@ l’auteur. Désolé, mais si le fond de votre missive est clairement touchante, elle me fait penser a ces doux rêveurs qui pensent changer le monde d’un coupe de plume.
Pire, vous vous basez sur des sondages dont personne (ni vous ni moi) ne savent a quel point ils sont bidonnés.
Les peuples d’Europe demanderaient plus de protection sociale ? Allons bon, oui en 2013, aux abois suite à la prise de contrôle des affaires européennes économiques (et donc politiques, ne nous en cachons pas) par l’Allemagne.
Mais qu’en était-il il y a 10 ans de cela dans des pays tels que l’Irlande par exemple ? La mode et la demande était l’ouverture des marché, le dumping fiscal, la flexibilité du travail, le déclin de l’agriculture, la mort de l’industrie au profit des services, le crédit facile, etc. Quel Irlandais voulait d’Europe sociale à cette époque ? Je n’en ai rencontré aucun à cette époque.

En sus, qualifier l’euroscepticisme de « mal », voilà une déclaration sinon péremptoire, du moins, assez pauvrement argumentée, d’autant plus que le comportement de l’Allemagne et ses conséquences sur les autres pays de la zone Euro, comportement que vous vilipendez est justement celui que les Britanniques n’ont eu de cesse de redouter, expliquant, en grande partie, leur euroscepticisme !

L’Europe, mais qu’est-ce-que cela signifie au juste ?

Une parcelle géographique ? Si oui, qu’y font la Martinique et la Guadeloupe alors même que la Turquie s’en voit refuser l’entrée ?

Une histoire commune ? Dans ce cas, ouvrons nos portes à la Russie ! Quant aux liens historiques entre la Lettonie et le Portugal, ils me semblent bien minces…

Des sensibilités religieuses comparables ? Si oui, il faut de suite intégrer Jerusalem par tous les moyens.

Des similitudes ethniques ? Demandez seulement aux Basques, aux Savoyards et aux Bretons s’ils se sentent Français. Alors Européens…

Les aspirations des peuples ne sont pas plus défendables que celles de leurs élites : on est tous plus ou moins attiré par le gain (pécuniaire mais pas uniquement !). Seulement, lorsque la catastrophe explose, on pare au plus pressé et on se retourne sur une entité plus ou moins matérielle (l’Europe ?!??) comme supposé rempart social à nos petites misères présentes. Mais ne nous y trompons pas : que la situation économique s’améliore et non seulement la  demande de social décroitra, et le populisme avec lui.

C’est la raison pour laquelle je me suis toujours méfié du concept de groupe, pas de l’individu, mais de son comportement au sein d’organisations, de pays, d’équipe, de nations, de confréries, de religions, parties, mouvement et autre conglomérats et unions d’aucune sorte.

L’Europe, et surtout la monnaie unique sont de belles idées sur le papier, sorties du cerveau d’idéologues tout encore pétris d‘images datant des années 1933-1945. Je ne mets pas en doute leur sincérité dans les efforts ayant conduit à la mise en place de cette confédération des nations plus ou moins pensée.

C’est juste, que, comme dans la plupart des grandes réalisations « humanistes », ces  personnes voyaient (en continuent à voir) l’humain comme elles voudraient qu’il soit et non comme il est. La définition même de l’arbitraire, certains employant même un autre substantif. Situation ubuesque ou ces personnes soutiennent par leur idéologie (la pire des motivations je crois) la cause de ce qu’elles pensent combattre.