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Commentaire de Christian Labrune

sur Le « nikah djihadiste » ou la prostitution halal


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Christian Labrune Christian Labrune 21 octobre 2013 11:41

@MuslimADieu

Je passe sur votre insultante allusion à Wafa Sultan. Mesdames et Messieurs les jurés apprécieront, comme on dit au tribunal !

Vos propos m’en rappellent d’autres, dans le christianisme, à l’époque des guerres de religion. C’est vieux : plus de quatre siècles ! Vous insultez les cheikhs pondeurs de merde à peu près dans les même termes dont les calvinistes usaient pour discréditer les catholiques, lesquels croyaient à la présence réelle dans l’eucharistie, en les accusant de « manger et de chier leur dieu ». La théologie réformée était à leurs yeux infiniment supérieure, et la seule qui fût en accord avec la parole même de Dieu. Et l’Eglise, dans la plupart de leurs propos, était constamment assimilée à Babylone, la« Grande prostituée ». Aujourd’hui, Dieu merci – si j’ose dire - , les choses se sont un peu calmées et les catholiques n’oseraient plus parler, dans leurs publications, comme le faisait Bossuet, de la RPR (religion PRETENDUE réformée). Le philosophie des lumières, les prêches de Voltaire et de quelques autres sur la nécessité de la tolérance ont fait leur œuvre. Les autres religions « du Livre » ont appris à rendre quelque peu compatible le texte de la révélation avec les exigences d’un monde intellectuellement plus sophistiqué que ne pouvait l’être celui où elle a surgi, il y a des millénaires. Ils ne diraient assurément plus « j’accepte tout de ce livre ». Il n’y a plus que des crétins d’outre-Atlantique, des créationnistes, pour « accepter tout » du récit de la Génèse, par exemple.

Ce que vous m’écrivez à propos d’Abraham défie complètement le bon sens. L’islam est une des trois religions abrahamiques et si ses fondateurs se réclament du bonhomme, je voudrais bien savoir comment ils ont pu en entendre parler autrement que par la Bible hébraïque. Vous allez bientôt nous faire croire que cette histoire abominable, ils l’ont rejetée parce qu’elle leur faisait horreur, parce qu’elle serait radicalement à l’opposé de la douceur musulmane. Si je dis que Muhammad, dans ses razzias, s’est toujours opposé à ce qu’on égorgeât son semblable, qu’il n’a jamais mis lui-même, si on peut dire, la main à la pâte, vous êtes intellectuellement si honnête que vous ne vous risquerez pas à me démentir. Pour la clarté du débat, j’ajoute en bas de page les versets de la Bible qui évoquent cette répugnante histoire du sacrifice d’Isaac.

La réponse que vous m’avez faite n’est pas du tout argumentée. Elle est de quelqu’un qui perd les pédales et croit s’en tirer par des vociférations : « vous êtes formaté pour n’écouter... » ; « Vous n’êtes qu’un réceptacle à ragots » ; « vous me sortez les mêmes âneries » ; « ce n’est qu’un refus de combat intellectuel « ; « vous n’êtes absolument pas capables... » ; « [vous êtes] comme image dans un miroir d’un islamiste ».

Autrement dit, vous êtes « un pur », pour reprendre votre propre expression. Ces sortes de prétentions en matière de religion, n’ont rien de nouveau, on connaît. C’est ainsi que se définissaient déjà les Cathares, mais c’était au XIIe siècle ! Cette idéologie de la pureté conduit tout naturellement à celle de l’épuration et à ses conséquences. Inutile de faire un dessin : ces sortes d’ambitions ont suffisamment ensanglanté le précédent siècle.

Considérez donc que mon discours est ici celui d’un sale cochon. Je veux bien en être un, et pas « haram » pour deux sous. « Un honnête homme, c’est un homme mêlé », disait Montaigne. Et c’est ce que je veux être.


LE SACRIFICE D’ISAAC, bel exemple de SOUMISSION à Dieu

Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici ! 2 Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai. 3 Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l’holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. 4 Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. 5 Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec l’âne  ; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous. 6 Abraham prit le bois pour l’holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble. 7 Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? 8 Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. 9 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. 10 Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils. 11 Alors l’ange du Seigneur l’appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici ! 12 L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. 13 Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. 14 Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova-Jiré. C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui : À la montagne du Seigneur il sera pourvu. 15 L’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham des cieux, 16 et dit : Je le jure par moi-même, parole du Seigneur ! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. 18 Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix. 19 Abraham étant retourné vers ses serviteurs, ils se levèrent et s’en allèrent ensemble à Beer-Schéba ; car Abraham demeurait à Beer-Schéba.


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