Bon article. Si tout le monde avait la sagesse de ne manger que des fruits et légumes se saison plutôt que d’acheter n’importe quoi dans les supermarchés, ça changerait sacrément le monde.
Perso, je bouffe pas bio (trop cher) mais je me ravitaille au marché chez de petits producteurs locaux dont je sais qu’ils ne font pas des conneries avec la terre.
J’en profite pour faire une petite pub au bouquin Pesticides, révélations sur un scandale français de Fabrice Nicolino et François Veillerette (éd Fayard).
Pour finir un témoignage croquignolet du créateur de Slow food :
« Comment Slow Food, qui était à l’origine une association oeno-gastronomique, est-elle devenue éco-gastronomique ? Non loin de Bra [siège de Slow Food, dans le Piémont], il y avait un village dont la spécialité était le poivron »quadrato« d’Asti, bien carré, bien en chair. Un jour, je commande dans une osteria locale une peperonata, une fricassée de poivrons. Rien à voir avec le plat que j’aimais. Les poivrons arrivent des Pays-Bas m’a-t-on expliqué. Là bas, la production est régulière toute l’année, ils sont toujours de la même qualité et, de plus, ils coûtent moins cher. Ils avaient simplement perdu leur goût en cours de route. Mais il y avait pire. Les paysans qui cultivaient jadis ces poivrons »quadrato« cultivaient désormaisdes bulbes de tulipes qui partaient aux Pays Bas... Le prix du transport, la disparition du poivron d’Asti et la perte du goût dans l’assiette, là j’ai dit stop. II n’est pas possible de faire de la vraie gastronomie sans respecter la question environnementale ».
Ahurissant, non ?