Le « nikah djihadiste » ou la prostitution halal
"Certains islamistes veulent transformer les filles pauvres en réservoirs d’abominations,
bons à être échangées sur le marché du plaisir, avec des clients en quête
de multiples épouses ou de mariage à la carte pour le plaisir. "
Nouhad Abu al-Qomsan, présidente du Centre égyptien pour les droits des femmes
Depuis janvier 2012, ils seraient près d'une dizaine de milliers de Tunisiens, dont 3.000 officiellement recensés par l'ONU, à avoir combattu aux côtés des terroristes en Syrie, notamment les djihadistes de la Jabhat al-Nosra ("front du soutien"). S'il est sûr que 1.900 d'entre eux ont péri, il est tout aussi certain que, pour plusieurs associations, de très jeunes Tunisiennes, dont le nombre est à ce jour indéterminé (plusieurs centaines), ont été recrutées, pour une poignée de pétrodollars, pour aller satisfaire les besoins sexuels des djihadistes. Aujourd'hui, une centaine seraient revenues au pays, enceintes ou malades (SIDA et autres). En 2010, les revenus annuels de la prostitution sont estimés à plus de 187 milliards de dollars. Devant cette manne financière colossale, les mafiosi islamistes ne sont pas insensibles. En pratiquant le proxénétisme libellé par eux-mêmes halal, les maquereaux islamistes touchent des commissions confortables, qui permettent à leurs réseaux mafieux de prospérer et de se développer, de la même manière que les filières de viande prétendument halal en Europe.
Si, depuis toujours, les femmes arabes ont été refoulées dans la catégorie des moins que rien, aujourd’hui, à cause de la prostitution légalisée "halal" par les islamistes, elles sont déniées de leur droit à une vie digne. Il y a 14 siècles, l’Islam a essayé, non pas d’interdire la prostitution, mais de la réguler : ne pas forcer les femmes à se prostituer, et ne pas gagner de l’argent sur « leur dos » en devenant leur proxénète. Mais, apparemment, cela n'a pas servi à grand chose : au contraire. C'est au nom d’un islam dévoyé qu'on force des filles et des femmes à se prostituer.
Ce comportement est un mépris total de la condition humaine de la femme. Ce passage du refoulement de la femme au déni montre la mutation d’une société arabo-musulmane névrotique à une société arabo-islamiste psychotique et nihiliste.
Premier témoignage : 6 tunisiennes djihadistes du Nikah(*) arrêtées par le Hezbollah
Dans le quartier Est de la ville d’Al Kassir en Syrie, 6 tunisiennes ainsi qu’une syrienne ont été interpellées par les unités de l’armée du Hezbollah. Dans une déclaration au site Al Hadath News, un des leaders de Hezbollah avance « Elles ont toutes avoué pratiquer le ‘djihad du nikah’ », ajoutant que « les jeunes filles interpellées ont été livrées aux unités de l’armée syrienne » et indiquant à ce propos que plusieurs maisons abandonnées par leurs propriétaires ont été aménagées en "bordels" par les combattants de l’armée libre.
L'avocat Badis Koubakji, président de l'Association de secours aux Tunisiens à l'étranger, a déclaré : « le nombre des Tunisien(ne)s envoyé(e)s en Syrie est impressionnant. La situation de ces djihadistes, filles ou garçons, est lamentable. Plusieurs combattant(e)s tunisien(ne)s en Syrie viennent de France, d'Allemagne et surtout de Belgique. Plusieurs ont été tué(e)s, d'autres sont encore dans les camps du mouvement terroriste Jebhat Ennosra (affilié à Al-Qaïda, Ndlr). Ceux d'entre eux (elles) qui demandent de rentrer au pays sont empêché(e)s et souvent même liquidé(e)s ».
L'avocat, qui est sur plusieurs affaires du djihad en Syrie, semble très pessimiste à propos du sort de certaines épouses parties avec leurs maris dans les mêmes conditions. Leurs époux étant morts, elles vivent dans un véritable enfer et ne peuvent pas rentrer au pays.
Deuxième témoignage
Les jeunes filles ont été enrôlées, sans doute par des salafistes tunisiens. Chaque recrutement serait payé mille dollars versés à l’imam radical qui est à l’origine du recrutement. D’autres intermédiaires tunisiens, turcs et syriens toucheraient une commission au passage.
Les pourvoyeurs de fonds sont connus : Saoudiens pour les uns, Qataris pour d’autres. Le super maquereau est le gouvernement turc : toutes les prostituées sont « réceptionnées » en Turquie, et, comme les djihadistes mâles, elles y subissent une « formation accélérée ». Il n’est guère utile de détailler la nature de cette formation. Elles sont ensuite dirigées vers les unités djihadistes, en fonction de la demande et du prix proposé par « épouse temporaire ». Naturellement, les filles ne voient aucune couleur de l’argent : elles croient lutter pour se faire une place au paradis.
Voici un témoignage paru dans Jeune Afrique.
[C'est le cas d'Ines, 17 ans, qui est revenue porteuse du virus du sida. "Tu seras absoute de tous tes péchés", lui avait promis celui qui l'a séduite et épousée selon les règles du mariage coutumier (zawaj orfi), puis conduite à Djebel al-Arbaïne, en Syrie. Là, il la répudie. Ines passera ensuite entre les bras de certains chefs rebelles avant d'être donnée à la troupe. "152", murmure-t-elle, c'est le nombre de conjoints qu'elle a connus en six mois. "Chaque semaine, nous contractions au minimum cinq nouvelles unions, témoigne-t-elle. Tous les rituels étaient respectés ; il n'y avait rien de haram, selon nos compagnons. Au contraire. En cas de grossesse, on devenait encombrante et on était renvoyée au pays."].
Aux premiers temps de la civilisation méditerranéenne
En agissant ainsi, les islamistes sont, en fait, les continuateurs des sociétés archaïques méditerranéennes, celles qui datent de plusieurs millénaires avant l’Islam, époques appelées jahilyia par l’islam. La jâhilîya (جاهِليّة , ignorance ; paganisme), désigne la période préislamique caractérisée par la présence à La Mecque d'un panthéon d'idoles.
Le point de départ de la prostitution semble à la fois religieux et familial. Dans les cultes religieux, les rites reproduisent l’action divine exemplaire. Les cultes de la déesse-amante, présents dans toutes les sociétés anciennes, ont pour rite essentiel l’union sexuelle des hommes avec des prostituées sacrées, qui sont des femmes (ou des hommes, généralement castrés) au service de la déesse. Ces unions sont censées ressourcer la force génitale des fidèles masculins et cette force étendre ses effets positifs à la fertilité des troupeaux et des sols. Aux époques historiques, dont on a conservé les écrits, ces comportements étaient monnayés : les sanctuaires s’enrichissent des sommes payées par les fidèles désirant accomplir le rite, de même que les chefs de famille rentabilisent le prêt des femmes qui sont leur propriété. Les islamistes d'aujourd'hui font exactement la même chose : les prostituées halal, appelées djihadistes du nikah, sont censées ressourcer la force combattante des terroristes djihadistes.
Les responsables des États, à Babylone comme dans tout le Moyen-Orient, ne laissent pas échapper cette source de revenus, et se mettent à créer leurs propres maisons de prostitution.
En Arabie, à l'époque antéislamique, la répudiation d’une femme par son époux la laissait sans droits et sans recours. Conséquence de la condition féminine de l'époque, un homme épousait à sa guise et en même temps le nombre de femmes qu’il voulait, cela ne dépendait que de son bon droit et de sa richesse. Les femmes ne dépendaient souvent que de lui pour survivre. De la même manière, il pouvait aussi en répudier autant qu’il voulait, sans avoir d’obligations légales vitales vis-à-vis d’elles. Assez vite, ces femmes répudiées se retrouvaient dans la misère. Lorsqu’elles ne tombaient pas en esclavage dans le strict sens du mot, elles se livraient à la prostitution. Pour attirer l’attention, elles avaient souvent la poitrine nue, à l’image des prostituées sacrées, connues en Mésopotamie et en Inde, régions avec lesquelles la péninsule arabique commerçait et avait des échanges culturels et humains intenses. Les lieux où se pratiquait la prostitution étaient signalés par un drapeau rouge, d’où le nom des "femmes aux drapeaux". Lorsqu’une prostituée mettait au monde un enfant, une femme physionomiste qafah indiquait lequel des hommes ressemblait à l’enfant et le lui attribuait. S’il s’agissait d’un enfant que l’on n’avait pas attribué, le propriétaire de la prostituée se l’attribuait et en faisait le commerce. Remarquons ici que, contrairement aux stéréotypes, les Arabes ne considéraient pas la virginité comme un critère de bonne moralité (Voir "la fiction de la virginité chez les Arabes").
Les Islamistes et la prostitution
En juillet 2012, le « philosophe » Abou Yaâreb El Marzouki, député d’Ennahdha à l’Assemblée Constituante (que les Tuniens désignet par Constitue-Honte), a tenu des propos chocs à la tribune du congrès du mouvement, en déclarant que « le tourisme est en réalité de la prostitution clandestine ». Ces propos ne démontrent pas beaucoup de respect pour l’un des secteurs les plus importants de l’économie tunisienne, pesant plus de 6% du PIB, et constituant la principale source de devises pour le pays. Les millions de touristes européens et les 400.000 Tunisiens qui vivent du tourisme risquent de ne pas vraiment apprécier les déclarations d’Abou Yaâreb. Mais ce député n’a pas tout à fait tort, sauf que les prostitué(e)s ne sont pas les touristes, mais ce sont :
1. Les jeunes Tunisiens, souvent des diplômés chômeurs, et qui cherchent à quitter le pays vers l’Europe. Ils ont le choix entre l’émigration clandestine dans laquelle ils risquent leur vie (les drames de Lampedusa et de Malte sont là pour le prouver), et l’émigration légale (quasi impossible). Afin d’essayer d’obtenir les papiers leur permettant d’émigrer légalement vers l’Europe, ils essayent de draguer les touristes européennes, celles qui sont seules et beaucoup plus âgées qu’eux. Ils ne sont pas fascinés par leur beauté, mais par les papiers qu’ils espèrent obtenir en se mariant avec elles. Ce type de mariage est une forme de prostitution socialement acceptable dans notre société pudibonde et « mal dans sa peau ».
2. Les jeunes Tunisiennes recrutées pour le « djihad du sexe » en Syrie, et les autres filles, souvent impubères, « mariées temporairement » à des Qataris, des Saoudiens, et autres vipères lubriques du désert. Ces riches ressortissants du Golfe se rendent en Tunisie (au Maroc et en Égypte), surtout l’été, pour y contracter « des mariages » à durée déterminée en échange d’une maigre somme d’argent, dont une partie va au courtier, souvent un mac islamiste (ils en ont l’exclusivité). Le reste va à la famille de la jeune fille, de sorte qu’un homme riche du même âge de son père ou son grand père peut avoir des relations sexuelles avec elle durant ses vacances tunisiennes ou égyptiennes.
Ce phénomène croissant du « tourisme nuptial » a été présenté dans le dernier rapport annuel du Département d’État américain sur la traite des personnes, qui a estimé le nombre de ces mariages à plusieurs centaines dans les deux pays. Selon le rapport, « ces mariages temporaires sont contractés en échange d’argent entre des jeunes filles mineures et des touristes arabes du Golfe au cours de l’été » ou avec « des jeunes filles mineures prises en esclavage sexuel et forcées de travailler comme domestiques. »..
Face à cet encouragement de la prostitution libellée halal, les autorités religieuses tunisiennes politiquement neutres, ont réagi.
- Au mois de juin 2013, le mufti de la République (la plus haute autorité religieuse du pays), Othman Battikh, a fermement condamné, le jihad du sexe qu'il assimile à une exploitation des femmes et à une forme de prostitution. Naturellement, le président, aussi provisoire que falot , Moncef Marzouki, qui a été reçu en grandes pompes par le parlement européen à Strasbourg, l’a limogé le 6 juillet. Il l’a remplacé par Hamda Saïed, un obscur imam connu pour être un pion d’Ennahdha, et connu dans son bled d'origine, comme un escroc. Naturellement, cet imam inculte n’a pas émis la moindre réserve sur ces pratiques inhumaines et dégradantes.
- Le cheikh Férid el-Béji, président de l'association Dar al-Hadith Ezzeitounia (*) s’inscrit en faux contre les interprétations wahhabites de cet avilissement des femmes, que n'agrée aucune des quatre écoles juridiques sunnites et qui aboutissent à de graves dérives.
- Le Syndicat national des cadres religieux a annoncé son intention de porter plainte contre le ministre des Affaires religieuses, accusé de protéger les prédicateurs appelant au jihad du sexe, et menacé de faire grève le jour de l'Aïd.
Les victimes du « tourisme nuptial » et du « djihad du sexe » risquent de devoir abandonner leurs nouveau-nés dans un orphelinat ou une garderie d’enfants pour ne pas devenir paria au sein de leur propre famille, dont certains membres ont été à l’origine du commerce de leur corps.
Une réponse du parti islamiste Ennahdha est venue par la bouche de l’un de ses dirigeants, Habib Ellouze, celui qui prônait l'excision des fillettes pour améliorer leur aspect esthétique. Dans sa grande générosité, il se dit prêt à donner son nom à tous les enfants nés sous X des Tunisiennes ayant pratiqué le « djihad nikah » en Syrie.
Rappelons que ce sinistre individu est l’un de ceux qui ont appelé les jeunes tunisien(ne)s au djihad en Syrie contre le régime d’Assad, qualifié de laïque et de multiconfessionnel, donc apostat pour les islamistes et leurs protecteurs occidentaux.
Rappelons ici que ni le niqab, ni l’excision, ni le mariage temporaire, ni le djihad du sexe n’ont jamais existé ni en Tunisie ni en Algérie ni au Maroc. Ce sont des us et coutumes moyen-orientales datant de plusieurs millénaires avant l’islam.
(*) nikah نكاح (« coït »). De l’arabe par l’intermédiaire du sabir. Dans l’arabe populaire en Afrique du Nord نك nik (« faire l’amour »). Niquer : Forniquer, avoir un rapport sexuel, faire l’amour.
(**) La mosquée Zeitouna est la principale et la plus prestigieuse mosquée de Tunis. Des générations de savants y dispensent leurs enseignements religieux, littéraires et scientifiques. L'institution a formé de nombreux imams comme Ibn Arafa, un contemporain d'Ibn Khaldoun, et de nombreux promoteurs d'une renaissance arabo-musulmane. En 1830, les muftis de la mosquée promulguent une fatwa reconnaissant la validité de la théorie héliocentrique de Galilée. La Zeitouna joue le même rôle en Tunisie que l’université Al-Azhar en Égypte.
Hannibal GENSERIC
http://numidia-liberum.blogspot.com/2013/05/la-prostitution-halal.html
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