Une erreur fondamentale est de prendre le modèle pour réalité.
En effet, quelque soit le modèle : Newtownien, Relativiste ou Quantique, ce ne sont que des alignements logiques permettant de prédire le comportement de dame Nature.
Après les succès de l’approche Newtonienne et puis Maxwellienne, on a implicitement institué que le modèle fait loi. Mais c’est comme prendre une photographie pour une réalité ; le modèle n’est qu’une image, un symbole de la réalité ; pas la réalité elle-même.
En plus de tout cela, dans la course à la surenchère scientifique qui s’est opérée au 20ième siècle, des modèles mathématiques de plus en plus complexes (voire à 20 dimensions ou plus) se sont succédés sans que l’on puisse en définir les limites d’application. Bref, on a concédé une universalité implicite à ces modèles, sans même pouvoir vérifier les précautions nécessaires à une telle considération.
Donc, que le modèle institué soit ébranlé ne m’étonne pas. Que la complexité inhérente de la physique instrumentaliste atteigne ses limites et dévoile son incapacité à résoudre les nouvelles observations microcosmiques et macrocosmiques, ne m’étonne pas non plus.
L’approche expérimentale et empirique doit nécessairement être menée pro-activement et non ré-activement par rapport à une théorie. Il faut aussi accepter de ne pas toujours chercher une rationalisation extrême ; dans ce cadre je donne plutôt raison à l’école d’Aristote plutôt qu’à celle de Platon. Cela signifie que les observations expérimentales qui ne rentrent pas dans le modèle institué ne soient plus écartées de l’institution physique qui ne sait pas les expliquer - comme celles de Maurice Allais par exemple. L’expérience doit donc prendre le pas sur le modèle ; l’expérience est certes la confirmation du modèle, mais aussi la définition de ses limites et surtout le déclencheur des nouvelles découvertes.