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Commentaire de Hervé Hum

sur Les monnaies complémentaires


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Hervé Hum Hervé Hum 3 octobre 2013 14:03

Comment donc changer le système financier alors que ceux qui nous dirigent en sont devenus ses vassaux ?

Tout d’abord en sachant par quoi remplacer l’existant !
Mais sans redéfinition de ce qu’est la monnaie, ce sera comme « le changement dans la continuité ».

Or, comme je l’ai énoncé dans mon précédent commentaire, changer la définition de la monnaie implique changer de paradigme socio-économique.

Enfin, nous vivons à l’heure de la mondialisation et l’ignorer ne peut mener qu’au chaos ou à ne plus considérer la propriété privé comme la pierre angulaire de la vie humaine. Celle ci devant être remplacé par le principe de responsabilité individuelle et collective. Mais il est évident que dès lors, on sort de la concurrence entre les peuples pour entrer en coopération ou ce que d’autres appelle le développement mutuel.

Sans cela, toute réforme du système monétaire n’aboutira qu’à une plus grande dureté et contrainte du système au détriment des plus pauvres. Et la monnaie complémentaire sera vu comme un autre bon moyen de contrôler ces travailleurs en permettant l’édification d’un fossé entre ceux disposant d’une monnaie disons au flux et pouvoir « océanique » et ceux disposant d’une monnaie « rivière ».

Le paradoxe c’est que vu ainsi, le nivellement amorcé par ceux qui nous gouvernent, est défendable moralement car elle tend à l’égalité des travailleurs. L’immoralité ne réside donc pas dans ce nivellement, mais dans le fait que cette caste dirigeante s’exclue de ce processus au motif qu’elle se considère comme supérieure. Mais cette supériorité n’existe que par le principe de la propriété privé, permettant l’accumulation des richesses et de définir l’argent comme la représentation de la valeur des biens et services. Dissimulant ainsi que l’argent représente intrinsèquement la valeur du temps travaillé. Ceci car si l’argent était vu comme la mesure de la valeur du temps travaillé, le prélèvement d’intérêt usuraire serait considéré comme un vol d’une part et comme la perpétuation de l’esclavage par d’autres moyens.

Mais encore, si l’argent était enfin vu comme la mesure de la valeur du temps travaillé, il apparaîtrait comme évident que tout ce qui permet de diminuer ou de supprimer ce temps travaillé comme le fait la mécanisation, permet de diminuer d’autant la charge de travail de chacun tout en permettant de maintenir et augmenter le pouvoir d’achat de chacun. Si Marx avait bien analysé le processus, il lui a manqué d’aller jusqu’au bout du raisonnement en cessant de voir dans l’argent la représentation de la valeur des biens.


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