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Commentaire de Zazinho

sur Pourquoi les Français détestent-ils le libéralisme ?


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Zazinho (---.---.67.78) 22 février 2007 14:12

Alors 6 milliards d’habitants dont 800 millions de mal nourris (dont 80 % sont des paysans) avec des déficiences nutritives qui sont tantôt caloriques, plus souvent en protéines, vitamines etc.. Je crois que la réponse c’est que pour ces 800 millions : leurs agricultures doivent produire davantage plutôt que d’attendre l’apport des excédents de nos pays en déprimant les cours avec une aide alimentaire structurelle, ce qui est une forme de dumping. Il y a toute possibilité aujourd’hui de nourrir dix milliards d’hommes sur ce monde. Mais à condition d’obtenir de meilleures répartitions des revenus et des moyens de production, mais c’est pas vers cela que l’on va. Pour résoudre cette question il n’y a pas d’autres solutions que la protection de l’agriculture vivrière par les prix. C’est à dire que les gens aient une rémunération suffisante pour passer de la houe à la traction animale et de la traction au petit motoculteur comme on a vu en Asie quand on a fait la révolution verte. Elle a permis de nourrir un nombre accru de gens.

Mais n’oubliez quand même pas les arguments d’opposition : le prix de la force de travail sera tellement élevé qu’on va arrêter l’industrialisation. C’est faux : la Corée du sud et Taiwan, ces nouveaux pays industrialisés, sont des pays qui ont protégé leur agriculture. Le prix du riz est trois fois supérieur à celui du marché mondial en Corée du sud encore aujourd’hui. Ils ont protégé leur agriculture vivrière, et fait des réformes agraires radicales. Ils ont bâti une agriculture paysanne familiale, avec une sécurité foncière, et sont aussi devenus des pays industriels. Là, le capital américain n’a pas hésité à venir, y compris au départ, pour le marché intérieur. C’est à dire que des paysans bien nourris peuvent commencer à vendre en ville pour nourrir les gens qui sont partis en ville. Les conditions pour l’industrialisation, c’est peut être déjà d’accroître le coût de ce qu’on appelle la force de travail et faire en sorte que l’immense majorité de la population soit mieux rémunérée, mais c’est aussi la seule façon de nourrir ces 800 millions.


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