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Commentaire de gogoRat

sur La considération du vote dans la Vème République


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gogoRat gogoRat 26 septembre 2013 10:06

J’avais apprécié cet article, notamment pour ce passage :

  • il est logique qu’aux dernières élections les citoyens qui aient voté pour Hollande soient aussi responsable de son élection et surtout de son maintien que ceux qui ont voté pour Sarkozy. Voter, même contre, c’est légitimer.

mais quelle déception en lisant ces phrases (qui contredisent fort malheureusement cette claire logique) :
  • Mais pour changer les choses, à part une Révolution, je ne vois pas d’autre alternative que le vote blanc.
=> Comment ne pas voir que « voter blanc » cela reste voter ... et légitimer, sans rien dire, la technique de scrutin qui nous est imposée ! 
Ce qui est bien aussi fautif que de donner un chèque en blanc à n’importe lequel des candidats qu’on refuse de choisir .
  • un beau jour, on peut toujours espérer, une manifestation sur les champs Elysés qui réunirait TOUS les français.
=> pour le coup ce souhait ne relève même pas de l’utopie ( rêve irréalisable, mais rêve porteur de désirs constructifs) ... Cela semble plutôt révéler une conception fort dangereuse de l’idéal démocratique ; où l’on voudrait s’attendre à ce que chaque citoyen marche comme un seul homme pour la même vision d’une même et unique « volonté générale » parfaitement identifiée de la même façon par tous ...
 Autant dire que cette vision me semble plutôt de nature à inspirer la naissance des pires dictatures ...
 Je suis plutôt persuadé que les bienfaits à attendre de l’idéal démocratique relèvent de la notion d’émergence ... ( fruits - pas fatalement anarchiques - d’une multitude de semblables rassemblés )
  • les Français sont capables de s’unir et d’oublier les divergences qui les divisent pour combattre un ennemi identifié. J’y crois encore un petit peu. Il manque juste une sorte de leader politique pour canaliser tout ça en un courant démocratique. Or, ce genre de personnalité est écartée par le système
=> Là j’ai du mal à suivre : s’il faut un ennemi - quitte à devoir le créer de toutes pièces, ou à l’élire nous-mêmes ... - pour arriver à nous entendre ... le problème est dans la solution !
 Pire : on en viendrait à un « courant démocratique » ... « canalisé » ! ... par un « leader » !!
 ça c’est le clou !

 Dommage, car pour l’essentiel, je reste par ailleurs en accord avec les indignations de l’auteur de cet article ...
 Alors maintenant, comment pourrions-nous concilier cette conscience de devoir faire bouger les choses, et l’impératif de ne pas dénaturer l’idéal démocratique ?
 Pour ma part, je serais enclin à m’inspirer des solutions positives que nous avons apprises à l’école, en Histoire :
 revisiter la technique des cahiers de doléances ! ...


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