Pour répondre au commentaire de Forest Ent, finissons-en avec ce concept d’ « ultra-libéralisme »- encore une manipulation sémantique de nos chers trotskistes et consorts. Il y a le libéralisme d’un côté ou le socialisme de l’autre. L’« ultralibéralisme » n’est qu’une manière de dire que le libéralisme est extrémiste, ce qui est faux. On confond (à dessein ?) souvent libéralisme et loi de la jungle. Alors que ce n’est tout simplement que la loi de l’offre et de la demande. (Mais ça, les socialistes de tout poil ne veulent pas l’admettre : il faut corriger les effets « pervers », disent-ils, ... de l’offre et de la demande ! et surtout pas d’inégalités !!! « Je n’aime pas les riches », disait un certain. Sans doute veut-il que tous soient pauvres ? On aura réussi ... l’égalité parfaite !)
En un mot, le libéralisme ne peut exister sans éthique, sans humanisme, sans égalité (mais de traitement !). Sinon, l’essence même de la liberté, qu’implique le libéralisme, ne peut exister.
(Mais ne me donnez pas comme exemple les Etats-Unis, car ce n’est pas un pays libéral : tout comme l’Europe, ils subventionnent à tout va !)
Pour référence, connectez-vous au blog de Fillias, qui fait de façon très complète, le tour de la question :
http://www.u-blog.net/liberte/note/6867
Car avant de critiquer, il faut savoir de quoi on parle.
Enfin, pour aller dans le sens de l’auteur de l’article, à propos des droits, je rappellerais ici ce que disait le père du Positivisme, Auguste Comte (injustement mis au rancart dans les manuels de préparation au bac : j’ai lu un de ces opuscules qui l’expédiait en une page en disant que c’était la méthode Coué, sans citer ses textes !- bravo de dire à nos têtes blondes ce qu’il faut penser...) :
De même que le pouvoir du peuple doit être un pouvoir moral et non politique, de même, pense Comte, le concept de droit doit désormais faire place à celui de devoir. Car la notion, toute politique, de droit ne protège réellement que les forts, ceux qui ont les moyens de proclamer et de défendre « leurs » droits : les faibles peuvent rarement s’offrir ce luxe. Alors que la notion, toute morale, de devoir ne va pas regarder si ceux envers qui l’on a des obligations sont en état ou non de les proclamer et de les exiger. Il vaut donc mieux substituer à « l’orageuse discussion des droits » la « paisible détermination des devoirs ».
« Le mot droit doit être autant écarté du vrai langage politique que le mot cause du vrai langage philosophique [...]. Chacun a des devoirs, et envers tous, mais personne n’a jamais aucun droit proprement dit. Les justes garanties individuelles résultent seulement de cette universelle réciprocité d’obligations, qui reproduit l’équivalent moral des droits antérieurs, sans offrir leurs graves dangers politiques. En d’autres termes, nul ne possède plus d’autre droit que celui de toujours faire son devoir. »
Système de politique positive, I, 361
A méditer...