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Commentaire de candide

sur Où est la place de la Turquie ?


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candide (---.---.61.167) 21 février 2007 19:33

Votre papier et votre argumentaire sont très justes je trouve. Parce qu’ils s’articulent autour des grands enjeux à venir sur l’Energie et les stratégies de rapprochement, d’alliance qui vont se mettre en place pour en contrôler les gisements ainsi qu’en renforcer les sphères d’influence

Cependant, il me semble que c’est principalement une posture de dépit, de résignation, de négation que de mettre la Candidature de la Turquie, comme vous le faites et comme il est fait la plupart du temps sur bien des aspects, dans une perspective négative.

A savoir, l’intégrer à l’UE reviendrait finalement :

- à réduire son penchant pour l’Islam Radicale
- en faire un pays stable doté d’une démocratie solide
- En faire un allié, mais ne pas l’intégrer signifie il en faire forcément un ennemi ?
- la mettre sous le giron des puissances Occidentales pour avaliser les traités antérieurs et pouvoir in fine mieux la contrôler
- à potentialiser le marché européen en ouvrant une brèche de 100 millions d’individus avec un coût et une main d’œuvre beaucoup plus intéressantes que celles de nos pays
- régler les problèmes Kurdes, Chypriotes et pourquoi pas Arméniens
- régler les contentieux historiques qui l’opposent à la Russie, à l’Iran et à ses pays voisins.
- l’affranchir de la tutelle Américaine et dans une moindre mesure Israélienne etc...........................................

La liste n’est pas ici exhaustive, et ne cherche pas tel un catalogue à énumérer les points négatifs que l’on pourrait lui attribuer, mais l’analyse souffre à mon sens du manque de perspective Humaine, d’un projet fédérateur, pour l’Europe dans un premier temps, qui permettrait de mettre au cœur du débat la vision que les Européens ont de leur espace, ainsi que de poser les VRAIES questions que sont ses limites géographiques, ses valeurs ainsi que l’essence qui fondent leur projet. Par un glissement naturel dans l’analyse , on s’aperçoit donc que l’enjeu de la candidature Turque , plus qu’une question strictement technique, civilisationnelle ou Religieuse , achoppe beaucoup plus à la Démocratie , aux Institutions internes de l’Europe politique qui concerne avant tout les citoyens qui l’Habitent. Ce dont vous vous gardez bien dans l’analyse assez généraliste mais juste cependant, de faire. Et c’est à mon sens là ou se situe le Vrai problème de l’adhésion de ce pays. Tout comme l’Europe ne pourra se faire sans ses citoyens, la Turquie , parce qu’elle est à bien des égards différente et porteuse d’interrogations ne pourra passer outre l’assentiment ou le feu vert que lui donneront les 450 Européens. Elle (l’Europe) commerciale a pu se faire et se construire indépendamment des règles démocratiques, qui subordonnent les choix qu’on fait dans la cité au rôle que les citoyens y jouent, elle bute aujourd’hui, c’est-à-dire dans son élaboration politique , sur les Choix et les sensibilités, c’est-à-dire les valeurs que les européens ont en commun ou n’ont pas.


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