bonsoir onecinqiou,
« fut condamné à mort par contumace par un tribunal militaire et déchu de la nationalité française pour fait de désertion devant l’ennemi, en octrobre 1939. »
une bien belle référence en effet. Dans la brochette de condamnés à mort, n’oubliez pas également Georges Mandel et quelques uns du Massilia, qui furent pris au piège par Laval/Pétain et ses sbires de la cagoule - qui étaient déjà à l’oeuvre en 39. Ils voulaient à tout prix éviter la constitution d’un gouvernement à l’étranger pour organiser la résistance en France.
Votre réécriture de l’histoire consiste à présenter le PCF comme un parti collaborationniste, ce qui est bien entendu totalement faux. Le PCF ayant éclaté depuis déjà un petit moment lorsque Hitler précipita ses armées contre la France pour y installer le régime de Philippe Pétain. Il était déjà en train de résister à ce qui se profilait à vive allure, et d’ailleurs le gouvernement de Paul Reynaud s’en occupait déjà. Par exemple avec cette histoire totalement manipulée de sabotage que l’extrême droite n’hésite pas à nous resservir régulièrement, ou le gouvernement condamna à mort quelques communistes et syndicalistes au terme d’un simulacre de procès ou aucune preuve ne fut apportée.
Revenons à 1940 et alors que la France était en pleine débâcle, il s’est trouvé une poignée de « communistes » qui n’avaient pas encore pris la décision du maquis pour tenter une négociation avec le nouveau pouvoir. Ce dernier signifia une fin de non recevoir, en faisant emprisonner immédiatement les « négociateurs ». L’affaire de la supposé collaboration dura en tout et pour tout une semaine et concerna peut-être une dizaine de personnes. Bref, non significatif.
C’est lors de cet épisode que Thorez décida de rester à Moscou plutôt que d’aller se faire trucider en France par la clique de Pétain.
Le reste, son inculpation et sa condamnation est l’une des décisions de cours mérovingienne qui se prenait en ces temps troublés, et n’avait strictement rien à voir avec une quelconque « justice ».
Entre 1939 et 1945, ces tribunaux là ont condamné beaucoup d’innocent et absous bien des coupables. Tout ceci n’était évidemment que la concrétisation du choix très clair effectué par la droite constituée de la vielle aristocratie Française : plutôt Hitler que le front populaire. A noter que la quasi totalité des condamnés politiques de l’époque ont été ensuite réhabilité dans tous leurs droits.
Voilà donc un cas typique de réécriture de l’histoire au profit d’une extrême droite qui en as besoin pour faire oublier son rôle central dans ce que fut la seconde guerre mondiale.