J’aurai plutôt écrit j’aime mon pays mais je supporte mal ma patrie, Heinsenberg.
J’adore la France, sa culture, la mosaïque de ses régions, la diversité de sa population, son métissage, tout ce qu’elle m’a donné comme joies, et peines également, qui m’a nourri pendant près d’un demi siècle, permis d’être un honnête homme (du moins le pense) mais j’ai en horreur le mot Patrie.
Cela me rappelle sans cesse une phrase inscrite dans ma mémoire en dehors pourtant du rivage français, là où on nous faisait chanter « Maréchal nous voilà... » et où « Travail, Famille, Patrie » (une formule qui revient à la mode sous une autre forme sur ce site) avait remplacé « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Patrie ne veut rien dire de nos jours, du moins dans l’esprit de la plupart des peuples. Notre PATRIE à défendre se trouve là où dans le monde on asservit, torture et tue.
De ce fait la France que je chéris tant, n’a jamais été ma Patrie en 1940, ni à Charonne, ni en Indochine et en Algérie ou en Syrie etc... Et elle ne l’est presque pas aujourd’hui à cause de la partie (trop importante) de son peuple qui, au lieu de s’unir pour redorer le blason tricolore, râle sans cesse alors qu’il vit, et vit globalement bien, dans le plus beau pays du monde (j’y ai roulé ma bosse pendant longtemps pour oser cette affirmation), et également pour son incessant rejet de l’autre. Accompagné des sempiternels « ...retourne chez toi si tu n’es pas content... » ainsi que bien des remarques qui flirtent tant avec des insultes. Une façon d’être qui ne peut être accolée au mot Patrie. Bien que celui-ci ne fasse pas partie du vocabulaire de mon sang aux multiples mélanges.