Bonjour pingouin,
« Les communistes transposent ceci à la campagne des municipales [...] »
L’argument est un peu spécieux, car lorsque mélenchon disait être prêt à gouverner avec le PS, il disait que la condition nécessaire en était l’application du programme du FdG.
Tandis que en ce qui concerne les municipales parisiennes, les communistes acceptent un ralliement mais sur le seul programme du PS retouché à la marge et agrémenté de très vagues bonnes intentions.
Exemple concret.
- Logement sociaux : « 30% de logement sociaux d’ici l’horizon 2030 », mais il ne s’agit en fait que de la stricte application de la loi, sans même l’améliorer, et dont on verrait le résultat dans 17 ans. Tu parles d’un engagement !
- La collecte des déchets : Le PCF était vent debout contre la privatisation de cette collecte dans certains secteurs. Avec l’accord, ils entérinent ces privatisation en s’engageant juste à conserver public ce qui l’est encore.
- Crèches : 5000 place de plus en 2020, soit en fait exactement le même rythme que les précédents mandats.
Et il faut quand même souligner le petit arrangement pour la direction du PCF. En cas d’élection, le PS lui garanti 13 conseillers. C’est insuffisant pour peser en quoique ce soit sur les décisions de la mairie, mais permettra d’assurer automatiquement un poste de sénateur à Didier Laurent. Assez pitoyable en définitive.
Au final un accord sans envergure avec des avancées insignifiantes et un prix politique très lourd à payer. Lorsque mélenchon proposait ses services au PS, ce n’était pas pour y mener la politique des sociaux-démocrates. La logique voudrait qu’il en soit de même pour le PC lorsqu’il envisage des accords avec le PS.
J’espère que si ce n’est pas clair pour vos dirigeants, ce le sera plus pour les militants qui doivent voter pour ce « plat de lentilles » qui leur est proposé par le PS.