Et bien, tout est dans votre commentaire.
Votre emploi n’existe que parce que la législation est trop complexe, ce qui fini par nécessiter artificiellement l’emploi d’une personne spécialisée comme vous, et en passant qui noie le travailleur qui est plus ou moins obligé de se reposer sur votre bonne humeur pour toutes ces questions, ce qui in fine vous donne un certain ascendant sur lui.
Cette législation émane de gens dont c’est le métier de faire des lois. Donc pour justifier leur place (comme vous et moi le faisons), ils font des lois. Tous le temps.
Le reporting, quant à lui, a commencé à gangréner sérieusement les entreprises depuis une quinzaine d’années.
On nous explique que c’est pour « piloter les performances de l’entreprise ».
C’est parfois vrai dans le cadre de la démarche qualité (la vraie, celle qui consiste à éviter d’utiliser les ressources de l’entreprise à produire des produits défectueux), mais en réalité la plupart du temps cela consiste surtout à permettre aux financiers de surveiller les travailleurs.
En pratique ça ne sert à rien car souvent les chiffres sont pipautés en amont (les travailleurs ne sont pas fous) et en aval de compte on fait dire aux chiffres ce que l’on veut.
Mais de toutes façon ça fait souvent perdre du temps à tout le monde en mettant en place des « procédures » là ou un peu de bon sens suffirait.
Si quelqu’un vous demande la mise en place d’un « indicateur », demandez-vous ce qu’il cherche à prouver (et oui !). Ainsi vous orienterez votre étude de façon à lui donner directement ce qu’il veut et vous économiserez du temps que vous pourrez consacrer à des tâches plus utiles.
Une partie de mon boulot consiste justement à ça : trier le bon grain de l’ivraie dans toutes les procédures et tâches de reporting qui sont imposée à mes collaborateurs. En pratique, 70% son à mettre à la poubelle.
Il y a même des gens qui remplissent des tableurs et/ou des formulaires alors que plus personne le les lit, la personne à qui ces informations sont destinées ne faisant plus partie de la société depuis longtemps. Mais on continue à remplir la paperasse, par habitude.