Bonjour, Jack.
Merci à vous pour ce commentaire.
Sans nier le talent des cinéastes masculins actuels, comme Besson, Klapisch ou Tavernier, je suis moi aussi très attiré par l’expression artistique des femmes et leur sensibilité particulière. C’est d’ailleurs la raison qui m’a incité, depuis mon arrivée sur AgoraVox, à évoquer de grandes artistes injustement méconnues comme la peintre Adélaïde Labille-Guiard ou la compositrice Fanny Mendelssohn.
Une sensibilité que l’on retrouve précisément chez Coline Serreau (pour qui j’ai moi aussi beaucoup de respect), mais également chez des réalisatrices comme Zabou Breitman dans l’émouvant Se souvenir des belles choses ou Carine Tardieu, auteure l’an passé du dramatique mais lumineux Du vent dans mes mollets.
Ma préférence va toutefois à Diane Kurys dont l’inspiration a toujours été plus ou moins liée à son histoire personnelle ou celle de sa famille juive originaire de l’Est. Le générique de Pour une femme est un pur régal, avec ces photos sépia empruntées à de précédents opus comme Diabolo menthe.
Il est de bon ton de critiquer le cinéma français, avare de courses-poursuites et d’explosion spectaculaires. C’est jeter un regard condescendant et très injuste sur des œuvres qui ont le mérite de la sincérité et de l’humanité, des œuvres qui, très souvent, appellent la réflexion. Ce n’est pas là son moindre mérite, et il est très largement dû à ces femmes réalisatrices.
Cordialement.