Bonjour, Hervé.
« y a t’il une
manière d’être influencé de manière »normale" ?! On dit de
manière positive ou négative, mais dans le cas présent, où est le positif
et le négatif ? y a t’il une manière d’être influencé de
manière »normale" ?! On dit de manière positive
ou négative, mais dans le cas présent, où est le positif et le
négatif ? »
Vous avez raison, j’ai voulu souligner « influencé de
manière évidente ».
Par « procédure d’appel »,
j’ai simplement voulu officialiser dans les textes une éventuelle saisine d’une
autorité judiciaire supérieure par des jurés qui auraient constaté des manquements
évidents à la déontologie de la part des magistrats en cours de délibération. A
charge pour cette autorité d’établir la réalité de ces manquements. En
admettant que ma suggestion de filmer la délibération soit acceptée, cela
donnerait aux jurés plaignants la possibilité d’étayer leur contestation, mais
cela aurait également pour effet d’empêcher les abus.
Vous écrivez « Le
problème des procès en assises, c’’est que le verdict ne se fonde pas sur
l’irréfutabilité de la preuve, mais sur l’intime conviction des jurés. Autant
dire, sur l’arbitraire absolu, d’où l’impossibilité de rendre public le contenu
des délibérations car cela aurait pour conséquence de « tuer » le
principe de l’intime conviction. »
Personne n’a parlé de rendre public le contenu de la
délibération. Mais en l’absence d’une procédure confidentielle comme celle
énoncée ci-dessus, c’est bien le contenu de cette délibération qui peut se
retrouver dans la presse.
Enfin, concernant l’infaillibilité sur de contestables « intimes
convictions », les choses ont évolué avec l’obligation de motiver
désormais le verdict, obligation qui contraint de facto les jurys d’assises à aller vers plus d’exigence pour
voter un verdict de culpabilité. A noter, et on l’oublie trop souvent (ou on
feint de ne pas le savoir), que la presque totalité des procès d’assises donne
lieu à un verdict basé sur des preuves irréfutables.