossé qui s’était creusé entre l’Europe occidentale et l’Europe centrale durant ces 40 années de communisme, il était évident que j’étais toujours en Europe.

      Je suis allé en Turquie il y a quelques années et même si je n’ai pas été mal reçu, à aucun moment je ne me suis senti en Europe.

      Je suis désolé de vous décevoir mon cher Gilles mais je ne suis pas convaincu que le peuple Turque ait vraiment envie d’appartenir à la même nation que moi.


    • ZeusIrae (---.---.209.130) 21 février 2007 14:44

      Pas un mot sur les frontiere de la truquie et les Kurdes.L’integration de la turquie dans l’UE impliquera cette derniere dans un sac de noeuds inexctricable et aneantira les faibles espoir d’obtenir un jour une politique etrangere un peu pres coherente.

      Pour l’europe le moyen-orient est un probleme de securité important mais peripherique dans le sens ou cette region ne nous pose pas des problemes de securité vitaux.Il en va tout autrement pour la Turquie qui est completement impliqué dans la politique de la region car c’est ses interets vitaux sont en jeux. Il y a donc une difference de perspective majeur reandant impossible une politique commune.

      En toute honneteté je ne pense pas que ce soit une objection suffisante dans la mesure ou l’europe à 27 est déjà essentielement une zone de libre echange regulé et rien de plus.Mais j’aurais aimé que vous preniez en compte ce probleme.


      • Gazi Borat (---.---.164.192) 21 février 2007 15:58

        « Les Kurdes, problème inextricable ? »

        Inextricable tout autant que le problème basque (France-Espagne), le problème corse (France..), le problème sud-tyrolien (Autriche-Italie) et peut-être un jour alsacien (France-Allemagne) mais sûrement, avec un peu de bonne volonté, dépassable..

        Gazi Borat


      • titinu (---.---.165.172) 21 février 2007 14:54

        et la Turquie a une population quasiment équivalente à celle de la France. Nous n’avons déjà pas beaucoup la parole, alors avec elle nous l’aurons encore moins .


        • murat (---.---.31.231) 21 février 2007 16:33

          Triste de voir tant d’aveuglement de la part de Français. Je m’y attendais pourtant mais ça m’écoeure toujours autant.

          Triste de voir que de si faibles arguments vagues et basés sur des peurs et des approximations (ZeusIrae , Titinu) remportent des suffrages positifs

          Aucune vision de l’avenir, aucune connaissance des enjeux actuels, seulement des à-priori. La France mérite sa décadence. Triste.


          • ZeusIrae (---.---.209.130) 21 février 2007 16:49

            « Aucune vision de l’avenir, aucune connaissance des enjeux actuels, seulement des à-priori. La France mérite sa décadence. Triste. »

            Vous avez plus qu’interet a vous justifier maintenant que vous m’avez cité.Allez,je vous attend avec impatience.


          • frederic9 (---.---.232.32) 21 février 2007 17:06

            Mon cher Murat, vous oubliez une seule chose : ceux qui vous apporte ici la contradiction ne sont pas français, mais arabes.

            Il est évident que l’Europe doit renouer des liens très fort avec la Turquie, d’ailleurs les allemands s’y emploieront.

            Ce sont les Turcs qui doivent être l’instrument de notre contrôle de la situation au Moyen-Orient.


            • HELIOS (---.---.188.79) 21 février 2007 17:19

              Désolé, mr l’auteur... quand aucun des arguments que vous citez contre l’entrée de la Turquie dans l’UE ne semblent être acceptable a vos yeux, il en reste un que vous oubliez : le choix !

              Les Français et d’autres Européens font un choix, en quoi faudrait il qu’il soit moins bon que celui que vous defendez ?

              Expliquez moi en quoi, le triangle Russie/Chine/Iran reussirait il a s’entendre entre eux et avec, en plus la Turquie, pour etre une menace pour nous, Européens ? Serions nous si faible qu’il n’y aurait d’avenir pour l’Europe qu’a travers la Turquie ?... et pourquoi ne devrions nous pas faire rentrer le Chili et l’Argentine dans l’UE sous pretexte de contrebalancer le futur pouvoir du Bresil ? ou le Bangladesh, riche de millions de jeunes pour equilibrer l’ogre economique indien et le Pakistan islamique ?

              Tout ce que vous affirmez, qui n’est pas plus verifiable que ce que vous rejetez, n’est que votre position, votre choix !

              Et a cause de votre vision qui n’est pas partagé par la majorité des français, vous nous assenez que les hommes politiques doivent faire fi, au nom d’une vision d’avenir et de vérité prémonitoire, de la volonté du peuple.

              «  » Allez, zou, les veaux ne comprennent rien, moi je sais tout, bienvenue la Turquie !«  » ...

              Ce n’est pas un peu integriste ça, en plus d’être dictatorial ?

              S’il est un point sur lequel je vous suis, c’est la manière avec laquelle nous nous comportons avec la Turquie. Il me semble inacceptable de la laisser dans le doute, de la trimbaler d’exigence en convergence, bref d’être aussi inconsistant avec elle. C’est un grand pays et le minimum de respect pour elle, est de l’informer clairement : c’est non, au moins maintenant, et peut être on y reviendra dans 15 ans !


              • Gilles Gilles 22 février 2007 11:14

                Tout d’abord, je ne prétends pas que tout ce que je dis est en béton, est vérifiable et que le monde évoluera ainsi. Il s’agit juste d’une vision d’un futur trés possible des relations internationales à l’aune de leur évolution actuelle. Pour décider de l’admission de la Turquie ou non dans l’UE, essayions d’imaginer ce que sera le monde dans 20-30 ans ainsi que la place de l’UE dans ce monde plutôt que de répéter inlassablement les mêmes arguments biaisés. J’imagine bien sûr que l’on ne pas être d’accord avec ma vision, surtout qu’elle est plutôt originale. Le but de cet article est d’en discuter pour faire progresser le débat.

                Je ne dis pas non plus que l’UE n’a pas d’avenir sans la Turquie. Je dis juste que la Turquie renforcera et enrichira à terme l’UE, et qu’au contraire si on la rejette alors elle sera une épine dans le pied.

                Quant au Brésil, je en comprends pas ce que vous voulez dire. Il n’est pas question de jouer eun champion contre d’autre dans chaque région du monde... Je rapelle d’ailleurs que le Mercosur (ARgentine, Uruguay, Paraguay, Venezuela et Brésil..) se veut évoluer à terme comme l’UE et que déjà des liens de plus en plus étroits unissent le Mercosur avec l’UE. Tous ces pays seront plus des alliés car l’Europe et l’Amérique latine ont surtout des valeurs et objectifs communs plus que des rivalités.

                Pour ce qui est du triangle Russie/Chine/Iran il existe déjà et se renforce. Ces pays sont en concurrences directes avec l’UE sur les questions géopolitiques, économiques, énergétiques et du climat pour lesquelles leurs opinions sont radicalement différentes des nôtres. Chacun d’eux se voit devenir une puissance décisive à l’échelle du monde. Ils coopérent entre eux en réaction face au prosélytisme de l’Occident (UE, USA...)et pour se partager les richesses des pays en dévelopements.

                Pour terminer, je ne demande pas au politiques de décider dans le dos des citoyens mais il faut qu’ils abordent dorénavant le débat sous un angle novateur, non démagogique et intelligent de façon à ce que les gens aient de vrais arguments pour ensuite se prononcer.


              • candide (---.---.213.113) 22 février 2007 13:18

                Vous savez très bien qu’en ouvrant la boite de pandore Turc, quoiqu’on puisse penser de sa candidature in fine, et j’accepte votre vision à long terme bien que n’y étant pas favorable, vous ou plutôt l’Europe n’aura plus aucune raison tangible de refuser les candidatures Arméniennes, Kazhaks , Marocaines, Géorgiennes .... Cela va nécessairement créer un précédent, dont il sera difficile d’échapper aux mêmes prétextes qu’il est aujourd’hui difficile d’expliquer pourquoi on peut être , à juste titre ; opposé à la candidature de ce pays, sans forcément passer pour un Islamophobe, un Raciste ou un fasciste.

                Vous n’avez qu’à lire la réactions des Turcs ou des Français d’origine Turc pour vous en convaincre ici.


              • Helios (---.---.188.79) 23 février 2007 04:14

                Réponse à l’auteur...

                Mon dieu, sur les fond, nous somme tous frères et de proche en proche, rien ne nous empèche d’intégrer un pays ou un autre, au grés de nous interêts immediats.

                Dans ma réponse, je me suis probablement mal exprimé si nous ne nous sommes pas copmpris, je ne pretends pas opposer les uns ou les autres, j’essayais seulement de mettre un contrepied à votre position, où vous semblez admettre que la Turquie devraient être avec nous pour que nous puissions rivaliser avec des blocs comme la Russie la chine etc... avec un tel raisonnement ils serait urgent de faire rentrer le Chili ou l’Argentine pour rivaliser avec le Bresil, puis le Bengladesh pour rivaliser avec l’Inde etc...

                D’abord, cela suppose une vision competitive de l’UE alors que nous n’avons pas besoins de nous battre commercialement avec les autres, notre qualité intrinsèque est suffisante avec une maitrise cohérente de nos frontières...

                Et ensuite cela voudrait dire que l’UE, au même titre que les autres ensembles peuvent (et doivent) être hétérogènes pour affronter les defis de demain. Je m’inscrit naturellement en faux envers votre proposition. L’UE sera d’autant plus « forte » qu’elle sera homogène, dans ses frontières comme dans sa culture, ses valeurs etc...

                L’avenir n’est pas comme vous le croyez une competition au couteau entre bloc, mais une collaboration aux liens plus ou moins serrés entre les acteurs significatifs (en taille mais pas seulement).

                La Turquie, malgrés votre moquerie sur les arguments que vous citéz n’est pas en Europe, sauf un petit bout de notre coté du Bosphore. Cela ne suffit pas pour la faire rentrer de plein pied en Europe avec ses étendues jouxtant l’Irak par exemple.

                La Turquie, malgrés ce que vous dites également ne partage pas nos valeurs, même si vous mettez en avant les avancées timides et je ne vois pas du tout en quoi nous devrions lui demander de changer, elle, pour nous faire plaisir et venir s’intégrer a nos pays. C’est un pays islamique comme nous nous sommes un pays chretien, avec ses caractéristiques propres qui ne sont pas pres de changer.

                Quand aux autres arguments, même si ils sont mineurs, il n’y en aurait qu’un seul contre que cela devrait suffire pour ne pas confondre traités commerciaux, traites d’amitiés, accords de défense, culturels etc avec INTEGRATION de la Turquie !

                Je comprends votre ouverture d’esprit, et tous les bons sentiments que vous montrez, mais je vous demande de comprendre aussi les sentiments de ceux qui aiment accueillir des amis (les turcs) mais qui sont également heureux quand ceux ci retournent chez eux. nous ne sommes pas mariés avec, et j’espère que nous ne le seront pas !


              • (---.---.214.63) 21 février 2007 17:25

                petite question : La Russie doit-elle intégrer l’UE ?
                - L’histoire de la russie est liée a celle de l’europe.
                - Une partie de son territoire se trouve sur le continent européen ( sa capitale, ce qui n’est pas le cas pour la Turquie)
                - Au niveau economique & militaire l’adhésion de la Russie serait très avantageux pour nous comme pour les russes
                - Culturellement la Russie est très proche de l’occident.

                alors la Russie a-t-elle vocation à entrer dans l’UE ? si non, que dirons nous aux russes s’ils souhaites un jour rejoindre l’europe puisque tous les arguments contre eux auront été rejeté de facto par l’adhésion de la Turquie ?

                si oui, a quel moment faudra-t-il dire non à un état qui souhaite rejoindre l’UE ? ( les Etats-Unis n’en sont pas bien loin de la Russie la Chine également )

                En fait vous souhaitez créer l’Europe ou un super état mondial ?


                • Gilles Gilles 22 février 2007 12:15

                  Il faudrait d’abord que la Russie et l’Europe le veuille, ce qui est loin d’être le cas. La Russie de Poutine à surtout tendance à s’opposer et à défier l’Occident sur la plupart des points (Gaz, Iran, climat, bases militaires...). Avec ses 17 millions de kilomètres carrés, ses richesses naturelles, sa diversité, sa partie Extrême Orientale, la Russie n’a pas du tout besoin de l’UE pour s’épanouïr. L’Europe n’a pas non plus envie de devoir gérer un territoire si immense et si peu peuplée.

                  Ensuite, il faudrait que la Russie accepte de s’intégrer dans l’ensemble UE en renonçant à une partie de sa souverainété pour les transférer à l’UE, qu’elle modifie ces lois, respecte les droits de l’homme.....impossible en l’état.

                  Il faudrait aussi que les pays de l’UE ait une politique de défense et étrangére commune bien définie et forte pour absorber une telle entité si diverses et nucléarisée à ce point.

                  Pour les prochaines décennies il est clair que se ne sera pas possible matériellement, ni souhaité ni par les Russes, ni par les européens. Mais aprés qui sait ? Dans 30 ans, les Russes et les Européens verront peut être d’énormes avantages à se rapprocher sans pour autant s’intégrer.

                  Si le Monde prend la direction de plus de coopérations et moins de conflits entre les grands états, la tendance à construire de grands ensembles partageant des synergies économiques, scientifiques et/ou politique se poursuivra. L’UE se fondra peut être dans un ensemble plus grand. Pas forcément sur son modèle d’ailleurs.


                • patrick patrick 21 février 2007 17:33

                  Puis je faire une remarque basique et qu’on m’en excuse.

                  Ne faudrait-il pas faire fonctionner l’Europe actuelle avant d’ouvrir des portes encore plus largement ?

                  La coherance des nations présentes avant d’aller plus loin . Et d’ailleurs faut il aller plus loin ?

                  Et apres la Turquie, qui d’autre ? Il aurait été intelligent de determiner géographiquement ce qu’est l’ Europe avant de d’aller plus loin... La Russie aussi ensuite ?

                  Ce ne sont que des questions mais le problème c’est qu’on donne les réponse avant de poser les questions .


                  • Gilles Gilles 22 février 2007 12:19

                    En effet, avant tout élargissement il me semble nécessaire que l’Europe se dote de régles de fonctionnement claires et précises permettant à l’Union de fonctionner avec une bonne trentaines de membres. Je pense que se sera le cas d’ici à 2010 que se soit par une Constitution ou par le biais de traités (on semble se diriger vesr cette option d’ailleurs)


                  • Chichetour (---.---.100.10) 21 février 2007 17:38

                    Bonsoir ,

                    cet article est bien mais sans plus, il apporte rien de nouveau, toutes vos affirmations sont deja connus.

                    a partir de maintenant les turcs, je pense, cherche a trouver une solution pour prendre une « revanche » de l’Ue tant d’humiliation qu’elle a subie.

                    ensuite,certes comme vous le dites, une turquie hors UE verrait une chypre divisée pour tjs .

                    Pour conclure ; la turquie dans l’UE je suis pour ...........

                    ........ pour la fin de l’UE ................


                    • mcm (---.---.121.69) 21 février 2007 18:12

                      Faites rentrer qui vous voulez en Europe pourvu que les électeurs Français en sortent !

                      Tenez pourquoi pas la Palestine et le Liban en Europe ?


                      • Athétürk 21 février 2007 18:16

                        Bonsoir Gilles et à tous,

                        Simplement je vous rassurer Gilles et tous les lecteurs quant à la possibilité de la Turquie à passer du côté obscur de la force (Etat non démocratique, intégrisme musulman). A mon humble avis, il ne faudrait pas oublier que les réformes démocratiques, l’obtention de droits plus important notamment pour les femmes ainsi que pour quemques minorités (kurdes et alévies par ex) se sont surtout faites grace à la société civile turque et non par une quelconque pression européenne. Le croire serait adopter une certaine attitude néo-colonialiste donneuse de leçon car les valeurs européennes ne seraient pas partagées par les citoyens turcs. Les turcs, les grecs, les français ou les chinois veulent tous les mêmes droits et l’accès au bonheur en vivant sa culture en toute liberté. Ce sont donc d’abord des dizaines d’années de combat syndicaliste, des associations ou de partis politiques qui ont mené la Turquie au progrès et non un quelconque amendement européen. En revanche, il est clair que la possibilité d’adhésion à l’UE a eu un effet accélérateur dont bcp de citoyens turcs s’en félicitent. C’est bien pour cela qu’ils étaient il y a moins de 2 ans une grande majorité à être favorable à l’entrée de leur pays dans l’Union. Vous faîtes bien de voir plus loin dans votre article même si cet exercice est bien difficile car fonction de changements de gouvernement et surtout des politiques des grandes puissances telles que les USA, la Chine ou la Russie. Mais force est de constater que l’UE a déjà baffoué ses propres valeurs par ex sur le droit des femmes en permettant à des pays comme la Pologne, l’Irlande, Malte ou Chypre d’avoir des lois liées à la famille qui ne relèveront pas de l’UE. Impossible donc peser sur tous ces pays quant à la laïcité, le droit des femmes (divorce, avortement, etc) Que je sache, c’est d’abord cela non les valeurs européennes : l’égalité homme/femme, le doit de disposer de son corps en dehors de toute pression religieuse, etc. C’était cela la Consitutiion européenne, que l’on nous resservira bientôt ici si elle ne passe pas directement au Parlement d’ici quelques années.

                        L’Europe a un véritable déficit, c’est celui de son poids politique international. Elle est raillée un peu partout et fait des concessions sur les droits de l’Homme (Chirac décore le dictateur et tueur de journalistes Poutine, on déroule le tapis rouge à la Chine, etc) quand ses intérêts éco sont en jeu. Face à cela nous avons un Etat qui est d’accord pour faire à tous ses déficits (ou presque) en termes de droits, de démocratie pour non seulement être aux côtés de l’Europe mais surtout lui permettre d’aller là elle ne peut pas. On est bien content d’envoyer les turcs au Liban avec la FINUL car on sait qu’ils seront mieux accueillis par les musulmans. On est bien content de les avoir quand il s’agit d’être une plateforme militaire quand il s’agit de contrer une menace d’un pays du Golfe. Comme au temps où les tirailleurs sébégalais, des maghrébins servaient au front, aujourd’hui on prend les turcs pour des marionettes manipulables à souhait pour faire face à nos propres carences et nos propres peurs.

                        Aujourd’hui il s’agit de se rapprocher d’un partenaire (certes pas facile) qui ne se matérialise non pas le gouvernement d’Erdogan mais pas toute la société civile qui est bien complexe et avide de droits et de liberté et qui se bat pour. La Turquie d’aujoud’hui c’est la France de Mai 68. Ca bouge partout, les gens se battent, rêvent encore d’un monde meilleur, n’attendent qu’une main bienveillante pour aller dans le même sens. Cette main ne pourra pas venir d’un autre allié que l’Europe. En tout cas, connaissant et aimant la France de tout mon coeur comme j’aime la Turquie j’aimerais qu’elle vienne de Paris.

                        Pour cela, il faut aussi s’intéresser aux forces progressites en Turquie (plus de 2/3 de la population) et non focaliser sur la peur, méthode populiste simpliste utilisée par les chasseurs de voix électorales et non ceux ayant une vision pour leur pays et leur peuple !


                        • candide (---.---.61.167) 21 février 2007 21:54

                          « A mon humble avis, il ne faudrait pas oublier que les réformes démocratiques, l’obtention de droits plus important notamment pour les femmes ainsi que pour quemques minorités (kurdes et alévies par ex) se sont surtout faites grace à la société civile turque et non par une quelconque pression européenne »

                          -  Dans ce cas précis, si l’Europe ne sert pas à démocratiser la Turquie, puisque cette dernière arrive, en passant outre l’assassinat de quelques prêtres Catholiques de quelques journalistes persécutés au nom de l’article 301 du code pénal , à s’en affranchir allégrement , à quoi sert donc l’Europe pour les Turcs ?

                          « En revanche, il est clair que la possibilité d’adhésion à l’UE a eu un effet accélérateur dont bcp de citoyens turcs s’en félicitent. C’est bien pour cela qu’ils étaient il y a moins de 2 ans une grande majorité à être favorable à l’entrée de leur pays dans l’Union »

                          -  Cela constitue la réponse à ma question précédente, à savoir la seule perspective d’adhésion qui insuffle aux Turcs vigueur et enthousiasme économique.
                          -  Mais au fait, l’opinion des Européens , puisque c’est la Turquie qui postule pour intégrer l’UE et non l’inverse, vous intéresse elle ? et Est elle pour vous un facteur déterminant dans les négociations ou seul compte finalement pour vous l’essor et le développement de la Turquie ?

                          « Mais force est de constater que l’UE a déjà baffoué ses propres valeurs par ex sur le droit des femmes en permettant à des pays comme la Pologne, l’Irlande, Malte ou Chypre d’avoir des lois liées à la famille qui ne relèveront pas de l’UE. »

                          -  l’Ue ne s’occupe pas encore des fonctions régaliennes , des eus et coutumes des pays européens. Le droit à l’avortement récemment au Portugal nous l’a bien montré. La Tauromachie dans le sud de la France aussi . Bruxelles donne un avis, une direction . Libre aux pays concernés de les suivre ou pas.
                          -  L’UE ne bafoue donc pas ses valeurs, tout simplement parce qu’elle n’en a pas , et qu’elle est l’émanation de 27 pays divers et variés et qu’elle ne peut faire autrement que d’en respecter les différences et particuliarités. La Pologne et le Portugal sont par ailleurs ultra catholiques, et Bruxelles ne s’occupe pas encore de formater les peuples et les esprits à son image en leur substituant une nouvelle religion et un nouveau dogme. Ca viendra certainement vu l’ampleur de son imposture.

                          « Que je sache, c’est d’abord cela non les valeurs européennes : l’égalité homme/femme, le doit de disposer de son corps en dehors de toute pression religieuse, etc. »

                          Et bien NON ce n’est pas cela l’Europe, voir ma réponse précédente.

                          « C’était cela la Consitutiion européenne, que l’on nous resservira bientôt ici si elle ne passe pas directement au Parlement d’ici quelques années. »

                          -  Non plus, c’était un Torchon constitutionnel à usage économique , et c’est pour cela que 55 % de Français l’ont rejeté !

                          « L’Europe a un véritable déficit, c’est celui de son poids politique international. Elle est raillée un peu partout et fait des concessions sur les droits de l’Homme (Chirac décore le dictateur et tueur de journalistes Poutine, on déroule le tapis rouge à la Chine, etc) quand ses intérêts éco sont en jeu. »

                          Vous avez parfaitement raison concernant le déficit démocratique, car pour entamer des négociations avec un pays, la Turquie, qui nie et pénalise le génocide Arménien, qui au nom de l’article 301 poursuit ses journalistes devant les tribunaux pour délit d’opinion, qui occupe un territoire illégalement (Chypre) depuis 1974, qui refuse de rouvrir le principal séminaire Orthodoxe de la région fermé au début des années 70, qui impose un Blocus à l’Arménie depuis les années 90, il y a vraiment de quoi se POSER des Qst !

                          « Face à cela nous avons un Etat qui est d’accord pour faire à tous ses déficits (ou presque) en termes de droits, de démocratie pour non seulement être aux côtés de l’Europe mais surtout lui permettre d’aller là elle ne peut pas. »

                          Cela est faux, c’est surtout pour développer son agriculture exsangue et bénéficier des quelques 14 Milliards d’Euro d’aides financières et économiques allouée aux pays les plus en retards que la Turquie s’évertue à démocratiser (en apparence) ses institutions. Ce n’est pas dans ces conditions pour « être au côté », mais pour recevoir la perfusion monétaire de bruxelles.

                          « On est bien content d’envoyer les turcs au Liban avec la FINUL car on sait qu’ils seront mieux accueillis par les musulmans. On est bien content de les avoir quand il s’agit d’être une plateforme militaire quand il s’agit de contrer une menace d’un pays du Golfe. Comme au temps où les tirailleurs sénégalais, des maghrébins servaient au front, aujourd’hui on prend les turcs pour des marionettes manipulables à souhait pour faire face à nos propres carences et nos propres peurs. »

                          La Turquie n’est pas une colonie, donc Erdogan avait parfaitement le choix de ne pas envoyer de troupes au Liban avec la Finul. L’analogie avec les tirailleurs Sénégalais ou Maghrébins est plus que douteuse ici, en ce sens que le Sénégal , l’Algérie en 1914 et en 1940 étaient tout simplement des territoires Français quoiqu’on en dise aujourd’hui et combien cela peut être justement condamnable par ailleurs..

                          « Aujourd’hui il s’agit de se rapprocher d’un partenaire (certes pas facile) qui ne se matérialise non pas le gouvernement d’Erdogan mais pas toute la société civile qui est bien complexe et avide de droits et de liberté et qui se bat pour »

                          Désolé, ce n’est pas l’Europe qui se rapproche de la Turquie, c’est la Turquie qui postule pour adhérer à l’UE. N’inversez pas les rôles et les prérogatives que les Turcs se doivent de tenir au travers de l’acquis communautaire et des lois . cela fait une grosse nuance il me semble . Le donnant / donnant n’est pas le postulat de départ à cette négociation et ne figure pas juridiquement dans les conditions fixées fin 2004 !

                          « La Turquie d’aujoud’hui c’est la France de Mai 68. Ca bouge partout, les gens se battent, rêvent encore d’un monde meilleur, n’attendent qu’une main bienveillante pour aller dans le même sens. Cette main ne pourra pas venir d’un autre allié que l’Europe. En tout cas, connaissant et aimant la France de tout mon coeur comme j’aime la Turquie j’aimerais qu’elle vienne de Paris. »

                          On se souviendra des Œufs pourris lancés sur le Consulat Français lors de la pénalisation par le Parlement en France du déni de génocide en Octobre de l’année passée, des manifestations et des appels au boyocott des produits Français , des menaces d’Erdogan, des manifestations des « loups gris » à Lyon, pour ce qui regarde l’amitié et la grande fraternité entre les 2 peuples .

                          Comme dans tout, il y a les mots, les rêves, les mensonges....et la DURE réalité !

                          Ne nous laissons plus avoir par cette dialectique ouvertement radicale même lorsqu’elle se dit « athée »


                        • Gilles Gilles 23 février 2007 12:36

                          @ Athétürk

                          Merci pour ce commentaire éclairé.Votre conclusion est exactement le message qu’il faut faire passer, et qui a du mal a voir les commentaires laissés sur mon article. Les politiques « anti Turcs » focalisent pour des raisons démagogiques simplistes essentiellement sur les peurs ancestrales (invasions) et contemporaines (islam radicale) que nous inspirent ce pays, sans regarder les forces progressistes qui y sont à l’oeuvre. C’est triste et c’est ce qu’il faut combattre pour avoir enfin un débat pro-contre l’adhésion mais basé sur des arguments éclairés avec des gens qui connaissent un semblant d’histoire et la société Turque actuelle.


                        • stravos (---.---.132.162) 21 février 2007 18:21

                          Allez-donc, Mr l’auteur, expliquer tous ces beaux arguments en certains coins des Balkans... La Turquie n’a pas laissé que des bons souvenirs... Des siècles et des siècles d’asservissement avec, au final, des massacres et un génocide... Et il faudrait oublier tout celà, tirer un trait de plume, faire comme si ça n’avait jamais existé ? La Turquie peut bien se tourner vers l’Asie Centrale : c’est précisément ce qu’on lui demande depuis des centaines d’années... Ou alors, il faudrait qu’elle donne enfin des garanties à ses voisins de l’ouest, qu’elle cesse ,par exemple, ses revendications infondées sur les iles Grecques ! Pour l’heure ce pays se paye de mots : empire Ottoman pas tout à fait mort...


                          • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 10:55

                            lamentable, xénophobe et haineux. Encore un aveuglé par un passé qu’il ne connait meme pas


                          • Bill Bill 22 février 2007 11:00

                            Au contraire Stravos, vous avez parfaitement raison ! La Turquie eet le problème des Balkans sont liés, il n’y a que les incultes pour vous prétendre le contraire...

                            Bill


                          • Manuel Atreide Manuel Atreide 22 février 2007 11:11

                            Mon dieu vite sortez ce pays affreux de l’europe ! Il a envahi ses voisins, fait d’innombrables guerres sur leur sol, massacré des pans entiers de la population, remanié de force leurs institutions à son image et son avantage ...

                            Mais attention, de quel pays je parle ?
                            - Turquie ?
                            - Allemagne ? (2 guerres mondiales)
                            - Espagne ? (Empire habsbourg)
                            - Royaume Uni (Guerre de cent ans)

                            - France ? (guerres napoléoniennes)

                            Vous savez, on n’a pas besoin de faire la paix entre alliés. C’est entre anciens enemis qu’on la fait. Et l’Europe a deja contribué à ce fait par le passé. France et Allemagne sont le moteur européen, plus des enemis.

                            Pourquoi pas la Grece et la Turquie ?

                            Manuel Atréide, toujours sous les murs d’Ilion.

                            P.S. : tiens au fait, c’est où déjà, Troie ?


                          • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 11:46

                            Manuel, enfin un commentaire serein et inspiré par la réflexion équitable ! Quelque soit votre avis sur l’entrée de l’UE (vous ne l’indiquez pas meme si on peut l’imaginer), il sera respectable car réfléchi. Enfin de l’espoir en le cerveau humain après tant de haine et de logique bancale. François 1er, il y a 500ans (! !!), avait réussi à surpasser ces à-priori ridicules que l’on retrouve en masse encore aujourd’hui, dans le but d’aider la France contre un ennemi tres dangereux. Pourtant, l’empire Ottoman était bien plus dangereux que ne l’est la Turquie aujourd’hui.


                          • Gilles Gilles 22 février 2007 12:28

                            On ne peut construire l’avenir en ressassant sans cesse les haines de nos grands parents ! Le méchant Turc conquérant c’est fini depuis un siècle et même plus que ça.

                            Les Grecs (du moins le gouvernement), anciens ennemis intimes des Turcs, sont tout à fait d’accord pour faire table rase de se passer et admettre les Turcs dans l’UE (sous certaines conditions cependant) Grecs et turques ont d’ailleurs collaborés pour le référendum à Chypre. Dans la douleur, d’accord, mais ils l’on fait, même si en fin de compte se fut un échec (par la faute des chypriotes grecs au fait !!)

                            Pour ce qui est des îles grecques pour l’instant ils gardent cet atout dans leur manche pour négocier, mais tous les diplomates savent qu’Ankara en reconnaitra la souveraineté grecque au moment adéquat. Les trucs ne sont pas nases au point de tout faire capoter pour quelques cailloux !


                          • Bill Bill 22 février 2007 12:41

                            Gilles

                            Passe encore qu’un jeune idiot ne comprenne pas par ignrance que François Ier a fait un accord pragmatique parce que les pays voisins étaient menaçants, mais quand je lis ça :« se fut un échec (par la faute des chypriotes grecs au fait !!) », je bondis ! Vous êtes donc pour l’occupation de cette île par les Turcs et vous vous réjouissez de la situation... !

                            La question n’est pas de savoir si nous aimons ou non les Turcs (je précise que je me suis rendu en Turquie et que c’est un pays que j’aime), mais plutôt de savoir comment nous devons l’appréhender.

                            Bill


                          • candide (---.---.213.113) 22 février 2007 13:08

                            Puisqu’on en est rendu à déterrer les cadavres de l’histoire et faire un catalogue scabreux des victimes depuis Troie, pourquoi ne pas faire la paix avec l’Iran ou plutôt l’Empire Perse, jadis farouche opposant du péloponèse Grèce actuelle qui est membre des 27) et menace permanente pour ses cités états. on pourrait peut être même l’intégrer (l’Iran)à l’Ue sous ce seul prétexte apposé à la candidature Turc, puisque l’Union Européenne telle une lessiveuse - Essoreuse en est réduite pour seule et unique rôle à laver les infamies historiques pour créer le monde idéal rêver par Marx et Engels, l’internationale fraternelle.

                            J’ai comme une légère impression qu’on s’est encore fait « entuber » sur ce coup là !


                          • Marsupilami Marsupilami 21 février 2007 18:22

                            La place de la Turquie est en Asie. C’est géographique.

                            L’arc turkmène va d’ailleurs se reconstituer pendant ce siècle.


                            • hmmm (---.---.0.79) 21 février 2007 18:24

                              A lire les pro intégration de la Turquie en UE, on se demande comment l’UE fait pour survivre sans la Turquie en son sein. La solution est là, et nous la refusons, bêtes que nous sommes... Mais qui a le plus besoin de l’autre ? Qui joue la victime ? Prenons un constat simple : quand un mariage est forcé, ça donne pas une vie conjugale idyllique.


                              • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 10:59

                                Qu’auriez vous dit au lendemain de la 2eme guerre mondiale lorsque la France a tendu la main à l’Allemagne ? Le role premier de l’UE est de garantir la paix sur et autour de son territoire. Et ce ne sera pas grace à des gens comme vous !


                              • Bill Bill 22 février 2007 11:04

                                NON ! C’est la paix qui a permis l’UE, et c’est la bombe et quelques voisins puissants qui ont maintenu la paix, que les Unionnistes cessent de nous prendre pour des billes !

                                Bill


                              • Me (---.---.58.193) 22 février 2007 14:56

                                « c’est la bombe et quelques voisins puissants qui ont maintenu la paix » .. Nous avons définitivement pas la meme notion de paix. S’il faut etre puissant et obtenir une arme de destruction pour avoir la paix comme vous dites, vous donnez tous les arguments à tous ces pays qui se sentent agressés par l’occident..

                                Posez tous les armes, faites preuve d’humilité et on trouvera certainement le chemin de la paix..


                              • Bill Bill 22 février 2007 17:56

                                Me

                                Vous vivez chez les bisounours, quelle naïveté confondante !

                                Bill


                              • Michel (---.---.228.4) 21 février 2007 18:35

                                Dans le terme UE, il y a Europe : l’Asie Mineure n’étant pas en Europe, toutes ces discussions sur l’adhésion de la Turquie sont sans intérêt.

                                Par contre, il faut lui proposer un partenariat de voisinage, comme celui que nous pourrons proposer aux pays du Maghreb qui voudront s’associer à l’UE.

                                L’adhésion de la Turquie, grand pays d’Asie Mineure signifirait la fin de l’UE : Les USA l’ont bien compris, ils ne veulent pas d’une Europe unie, cohérente et forte.


                                • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 11:02

                                  Par contre, Chypre qui est encore moins en Europe géographique, est grecque (ne parlons pas de la minorité turque) et chrétienne donc sa candidature et son entrée est digne d’intérêt... Apprendrez vous un jour à penser que la politique n’est pas de la mathématique. Je vois qu’AgoraVox et le journalisme citoyen n’ouvre pas plus l’esprit de ses lecteurs que TF1...


                                • Bill Bill 22 février 2007 11:07

                                  Chypre est de culture Européenne, c’est là qu’est la différence, je ne m’étonne pas que vous ne vous en rendiez pas compte !!!

                                  Bill


                                • frederic9 (---.---.232.32) 21 février 2007 18:40

                                  Il est pourtant clair que la Turquie va entrer dans l’Europe, sans doute après une période de transition à définir.

                                  Il faudra ensuite aider la Turquie à reconstituer un ensemble politique avec les autres pays turciques d’Asie Centrale (Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Turkmenistan, Uzbekistan), qui ont été libérés de l’emprise russe après la chute de l’Empire Sovietique.

                                  La Turquie a déjà commencé son entreprise de rapprochement avec les Turcs d’Asie Centrale, mais ils manquent de moyens que nous pourrons leur fournir.

                                  Rappelons que la tentative des Perses iraniens de se doter de l’arme nucléaire aujourd’hui, est motivée par la chute de l’empire Soviétique, qui les avaient protégé jusque là contre les Turcs.

                                  La discontinuité géographique qui existe à présent entre la Russie et leurs vassaux Perses, du fait de l’existence d’un Azerbaïdjan turcophone indépendant, ainsi que la chute de la puissance russe, vont permettre de régler la question de l’Iran, qui n’est qu’un monstre politique abritant plus de 50% de populations non-Perses (notamment 40 % d’Azeris turcophones).

                                  L’association de l’Europe avec cet ensemble politique turcique présentera de nombreux avantages :

                                  - Poliques : enveloppement de la Russie par le Sud et déconnexion politique de l’Europe et du Moyen-Orient Arabe. Les Turcs seront chargés de jouer un rôle stabilisateur dans la région du Moyen-Orient, comme au temps de l’Empire Ottoman.

                                  - Economiques : accès privilégié, par voie terrestre, à des ressources en pétrole, gaz et autres matières premières d’Asie Centrale qui ne demandent qu’à être développées de façon intensive, ce qui permettra une déconnection économique de l’Europe et du Moyen-Orient Arabe et mettra fin à la dépendance énergétique de l’Europe vis à vis des compatriotes de Ben Laden.

                                  La France ne pourra pas s’opposer à l’association des Turcs à l’Europe, pour la bonne raison que cette association est voulue par nos autres partenaires, en particulier par l’Allemagne et la Grande Bretagne.

                                  Le poids de la France en Europe n’a jamais été aussi faible qu’en ce début de 21ème siècle, et toutes les conséquences de cet état de chose sont encore à venir.

                                  La France s’est tout simplement fourvoyée dans sa politique pro-arabe et elle en paye le prix, jusqu’en Seine-Saint-Denis.


                                  • candide (---.---.61.167) 21 février 2007 19:33

                                    Votre papier et votre argumentaire sont très justes je trouve. Parce qu’ils s’articulent autour des grands enjeux à venir sur l’Energie et les stratégies de rapprochement, d’alliance qui vont se mettre en place pour en contrôler les gisements ainsi qu’en renforcer les sphères d’influence

                                    Cependant, il me semble que c’est principalement une posture de dépit, de résignation, de négation que de mettre la Candidature de la Turquie, comme vous le faites et comme il est fait la plupart du temps sur bien des aspects, dans une perspective négative.

                                    A savoir, l’intégrer à l’UE reviendrait finalement :

                                    - à réduire son penchant pour l’Islam Radicale
                                    - en faire un pays stable doté d’une démocratie solide
                                    - En faire un allié, mais ne pas l’intégrer signifie il en faire forcément un ennemi ?
                                    - la mettre sous le giron des puissances Occidentales pour avaliser les traités antérieurs et pouvoir in fine mieux la contrôler
                                    - à potentialiser le marché européen en ouvrant une brèche de 100 millions d’individus avec un coût et une main d’œuvre beaucoup plus intéressantes que celles de nos pays
                                    - régler les problèmes Kurdes, Chypriotes et pourquoi pas Arméniens
                                    - régler les contentieux historiques qui l’opposent à la Russie, à l’Iran et à ses pays voisins.
                                    - l’affranchir de la tutelle Américaine et dans une moindre mesure Israélienne etc...........................................

                                    La liste n’est pas ici exhaustive, et ne cherche pas tel un catalogue à énumérer les points négatifs que l’on pourrait lui attribuer, mais l’analyse souffre à mon sens du manque de perspective Humaine, d’un projet fédérateur, pour l’Europe dans un premier temps, qui permettrait de mettre au cœur du débat la vision que les Européens ont de leur espace, ainsi que de poser les VRAIES questions que sont ses limites géographiques, ses valeurs ainsi que l’essence qui fondent leur projet. Par un glissement naturel dans l’analyse , on s’aperçoit donc que l’enjeu de la candidature Turque , plus qu’une question strictement technique, civilisationnelle ou Religieuse , achoppe beaucoup plus à la Démocratie , aux Institutions internes de l’Europe politique qui concerne avant tout les citoyens qui l’Habitent. Ce dont vous vous gardez bien dans l’analyse assez généraliste mais juste cependant, de faire. Et c’est à mon sens là ou se situe le Vrai problème de l’adhésion de ce pays. Tout comme l’Europe ne pourra se faire sans ses citoyens, la Turquie , parce qu’elle est à bien des égards différente et porteuse d’interrogations ne pourra passer outre l’assentiment ou le feu vert que lui donneront les 450 Européens. Elle (l’Europe) commerciale a pu se faire et se construire indépendamment des règles démocratiques, qui subordonnent les choix qu’on fait dans la cité au rôle que les citoyens y jouent, elle bute aujourd’hui, c’est-à-dire dans son élaboration politique , sur les Choix et les sensibilités, c’est-à-dire les valeurs que les européens ont en commun ou n’ont pas.


                                    • Paranoyakis Turkjian (---.---.174.169) 22 février 2007 02:24

                                      Pourquoi êtes-vous contre la Turquie ?

                                      - Car je suis d’origine arménienne et on m’a appris que les Turcs resteront pour toujours l’ennemi historique de l’Arménie. À moins que la Turquie accepte la réalité du « génocide » et qu’elle rende à l’Arménie nos territoires historiques de l’est de l’Anatolie et qu’elle accepte d’indemniser la nation arménienne.

                                      - Car je suis d’origine grecque et on m’a appris que les Turcs sont nos ennemis depuis la conquête du Constantinople. À moins qu’ils nous rendent le nord de la Chypre, la ville d’Istanbul, d’Izmir, mais aussi de Trabzon et les 30% des territoires de l’Anatolie et qu’elle accepte de nous indemniser.

                                      - Car je suis d’origine kurde et je suis pour la création d’un Kurdistan indépendant au sud-est et à l’est de l’Anatolie. À moins que les Turcs acceptent nos conditions et abandonnent cette région.

                                      - Car je suis chrétien et je sais que l’Islam et notre ennemi ! La Turquie est un pays à majorité musulman qui a envahi des terres chrétiennes.

                                      - Car je suis pour un Islam radical et je ne veux pas que mes frères musulmans vivent avec ces mécréants ! La Turquie doit plutôt créer une alliance avec l’Iran !

                                      - Car ma femme est partie avec un turc qui vend du kebab ! Je les hais ces Turcs !

                                      - Car ils ont des têtes qui ne me reviennent pas ! Ils mangent des kebabs !

                                      - Car... puisque tout le monde est contre, je le suis aussi !

                                      - Car... je ne me souviens plus pourquoi mais il ya certainement des raisons !

                                      - Car mon mentor le grand Sarko(que son nom soit scientofier) est contre !

                                      Alors que fait-on ?

                                      On propose à nos amis turcs un partenariat privilégié !


                                      • Asp Explorer Asp Explorer 22 février 2007 07:42

                                        Aucun de ces arguments ne tient vraiment la route. Les deux premiers frisent le ridicule, du moins sont très subjectifs et discutables.

                                        Je suis sans doute obtus, mais je ne vois pas en quoi les deux premiers arguments sont ridicules. Si vous observez une carte, vous noterez que la Turquie n’est pas plus en Europe que la France est un pays d’Amérique (malgré la Guyane et les Antilles), c’est un fait. A ce titre, pourquoi proposer l’entrée de la Turquie dans l’Europe, et pas celle du Canada, qui nous est pourtant culturellement et économiquement bien plus proche ? L’Atlantique est plus large que le Bosphore, certes... A partir de quelle largeur les mers deviennent-elles négligeables ?

                                        Par ailleurs, historiquement, il est vrai que la Turquie n’est pas un pays européen. L’Europe s’est construite en grande partie contre la Turquie.

                                        Je crois être un individu relativement instruit et informé, pourtant, je n’ai entendu parler de cette histoire de Turquie qu’il y a trois ou quatre ans, dans les discours de Villiers ou Le Pen, je ne sais plus trop. A cette époque je me disais « qu’est-ce qu’ils sont encore allé inventer, les fachos, bien sûr que la Turquie n’entrera jamais dans l’Europe, qui pourrait avoir une idée aussi tordue ». Et puis je me suis renseigné. Et je suis tombé de haut.

                                        Cette désinformation éhontée désignant les vrais questions comme « ridicules » et ceux qui les posent comme des idiots me rappelle fort la propagande ouiouiste du temps du raffarindum, qui nous disait entre autres « le TCE n’a rien à voir avec la Turquie ». On a voté non. Ça a bloqué les négociations avec la Turquie. Comme quoi on a toujours raison de considérer a priori que la presse ment.


                                        • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 11:11

                                          Vous etes instruit ? les partisans du NON au TCE vous ont promis un plan B. Il est où ?

                                          Cela n’a pas bloqué les discussions avec la Turquie, cela a fait tourné la girouette Chirac.

                                          Le blocage partielle avec la Turquie est du au blocage Chypriote généré par l’UE elle-meme et par le Lobby Arménien ressemblant plus à une mafia aux alentours de Lyon...

                                          Continuez à vous instruire, en effet


                                        • lucrezia (---.---.150.51) 22 février 2007 08:11

                                          En Turquie !


                                          • frederic9 (---.---.232.32) 22 février 2007 08:27

                                            La place de la Turquie est bien sûr en Europe et la Turquie a participé à l’Histoire de l’Europe depuis des siècles.

                                            La « Sublime Porte » a été le principal allié de la France de François 1er, dans sa lutte contre la Maison des Habsbourg au seizième siècle !

                                            Seuls les Arabes, les Perses, et les partisans d’une politique pro-arabe et pro-Perse, sont contre l’entrée de la Turquie en Europe.

                                            Or la politique pro-arabe est morte avec les attentats de Madrid et de Londres et avec les émeutes raciales en France en 2005.

                                            Et la politique pro-Perse est morte avec la tentative des Perses de se doter de l’arme atomique.


                                            • stravos (---.---.132.162) 22 février 2007 09:19

                                              La « sublime Porte » aime tellement l’Europe qu’elle est allée, à la fin du 17em siècle,jusqu’à faire une petite promenade de santé autour de Vienne, capitale de l’Autriche... Et c’est depuis cette date que l’on trouve des croissants dans les boulangeries, ceci pour fêter la fin du siège de Vienne (authentique !). La « Sublime Porte » aura donc, au moins une fois, servi à quelque chose de bon, mais uniquement dans le domaine culinaire... Je vous avoue néanmoins que j’ai du mal à lui rendre cet hommage chaque fois que je prend mon café...avec croissants !


                                            • frederic9 (---.---.232.32) 22 février 2007 09:35

                                              Vous oubliez seulement que la sublime Porte est allée à Vienne, taquiner les Habsbourg, au grand soulagement de la France qui avait bien besoin d’un coup de main.

                                              J’espère que cette bonne nouvelle vous permettra d’avaler vos croissants.

                                              Par ailleurs, les allemands sont bien entrés de force à Paris, et les français à Berlin, à plusieurs reprises dans l’Histoire et celà n’empêche pas les Français et les Allemands de faire partie, ensemble, de la communauté européenne.


                                            • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 11:16

                                              Vrai pour les croissants. Mais comme d’hab, vous cachez des choses pour justifier votre point de vue bancal :

                                              Suleyman, sultan ottoman, avait pour allié François 1er lors de sa conquete de l’Europe du sud-est jusqu’à Vienne. Ce sont les Français qui, pour contrecarrer l’hégémonie de Charles Quint qui menaçait la France, ont aidé l’empire ottoman dans ses conquetes.

                                              Méchants Turcs hein ?


                                            • candide (---.---.213.113) 22 février 2007 13:44

                                              C’est n’importe quoi.

                                              Comme si aujourd’hui la France demandait son rattachement aux Etats Unis d’Amérique parce qu’au XVIIIème siècle (1778) elle a pris parti au côté des « insurgés » en fournissant matériels, aide militaire pour contribuer finalement à l’indépendance du pays contre les colons Anglais.

                                              Pourquoi pas remonter au néolithique pour se « bricoler » une petite légitimité tant qu’on y est ?


                                            • Bill Bill 22 février 2007 13:48

                                              Et puis alors François Ier ne l’évoquait pas trop fort cette alliance-là, elle était inavouable, et la France en a été très impopulaire dans toute l’Europe, qui, elle, faisait front commun ! C’était uniquement du pragmatisme, et à cette époque, il ne s’agissait pas de faire frontière commune...

                                              N’importe quoi...

                                              Bill


                                            • http://nouvellesdeturquie.over-blog.com (---.---.187.214) 22 février 2007 09:47

                                              Moi je dirais plutot NON à l’UE ! ! !!

                                              Je suis français d’origine turc, j’ai les deux nationnalités, et je suis aujourd’hui convaincu que la Turquie n’a plus rien à gagner de l’UE, europe chauvine, hypocrite et tout ce qui s’en suit.

                                              D’ailleurs quelle belle Europe... malheureusement en ce moment elle bat de l’aile et bientot elle n’en aura plus.

                                              Tout vos contre arguments ne valent pas un clou, Turquie pas dans l’Europe, économiquement faible, démocratiquement faible, faible faible.... à croire que la Turquie est un pays en décadence lol ouvrez vos yeux, la Turquie a eu au cours des ces trois dernières années un des plus gros dévelloppement économique du monde.

                                              Des réformes profondes se sont misent en place...

                                              La perspective d’adhésion à l’UE a lancé la machine aujourd’hui la Turquie n’a plus besoin de l’UE pour avancer et c’est l’UE qui s’en mordra les doigt.

                                              Derrière ce sont les Sarkozy, De Villiers et compagnie qui se diront « tampis, ma position hypocrite sur la Turquie en 2006 2007 m’a permis de grimper dans les sondages ». Seulement à écouter tout ces comteurs de fables c’est vous qui perdez smiley

                                              Amicalement


                                              • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 11:20

                                                D’accord avec vous sur la Turquie, mais vous avez sérieusement tort sur l’UE.

                                                Elle bat de l’aile en effet mais elle est nécessaire aux pays la composant, à la turquie et à tous les pays limitrophes.

                                                J’ai toujours du mal à voir comment la majorité oublie le passé et le bénéfice que l’UE apporte, quelques soient ses inconvénients


                                              • candide (---.---.213.113) 22 février 2007 14:00

                                                Vous prechez des convaincus « http://nouvellesdeturquie.over-blog.com », ce sont vos amis Turcs qu’il faudrait convertir désormais .


                                              • Bill Bill 22 février 2007 09:51

                                                Je vous cite :

                                                « La perte d’un partenariat privilégié avec un acteur économique important (bientôt 100 millions d’habitant, une économie en forte croissance, une population s’enrichissant) »

                                                L’économie va et vient, ce pays peut tout aussi bien s’écrouler économiquement... C’est une très grossière erreur d’agir sur l’avenir en fonction de ce critère instable

                                                « Perte d’une position stratégique idéale (voir arguments ci-dessus) proche des gisements énergétiques de pétrole et de gaz (dont oléoducs et gazoducs existants ou en projet traversant la Turquie) »

                                                Ce qui suppose que dans tous les cas, la Turquie aura ce moyen de pression pour faire plier les peuples Européens, elle ne sera pas non plus obligé de faire la volonté des autres pays, à moins de l’y obliger...

                                                « Présence possible d’un état non démocratique puissant à nos portes. En se liant à cet axe Eurasiatique, le gouvernement turc pourrait balancer aux orties toutes les réformes démocratiques qu’il a petit à petit intégré à son éventail de lois. »

                                                Comme vous craignez que la Turquie bascule, vous préférez avoir l’Iran ? et l’Irak, la Syrie comme voisin ? Votre choix est pour le moins douteux !

                                                « Constitution d’un poste avancé concurrent aigri (de son rejet par les européens) au coeur du continent. Nous perdons ainsi les moyens de contrôler les marchandises et les hommes qui transiteront par la Turquie pour se retrouver directement aux portes de la Grèce, de Chypre (qui du coup restera partagé) et de la Bulgarie. »

                                                Là, j’avoue que je ne comprends pas bien votre argument !!! D’abord la Turquie n’est pas au coeur l’Europe, elle n’a que quelques kilomètres dedans, et puis nous pouvons aujourd’hui circuler dans tous les pays du monde, ce n’est pas parce que la Turquie ne serait pas dans l’Union Européenne que nous devons lui faire la guerre, vraiment, je ne comprends pas bien !!! Et quand à l’île de Chypre, je m’étonnerai toujours qu’on puisse se réjouir qu’Etat occupe militairement un territoire Européen ! C’est ajouter à la lacheté, la plus plate bêtise ! Ah les pauvres, il faut les réunir ! En attendant les Chypriotes sont contraints par la force à les supporter ! Ne vous étonnez pas de leur vote !

                                                « Persistance du problème Kurde. Seul l’attachement de la Turquie à l’Europe laisse entrevoir une pacification du Kurdistan. Un état Turc isolé aura tendance à muscler sa position, probablement de concert avec l’Iran et la Syrie confrontés au même problème. Du coup il est à craindre des troubles qui rejailliraient sur l’Europe (flot de réfugiés, trafics....) »

                                                Alors là justement, les Kurdes ne sont pas sur notre territoire, et vous voulez importer ce problème !!! Laissons les Turques et les Kurdes se débrouiller, ne croyez que nous serons nous-même capable de régler ce problème ! Les kurdes ne sont pas non plus des enfants de coeur, il suffit de s’être rendu dans la partie en guerre, comme je l’ai fait, pour le savoir...

                                                « Mise à la porte de l’Europe, la Turquie, ou du moins, une partie des turcs ne serait-il pas tentés de se tourner vers un islamisme radical anti-occidental avec pour base une ville européenne comme IstanbulIstanbul ? »

                                                Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais c’est déjà le cas, même sans l’Union. Par ailleurs, le fait d’être noyés dans un ensemble Européen et chrétien, pourrait durcir la position des plus fanatiques, et entrainer les autres...

                                                « Plus tous les avantages annexes »

                                                Et aussi tous les inconvénients !

                                                Bill


                                                • Bill Bill 22 février 2007 09:56

                                                  "La Turquie n’est pas en Europe. Historiquement, la Turquie n’a pas grand-chose à voir avec l’Europe"

                                                  Ces arguments vous paraissent ridicules, et ce sont pourtant les plus importants. La Turquie s’est toujours construite contre l’Europe, et c’est une grave erreur Historique que commet l’Union, de ne pas se baser sur des raisons culturelles, mais seulement sur l’économie, qui je le répète, est une donnée instable. Ainsi le Japon, qui s’est écroulé, l’Argentine, sans que personne ne s’y attende. Si les territoires de l’Union ne sont pas homogènes en terme de culture, alors l’empire financier de pacotille s’écroulera sur lui-même. Espérons que les dégats ne seront pas trop lourds, et que l’Europe (pas l’Uniuon, les pays Européen cette fois) pourront se relever sans trop de difficultés !

                                                  Bill


                                                • Bill Bill 22 février 2007 10:18

                                                  Et puis aussi :

                                                  « La tendance politique actuelle au niveau mondial est au regroupement des nations au sein d’ensembles plus vastes pour créer des synergies et de fait éviter un isolement nuisible pour les intérêts nationaux. »

                                                  Ce serait plutôt le contraire ! Les pays les plus dynamiques sont indépendants, la Chine, la Russie sont farouchement indépendantes et s’en portent très bien, et ces pays sont plutôt courtisés que mis de coté ! Il n’y a guère qu’en Europe qu’on se réuni dans l’ensemble économique le moins dynamique du monde, et le plus difficile à faire évoluer, pour une raison bien simple : on ne raye pas, même à l’encre noire au bas d’un traité, plus de mille ans d’Histoire nationale...

                                                  Il n’est pas étonnant que dans nos pays incultes, on ne se rende pas compte que l’économie n’est qu’un moyen, en aucun cas une fin. Et c’est le moyen de faire vivre une culture et un art de vivre, mais en otant cela, on arrive à rien...

                                                  Bill


                                                  • Michel (---.---.228.4) 22 février 2007 10:22

                                                    Pourquoi vouloir imposer aux européens, contre leur volonté (majoritaire), l’adhésion d’un pays non européen qui nous prouve chaque jour être incompatible avec nos valeurs ?

                                                    Pour détruire l’UE de l’intérieur (comme le souhaitent les USA et l’Angleterre) ?


                                                    • Bill Bill 22 février 2007 10:26

                                                      « Pour détruire l’UE de l’intérieur »

                                                      Peut-être le seul argument valable pour son entrée ! Mais l’UE est tellement bête, qu’elle se plombera toute seule, parce que ces bases ne sont pas saines.

                                                      Bill


                                                    • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 11:29

                                                      Quel anti-américanisme primaire ! Les USA ne veulent pas de la Turquie dans l’UE pour la detruire mais pour qu’elle ait un poids politique et diplomatique face au moyen-orient.

                                                      Dois-je vous rappeler que l’UE est là pour garantir la paix grace à la libre circulation des biens et des personnes ? En quoi la turquie s’opposerait à cela ? En quoi sa culture est tellement differente ? Est-ce que culture veut dire religion pour vous tous ?

                                                      Alors il va falloir que vous viriez les qqs millions de musulmans, d’hindous et de boudhistes de l’UE...FERMEZ les frontiere de l’UE : des anti-cultures europeennes arrivent !

                                                      Et on dit que l’ouverture d’esprit existe en France...


                                                    • Bill Bill 22 février 2007 13:21

                                                      Murat,

                                                      Vous êtes un extrémiste dangereux ! Quand on a si peu le goût de ma nuance, et qu’on mélange les sentiments et la politique, on est plus très loin du nazisme !!!

                                                      Bill


                                                    • candide (---.---.210.71) 23 février 2007 19:56

                                                      Les USA savent très bien qu’en refourguant le « bébé Turc » aux européens, ils ôtent durablement une épine de leur pied. Ainsi le problème Kurde en Irak, point de friction aujourd’hui entre Ankara et Washington, véritable plaie pour les Américains, deviendrait par exemple, un problème européen. Sans compter les 14 milliards d’aide au développement (au minimum) que la mise à niveau de son agriculture exsangue demanderait au contribuable européen, puisque l’Europe raisonne en terme de régions, contre une hypothétique promesse de démocratisation et de stabilité dans le pays. Puisque l’Europe exempte de défense commune ou de projet viable allant dans ce sens, se place de facto sous la tutelle de l’Otan qui , on le sait tous, est une officine Américaine. On mesure combien le bénéfice serait double pour les Américains. Les think tanks aux Etats-Unis ne s’y trompent d’ailleurs pas, puisqu’ils tablent, concernant l’adhésion Turc, sur un affaiblissement durable de l’Europe et la possibilité d’empêcher ainsi son pouvoir de nuisance sur la scène internationale pendant plusieurs années, puisqu’empetrée par les problèmes Turcs et son retard dont elle hériterait .

                                                      Par ailleurs la mission de l’Europe, contrairement à l’ONU, n’est pas comme vous le dites, de garantir la paix dans le monde, ce n’est pas un rôle qui lui est dévolu ou reconnu.

                                                      La Turquie ne respecte pas les fondamentaux de « libre circulation » ou de paix, puisqu ‘elle impose à l’Arménie voisine un Blocus économique depuis les années 90, et qu’elle occupe illégalement au vu du Droit International la moitié d’un pays (Chypres Nord) dont pas un seul pays au monde ne reconnaît l’existence Juridique.

                                                      La culture européenne est la conjonction de plusieurs facteurs, le Judéo Christianisme, le Droit romain , l’immense apport de la Philosophie Grec , les Lumières au XVIIIème siècle, la Révolution Industrielle au XIXème, le Romantisme etc... Il y a une cohérence et un ciment dans l’émergence d’une culture commune, quoique vous en pensiez, qui fait la spécificité du continent européen, et je ne pense pas que la Turquie partage aujourd’hui cet héritage, quoiqu’elle puisse en dire et quoiqu’elle fasse. Tout comme il n’est pas raciste ou xénophobe de reconnaître l’héritage Ottoman des Turcs qui inclus le facteur religieux et l’immense fierté que le peuple peut aujourd’hui légitimement éprouver pour son histoire, souffrez donc que les Européens soient fiers du leur sans forcément passer sous votre délicate plume pour des Racistes, des xénophobes ou des Islamophobes. C’est R I D I C U L E !


                                                    • (---.---.132.232) 22 février 2007 10:46

                                                      Ce n’est plus un état-continent,ç’est un centre commercial..il n’y manque plus que la musique d’ambiance !!!!!!


                                                      • umut (---.---.184.102) 22 février 2007 11:14

                                                        Ma chère TURQUIE, tu en fais couler de l’encre, pourquoi la majorité des articles et des commantaires qui s’en suivent te méprises à ce point. Un exemple parmi temps d’autres ( le nouvel observateur- le révélateur arménien)« La mort de Hrant Dink nous laisse face aux démons de ce pays... » Ursula ne manque pas de dire que plus de 100 000 personnes sont sorties dans les rues en turquie après l’assassinat de HRANT DINK (que je condamne) pour clamer « nous sommes tous DINK, nous sommes tous Arméniens » malgré cette réaction humaniste du peuple vivant en turquie, pour Ursula, ce ne fut qu’un détail, elle a préféré faire son article sur la réaction de quelques fascistes. Et pour continuer dans ce sens, je vois à la télé une manifestation qui ce déroule devant le sénat à Paris, avec une pancarte où on peu lire « la Turquie a tué DINK ». Chaque pays a eu dans son histoire des périodes sombres, n’est-ce pas ma Chère France... Je demande juste un peu d’objectivité.


                                                        • murat (---.---.31.231) 22 février 2007 11:34

                                                          Je compatie avec vous Umut. La France ne sait reflechir qu’apres avoir eu la démonstration (cartésienne SVP !) sous les yeux, comme en 45 où elle est devenu communiste apres 20 ans de tendance fasciste voir de forte collaboration nazi.

                                                          Comment pourrions nous lui demander de réfléchir sur un pays qu’elle ne connait pas. Bush et son esprit d’analyse doit avoir des origines française... smiley


                                                        • olivier (---.---.229.136) 22 février 2007 11:34

                                                          Ce qui revient en toile de fond c’est : si on intégre pas la turquie, alors elle deviendra un ennemi et s’alliera au camp allié. Ca ressemble un peu à du marchange/chantage tout ca. A mon avis c’est pas la bonne manière de procéder car c’est pessimiste. Pour etre convaincant, vous devriez plutot lister ce que la Turquie apporterait à l’Europe et non pas ce qu’on risque si on ne l’integre pas.

                                                          L’argument que je refute le plus est le suivant : « Ou alors, doit-on le laisser aller à la dérive pour en fin de compte en faire un adversaire potentiel incontrôlable ? »

                                                          Dites on peut dire pareil de l’Algerie, de l’Ukraine, de l’Iran, du Maroc ! Si on raisonne de cette facon, pourquoi ne pas intégrer l’Iran en premier, ils ont l’air plus dangereux. Bah oui dans ce cas la, pas de guerre avec l’Iran puisque ca serait l’Europe. Moi j’aime pas les guerres alors ca tombe bien.

                                                          Je passe sur l’argument qui dit que si elle s’arrime ailleurs la Turquie jettera à la poubelle toutes les reformes démocratiques déja engagées ! C’est enorme ca voir méchant pour les Turcs eux meme. Vous sous entendez que la Turquie sans l’Europe ne serait plus democratique ? J’ai quand meme l’impression que vous jouez sur la peur.

                                                          Pour résumer ma pensé, ca ressemble un peu à : donne moi des aides européenes pour que je developpe ou bien j’irai voir ailleurs et je deviendrai ton ennemi.

                                                          Par contre je suis d’accord sur un point : pas de referendum ! C’est de la pure demagogie, le commun des electeurs (dont je fais parti) ne peut pas comprendre les reéls enjeux derriere cette adhesion. Et puis comme vous le dites, le referendum reflete plus la conjoncture economique qu’autre chose.

                                                          Bref je suis pas convaincu mais je ne demande qu’a l’etre si on me tient un discours positif !


                                                          • http//nouvellesdeturquie.over-blog.com (---.---.85.139) 22 février 2007 11:47

                                                            « Par contre je suis d’accord sur un point : pas de referendum ! C’est de la pure demagogie, le commun des electeurs (dont je fais parti) ne peut pas comprendre les reéls enjeux derriere cette adhesion. Et puis comme vous le dites, le referendum reflete plus la conjoncture economique qu’autre chose. »

                                                            Enfin quelquechose de sensé ! ! ! bravo smiley

                                                            De plus on peut voir d’après les nombreux contre arguments sans aucune valeur que les français se font facilement manipuler par les anti turc comme Sarkozy, de Villiers ... car c’est de leurs bouches mêmes que ces pseudo arguments contre l’intégration de la Turquie sont sortis

                                                            Amicalement


                                                          • Gilles Gilles 22 février 2007 13:39

                                                            Je n’ai pas parlé des avantages directs à intégrer la Turquie (il y en a de nombreux) car ce n’était pas le but de l’article. L’idée était de parler à ceux qui sont contre l’intégration de la Turquie. De leur dire, attention, il vaut mieux une Turquie européenne car une Turquie rejetée RISQUERAIT d’être dommageable à l’Europe. Je donne des arguments en ce sens, qui ne sont nullement présentés comme des vérités absolues, mais comme une évolution possible d’une Turquie marginalisée par les européens.

                                                            Je ne sais pas si la Turquie rejetterait ses progrès démocratique actuels, mais la tentation existerait, c’est sûr ! Par exemple, c’est quand même sous la pression de l’UE que petit à petit les Kurdes gagnent laborieusement quelques droits. Si plus d’UE, je ne suis pas sûr que le gouvernement Turcs ne décide pas de traiter le problème par la force pure comme il l’a fait jusqu’à trés récemment. Idem pour l’Islam. Ergogan bien que se disant islamiste est modéré dans l’ensemble. S’il n’y avait plus d’UE pour hurler devant les quelques mesures « islamiques » proposées par son gouvernement et jugées anti Etat de droit par l’UE, alors peut être que petit à petit les volontés des groupes islamiques intégristes feraient une entrée plus marquée sur la scéne politique et sociale.

                                                            Quand à l’Ukraine, le Maghreb en effet on peut raisonner de même que pour la Turquie bien que leur adhésion éventuelle sera dans trés longtemps car ils sont loin de le vouloir et loin d’atteindre les standarts minimum. La Turquie elle en est proche. L’iran....c’est une blague !


                                                          • hurlevent (---.---.44.148) 22 février 2007 12:05

                                                            Je suis stupéfait que l’article ne parle ni de la reconnaissance du génocide arménien, ni de l’occupation d’une partie de Chypre par la Turquie.

                                                            La Turquie a participé au massacre de 1 à 1,5 million d’Arméniens, et refuse toujours de reconnaitre ce génocide. L’UE doit-elle s’abaisser à intégrer un tel pays ? Je ne l’espère pas.

                                                            La Turquie a envahit illégalement le nord de Chypre, ce qui a provoqué des morts et des personnes déplacées suivant un critère ethnique. D’autre part, elle incite des Turcs à venir s’installer en Chypre du Nord pour « coloniser » l’endroit. Il est inconcevable de permettre à la Turquie, en conflit ouvert avec un membre de l’UE, de rejoindre l’UE.

                                                            La Turquie doit quitter la Chypre du nord sans conditions.


                                                            • http//nouvellesdeturquie.over-blog.com (---.---.85.139) 22 février 2007 12:39

                                                              Et bien soyez-en encore plus ! ! ! !

                                                              La reconnaissance du « génocide » n’est nullement une condition pour l’intégration de la Turquie dans l’UE. Cette pseudo condition a été mis au jour par nos chers politiciens afin d’attirer le poid électoral du lobby arménien en France c’est tout.

                                                              Quand à « l’invasion » de la partie nord de chypre sachez que si la Turquie n’avait pas militairement intervenue chypre aurait été complètement détachée de la grèce et la république de grèce n’existerait pas à l’heure actuelle. L’intervention était dans le but de protéger les civils turcs qui y habitaient alors arretez de raconter des balivernes. L’intégration de Chypre sud dans l’UE ne devait se faire uniquement si les deux parties étaient unifiés...

                                                              Aujourd’hui cet engagement n’a pas été respectée, il y a eu le plan Annan, mais les chypriotes grecs l’ont repoussé du revers de la main et ils sont quand même entré dans l’UE. On n’en fait pas tout un plat mais si c’était de la RTCN dont il en était question la c’est sur ça aurait été le scandale du siècle, comment peuvent-ils oser ! ! ! ??? smiley

                                                              Allez raconter ça aux arméniens en manque de revanche... ils iront une fois de plus mettre des articles pleins de haine dans leurs sites comme Collectif Van ou autres.

                                                              Votre commentaire est des plus vides qui existent dans cet article

                                                              Amicalement.


                                                            • hurlevent (---.---.44.148) 22 février 2007 15:51

                                                              Ce parti pris pro-Turc est désolant.

                                                              « La reconnaissance du » génocide « n’est nullement une condition pour l’intégration de la Turquie dans l’UE. »

                                                              Ha bon ? Et pourquoi pas ? Je n’aime pas tellement la façon dont vous traitez ce génocide. Un peu de respect pour les 1 à 1,5 millions d’Arméniens tués par les Turcs. Je ne souhaite pas qu’un pays responsable d’un génocide et qui nie celui-ci joigne l’UE.

                                                              « Quand à »l’invasion « de la partie nord de chypre sachez que si la Turquie n’avait pas militairement intervenue chypre aurait été complètement détachée de la grèce et la république de grèce n’existerait pas à l’heure actuelle »

                                                              Cet argument est sans queue ni tête. Chypre était déjà détaché de la Grèce, et est resté détaché de la Grèce. Sans l’invasion turque, Chypre serait resté détaché de la Grèce. Quand à la république de Grèce, elle existait avant l’invasion turque de 1974.

                                                              « L’intervention était dans le but de protéger les civils turcs qui y habitaient alors arretez de raconter des balivernes. »

                                                              Quand un pays en envahit un autre, c’est une invasion. Il n’y a pas de civils turcs en Chypre, il y a uniquement des civils chypriotes, qui n’étaient absolument pas menacés. Quand on parle de balivernes.

                                                              Je vous rappelle également, que d’après la Charte de l’ONU, que la Turquie a signé, aucun pays ne peut déclarer la guerre à un autre à moins d’avoir été menacé ou que cette guerre ait fait l’objet d’une décision de l’ONU. La Turquie, en envahissant la partie nord de Chypre, a violé la Charte de l’ONU.

                                                              « L’intégration de Chypre sud dans l’UE ne devait se faire uniquement si les deux parties étaient unifiés... »

                                                              Les deux parties auraient été unifiées si la Turquie n’avait pas envahit Chypre. Le problème, c’est la Turquie.

                                                              « Aujourd’hui cet engagement n’a pas été respectée, il y a eu le plan Annan, mais les chypriotes grecs l’ont repoussé du revers de la main et ils sont quand même entré dans l’UE. On n’en fait pas tout un plat mais si c’était de la RTCN dont il en était question la c’est sur ça aurait été le scandale du siècle, comment peuvent-ils oser ! ! ! ? ? »

                                                              Vous ne pouvez pas mettre sur un même pied la RTCN et Chypre Sud. Chypre est le seul gouvernement légitime et internationalement reconnu de l’ENSEMBLE de l’ile de Chypre. RTCN est une entité reconnue uniquement par la Turquie, et dirigée en sous-main par la Turquie. Elle n’a aucune existence légale, pas de siège à l’ONU, etc... Le plan Annan prévoyait de laisser des bases militaires Turques sur Chypre. Est-ce que la Turquie accepterait un plan qui laisserait une base militaire chypriote en Turquie ? J’en doute...

                                                              La réalité, c’est que la Turquie a envahit militairement un pays membre de l’UE. Pour cette raison, jamais je n’accepterait que la Turquie joigne l’UE. La Turquie doit partir de Chypre, de gré ou de force.

                                                              « Allez raconter ça aux arméniens en manque de revanche... ils iront une fois de plus mettre des articles pleins de haine dans leurs sites comme Collectif Van ou autres. » Les Arméniens ont un contentieux avec les Turcs en raison du génocide dont ils ont été victime. C’est le même problème avec les Juifs et les Nazis.


                                                            • http://nouvellesdeturquie.over-blog.com (---.---.114.121) 22 février 2007 21:08

                                                              Content que ça vous déplaise, nous sommes pas la pour parler du « génocide arménien », mais bon puisque vous vous y accroché dur comme fer... Vous me parlez de 1 a 1.5 millions de morts lol déjà aucun chiffre plus précis comme si vous parliez d’une lotterie ou je ne sais quoi vous respectez même pas vous même en parlant de la sorte enfin bon, il n’y aucune mais vraiment aucune trace ou que ce soit qu’il y a eu tant de morts et ce n’est pas par ce que des politiciens verreux de France l’ont dit que je vais les croire sur paroles, eux ne sont qu’intéressé par le poid électoral que représente le lobby arménien en France.

                                                              Un politicien ne peu en aucun cas s’intéresser sur des faits historique !!!!! Erdogan demande la création d’une commission mixte d’historien enquètant sur la véracité de ce « génocide » et Kotchariant n’accèpte pas pourquoi ? il a peur c’est tout. S’il est bel et bien évident que ce « génocide » existe il ne devrait pas avoir peur ...

                                                              Enfin bref

                                                              concernant Chypre ouai allé je vous laisse blablater encore. Ce que vous me dites je les li tout les jours dans les sites pro arméniens crachants leur haine malsaine envers la Turquie.

                                                              Des gens comme vous on ne peu que vous ignorer, c’est ce que je vais faire a présent smiley


                                                            • Gilles Gilles 23 février 2007 11:59

                                                              @ hurlevent Le gnocide arménien ne peut être ignoré bien sûr. Il faut même que la Turquie procède à l’inventaire de son passé et le reconnaisse, ce qui malgrè les réticences de son gouvernement actuel devrait finir par se faire, surtout si l’adhésion à l’UE est assurée. N’oublions pas aussi que ce n’est pas la Turquie qui a massacré les arméniens ; c’est l’empire Ottoman. Dirigé par des Turcs d’accord, mais pas par les les dirigeants de la nouvelles Turquie née aprés le génocide et trés différente de ce que fût l’empire Ottoman. C’est d’ailleurs dés aprés le génocide et la guerre 14-18 que la Turquie a initié sa marche vers l’Europe. Ne soyons donc pas si intransigeant sur ce point ; donnons leur le temps de la réflexion et de l’étude de ce passé Ottoman dont ils ont voulu se détacher.

                                                              Aussi, vous dîtes que l’UE ne doit pas s’abaisser à accueillir un tel pays. Que dire de l’Allemagne et le génocide juif ? Que dire de la France et des centaines de milleirs d’Algériens massacrés parfois aussi sauvagement que la gestapo le faisait ? Sans parler des espagnols en amérique latine etc etc

                                                              La France n’a commencé a reconnaitre ses erreurs algériennes que récemment et encore....pas de manière convaincante. Elle a mis en loi les faits positifs ed sa colonisation...c’est dire.

                                                              Tout pays a eu sa part d’ombre dans l’histoire et peine à le reconnaitre, et sur ce point nous sommes tous à égalité.


                                                            • hurlevent (---.---.44.148) 23 février 2007 15:43

                                                              @ Gilles. « Ne soyons donc pas si intransigeant sur ce point ; donnons leur le temps de la réflexion et de l’étude de ce passé Ottoman dont ils ont voulu se détacher. »

                                                              Oui d’accord, mais j’ai plutot l’impression que la Turquie et son gouvernement veut occulter cette histoire voire même pencher vers le négationnisme. Pas de problème pour leur laisser le temps de la réflexion, mais tant qu’il n’auront pas reconnu le génocide arménien, je ne suis pas d’accord pour les accepter dans l’U.E.

                                                              « Aussi, vous dîtes que l’UE ne doit pas s’abaisser à accueillir un tel pays. Que dire de l’Allemagne et le génocide juif ? »

                                                              Vous avez raison de comparer cela au génocide juif. Cependant, l’Allemagne a reconnu ce génocide. Cela fait une énorme différent pour moi.

                                                              « Que dire de la France et des centaines de milleirs d’Algériens massacrés parfois aussi sauvagement que la gestapo le faisait ? »

                                                              Oui c’est triste. Mais ces tueries sont de moindre ampleur que les génocides arméniens et juifs. Même si elles sont horribles, elles ne sont pas, pour autant que je le sache, considérées comme des génocides par la majorité des historiens.

                                                              « Tout pays a eu sa part d’ombre dans l’histoire et peine à le reconnaitre, et sur ce point nous sommes tous à égalité. »

                                                              Que tout pays ait eu sa part d’ombre, je suis d’accord. Cependant, pour la reconnaissance, nous ne sommes pas à égalité. L’Allemagne a bien reconnu le génocide juif, mais la Turquie persiste à le nier.


                                                            • docdory docdory 22 février 2007 12:07

                                                              @ l’auteur

                                                              il est logique que les ensembles supra-nationaux ( union européenne , mercosur etc... ) se fassent entre pays ayant des parentés économiques et culturelles .

                                                              L’intérêt évident de la Turquie ( et également de l’Union Européenne ) est que se forme une communauté économique et éventuellement politique d’Asie occidentale et centrale , réunissant la Turquie , l’Azerbaïdjan , l’Ouzbekistan , le Turkménistan , le Tadjikistan , et le Kazakhstan .

                                                              Quels seraient les avantages d’une telle union ?

                                                              1°) il s’agit d’une unité culturelle : ces pays ont des langues linguistiquement proche du Turc pour la plupart , et ce sont par ailleurs des pays musulmans , avec un islam plutôt moins intégriste en moyenne que les pays musulmans arabophones .

                                                              2°) Ces pays ont plus ou moins le même degré de développement économique ,

                                                              3°) Ces pays ne sont pas nettement des démocraties au sens ou nous l’entendons dans l’union européenne , il s’agit en réalité de régimes plus ou moins autoritaires selon les cas .

                                                              Quand à la Turquie , elle aurait été la bienvenue dans l’UE si celle-ci avait existé à l’époque d’Ataturk . Néanmoins les dirigeants turcs actuels sont en train de brader l’héritage d’Ataturk , et de transformer la Turquie en état obscurantiste . Elle n’est donc pas actuellement la bienvenue , mieux vaut qu’elle trouve d’autres alliances comme celle que je viens de décrire ...


                                                              • Gilles Gilles 22 février 2007 13:22

                                                                Justement, la Turquie n’a pas encore basculé vers un état totalitaire mais sans pour autant être un état totalement démocratique (Ex : le traitement des Kurdes...). L’arrimer à l’Europe assurerait une progression vers une démocratie à l’européenne alors que la rejeter risquerait d’alimenter les tendances autoritaires de son gouvernement, sans oublier que l’armée qui a toujours eu un rôle trés fort dans ce pays pourrait repointer son triste museau.

                                                                Même si les idées obscurantistes de certains groupes se propagent indéniablement, je ne pense pas que la Turquie dans son ensemble le devienne du fait que de nombreux turcs sont trés attachés depuis 80 ans à la laïcité et partagent de nombreuses valeurs avec l’Europe.


                                                              • docdory docdory 22 février 2007 13:30

                                                                @ gilles

                                                                Eh bien , s’ils ont tellement de valeurs communes avec l’Europe ( encore que je ne vois pas quelle valeur commune j’ai avec Erdogan , qui a quand même été élu par une majorité de turcs , lesquels partagent donc ses idées ) , les turcs n’ont qu’à initier les pays d’Asie centrale à ces valeurs en s’unissant avec eux !


                                                              • candide (---.---.213.113) 22 février 2007 14:33

                                                                Je vous suggère de faire une petite recherche sur Mr Erdogan l’Islamiste moderé , converti aux valeurs de l’UE. Vous y apprendrez , notamment , qu’en 2003 , alors qu’il présidait la Conférence des pays Islamistes , il a soutenu le principe de la lapidation de la femme, parce qu’inscrit noir sur blanc dans le Coran, et que toujours selon lui, ce qui figure dans le livre saint, ne peut être contesté ou remis en question par quiconque ou de quelque façon que ce soit.Il est le 1er Ministre de Turquie je vous le rappelle. Il n’est pas l’Imam du quartier ni le moufti d’une mosquée ! Je fais une nette distinction entre lui et le peuple Turc cela dit, ne vous y trompez . Je suis persuadé qu’il y a une vraie aspiration démocratique partagée au sein de la population. Mais on ne peut décemment pas passer outre ce fait. Les grands écarts qu’il fait avec les hauts fonctionnaires européens pour respectable que soit sa position, s’apparentent plus dans ces conditions à des postures médiatiques, à de la propagande orchestrée qu’à un engagement personnel respectueux de la laïcité ou de l’héritage Kémaliste. il n’est point besoin d’integer à l’UE , un personnage politique représentant un pays de 70 millions d’habitants qui se sert à bon compte de l’Union Européenne et de ses fondamentaux qui oscillent entre la Liberté absolue (même religieuse)et la prospérité pour museler à ce point les vrais garants de la laïcité dans le pays, c’est à dire l’armée, et ainsi Réislamiser subrepticement mais de manière légitime la Turquie dans son ensemble et ses institutions.

                                                                le péril que vous dénoncez dans la non intégration à l’UE de la Turquie n’est pas un fantasme, c’est une réalité tout simplement , qui démontre le caractère inconciliable avec les fondements démocratiques de l’UE en l’état, et qui fait perdre toute chance à la turquie de se démocratiser réellement. .

                                                                Car ce n’est pas de démocratie dont la Turquie a aujourd’hui le plus besoin, c’est de vrais démocrates à sa tête et aux commandes pour refléter l’envi de changement et l’aspiration à la paix que ses citoyens expriment. L’UE est pour moi autant complice que votre analyse réductrice à bien des égards des vrais enjeux qui se font jour.


                                                              • Athétürk 1er mars 2007 10:46

                                                                Oui oui à la vitesse de la lumière ! Je me demande comment se fait-il que toutes les femmes ne soient pas voilées en Turquie ? Je me demande pourquoile principal parti islamiste fait (Saadet Partisi) fait pour n’avoir que 1% des voix ? Il en a combien le cher Vicomte De Villiers ? Je me demande comment on fait pour retenir toute cette horde de fanatiques islamistes se propageant comme de rats, pour les empêcher de nous envahir ? Ne devrait-on pas déclencher une bonne guerre préventive comme en Irak ?

                                                                Dites-moi très cher ? Si vous aviez si peur, pourquoi y êtes vous encore ? Avez-vous rencontré les 2 personnes sur 3 qui n’ont pas voté pour Erdogan ? Non, biensûr, comme les caméras de TF1 qui pointent facilement sur le sensationnel pour effrayer le spectateur français et le rassurer pendant qu’on lui supprime certains droits, en voici un autre qui nous fait le même coup !

                                                                A lire certains, on a l’impression que la France et l’Europe sont à l’origine de l’humanité, de grandes valeurs progressistes et qu’il en a toujours été ainsi !

                                                                Mais l’europe a été la théâtre, l’acteur de ce qu’il y a de plus horrible dans l’âme humaine comme elle a été source de progrès et d’humanisme. Alors, pourquoi ne focaliser que sur le négatif pour un pays et pas pour d’autres ? Une injustice n’est profitable à personne...


                                                              • Athétürk 1er mars 2007 11:34

                                                                Croire que l’armée est garante de la laïcité en Turquie est non seulement une erreur fondamentale mais aussi, si on pousse l’analyse un peu plus loin, un certain esprit colonialiste qui a fait son temps : ces sauvages ne peuvent appliquer « nos » valeurs et « notre » système qu’à condition de les matter avec le baton de l’armée comme on mattait les africains pour qu’ils respectent l’Homme blanc et ses préceptes ! Faut un peu sortir de cette façon de penser digne de l’Apartheid. Non, l’armée turque n’est garante que de ses privilèges et de rien d’autre. Si cette armée était réellement garante de la laïcité, vous croyez qu’elle aurait permis, et même soutenu, le retour des cours de religion obligatoires dès l’école primaire ? Vous appelez cela de la laïcité ? Arrêtons de réfléchir dogmatiquement et avec des idées toutes faites surtout quand on voit que vous, comme d’autres qui se prétendent géopolitologues comme Del Valle, pensent que sans l’armée les turcs vireraient tous à l’intégrisme musulman !

                                                                Si la laïcité avance réellement dans ce pays, ce n’est ni grace à l’Etat turc et encore moins grace à l’UE ! C’est la société civile turque composée de ses intellectuels, de ses associations ou syndicats par leur engangement qui la changent en profondeur. Par exemple, depuis l’an dernier un parent alévi vient de gagner un procès retentissant ! Son enfant n’aura plus à suivre les cours d’islam obligatoires à l’école et cela devrait faire jurisprudence. Ce sont aussi les associations de femmes qui ont permis à ce que toutes les turques aient plus de droits ! Au contraire l’UE ne s’est occupé que des minorités chrétiennes (et oui le mal est profond chez nos faux laïques européens !) et non de la liberté de conscience ! L’UE a demandé à ce que tout citoyen turc puisse choisir un cours de religion mais n’a jamais demandé la fin des cours de religion obligatoire. L’UE raisonne encore au temps de l’empire romain où en France où les représentants de communautés étrangères sont vues par le prisme religieux ! Ce n’est pas cela la laïcité ! Ce n’est pas cela l’idée de la République et du citoyen. Le décret européen aurait été encore et toujours de contraindre chaque citoyen de choisir une religion. Est-ce cela la Laïcité ? De plus, cassons également une idée reçu et entretenue : 99% des turcs seraient musulmans ! La belle affaire ! « Voyez comme ces turcs sont tous pareils, ils se ressemblent tous, ne peuvent pas réfléchir par eux-mêmes » C’est l’idée qui se trouve derrière une telle affirmation que l’Etat turc et les médias européens propagent, avec des buts différents malgré tout. Et pourtant la Turquie est composée à 20-25% d’alévis (les alévis ne vont pas à la mosquée, pas de voile, mixité homme/femme, etc) dont la moitié se voit complètement hors de l’islam et vit l’alévisme comme une philosophie de la vie et non une quelconque soumission à une religion ou un dieu. Cela change déjà un peu ce tableau non ? Ajoutez-y ceux qui sont de simples déistes qui ne fêtent le ramadan comme d’autres Noël ici ou des sans religion et athées bien plus nombreux qu’on le pense surtout dans les milieux étudiants. Et oui les turcs, dans ce cas, ne seraient-ils pas des gens oridinaires comme vous et moi ? Non, il faut surtout présenter le turc des villages de l’est qui bat sa femme ou tue sa fille pour crime d’honneur. Vous comprenez c’est vendeur et ça existe. Oui en effet, qui l’a nié ? Comme il existe un homme qui tue sa femme sous ses coups en France, comme il existe de la pédophilie, de la xénophobie jusque dans les rangs de l’Assemblée Nationale ici ou des présentateurs de télé racistes qui disent ouvertement leurs idées sans être inquiettés le moins du monde. Mais la France c’est plus que cela me direz-vous ! Et vous aurez raison. La Turquie aussi...

                                                                La démocratie et la laïcité sont défendues par les millions de turcs que personne ne contraindra à reculer car il n’est point dans leur volonté de devenir une république intégriste comme la Pologne, Malte ou Chypre.

                                                                On insiste avec la Turquie sur les droits principalement des femems pour dire que non vraiment ces barbares n’auraient pas nos valeurs. Et quand on pose cette question avec des pays comme la Pologne, Malte ou d’autres à qui l’UE a accordé le droit de traiter leurs femmes avec mépris comme on le fait encore dans certains pays du Maghreb ou en Amérique du Sud. Des centaines de femmes meurent chaque année car elles n’ont pas le droit à l’avortement thérapeutique (ça vous dit qqch le droit à la vie qu’on voulait nous imposer dans la Constitution européenne ?) sur un continent qui devrait protéger les droits de femmes également. Mais non, on efface tout ça car vous comprenez, l’UE et racines judéo-crhétiennes sont importantes pour nous et vous, turcs, vous ne pouvez pas comprendre !

                                                                Alors, j’aimerais que personne ne se laisse avoir par des idées qui ne font que ressortir haine et turcophobie primaire en nous. En apparté, je voulais dire que j’avais voté NON au TCE car il allait contre les droits des citoyens français et surtout de la classe moyenne, qui représente la majorité des français.

                                                                Que fait-on me direz-vous ? On fait comme durant cette campagne électorale française. On ne cède pas à la peur imbécile, on ne raisonne pas comme le fait Le Pen avec des NOUS face aux AUTRES. Car ces personnes ne représentent qu’elles mêmes et nous n’avons pas à être les otages d’idées qui ne permettront pas à la majorité d’avancer. EUX, les turcs sont aussi divers que VOUS. Il nous faut sortir du fantasme entretenu ici et là du turc avec l’épée dans la bouche comme on caricaturait le « nègre » durant la colonisation, le communiste ou le musulman. Comme les européens ont réussi de fantastiques avancées, il nous faut prendre conscience que d’autres en réussissent autant, voire plus et ce sans notre aide ! L’Europe et particulièrement la France sont à la traine économiquement. Et dans une économie morose, nos droits sont baffoués car nous n’avons même plus le temps de nous y intéresser. Il suffit de regarder l’inverse avec la Chine. Une économie en croissance leur a permis de progresser sur le plan des libertés et des droits même s’il leur reste encore bcp à faire. C’est la loi dans une démocratie prospère. Je le souligne car les pays du Golfe sont prospères du point de vu éco mais sans laïcité, leurs droits seront toujours baffoués.

                                                                La place de la Turquie sera là où les européens et les turcs voudront qu’elle soit mais pour cela il faudra sortir des dogmes et des fantasmes.


                                                              • (---.---.184.102) 22 février 2007 14:20

                                                                Pourquoi est-ce que dès qu’on parle de musulmans, ont voit apparâitre pas très loing dangereux et/ou extrémiste. Sans doute par ignorance et par fermeture d’esprit.


                                                                • pasa (---.---.31.173) 22 février 2007 14:22

                                                                  Pour Sarko, pour Barnavi, pour Kotcharian la Turquie n’est pas européenne. C’est même la première proposition de Sarko sur l’Europe hier : c’est dire la démagogie et le populisme du propos ! Bien sûr Chypre est en Europe pour ces experts de géographie ! L’Europe ce n’est pas de la géographie de café du commerce, c’est une idée : faisons le miracle du Bosphore comme on a fait celui du Rhin ! Moi je me souviens des liens historiques, littéraires, entre la Turquie et la France. J’admire Ataturk comme j’admire De Gaulle. La laicité elle existe dan la constitution française et turque, pas ailleurs ! Le communautarisme ce n’est ni français, ni turc !


                                                                  • Michel 22 avril 2007 15:23

                                                                    @ Pasa :

                                                                    La laïcité française est laïque, la laïcité Turque est islamique et même sunnite pour être précis. Ne pas confondre : vous pouvez être islamiste en France, mais Chrétien (et vivant) en Turquie ne semble pas si évident...


                                                                  • frederic9 (---.---.232.32) 22 février 2007 16:25

                                                                    Si la Turquie se trouve sur l’agenda de l’Europe, c’est que quelqu’un l’y a mis.

                                                                    Si ce n’est pas la France, alors ce sont nos partenaires, notamment la Grande-Bretagne et l’Allemagne et la France ne pourra pas longtemps s’y opposer. Soyons un peu réaliste.

                                                                    Car la France ne peut bloquer la marche en avant de l’Europe, qu’il s’agisse de l’entrée de la Turquie, ou bien qu’il s’agisse de l’adoption d’une constitution, ou bien qu’il s’agisse de la baisse des subventions agricoles, sans que ses partenaires lui montrent un jour la porte de sortie.

                                                                    Tout ce que nous pourrons faire, c’est retarder le mouvement de quelques années, en nous fabriquant un adversaire de plus dans la communauté, la Turquie, qui ne nous oublieras pas de sitôt.

                                                                    Soyons honnêtes : La France n’a accepté l’Europe que parce qu’elle croyait en assurer le leadership et faire financer en même temps son agriculture au frais du contribuable allemand.

                                                                    Or ces deux objectifs s’éloignent chaque jour davantage.

                                                                    Autre chose : l’Association de la Turquie à l’Union européenne est DORES ET DEJA inéluctable. Croire qu’elle n’est pas inéluctable, c’est prendre les allemands et les anglais pour des idiots et débattre ici entre français de l’adhésion de la Turquie a quelque chose d’un peu dérisoire.

                                                                    Ne serait-il pas meilleur d’accepter nos limites et de réclamer quelque chose en échange de l’entrée de la Turquie en Europe ?


                                                                    • docdory docdory 23 février 2007 09:23

                                                                      @frederic 9

                                                                      Pourquoi « dores et déjà inéluctable » ???

                                                                      Il suffit d’un NON des français au futur référendum sur l’adhésion de la Turquie ( référendum qui est semble t-il maintenant une obligation légale ) pour que celle-ci reste définitivement en dehors de l’Union Européenne . Ce problème sera ainsi définitivement réglé une bonne fois pour toutes !


                                                                    • frederic9 (---.---.232.32) 23 février 2007 09:38

                                                                      Je crois que vous rêvez : si l’entrée de la Turquie est voulue par nos autres partenaires, et notamment par les pricipaux, alors cette entrée est bien inéluctable, car nous ne pourons pas nous y opposer.

                                                                      C’est d’ailleurs facile à comprendre : comment s’imaginer que la France ou les Français pourraient s’opposer sérieusement et éternellement à la volonté de l’Europe etnotamment de ses membres les plus puissants ?

                                                                      Si nous ne sommes pas capable d’accepter l’idée que nos partenaires sont capables d’imposer des décisions qui parfois ne nous conviendront pas vraiment, alors il vaudrait mieux que nous nous retirions de l’Europe.

                                                                      L’appartenance à un club implique DE FACTO, un renoncement à une part de souveraineté, c’est à dire au pouvoir de décider tout seul.

                                                                      Il vaudrait alors mieux que nous nous retirions avant qu’on ne nous flanque dehors. Ce serait plus digne.

                                                                      D’ailleurs, en refusant quasiment tout seul la Constitution acceptée par l’écrasante majorité de nos partenaires, n’avons-nous pas DEJA fait un pas vers la sortie ?

                                                                      Ma dernière question est beaucoup plus sérieuse que vous ne le croyez, peut être.


                                                                    • docdory docdory 26 février 2007 16:22

                                                                      @ frederik 9

                                                                      Bien sur que la France peut refuser . L’entrée d’un nouveau membre de l’UE est soumise à la règle de l’unanimité !


                                                                    • (---.---.107.34) 22 février 2007 17:31

                                                                      PAS DE TURQUIE DANS L’UNION EUROPEENNE....... !!!!!

                                                                      Un référendum à 90% contre est -il nécessaire convaincre les pro-Turcs ??

                                                                      A part des cacahouètes dont elle est le 1er producteur mondial.....elle n’a rien a apporter.... à part sa misère....

                                                                      Merci....nous avons la notre....


                                                                      • Michel (---.---.228.4) 22 février 2007 18:19

                                                                        Il ne faut pas repousser la Turquie : il est grand temps de lui proposer un partenariat de voisinage pour ne pas la laisser s’enfoncer dans le radicalisme !


                                                                        • N-Y (---.---.183.164) 22 février 2007 22:58

                                                                          il suffit de lire les contributions obtuses et prétentieuses de Murat pour comprendre que la Turquie n’a rien a faire dans l’Europe.


                                                                          • Michel (---.---.228.4) 24 février 2007 13:42

                                                                            La Turquie n’est tout simplement pas en Europe, mais en Asie Mineure.

                                                                            Et ça, n’importe quel manuel de géographie le montre clairement.

                                                                            Géographiquement la Turquie est proche de l’Europe, mais culturellement, c’est une autre galaxie...


                                                                            • Michel (---.---.228.4) 24 février 2007 13:58

                                                                              La différence entre le Bosphore et le Rhin, c’est que des 2 cotés du Rhin, c’est l’Europe. Alors que sur l’autre rive du Bosphore, c’est l’Asie Mineure.


                                                                              • vincent (---.---.236.182) 26 février 2007 00:29

                                                                                Bonjour.

                                                                                la place de la turquie se trouve avant tout EN TURQUIE et c’ est la SA SEULE PLACE, et c’ est tout.

                                                                                La turqui ne fait pas du tout partie du continent Européen, et ne doit JAMAIS en faire partie.

                                                                                Cordialement.

                                                                                VINCENT.


                                                                                • (---.---.155.19) 16 mars 2007 20:56

                                                                                  Si l’étendard de l’islam ne flotte pas aujourd’hui sur l’Autriche et même plus à l’ouest, si la cathédrale Saint Etienne n’a pas été transformé en mosquée c’est grâce à des hommes de grande valeur qui ont réussi contre toute attente à repousser les turcs. Jean III Sobieski, le Prince Eugène, le Duc de Lorraine en font parti. Ensuite la montée en puissance de la Russie des Tsars a permis enfin la libération définitive des peuples chrétiens asservis, avilis par l’occupant ottoman. Le souvenir de sa présence est encore très douloureux, demander à un grec, un roumain, un bulgare ce qu’il pense de la présence ottomane, des recrutements de janissaires, des impôts, de l’esclavage islamique, de la conversion à l’islam par l’épée. La cohabitation paisible tucc-dhimmis est une fable et le relativisme un poison de l’esprit.


                                                                                  • Gilles Gilles 16 mars 2007 21:13

                                                                                    Evidemment, en s’en tenant aux vieilles rancunes historiques on ne risque pas de progresser, vu que l’Europe a été a feu et à sang pendant des siècles et chaque pays a de quoi en vouloir à plusieurs de ses voisins. Il faut que les mentalités évoluent.

                                                                                    Demander à un français, un hollandais, un polonais ce qu’il pense de la présence allemande. Pas du bien, surtout s’il a vécu cette période.

                                                                                    Demander aux européens ce qu’ils pensent de Napoléon (plus de deux siècles aprés le siège de Vienne par les Turcs) et surtout, ce qu’ils pensent du fait que cet homme soit encore encensé en France.

                                                                                    Cela n’empêche pas les pays européens d’avoir fait fi de ce passé pour se tourner vers l’avenir.

                                                                                    Grecs, bulgares, roumains n’ont rien à craindre d’une Turquie européenne. Ce n’est plus une histoire d’invasion mais de coopération. Au contraire même, faire la promotion de la Turquie européenne c’est aussi obliger tous les pays ayant encore des conflits (frontaliers, minorités...) à les résorber.


                                                                                  • (---.---.155.19) 16 mars 2007 21:52

                                                                                    Alors que la construction européenne est à l’agonie, intégrer un pays si éloigné sur le plan culturel et religieux est suicidaire. N’avons nous rien appris ni compris du vote de mai 2005 ?


                                                                                    • (---.---.155.19) 17 mars 2007 22:17

                                                                                      Les minorités ont au contraire à craindre l’Etat turc qui se comporte d’une façon sordide avec elles. Il y a évidemment toutes sortes de tracasseries, les messages de mence sur les murs des lycées non musulmans de style « Vous ne diviserez pas la nation turque ! » Les bâtiments ont été confisqué aux grecs, une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de Strasbourg, en janvier, leur a redonné un peu de baume au coeur. Ankara est condamné à les restituer avant le 9 avril, sous peine de verser 900 000 euros de compensations. En 1942, un impôt spécial sur la fortune est taillé sur mesure pour asphyxier les minorités non musulmanes (Juifs, Arméniens et Grecs). Près de 2 000 réfractaires sont envoyés de force dans l’Est, employés à la construction des routes. Ensuite, en septembre 1955, la rumeur court qu’une bombe a explosé dans la maison natale de Mustafa Kemal, à Salonique. A Istanbul, une foule vengeresse descend dans la rue et saccage, pille ou brûle des centaines de boutiques, de maisons et d’usines appartenant aux minoritaires. En 1964, la situation s’envenime à Chypre et des milliers de Grecs sont expulsés d’Istanbul pour « haute trahison ». Dix ans plus tard, nouvelle crise, nouvelle saignée. Aujourd’hui, les relations entre la Grèce et la Turquie se sont pacifiées, les échanges économiques densifiés. Mais le silence et la méfiance restent de mise dans la communauté grecque. Le retour d’un nationalisme brutal et xénophobe en Turquie fait resurgir de vieux réflexes. Le meurtre de H. Dink en est le symbole comme celui des prêtres à la fin de l’année 2006 Pour les ultranationalistes turcs, les Hellènes et leur patriarche sont des traîtres à la nation. L’Etat turc refuse toujours de reconnaître le caractère oecuménique du patriarcat et de rouvrir l’institut théologique de l’île de Halki, fermé depuis 1971. Les manifestations sont gâchées par la présence des Loups gris, des militants nationalistes, brandissant des drapeaux turcs et hurlant : « La Turquie : tu l’aimes ou tu la quittes ! » Et la loi sur les fondations votée sous la pression de l’Union européenne, qui devait permettre la restitution de certains biens immobiliers aux minorités, a été bloquée en décembre par le veto du très laïque président Ahmet Necdet Sezer. Rien à craindre des turcs les grecs et autres non-musulmans : rien n’est moins sur !!!!!!


                                                                                      • (---.---.155.19) 18 mars 2007 11:37

                                                                                        Poutine recontre Erdogan en ce moment : le mariage de l’islamisme et de la didacture.


                                                                                        • Michel 22 avril 2007 15:14

                                                                                          « Du fait de la remise en cause constante de son adhésion à l’Union par l’opinion publique et certains gouvernements, la Turquie lorgne de plus en plus vers l’Est et ne s’en cache pas. »

                                                                                          Enfin une bonne nouvelle...

                                                                                          Passons à autre chose et continuons à faire progresser l’UE vers une intégration politique !


                                                                                          • Michel 22 avril 2007 15:47

                                                                                            Pas dans l’UE en tout cas !

                                                                                            Les arguments principaux contre l’adhésion Turques sont :

                                                                                            La Turquie n’est pas en Europe.

                                                                                            Historiquement, la Turquie n’a pas grand-chose à voir avec l’Europe.

                                                                                            La culture musulmane turque est en opposition avec la culture chrétienne de l’Europe.

                                                                                            La Turquie n’est pas démocratique (ou est islamiste) et ne partage pas nos valeurs.

                                                                                            La Turquie dominera l’Europe et ses institutions du fait de sa population élevée en forte augmentation.

                                                                                            La Turquie ruinera l’Europe.

                                                                                            Étendre nos frontières jusqu’au cœur d’un monde musulman instable accroît les risques de déstabilisations de l’Europe.

                                                                                            Et oui, tout ça !!!

                                                                                            Notez que le premier est déjà largement suffisant...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès