Bonjour, Donald.
Yobs a raison dans son analyse.
Peut-être faudra-t-il faire évoluer le droit du travail relativement au travail de soirée, de nuit et du dimanche. Mais jusqu’à preuve du contraire, la majorité des salariés sont hostiles à ces extensions, y compris chez Sephora ou Leroy-Merlin. Cela ne vaut évidemment pas dire qu’il n’y a pas de volontaires, mais encore une fois ils sont très minoritaires.
Pourquoi doit-on lutter contre ces extensions ? Tout simplement parce que le volontariat d’aujourd’hui serait l’obligation de demain, à l’image de ce qui s’est passé en Grande-Bretagne, les plus précaires n’ayant aucune possibilité de refuser le travail de nuit, et cela au détriment de leur vie de famille.
Ajoutons à cela que permettre à quelques magasins d’ouvrir, c’et la quasi certitude que, tôt ou tard, tous les commerces d’un même lieu seront ouverts pour ne pas se faire distancer par la concurrence. Avec des employés volontaires, à votre avis ?
Autre conséquence : les ouvertures tardive et dominicale, si elles se généralisaient, ne manqueraient d’avoir un impact sur les services publics de transport et de police, ainsi que sur les cafés et restaurants fonctionnant majoritairement avec les personnels des commerces ouverts. Tout cela encore une fois avec des employés volontaires, bien sûr.
Allez donc faire un tour en Alsace et vous constaterez que, quelques restaurants pour touristes mis à part, tout y est fermé le dimanche, et les Alsaciens n’en vivent pas plus mal, même s’il leur faut prévoir dès le samedi le pain du dimanche !