Le libéral pense que les loyers doivent être libres. Les propriétaires les augmentent donc jusqu’à ce qu’un équilibre se fasse. Le libéral reconnaît qu’il est nécessaire de faire preuve de solidarité envers ceux qui n’ont pas les moyens d’arriver à payer ce loyer suite à l’équilibre atteint : il subventionne via des allocations logement. Mais on reste dans un système libéral, du coup les propriétaires (libéraux) augmentent d’autant les loyers. Et l’Etat doit continuellement augmenter les aides et donc les impôts.
C’est beau le libéralisme.
L’antilibéral pense qu’il faut fixer les prix des médicaments pour que les gens puissent se soigner en bénéficiant du remboursement de ceux-ci. Comme l’antilibéral ne veut pas entrer dans le cercle vicieux mentionné dans l’exemple ci-dessus, il fixe donc les prix (oui je me répète). Ca fonctionne pas trop mal. Mais un jour les libéraux entrent chez les groupes pharmaceutiques et décident qu’ils ne gagnent pas assez d’argent. Ils font donc du lobbying intensif pour à la fois dérembourser certains médicaments et faire rembourser les « nouveautés » plus « efficaces » (qui n’ont de nouveauté que le nom, et donc la même efficacité...). Du coup le consommateur voit le prix de ses médicament habituels s’envoler et on lui propose à la place des médicaments nouveaux (qui font la même chose qu’avant, ou sinon pire) mais comme ces médicament sont présentés comme high tech et qu’on fait un lobbying intensif auprès des médecins pour qu’ils prescrivent en quantité, l’Etat doit payer encore plus qu’avant et au final le malade et les assurés sociaux trinquent. Alors comme les libéraux au pouvoir ne veulent pas augmenter les impôts, ils proposent de limiter de plus en plus les remboursements, voire de les supprimer, ou mieux de pousser les gens à prendre des assurances santé individuelles, proposées par des libéraux, du coup la boucle est bouclée et le libéralisme est partout.
Ca fait avancer le libéralisme.
Ceci dit certains arguments de l’article initial en défaveur du libéralisme ne sont pas faux non plus, mais moi ma thèse est que libéralisme (celui que l’on vit actuellement) est bien pire.