Je
n’ai découvert votre commentaire qu’hier assez tard et je vais
évidement vous répondre.
Un conte ! Oui
mais aussi une comparaison. Comment un ou des gouvernements
occidentaux réagiraient-ils face à de violentes émeutes et face à
l’assassinat de leurs fonctionnaires ?
Je commencerai par
répondre au point C.
C. Je soutien
toutes les oppositions démocratiques dans le monde. Je soutiens
sans aucune ambiguïté l’opposition démocratique et non violente
syrienne, celle qui a été rejetée par le CNS.
La Syrie a une
nouvelle constitution depuis 2012 et le pluralisme existe aujourd’hui
en Syrie. L’ancien vice-premier ministre, Qadri Jamil, qui vient
d’être destitué fait d’ailleurs partie de l’opposition
démocratique intérieure.
L’opposition qui a
pris les armes n’est pas représentative de la société syrienne.
Elle est une création des Occidentaux et des pétromonarchies du
Golfe. Ses représentants n’ont aucun programme commun. Quels
points de convergence peut-on trouver entre Michel Kilo,
l’intellectuel laïc, George Sabra, le communiste et Ahmad Jarba,
l’homme des Saoudiens ?
Cette opposition
s’est complètement discréditée en s’alliant aux islamistes
armés et aux groupes terroristes étrangers.
Je suis en revanche
très en colère contre les médias de masse qui manipulent les
opinions (et pas seulement sur la Syrie) en diffusant des clichés
que tout le monde gobe. Ils ont inventé un nouveau terme à la mode
« conspirationniste » dont est affublé tout ceux qui
contestent les versions officielles. C’est lamentable.
A. Je sais très
bien comment Bachar al Assad a été élu. Cela ne répond pas aux
standards démocratiques tels qu’ils sont définis en Occident. Et
alors ? Citez-moi un seul pays du Maghreb ou du Machrek qui
répond à ces standards. Déjà que la France se situe aux environs
de la trentième place dans l’indice de démocratie publié par The
Economist Group. Le régime syrien arrangeait très bien les
États-Unis quand il s’agissait de faire la chasse aux islamistes
après le 9/11. Il suffit d’un changement de politique des
États-Unis pour que cela change. La vérité, c’est qu’il y a
des intérêts économiques et géopolitiques en Syrie pour certaines
puissances et que, pas plus qu’en Afghanistan, en Irak ou en Libye,
les « Amis de la Syrie » ne désirent l’avènement de
la démocratie dans la région. Ils défendent seulement leurs
intérêts.
B. Les
revendications des opposants laïcs ont été rencontrées dès la
mi-avril 2011, soit un mois après les premières manifestations.
Bachar al Assad a levé l’état d’urgence, aboli la Cour de
sureté de l’État, autorisé les manifestations pacifiques et a
instauré un régime multipartis. Il a continué à réprimer les
émeutes violentes comme on le ferait dans n’importe quel autre
pays.
Quand vous critiquer
le régime syrien, vous oublier que ce pays est encore officiellement
en guerre contre Israël, qu’une partie de son territoire est
occupé par Israël et que la Syrie a dû faire face à une tentative
de prise de pouvoir par les Frères musulmans dans les années 80.
Cela justifiait les limites mises à la liberté d’expression dans
ce pays. Pour le reste, les gens y vivaient plutôt bien. Ils
avaient droit à une éducation, à des soins de santé et il n’y
avait pas de pénurie en Syrie. Il faut aussi souligner que les
communautés religieuses vivaient en paix sous le régime des Assad.
L’histoire du
groupe d’enfants a été montée en épingle pour initier des
émeutes. Je vous défie d’ailleurs de me dire où on peut trouver
des informations concernant l’âge de ces enfants par exemple. Les
militaires déserteurs ! En petit nombre et payés par l’Arabie
saoudite. Cela aura été plus significatif si des diplomates
avaient démissionné. Ils habitent à l’étranger avec leur
famille et ne prennent que peu de risques. Je sais qu’on leur a
proposé beaucoup d’argent pour changer de camps.
Je ne peux rien vous
répondre d’autre ou ce serait trop long, mais je suis sûr que
nous ne serons jamais d’accord. Nous en reparlerons peut-être
plus tard, quand la situation aura évolué.