Peut-on changer le monde en consommant ?
Importance de la consommation à l’heure de la protection de l’environnement.
Peut-on changer le monde en faisant ses courses ?
Dans les années soixante, Ralph Nader, par ses actions de boy-cott, entendait mobiliser les consommateurs américains à faire pressions sur les grands groupes mondiaux, avec son association Public Citizen. A l’heure actuelle, il milite toujours pour l’agriculture biologique et la protection de l’environnement.
Or, les années passant, la préservation de l’environnement étant devenue un cause mondiale, les consommateurs, ont compris, que s’ils veulent se faire entendrent, il pouvait, par la qualité de leurs achats, peser davantage qu’en passant par les urnes.Il est un fait, même si cela est déplorable que les taux de parcipation aux éléctions est en baisse constante, dans les pays développés.
Dans le même temps, les ventes des produits bio, les ventes du commerce équitable ainsi que la vente locale ont décuplées, pour devenir une force. Quoi de plus gratifiant, que de participer à une cause commune qu’est la protection de l’environnement, en achetant ces produits labélisés.Si, autrefois, la seule façon d’accomplir un geste politique, était le boycottage, il est, aujourd’ui, à l’inverse, positif d’acheter ceux-ci.
Le consommateur est au bout de la chaîne, il doit être conscient de la force qu’il représente. Par ses achats, il transmet sa vision de la société, dans laquelle, il veut vivre.
Toutefois, si les produits bio entrent tout à fait dans cette démarche, ils doivent faire l’objet d’une distinction particulière. Un produit du commerce équitable, bien que cela soit souvent le cas, n’est pas forcément bio, de même que les produits en ventes locales.
Il faut rappeller que les produits bio sont issus d’une agriculture excluant les pesticides, les engrais de synthèse,ainsi que les OGM et qu’il existe des organismes de contrôle reconnus par les gouvernements. En France, il en existe plusieurs, parmi lesquels : Qualité-France : Qualité-France SA
Ces organismes imposent un cahier des charges trés stricts, avec un contrôle formel, annuel , ainsi que des contrôles ponctuels.Pour le producteur ou le transformateur, il en va de la survie de son exploitation, s’il ne respecte pas les différentes étapes que constituent ce cahier des charges. Sans tomber dans l’angélisme, la plupart des producteurs bio, sont des personnes convaincues, qui ont fait une démarche personnelle, souvent de reconversion, incluant de nombreux efforts.
Toutefois, il existe de nombreux détracteurs du bio, parmi lesquels, un prix Nobel de la paix, ardent défenseur de l’utilisation de produits chimiques ! Norman Borlaug, prix Nobel en 1970, est connu comme " père de la révolution verte " : Je cite " une tentative de combattre la faim, l’explosion démographique et les maux environnementaux et sociaux qui en découlent. Cette entreprise a été largement privatisée à l’avantage des entreprises multinationales" fin de citation.
Norman Borlaug considère que l’agriculture biologique a des rendements moindres donc nécessite l’utilisation de plus grandes surfaces à cultiver. Il indique également qu’avec les engrais de synthèse la production céréalière mondiale a triplé entre 1950 et 2000 avec seulement 10% de terres en plus et qu’à l’inverse, il aurait fallu tripler les surfaces dans l’hypothèse de cultures traditionnelles.
Il semble, que son but, et cela est louable, est de nourrir le plus de monde possible, de lutter contre la faim, sauf que c’est une vision à court terme et que les dégats provoqués par les cultures intensives seront irrémédiables si le monde ne prend pas conscience qu’il est urgent d’envisager l’avenir de la planète d’une façon plus responsable.
Le commerce équitable :
Le commerce équitable a débuté dans les années cinquante. Son originalité est qu’il permet au producteur un tarif de vente minimal en échange d’un surcoût volontairement accepté par le consommateur. Le marché des produits équitables est plus réduit que celui du bio mais il progresse plus rapidement, il a progréssé de 37% en 2005, pour un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros. Il concerne essentielllement les rapports Nord-Sud. Le café, le thé, le chocolat représentent la grande majorité des ventes. Ce commerce fait l’objet, également de certification, comme par exemple : Max Havelaar.Les détracteurs de cette forme de commerce invoquent le fait qu’en assurant un prix minimum, cela n’incite pas les producteurs à améliorer leurs produits et que cela pousse d’autres producteurs à se lancer dans ce commerce, tirant ainsi les prix vers le bas. La Rainforest Alliance, procède de façon différente, elle ne garantit pas un prix minimum, mais elle offre des formations, des conseils et un accés au crédit permettant aux producteurs de "se prendre en main".Comme pour le bio, le commerce équitable est l’objet de convoitise des multinationales, qui voient là, un nouveau créneau et surtout des consommateurs prêts à payer leurs produits un peu plus cher. Mais, et c’est là, que le consommateur doit exercer sa responsabilité
Les circuits courts ou vente locale :
Souvent, spécialisée dans le bio, ces ventes existent depuis les années soixante-dix, pour le Japon, par exemple, puis se sont répandues dans le monde. En France, un des réseaux les plus développés est l’AMAP ( Association pour le maintien d’une agriculture paysanne ), il en existe une cinquantaine réparties sur tout le pays. Il s’agit d’un partenariat entre une ferme ou un maraîcher et des consommateurs, lesquels, à l’avance achètent un panier de produits frais ( fruits et légumes, essentiellement ). Le producteur étant ainsi assuré d’un revenu sûr, peut planifier ses activités et surtout valoriser ses productions par un échange avec ses clients. Voir le site : alliancepec.free.fr, site de l’association Alliance paysans-écologistes-consommateurs. Les circuits courts favorisent également les cultures de saison, atténuant le principe, que n’importe quelle fruit ou légume peut se consommer toute l’année. Est-il nécessaire de cultiver des tomates sous serre en hiver, avec ce que cela comporte comme utilisation d’énérgie et de production de CO2, ou de les faire venir de pays chauds, par camion, également source de pollution et d’emcombrement du réseau routier ? Les détracteurs de cette forme de commercialisation évoquent des tendances protectionnistes et anti-capitalistes. Les lobbys agricoles, pouvant ainsi faire campagne contre les importations sous prétexte d’écologie.
L’alimentaion est centrale dans le débat sur l’environnement, sur la mondialisation, chacun, peut à son niveau,, participer à la préservation de notre planète.
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