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Commentaire de Bois-Guisbert

sur Pourquoi les Français détestent-ils le libéralisme ?


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Bois-Guisbert (---.---.1.126) 22 février 2007 22:58

« Si je me souviens bien, Brian de Bois-Guibert, dans Ivanhoe était le vilain, le traître... Pourquoi avoir choisi un tel pseudo ? »

Vous avez une excellente mémoire, mais une mauvaise vue. Ce qui confirme l’adage ango-saxon : nobody is perfect. En outre, ça pèche sévère côté comprenette.

« Ta conception de la France est plutôt apathique. »

Je n’ai pas de conception de la France, je copie-colle un portrait des Français, dressé il y a 110 ans, et qui n’a pas pris une ride...

« Ce n’est pas parce que Gustave Le Bon a fait ce commentaire cynique qu’il faut prendre ce qu’il dit pour argent comptant ! »

Je ne prends pas ce propos pour argent comptant, parce que c’est Le Bon qui l’a fait, mais parce qu’on le vérifie facilement aujourd’hui, preuve de son exactitude.

« Il fait appel aux plus bas instincts, aux tendances les plus désabusées de (pardonne-moi cette référence d’actualité) la francitude ! Tout ça, c’est du raisonnement de beauf. »

Il ne fait appel à rien du tout, IL CONSTATE !!!

« Et puis là n’est même pas la question - nous n’avons plus les moyens d’un tel assistanat, d’un tel état-providence, ou bien nous serons engloutis ! »

Les Français sont ce qu’ils sont. Le Bon les observe et les décrit, avec lucidité plutôt qu’avec cynisme, totalement réfractaires au libéralisme. Il n’est pas question de moyens, d’assistanat, d’état-providence ni d’engloutissement.

« On peut pérorer à l’infini, pendant ce temps-là, une autre moitié de la planète (et peut-être plus) est en train de bosser, tandis que nous sommes assis sur notre derrière et que nous nous grattons le nombril laborieusement. La Chine s’éveille déjà, mon cher Bois-Guibert. Il n’est pas l’heure de s’allonger et de rester inactif... Avec la dette que l’on a !!! »

Tout ce que vous nous baillez n’a strictement rien à voir avec l’identité culturelle des Français. L’auteur d’un article demande « Pourquoi les Français détestent-t-ils le libéralisme ? », j’apporte une réponse qui a déjà été donnée à la fin du XIXe siècle. Un point, c’est tout. La moitié de la planète, les nombrils, la Chine, la dette n’ont rien à voir là-dedans...

« Et puis, ce n’est pas sympa pour les générations futures. As-tu des enfants, Bois-Guibert ? Sinon, pense au moins aux enfants de tes copains ! »

Et bien si, dans cette optique, vous vous proposez de changer la constitution mentale des Français, je vous invite à commencer tout de suite, parce qu’il y en fastoche pour deux ou trois siècles. Tous mes vœux vous accompagnent...

Pour bien vous désespérer - smiley -, je vous livre encore ce que Le Bon écrivait à la même époque des Anglo-Saxons : « Que les Anglais aient à leur tête un monarque comme en Angleterre, ou un président comme aux États-Unis, leur gouvernement présentera toujours les mêmes caractéristiques fondamentales : l’action de l’État sera réduite au minimum, et celle des particuliers portée au maximum, ce qui est précisément le contraire de l’idéal latin. »

Là encore, rien n’a changé. Et ça ne changera pas de sitôt. Parce que l’âme des peuples est d’une stabilité stupéfiante dans un monde qui donne l’impression d’être en constante mutation... CQFD


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