Dans une enquête sociologique réalisée en 2008 en France par Christelle Hamel pour l’Institut national d’études démographiques, il apparaît qu’une partie[pas clair] de la population de souche européenne déclare avoir déjà été confrontée au racisme antiblanc11. Ainsi, 16 % des personnes de souche européenne[pas clair] disent avoir été victimes d’une « situation raciste » tandis que 23 % affirment « ne pas avoir vécu de situation raciste mais s’y sentent exposés ». De plus, 10 % des personnes de souche européenne affirment avoir subi au cours des cinq dernières années des discriminations racistes11 .
Au printemps 2012, l’INED publie une nouvelle enquête réalisée par Patrick Simon et Vincent Tiberj. Cette enquête montre que 18 % des personnes appartenant à la « population majoritaire » de France, donc à la population blanche, ont été « la cible d’insultes, de propos, ou d’attitudes racistes »40.
En septembre 2012, Jean-Luc Primon, sociologue à l’université de Nice et chercheur à l’unité de recherches Migrations et société (Urmis), participant à l’enquête TEO, première base de données de l’Institut national des études démographiques (INED) sur les origines, déclare :
« Nous avons dans nos réponses une fraction (un peu plus d’un sur dix) de personnes classées dans la population dite majoritaire – qui ne sont ni immigrées, ni issues de l’immigration, ni originaires des DOM-TOM – et qui déclarent avoir vécu une expérience de racisme. [...] Il s’agit généralement d’expériences limitées, et qui ont lieu souvent dans l’espace public. Ce qu’ils relatent, ce sont souvent une altercation entre automobilistes ou une bousculade dans la rue avec des quolibets ou des injures, des blessures verbales renvoyant ces personnes à leurs origines.